Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Séjour en Équateur - Jour 3

    

Cette nuit, nous avons dormi à Puerto López et ce matin, il y a les Frégates superbes (Fregata magnificens) à voir, Julien nous en a parlé en nous affirmant que nous les verrions d’assez proche.

   

Pour ce qui nous concerne, notre groupe est logé dans de petits bungalows spacieux, le nôtre porte le nom de « homard » et la bestiole est même représentée par un gros pendentif comme porte-clef.

   

Nous sommes tellement bien installés que Mauricio et moi regardons les photos de la journée sur mon ordinateur et Julien est obligé de venir nous tirer par l’oreille afin d’assister au repas du soir.

   

La nuit, courte comme d’habitude pour moi fût tout de même réparatrice, une bonne douche fraiche et me voilà prêt pour une nouvelle journée de prospection.

   

Alors, bien sûr, il ne fait pas tout à fait jour quand je quitte la chambre en laissant notre chauffeur toujours plongé dans les bras de Morphée.

   

Le superbe jardin recèle mille et un bruits de petits animaux qui vont se mettre à l’abri pour la journée.

  

Quand j’arrive à l’accueil, le gardien me lance un regard bienveillant en s’excusant des aboiements de l’un des trois dogues allemands qui se trouvent là.

   

Malou et un autre participant me rejoigne pour sortir ensemble, puis en tournant vers la droite, nous allons dans la direction indiquée la veille par notre guide.

   

UE8A5824 tourterelle côtière.jpg
Tourterelles côtières (Zenaida meloda)   

   

Dans les palmiers en face de l’hôtel, des Tourterelles côtières (Zenaida meloda) commence à bouger, mais restent encore à l’abri de ces branches si particulières pour un habitant de l’autre bout du monde.

   

En levant les yeux vers le ciel, nous apercevons une concentration d’oiseaux tout noirs, Assez loin sur la côte vers la droite.

   

UE8A5828 myriade.jpgNuée de frégate
   

Plus nous approchons de la zone où les bateaux de pêche arrivent, plus les Frégates sont nombreuses.

   

Chez nous, sur les fils, on voit des hirondelles, ici  c’est autre chose et c’est peu de le dire.

    

UE8A5854 fil.jpgSur un fil perchées.
   

Il y en a partout, dans les arbres et dans les airs, sur les poteaux, tous les supports sont investis par ces géants des airs.

   

Sur la plage le spectacle est dantesque, au point d’éclipser les Colombes à bec jaune (Columbina cruziana) qui émergent des buissons environnants, sur le sable il y a des jeunes hommes qui déchargent un bateau de pêche.

                    

Au niveau de ce qui se passe autour de nous, l'attention est mise à mal, c'est à peine si le Troglodyte familier (troglodytes aedon) est observé.

            

Notre regard se porte sur la situation des garçons qui tentent de se frayer un chemin vers le camion à travers la quantité de Pélican brun (Pelecanus occidentalis) nageant autour d’eux et la myriade de voleurs aériens ailés.

                      
UE8A5875 voleuse.jpg Jeune voleuse

   

Au bout d’un long moment, je décide de m’éloigner de la place non sans avoir lancé un regard en direction d’une Mouette de Franklin (Leucophaeus pipixcan) qui participe au ballet des oiseaux de mer.

  

UE8A5862 Mouette de Franklin.jpgMouette de Franklin (Leucophaeus pipixcan)
    

Après quelques centaines de mètres, j’aperçois quelque chose bouger au sol, de suite je fixe mes jumelles dessus et je coche ma première Sturnelle du Pérou (Sturnella bellicosa) du voyage.

   

Celle-ci est une femelle, mais qu’importe, c’est la rencontre qui prime et comme ce n’est pas une espèce rare, il est possible de faire d’autres belles rencontres.

   

UE8A5911 Sturnelle du Pérou-Peruvian Meadowlark.jpgSturnelle du Pérou (Sturnella bellicosa) femelle.
   

Je reviens vers le chemin et l’hôtel pour voir les autres me rejoindre sur la petite route, la petite colombe est nettement mieux observée, ainsi que le troglodyte.

   

Julien arrivant dans notre direction, nous repartons vers la plage et en plus de tous les oiseaux déjà observes, on ajoute la Mouette atricille (Leucophaeus atricilla).

   

UE8A5924 Colombe à bec jaune - Croaking Ground Dove.jpgColombes à bec jaune (Columbina cruziana)
   

Un peu plus tard, il est décidé de prospecter les buissons au-dessus de la plage de nouvelles rencontres sont ainsi réalisées.

   

Ici un Vacher luisant (Molothrus bonariensis) posé et prêt à s’envoler, là une Moucherolle de Gould (Pyrocephalus obscurus) femelle qui nous fixe, du sommet d’un petit arbre.

