Oiseaux-balades

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Balade du premier mai à chanfroy

Balade du premier mai à Chanfroy.

 

Quatre heures du matin, les mauvaises nouvelles  en provenance de la société qui m’emploie, me privent de sommeil même en ce premier mai qui est censé représenter pour moi aussi la fête du travail, je me décide donc vers les coups de six heures à envoyer un message à mon copain José.

Je sais que c’est un peu tôt, mais comme il m’a mainte fois proposé une sortie du côté de la forêt de fontainebleau, c’est l’occasion d’y aller d’autant que cela fait pas mal de temps que je n’y ai fait un saut.

Le ciel d’azur est splendide, les  4°c affichés sur le tableau de bord de la voiture ne me décourage pas d’autant qu’il n’y a pas un nuage à l’horizon et la route est parfaite, pas un chat  ou presque sur les 83 kilomètres du parcours routier.

le GPS du C4 cafouille un peu en arrivant à Arbonne la Forêt, mais c’est sans encombre que je peux stationner sur le parking  quasiment vide de la Plaine de chanfroy.

Comme je n’ai pas réussi à obtenir de réponse de mon collègue de travail, j’ai décidé de venir ici et on verra  s’il me contacte et pour le moment, je vais tenter d’apprivoiser mon nouveau boîtier EOS 5D MARK III.

C’est qu’on est plus très loin des plaines du Kazakhstan, en fait, moins de 15 jours maintenant avant le départ et j’ai hâte d’y être tant pour les rencontres que pour l’évasion du quotidien.

A peine descendu de mon véhicule, l’atmosphère printanière me saute aux oreilles le gazouillis des oiseaux et perceptible dans toutes les directions et c’est tant mieux, car côté observation, il faut une bonne vue malgré l’absence de couverture foliaire ou si peu.

La paire de jumelles au cou, l’appareil photos (avec carte mémoire) à l’épaule, une bouteille d’eau et c’est parti, rien ne presse, je suis là pour un bon moment.

Sur le chemin qui mène à la plaine, j’entends le Rossignol Philomèle (Luscinia megarhynchos)

ici ou là des passereaux furtifs bondissent d’une branche à l’autre,  certains reconnaissables d’autre non, ce qui me permet donc d’accrocher à ma liste d’observation de la journée la Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) avec un morceau de mousse dans le bec.

Il fait environ 10°c et je manque un peu de réflexe pour immortaliser la rencontre avec cette superbe mésange qui n’en est   pas vraiment une, je lâche l’affaire quand je vois, à une centaine de mètres de moi une personne avec une longue vue.

j’avance tranquillement sur lui pour demander s’il a pu voir quelque chose d’intéressant et de me répondre que le circaète est passé haut dans le ciel, pour ma part, je ne le verrais pas et  Thibaut quant à lui quitte le site pour la bassée .

Le Pouillot Véloce (Phylloscopus collybita) laisse entendre son chant si caractéristique alors que son cousin siffleur ne semble pas encore se manifester, selon le jeune homme rencontré plus tôt et effectivement, je n’en contacterais pas non plus de la matinée.

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Une première Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) fait son apparition, j’en verrais d’autre ainsi que sa grande cousine la Mésange charbonnière (Parus major) pour un vrai plaisir de voir évoluer ces funambules équilibristes aux extrémités de fines branches.

Lorsque je pénètre sur la plaine, un Coucou gris (Cuculus canorus) se laisse apercevoir au vol un instant, son chant inimitable sera perçu plusieurs fois ce matin tout comme celui du Pinson des arbres (Fringilla coelebs) bien plus facile à observer.

Des panneaux ici ou là informent le promeneur que nous sommes sur une partie sensible et on peut y lire qu’il est interdit de cueillir des plantes et de tenir son chien en laisse à partir du premier avril.

Quelle est donc ma surprise de voir un couple de personnes déambuler tranquillement dans la réserve  avec un chien en totale liberté comme s’ils étaient dans leur jardin, encore des gens qui viendront réclamer du respect pour eux le moment venu.

