Oiseaux-balades

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Balade en Afrique du Sud - J1*

                               

Alors une fois n’est pas coutume, je commence par dédier ce superbe voyage naturaliste en Afrique du Sud au Professeur Boyer ainsi qu’à son équipe complète, secrétaire médicale comprise.

                  

En effet, ils ont su à eux tous me réparer l’épaule suite à mon accident durant le séjour à Madère 2021.

                  

Le suivi du secrétariat a été exemplaire après l’intervention, car certaines personnes pourraient vous dire que je ne suis pas le patient modèle par excellence.

                  

Un petit merci également au Docteur Ducros qui se décarcassant pour moi, a déjoué le pronostic initial de l’accident, pour me faire rencontrer le professeur susnommé.

                  

À eux tous, ils ont su arranger pour ce qui pouvait l’être sur le haut de mon bras, à ma charge d’être le plus prudent possible à l’avenir.

                  

Là-dessus, le matin du départ, mon Ami Michel  (le co-animateur des balades ornitho du Bois de Boulogne et mon remplaçant pour celles de Thiais, quand je pars à l’autre bout du monde) arrive à la maison.

                  

Il gare son véhicule devant chez moi et pas le temps de rendre un café, un ami de la famille et déjà là pour nous transporter tous deux à l’aéroport.

                  

Sur ce séjour, nous ne serons que cinq participants et notre accompagnateur, en effet, un couple s’est désisté un peu avant le départ suite à un cas de force majeur.

                  

Par conséquent, nous serons en petit comité et entre connaissances, puisque nous avons tous fait le voyage à madère ensemble l’an passé.

                  

Notre accompagnateur est Gérard et pour ma part, c’est la première fois que je le rencontre, reste que nous avons déjà communiqué par mail et au téléphone avant ce jour.

                  

L’enregistrement des bagages et l’accès à l’avion, sont une formalité puis le vol vers la Turquie se passe bien.

                  

Nous n’avons pas le temps de flâner dans l’aéroport d’Istanbul durant le transit et les premières personnes sont déjà appelées quand nous arrivons à la porte d’embarquement pour notre voyage vers Le Cap.

                        

                  

Dans l’avion, nous sommes tous regroupés dans le même secteur, ce qui facilite les échanges et les 10 heures de transport semblent tout de même assez confortables sur ce vol Turkish Airlines.

                  

En rapport aux deux grands aéroports que nous venons d’utiliser, celui de notre destination paraît de moindre taille.

                  

La chance est encore avec nous, car nous récupérons nos bagages en un temps record et c’est peu de le dire.

                  

Le minibus qui nous servira pendant tout le séjour est spacieux pour le nombre de personnes de notre groupe.

                  

Ainsi, le temps de faire les démarches pour la dotation de notre moyen de transport et les premières espèces sont contactées directement à la sortie de l'aéroport.

                  

Ici, des Bulbuls du Cap (Pycnonotus capensis) là un Moineau domestique (Passer domesticus) puis quelques autres dans les infrastructures du bâtiment et plus haut, quelques Corbeaux à nuque blanche (Corvus albicollis) et la toute première Mouette de Hartlaub (Chroicocephalus hartlaubii).

              

Mouette de Hartlaub (Chroicocephalus hartlaubii)

                                

Alexandre qui était déjà sur place sera le dernier membre de notre équipée au bout de ce continent africain, il est ici depuis déjà une semaine et il prend le rôle de boussole ayant déjà quelques repères précis en tête.

                  

Il nous guide vers notre premier hébergement perché assez haut puisqu’il faut gravir à la force des mollets 131 marches en extérieur plus une quinzaine d’autres dans la résidence pour accéder à nos chambres.

                  

Me voyant à la peine, il prendra sur plus de la moitié de la hauteur des escaliers ma valise comme si elle ne pesait rien, ce qui me soulagera vraiment.