   

Plus bas dans les buissons c’est un Troglodyte bridé (Cantorchilus superciliaris) alors que les filles repèrent un Batara de Bernard (Thamnophilus bernardi) et tentent de l’immortaliser, moi je ne ferais que l'apercevoir trop rapidement.

  

UE8A5969 Troglodyte bridé - Superciliated Wren.jpgTroglodyte bridé (Cantorchilus superciliaris)
   

De mon côté, je ne serais pas assez véloce pour échanger mes jumelles contre mon appareil photos afin de le pixéliser.

   

Nous retournons sur la plage, où une Sterne royale (Thalasseus maximus) semble nous attendre les pattes dans l’eau bien à l’écart des frégates et des pélicans, uniquement des bruns.

   

Nous retournons à l’hôtel pour le petit-déjeuner et je parle de la sturnelle observée en lui montrant la photo et celui-ci me confirme l’espèce.

   

Nous faisons un crochet par l’endroit sans succès, le Tangara évêque (Thraupis episcopus) est observé à quelques mètres, un Tyranneau à huppe fauve (Euscarthmus meloryphus) difficile à observer, car bien plus furtif.

    

UE8A6051 Tyranneau à huppe fauve - Tawny-crowned Pygmy Tyrant.jpgTyranneau à huppe fauve (Euscarthmus meloryphus)

   

Sur le même fil qui supportait il y a un moment les frégates, une Tourterelle oreillarde (Zenaida auriculata) fait du rangement dans son plumage, elle sera observée à quelques mètres un peu plus tard durant le déjeuner.

   

Juste devant notre location, le mâle au plumage écarlate de la moucherolle aperçue ce matin, est là posé sur un panneau avec sa couleur flamboyante.

 

Plus loin, dans un autre buisson, un Tyranneau passegris (Camptostoma obsoletum) cousin du précédent, mais bien plus courant et facile à observer.

  

UE8A6113 Moucherolle de Gould.jpgMoucherolle de Gould (Pyrocephalus obscurus)
   

Pendant la collation matinale, outre la tourterelle évoquée plus tôt, un splendide Oriole leucoptère (Icterus graceannae) vient visiter le jardin pour notre plus grand plaisir.

   

Puis, un Fournier cannelle (Furnarius cinnamomeus) assez haut sur une branche et à bien y regarder, celui-ci à le bec engluer de petits insectes, bien visibles, mais trop éloigné pour être identifiés.

   

UE8A6152 Oriole leucoptère - White-edged Oriole.jpgOriole leucoptère (Icterus graceannae)
   

Un colibri fait des aller et venues sous le nez de Pascal qui s’en délecte et fait plusieurs photos de l’oiseau-mouche remuant, Malou se joint à lui et enfin moi.

   

Notre guide intervient en nous appelant, il veut nous montrer des chauvesouris accrochées sous une palme du jardin.

   

Des clients américains de l’hôtel, sont conviés à la miroise des petits mammifères volant en repos pour le moment, ils sont superbes et la belle surprise, c’est la couleur de leur pelage qui est blanc.

   

Pour ma part, c’est la première fois que j’observe des chiroptères avec le poil entièrement blanc, les membranes étant couleur sable et les yeux noirs et brillants.

   

UE8A6187 chauve souris.jpgChauve-souris blanche (Ectophylla alba)

                                            

Puis au bout d’un moment où tout le monde est émerveillé, le départ est annoncé, la destination, l’Île de La Plata et ses mystérieux fous volant aux pattes colorées.

   

j’ai une super chance, un petit bruit l’alerte et je lève les yeux, pour constater la présence d’un Sporophile perroquet (Sporophila peruviana).

   

UE8A6199 Sporophile perroquet - Parrot-billed Seedeater.jpgSporophile perroquet (Sporophila peruviana)
   

Tout le monde y compris les américains, grimpe dans notre bus, pour aller vers l’embarcadère quelques kilomètres plus loin.

   

Le temps que toutes les personnes pour la visite de l’île se présentent, je scan le port à la recherche des oiseaux présents.

   

Je repère des hirondelles qui passent sous le ponton, mais je ne les retrouve plus et fini par en faire mon deuil.

   

Nous finissons par embarquer et la première curiosité, il nous faut enlever chaussures et chaussettes, tout le monde ou presque trouve cela amusant.

   

En mer, nous croisons plusieurs petites embarcations destinées à la pèche artisanale, assaillies par des groupes de pélicans, toujours des bruns.

                                   

Tout à mes réflexions, le temps passe assez vite et l’île n’étant pas si éloignée que cela de la côte, nous arrivons en 50 minutes environ.

   

Sur l’approche immédiate de l’île, nous pouvons apercevoir de loin les premières espèces phares qui ont motivé une telle escapade.