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Un Faisan de Colchide (Phasianus colchicus) se lâche par un cri vraiment sonore, mais ne se laisse apercevoir que de loin et encore, quelque instant alors que des cavaliers passent sur leur monture au petit trop,

Des joggers et des vététistes sont tout à leur quête de bien être, alors que dans le ciel, une première apparition d’un couple de Buse variable (Buteo buteo) juste au-dessus de la cime des arbres semblant prospecter son territoire.

je viens de laisser le monument aux morts  sur ma droite et une Huppe fasciée (Upupa epops) décolle du sol  dans une parcelle à gauche du chemin pour se perdre à ma vue et  deux Alouettes lulu (Lullula arborea) viennent se percher juste à côté de moi puis certainement effrayées par ma présence, s’envolent pour aller se percher sur un autre arbre.

Ailleurs,  deux Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) passent au ras du sol dans la grande plaine alors que je tourne à droite pour contourner la réserve, de long en long j’entends l’appelle tonitruant de cyclistes qui se cherchent et se retrouvent.

Le couple de buses est aperçu une nouvelle fois, presque à toucher le sommet des arbres et l’un des deux rapaces, laissant échapper une sorte de chuintement, tendis que plus à ma hauteur, des Pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli) en pagaille lançant des cris de contact ou des chants bien définis.

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A force de les entendre dans ce coin-là, je finis par croire à un fitis, mais deux visiteuses de l’endroit dont une à l’oreille musicale plus développée que la mienne ont tôt fait de me recadrer sur la bonne espèce de pouillot, je me confonds en excuses pour ma déclaration erronée et nous nous quittons sur un échange de sourires cordiale.

Un Pic épeiche (Dendrocopos major) se manifeste par une série de cris et de tambourinements sur les branches d’un arbre encore dépourvu de la moindre feuille, ce qui me permet de l’observer assez facilement.

Un Merle noir (Turdus merula) fuse d’un buisson dans un silence parfait. une Mésange nonnette (Poecile palustris) joue à l’acrobate sur un autre arbre dénudé puis s’envole vers la zone humide dans la resserve d’où j’entends les rossignols qui se livrent des combats phoniques à distance.

Quatre naturalises photographie quelque chose au sol, mais je ne saurais quoi dire, sauf que vue les exclamations qui émanent du quatuor, cela devrait être intéressant pour eux.

Un Epervier d’Europe (Accipiter nisus) passe au vol, ici ou là, des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) ainsi que les Linottes mélodieuses (Linaria cannabina) qui se posent bien plus volontiers aussi bien dans les branches basses ou la végétation du sol  que leurs cousins.

Une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) , vient me voir en curieuse alors que je me suis assis sur le reliquat un tronc, tombé il y a bien longtemps, portant ma bouteille d’eau aux lèvres avec calme, j’observe à travers les rameaux d’un buisson, un rossignol qui chante.

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Je reste là un bon moment à profiter de cette ambiance tentant de décortiquer les nouveaux cris de contact de fauvette, espérant secrètement avoir affaire à une pitchou, mais  ne connaissant pas le secteur où réside ce superbe passereau, bien trop localisé à mon goût sur Fontainebleau, je ne le trouverais pas ce matin.

j’ai la chance d’apercevoir plus que de voir un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) passer trop rapidement à mon goût cacher par la végétation, il file en direction du sanctuaire des fusillés, mais bon, le coup de cœur est bien là

Encore des pouillot, bien sûr des Bonelli, mais également un véloce accroché à une branche, assez haut et  bien visible et plus tard j’en reverrais d’autres sur la fin de matinée.

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Encore une longue queue, un Pic vert (Picus viridis) au rire sarcastique s’envole à mon approche, je passe près de mon véhicule pour prendre un casse-croute et je vais m’installer dans la plaine, mais côté gauche cette fois-ci et encore une fois je m’imprègne de ce fond sonore si particulier en ce début de printemps un peu frais malgré tout..