                  

Comme pour le voyage de Madère, je partage la mienne avec Michel, et ce sera ainsi jusqu’à la fin du périple sud africain.

                  

De la terrasse donnant sur notre chambre, nous avons une vue plongeante sur la ville du Cap et un bassin d’eau non salée en contrebas.

                  

Les arbres, devant la fenêtre, abritent des Zosterops du Cap (Zosterops virens) qui sont assez difficiles à suivre, mais cela produit une belle rencontre supplémentaire.

                  

Ici non plus, nous n’avons pas le temps de nous poser vraiment, la décision est prise d’aller visiter une espèce de zone humide de traitement des eaux, un complexe vraiment immense.

                  

Ce sera donc l’occasion de faire nos premières vraies rencontre en Afrique du Sud comme cette Tourterelle du Cap (Streptopelia capicola) ou ce Souimanga Chalybée (Cinnyris chalybeus) un peu trop rapide à mon gout, autant que le premier Cossyphe du Cap (Cossyphe du Cap).

                  

Sur les toits, le Rufipenne morio (Onychognathus morio) et le Pigeon roussard (Columba guinea) ou même des Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) sont souvent observés, signe qu’ils sont tous largement inféodés à l’homme.

 

Rufipenne morio (Onychognathus morio)

                  

En traversant une partie urbaine, des Pigeons bisets (Columba livia) sont aperçus, puis en longeant une espèce de cours d’eau, des Échasses blanches (Himantopus himantopus), et des Ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus) sont contactés du coin de l’œil.

                  

Nous apercevons également les immenses bidonvilles que l’on connaissait sous le nom de township, la vision court sur plusieurs hectares sans discontinuer.

                  

Sur le bas-côté de la route, une Corneille du Cap (Corvus capensis) au sommet d'un poteau est aperçu et des Ibis hagedash (Bostrychia hagedash) le plus souvent en couple, parfois des groupes de quatre ou six sur l’herbe rase.

                  

Une fois passé le poste d’entrée, le paysage de cette espace restreint perd la végétation haute au profit d’une plus basse pratiquement partout.

                  

Un groupe de Pintades de Numidie (Numida meleagris) est présent sur une pelouse rase et plus loin deux Hérons mélanocéphale (Ardea melanocephala) s’envolent pour se poser une dizaine de mètres plus loin.

                  

Je demande un arrêt, mais celui-ci est refusé pour une cause impérieuse.

                  

Après quelques centaines de mètres, Gérard trouve un endroit pour arrêter le bus, personnellement, je n’ouvre pas de suite la porte de mon côté.

                  

En effet, sur une branche d’un buisson, une Cisticole à sonnette (Cisticola tinniens), se signale par le chant et des mouvements d’envol pour finir par revenir à son point de départ.

                           

Cisticole à sonnette (Cisticola tinniens)

                                    

Un premier Francolin criard (Pternistis capensis) et vu au milieu d’un chemin avec une belle opportunité d’observation à peu de frais.

                  

Nous commençons à nous déplacer à pied et passons devant un groupe d’une dizaine d’ibis posés sur une structure de béton pratiquement à notre hauteur, des sacrés encore, qui décollent les uns après les autres.

                                               

Francolin criard (Pternistis capensis)

                                           

La cisticole vu plus tôt est franchement insistante maintenant, elles sont même deux, à croire qu’elles défendent quelque chose de précieux.

                  

En cette fin d’hiver austral, la raison peut-être leur nid en tout cas, je change rapidement de place tout en faisant quelques photos à la sauvette.

                  

L’instant d’après, Gérard levant les yeux au ciel aperçoit un Busard grenouillard (Circus ranivorus) et nous le signale pour une rareté, ni une ni deux, je tente de le pixéliser avec un résultat plutôt décevant.

                                      

Busard grenouillard (Circus ranivorus)

                              

Plusieurs Goélands dominicains (Larus dominicanus) et mouettes passent au vol, faisant momentanément oublier le rapace et Alexandre propose de se rendre au pied d’un observatoire situé à quelques distances.