  

UE8A6276 thage.jpgPélican brun (Pelecanus occidentalis)
   

Le débarquement se fait à la hussarde en passant directement par-dessus bord et en arrivant les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux.

   

Après avoir assuré la stabilité sur le fond sableux, il faut protéger le matériel pour qu’il ne prenne pas l’eau et, arrivé sur terre, se rincer les pieds dans une espèce de pédiluve puis de récupérer chaussettes et chaussures.

   

Un Moqueur à longue queue (Mimus longicaudatus) semble très familier avec les visiteurs, au point de rester parfois à portée de main, se laisse photographier même par les gens avec leur portable.

    

UE8A6292 Moqueur.jpgMoqueur à longue queue (Mimus longicaudatus)
   

Le guide de terrain rassemble notre groupe et donne les explications pour la conduite à tenir aussi bien en espagnol qu’en anglais et quand il est certain que tout le monde a bien compris c’est le début du périple dans ce lieu unique.

   

Pour le départ, hormis le moqueur, peu d’espèce visible ou entendu, mais un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est aperçu, posé sur une falaise à bonne distance.

   

UE8A6299 Faucon pèlerin - Peregrine Falcon.jpgFaucon pèlerin (Falco peregrinus)
   

Nous avons la chance d’observer plusieurs espèces de lézards que je trouve assez beau, l’un d’eux en danger critique imminent, ne doit sa survie momentanée qu’à un réflexe inné par rapport à l’attaque d’un serpent qui voulait le prédater.

   

La capture ratée de son futur repas, le reptile longiligne repart dans le buisson d’où il avait été aperçu et redevient immobile donc totalement invisible.

   

D’ailleurs notre guide nous fait remarquer que le groupe de personnes qui nous précède, n’a même pas soupçonné sa présence tellement le mimétisme est important.

   

UE8A6320 serpent.jpgSerpent ^^
   

Là-dessus, nous poursuivons notre balade avec force d’explications sur les plantes et leur utilisation pour la médecine locale et traditionnelle durant les siècles passés.

   

A un moment, un détail important me chagrine, il nous faut accéder au plateau supérieur de l’île et pour ce faire, il nous faut emprunter un escalier de plus d’une cinquantaine de mètres de hauteur aux larges et hautes marches.

   

Mon genou me fait horriblement souffrir, mais bon c’est un sacrifice nécessaire et puis, je trouve un peu de réconfort sur plusieurs observations d’une espèce de colibri, même si sur le moment, je n’arrive pas à l’identifier correctement.

    

UE8A6339 colibri ile de la plata.jpgColibri à queue courte (Myrmia micrura)
   

Le pèlerin vu au départ fait un passage et nous arrivons enfin au sommet pour un paysage impressionnant et les premiers gros oiseaux posés sont rencontrés d’abord à plusieurs dizaines de mètres où dans les airs.

   

En fait ils sont pratiquement partout les Fous à pieds bleus (Sula nebouxii), car en termes d’effectifs présents sur le site, tous statuts confondus, ce sont les plus nombreux quelle que soit la tranche d’âge.

   
UE8A6604 Fou à pieds bleus - Blue-footed Booby.jpgFous à pieds bleus (Sula nebouxii)

   

A la vue du comportement de certains photographes et devant notre réprobation, le guide demande à Julien de réitérer les conseils liés au code de déontologie par rapport à l’approche des oiseaux.

   

Vu de ma fenêtre, je les trouve bien assez prêt et de toute façon avec le 150/600, la plupart du temps, la distance entre eux et moi étant trop faible pour les faire rentrer dans le cadre, je suis obligé de prendre volontairement de la distance.

 

Plus loin, nous sommes sur le bord d’une falaise, le panorama nous apparaît grandiose et là magie du moment, des Phaétons à bec rouge (Phaethon aethereus) se détache sur fond de mer.

   

UE8A6562 Phaéton à bec rouge - Red-billed Tropicbird.jpgPhaétons à bec rouge (Phaethon aethereus)

 

De notre position, nous les voyons évoluer en contrebas et parfois ils montent à notre hauteur, voir au-dessus et pour moi, c’est sublime.

   

C’est une espèce phares que je désirais vraiment rencontrer, mais sans trop y croire, d’où mon enchantement, qui risque de durer des années.

   

Les Fous de Grant (Sula granti) en terme de population, arrivent en second ici, l’impression est qu’il y en a partout également au point d’être souvent obligé de contourner le chemin pour cause aménagement nidicole et invasif^^

    

UE8A6667 Fou de Grant.jpgFous de Grant (Sula granti)
   

Encore une fois, le petit colibri local est rencontré, assez bien visible dans les jumelles, toujours ou presque, à contre-jour pour la photo.

   

Notre guide et son homologue équatorien discutent de long en long, le sujet, un individu, car il n’y en a qu’un sur l’île, de Fou masqué (Sula dactylatra) et après quelques recherches infructueuses, le gros lot est décroché.