Quelque part, un Pic, un  noir  « miaule » je scrute tout azimut dans la direction, mais ne vois rien et un randonneur  m’affirme  qu’il en a vu un n’y a pas si longtemps dans le coin, mais ce n’est pas mon cas, loin s’en faut.

Un Rougegorge (Erithacus rubecula) fait une apparition éclair puis s’éclipse sans plus d’état d’âmes que cela pour le pauvre observateur que je suis, il est maintenant 14h et cela fait bien cinq heures que je suis présent sur site et je me dis que j’irais bien ailleurs.

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Un Pigeon ramier (Columba palumbus) avec son vol pendulaire ne me retient que quelques instants, par contre, le chant du Grimpereau des bois (Certhia familiaris) m’interpelle, au point que je vérifie si je ne me trompe pas en comparant  son chant sur celui de mon Smartphone.

A la hauteur du centre hippique, une Grive draine (Turdus viscivorus) traverse le chemin je stoppe pour la suivre des yeux ce qui me permet de localiser un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) en plein chant territorial, des Pigeons biset (Columba livia) ainsi que plusieurs Hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum)  et je quitte le secteur pour les Marais de Misery tout à côté d’Echarcon dans l’Essonne.

En chemin, outre les Corneilles noires (Corvus corone)  et les Pies bavardes (Pica pica) déjà observées, j’ai la chance de voir un petit groupe de Verdiers d’Europe (Chloris chloris) dans un rond point sur des graminées en train de se nourrir.

A l’approche du parking des Marais de Misery, des Alouettes des champs (Alauda arvensis), une paire de Geais des chênes (Garrulus glandarius) et le chant d’un Bruant jaune (Emberiza citrinella) m’accueille au moment où je descends de la voiture par contre, un grand rapace type milan ou busard se dérobe trop rapidement pour une bonne identification et ne réapparaîtra pas.

Un petit coup d’œil à la plate forme de la plaine m’offre des Bernaches du Canada (Branta canadensis) au gagnage, silencieuses elles broutent tranquillement je les reverrais plus tard, bien plus loquaces.

Sur l’édifice  abîmé qui devait servir de maison d’accueil du marais, un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) lance un chant territorial lui aussi, une fauvette lance un cri de contact, mais ne se laisse pas observer, des chardonnerets et quelques Moineaux domestiques (Passer domesticus) en vol, puis une Fauvette grisette (Sylvia communis) se laisse observer quelques secondes.

Sur le petit chemin qui mène à l’observatoire des gravelles, quelques cris et chants ainsi que des vocalises de crapauds ou grenouilles, que je ne reconnais pas, un petit vent générant un bruit de fond parasite me gênant un peu.

j’avance prudemment sur les vingt derniers mètres proches de l’observatoire et je fais bien, à l’intérieur  un couple d’observateurs prennent quelque chose ou un animal en photos, je les salue courtoisement et leur demande ce qu’ils ont dans les objectifs et  en cœur de  me répondent  la même chose, courte et concise, un Pic noir (Dryocopus martius).

La femme  postée à gauche m’invite  prendre place face à une ouverture et me montre l’endroit où se trouve le géant du genre en Europe, pendant que son époux me précise que c’est une femelle et qu’elle semble là pour u moment à décortiquer un tronc à 15 mètres des fenestrons, en fait presque sous notre nez si l’on peut dire.

Reste que la frustration de l’instant me gagne, j’en ai entendu un ce matin sur le site de Chanfroy, mais à la vérité il y a un bon moment que je n’en ai pas vu de visu à distance respectable.

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Et à cet instant,  si je vois bien les éclats d’écorce voler, je n’aperçois qu’une forme diffuse à travers les feuilles, pourtant elle est bien là, enfin après de longues minutes d’attente, la belle, entièrement vêtue de noir apparaît, quelle magie que cet énorme pic si proche alors que d’habitude il est si discret.

Je remercie les deux personnes pour le partage de l’instant présent et ne me lasse pas de la miroise jusqu’au départ de ce magnifique oiseau, d’autant qu’une bestiole au sol attire mon regard, il s’agit d’un micro mammifère que je n’arrive pas à identifier formellement.