                  

À un moment, nous aurons la chance de faire une première observation assez furtive d’une Crécerelle de rochers (Falco rupicolus) ce qui donnera forcément envie de revoir le rapace dans de meilleures conditions.

                  

Sur l’eau, la première espèce à se faire repérer, est la Foulque caronculé (Fulica cristata), ensuite, des Nettes brunes (Netta erythrophthalma), puis des Canards à bec rouge (Anas erythrorhyncha), des Canards de Smith (Spatula smithii), et des Canards du Cap (Anas capensis).

                    

Foulque caronculé (Fulica cristata)

                                   

Vu l’endroit géographique où nous, nous situons, une Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus) et annoncé comme une autre espèce, sans plus d’étonnements que cela, mais la couleur de son bec recadre sur le champ à la réalité.

                  

On lâche l’affaire pour s’entendre signaler la présence d’un couple d’Érismatures maccoa  (Oxyura maccoa) nageant face à nous, un Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) ainsi que des Ouettes d’Égypte (Alopochen aegyptiaca) est également présent.

                     

Érismatures maccoa  (Oxyura maccoa)

                 

Dans les airs, des Hirondelles paludicoles (Riparia paludicola) sont en nombre au-dessus de l’eau, plus loin un groupe d’Oies-armées de Gambie (Plectropterus gambensis) décolle à l'instar des Canards à bec jaune (Anas undulata).

                                

Hirondelles paludicoles (Riparia paludicola)

                                                     

Pour revenir à l’eau, des oiseaux plongeurs finissent par être identifiés comme des Grèbes à cou noir (Podiceps nigricollis) leur plumage quasi nuptial les désigne comme résident apparemment.

                  

Proche du bord opposé, ce sont des Dendrocygne veufs (Dendrocygna viduata) qui trouve refuge au milieu du couvert végétal aquatique.

                         

Sterne caspienne (Hydroprogne caspia)

                                     

Bien plus imposante, une Sterne caspienne (Hydroprogne caspia) passe tranquillement devant nous, et pour ma part, décortiquant les critères diagnostiques du couple d’érismatures, je suis à deux doigts de la manquer.

                  

Un autre oiseau est dans le groupe des paludicole, c’est une Hirondelle à gorge blanche (Hirundo albigularis) et par chance pour nous, elle vient se poser proche de notre position pour remettre de l’ordre dans son plumage.

                                        

Hirondelle à gorge blanche (Hirundo albigularis)

                                               

À un moment, nous sommes survolés par un Corbeau pie (Corvus albus), c’est presque le signal pour retourner vers le bus afin de prospecter une autre partie du site.

 

Nous avons tout juste le temps d’apercevoir un Tisserin du Cap (Ploceus capensis) perché encore à bonne distance et encore des nettes qui passent  e vol.

                   

Nettes brunes (Netta erythrophthalma)

                                   

Nous partons donc à la recherche d’une espèce particulière qui normalement ne devrait pas se trouver là, mais manquante dans la liste des observations pour le moment, nous, nous ferons donc les dents sur un trio de Cormorans africains (Microcarbo africanus)  localisés par Alexandre.

                  

Le ton pour le voyage est donné et pour le moment, nous obtenons le droit de faire une halte sur une zone de décantation asséchée qui accueille un couple de Vanneau armé (Vanellus armatus) et plus loin, un Héron Garde-bœufs (Bubulcus ibis).

                       

Vanneau armé (Vanellus armatus)

                  

Les déplacements entre les immenses bassins apportent des observations du Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus) au vol ou posés sur l’eau.

                  

Pour le reste, que des espèces déjà rencontrées que ce soit de goéland, des mouettes ou des canards, voir quelques castagneux.