   

L’oiseau s’est installé en couple avec un cousin de Grant, ils étaient bien plus proches il y a encore peu de temps et le masqué a été élevé au rang de bonne espèce.

   

UE8A6705 Fou masqué.jpgFou masqué (Sula dactylatra)
   

Ce qui me donne personnellement et pour le moment trois coches réelles dans ce genre-là, c’est inespéré, je dirais dans un mouchoir de poche.

   

Les observations des oiseaux marins durent un bon moment, puis notre marche reprend, nous avons encore plusieurs kilomètres à parcourir dans ces magnifiques décors.

 

À un moment, nous traversons une colonie de frégates, aucun des mâles n’arborent la fameuse poche écarlate sous le menton.

   

Bien sûr c’est dommage, en même temps, ce n’est pas la période nuptiale pour cette espèce.

   

Le guide national nous conduit tout droit dans un cul de sac et pour cause au bout du chemin c’est un à-pic de plus de 60 mètres de hauteur.

   

La raison en est simple, l’un des trois couples nicheurs de fous à pieds rouges (Sula sula) installé sur cette île, a établi son nid de l’autre côté du gouffre.

   

UE8A6771 Fou à pieds rouges - Red-footed Booby.jpgfous à pieds rouges (Sula sula)
   

Reste que la place pour une bonne observation est assez petite et Julien est obligé de faire la police pour que tout le monde puisse miroiser l’adulte qui se tient là avec son petit.

   

Aller faire son nid au milieu d’une colonie de frégate, il faut être vraiment fou, car le danger est permanent, tant que le petit ne quitte pas le nid de lui-même.

   

Puis la balade reprend, encore un petit colibri, puis dans le ciel, des fous ici et là, un peu de repos dans une espèce de belvédère qui assure une belle vue sur une grande partie de l’île, mais que c’est dur d’être arrivé jusque-là.

  

UE8A6477 Colibri île de la plata.jpg
Colibri à queue courte (Myrmia micrura)

              

On revient au sommet de l’escalier puis on entame la descente, pour moi, ce n’est pas plus facile que la montée et j’y arrive tout de même sans casse avec en prime, la rencontre d'un Colibri à queue courte (Myrmia micrura).

   

On remonte dans le bateau, avec les mêmes conditions que nous l’avons quitté puis celui-ci s’éloigne pour aller s’ancrer à quelques distances, mais assez près de l’île tout de même.

   

L’eau est assez transparente pour voir de superbes poissons colorés, ceux qui le désirent, peuvent prendre un bain avec palmes et tubât.

  

UE8A6841 poisson.jpgPoisson
   

Les tortues marines approchent attirées par des fruits jetés à la mer, des gros poissons aussi, et un truc vraiment trop gros à mon goût passe vraiment tout proche de nous, mais ne sera pas identifié.

   

Tout le monde remonte dans le bateau et nous filons vers la côte, les photographes sont fixés sur les écrans des APN, histoire de prolonger la visite.

   

Sur le retour, nous croisons le même chalutier vu en passant à l’aller, de suite je regarde si le « thage » n’est pas là, mais la chance n’est pas avec moi, il a quitté ses cousins.

                     

UE8A6852 bateau.jpgBateau de pêche.
   

De retour à l’hôtel, je passerais à la douche pour éliminer le sel puis je me lancerais dans le téléchargement de mes photos de la journée

   

Alors moins d’espèces rencontrées ce jour, mais quels souvenirs impérissables à partager avec Mauricio et plus tard en France avec les miens

                        

Nous finirons la soirée dans un bon restaurant avec un duo de musiciens juste à côté de notre table et un client équatorien qui tentera de nous parler en français ce qui nous amusera assez.

 

Je repenserais à ces merveilleux fous volants observés ce jour, puis la fatigue prendra le dessus.

   

   

1) Frégate superbe

 

2) Tourterelle côtières

 

3) Colombes à bec jaune

 

4) Troglodyte familier

 

5) Pélican brun

 

5) Sturnelle du Pérou •

 

6) Mouette atricille

 

7) Vacher luisant

 

8) Moucherolle de Gould

 

9) Troglodyte bridé •

 

10) Sterne royale

 

11) Tangara évêque

 

12) Tyranneau à huppe fauve •

 

13) Tourterelle oreillarde

 

14) Tyranneau passegris

 

15) Oriole leucoptère •

 

16) Sporophile perroquet •

 

17) Colibri à queue  •

 

18) Moqueur à longue queue

 

19) Faucon pèlerin

 

20) Fous à pieds bleus •

 

21) Phaétons à bec rouges •

 

22) Fous de Grant •

 

23) Fou à pieds rouges •

 

24) Fou masqué •



30/01/2019
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 101 autres membres