Un petit tambourinement nous interpelle, ma voisine et moi, plus véloce que moi, elle repère un pic, un épeiche, à la base d’un tronc, tranquille prospectant en quête de quelques pitances à se mettre sous le bec.

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Plus loin sur l’eau, des Foulques macroule (Fulica atra) sont en pariade, les mâles se querellent, se jaugent et finissent par se battre pour obtenir les faveurs d’une femelles de leur espèce.

Dans le bois en face, un pic, cette fois-ci un vert laisse entendre son cri caractéristique, des Hérons cendrés (Ardea cinerea) se disputent cette partie du marais et se lancent dans des intimidations qui vont jusqu’à des poursuites aériennes sans trop de dommages pour les uns comme pour les autres toutefois.

Un premier Grèbe huppé (Podiceps cristatus) est observé dérivant en faisant sa toilette alors que son petit cousin le Grèbe castagneux  (Tachybaptus ruficollis) lance son cri juste avant de disparaître en plongeant sous l’eau.

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Pendant un long moment un calme s’installe sans aucune manifestation de quelque sorte que ce soit, puis les hérons se remettent à se chamailler, un Cygne tuberculé (Cygnus olor) s’ébroue dans le fond alors qu’un Grand cormoran (Phalacrocorax carbo) rabat du poisson sous le bec d’un héron opportuniste qui surveillait le comportement du plongeur au plumage d’ébène.

Placé  le long du GR 11, l’observatoire attire de nombreux randonneurs,  et les échanges sont divers et variés parfois étonnants avec ces visiteurs qui tentent de s’informer de la faune et de la flore avec des termes qui leurs appartiennes.

16h 45, il va être temps pour moi de commencer à rentrer, Argenteuil n’est pas tout à côté et le dimanche, ce n’est pas une partie de plaisir que de contourner la capitale pour rentrer à la maison.

Comme pour me saluer, une Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) se laisse timidement entendre alors que pas moins de cinq Faucon hobereau (Falco subbuteo) font leur apparition au-dessus du bois d’en face de l’observatoire, qui d’après le monsieur qui se trouve là et qui  m’affirme qu’ils sont arrivés il y a déjà plusieurs jours et qu’ils sont encore plus nombreux, d’autres de ces rapaces ne s’arrêtant que peu de temps ici.

Un cri d’exclamation retentit derrière moi, le balbuzard local est en vue, les appareils crépitent silencieusement autour de moi quand je finis enfin par le localiser, puis la déception est palpable, ce n’était qu’une buse, une variable, je n’ai donc rien perdu.

Je remercie encore vivement le couple qui m’a offert le magnifique pic couleur charbon et je me retire pour rentrer à la maison la tête pleine de beau souvenir encore une fois de cette belle journée d’observations et de partages avec des inconnus forts sympathiques vu de ma fenêtre.

 

Rossignol Philomèle

Mésange à longue queue

Pouillot Véloce

Mésange bleue

Mésange charbonnière

Coucou gris

Pinson des arbres

Faisan de Colchide

Buse variable

Huppe fasciée

Alouettes lulu

Hirondelles rustiques

Pouillot de Bonelli

Pic épeiche

Merle noir

Mésange nonnette

Epervier d’Europe

Chardonnerets élégants

Linottes mélodieuses

Fauvette à tête noire

Faucon pèlerin

Pouillot véloce

Pic vert

Rougegorge

Pigeon ramier

Grimpereau des bois

Grive draine

Troglodyte mignon

Pigeons biset

hirondelles de fenêtre

Corneilles noires

Pies bavardes

Verdier d’Europe

Alouettes des champs

Geais des chênes

Bruant jaune

Bernache du Canada

Rougequeue noir

Moineaux domestiques

Fauvette grisette

Pic noir

Foulques macroule

Hérons cendrés

Grèbe huppé

Cygne tuberculé

Grand cormoran

Rousserolle effarvatte



04/05/2016
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