                  

À un moment, notre chauffeur fait une pause devant un bassin complètement asséché et envahi par une espèce de végétation basse où des mouvements sont captés, il s'agit d'une Talève d’Afrique (Porphyrio madagascariensis) et à bonne distance, l’oie-armée et revu à l’unité, et posée au sol.

                                 

Talève d’Afrique (Porphyrio madagascariensis)

                                      

Le busard, le grenouillard est quant à lui, retrouvé patrouillant sur son territoire, néanmoins là aussi la distance est imposante, mais cela nous procure une remarquable rencontre tout de même.

                  

Alexandre qui est en termes de niveau ornithologique, bien supérieur à nous est très affuté et découvre une Bouscarle caqueteuse (Bradypterus baboecala) qui porte également le nom de Mégalure caqueteuse.

                                     

Bouscarle caqueteuse (Bradypterus baboecala)

                  

Cela suscite le bonheur de chacun, d’autant que la fauvette reste un petit moment face à nous à la recherche de son dernier repas avant la tombée de la nuit.

                  

En nous retournant, nous apercevons un groupe important de Flamants roses (Phoenicopterus roseus), le premier réflexe consiste à scruter les rangs des échassiers pour voir si un « nain » n’y serait pas présent, mais non, dans leurs pâtes, que des espèces déjà rencontrées.

                  

Au terme d’une scrupuleuse recherche à l’aide de longue-vue, un tout petit groupe de Flamants nains (Phoeniconaias minor) et enfin décelé en arrière-plan de leurs grands cousins, cependant ce premier contact lointain donne une envie de revoyure.

                        

Ambiance avant de quiiter les lieux.

                

Un Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) est par ailleurs repéré parmi les Foulques et autres oiseaux sur la rive vraiment très éloignée.

                  

La zone dans laquelle nous, nous trouvons ayant une heure de fermeture, il est plus prudent de prendre le chemin du retour si l’on refuse coucher là.

                  

Après un super repas collégial, nous resterons à quelques-uns dans le salon pour faire le Log journalier et Alexandre, ajoutera quelques espèces à notre belle liste, comme le Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), la Perruche à collier (Psittacula krameri) le Grand-duc africain (Bubo africanus) et le Loriot à tête verte.

                  

Le ciel étant couvert, je ne peux pas regarder les étoiles ce qui me chagrine un peu, en effet, j’ai hâte de voir le ciel nocturne dans l’hémisphère sud, pour l’heure, à la douche et au lit, demain sera un autre jour.

                  

1) Bulbuls du Cap

2) Moineaux domestiques

3) Corbeaux à nuque blanche

4) Mouette de Hartlaub *

5) Tourterelle du Cap *

6) Zosterops du Cap

7) Souimanga Chalybée *

8) Cossyphe du Cap

9) Rufipenne morio *

20) Pigeon roussard

21) Étourneaux sansonnets

22) Pigeons bisets

23) Échasses blanches

24) Ibis sacrés

25) Corneilles du Cap

26) Ibis hagedash

27) Pintades de Numidie

28) Hérons mélanocéphale

29) Cisticole à sonnette *

30) Francolin criard *

31) Busard grenouillard *

32) Goélands dominicains

33) Crécerelle de rochers

34) Foulque caronculé

35) Nette brunes *

36) Canards à bec rouge *

37) Canards de Smith *

38) Canards du Cap *

39) Gallinule poule d’eau

40) Érismature maccoa  *

41) Grèbe castagneux

42) Ouette d'Egypte

43) Hirondelles paludicoles *

44) Canards à bec jaune *

45) Grèbes à cou noir

46) Dendrocygne veufs

47) Sterne caspienne

48) Oies-armées de Gambie *

49) Hirondelle à gorge blanche *

50) Corbeau pie

51) Cormorans africains

52) Vanneau armé *

53) Héron garde-bœufs

54) Cormorans à poitrine blanche

55) Talève d’Afrique *

56) Bouscarle caqueteuse *

57) Flamants roses

58) Flamants nains

59) Ibis falcinelle

 



22/09/2022
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