Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 29/07/2017 sur la nécropole de Thiais.

                      

Encore une fois, je passe directement de mes horaires de travail à la balade organisée ce matin sur la nécropole de Thiais.

  

Sur le trajet, je ne manque pas de remarquer le temps gris au moment où le jour se lève, Zéphyr sera  apparemment de la partie, car le sommet de grands arbres du bord de route ploie sous sa poussée énergique.

    

Hier soir un Mail m'informait que ce matin la route serait encombrée, en effet  il s'agit d'un jour de grands départs classé "noir" par bison futé.

  

Reste que je suis pour une fois dans le bon sens et que si le bovidé malin, responsable des prévisions du trafic routier avait été là, il se serait aperçu immanquablement  de la fluidité de la circulation à cette heure-là, heureusement pour moi.

  

C'est donc avec une certaine avance sur l'horaire habituel que j'arrive au cimetière et comme c'est devenu une habitude, je file directement vers la friche du côté du portail vert avec l'espoir d'y rencontrer quelques raretés, mais peine perdue, pas l'ombre de la queue d'une bestiole à plume ou à poils.

  

Bien sûr, il y a quelques Pigeons ramier (Columba palumbus) ici ou là,  du fait que je roule doucement et les fenêtres du C4 sont ouvertes, je peux entendre le cri du Pic vert (Picus viridis) et voir un jeune accroché à un tronc, quelque passereaux émergent tranquillement, mais restent discrets.

   

272Q6871 Pic vert.jpg       

Enfin l'heure de la balade approche, je me dirige vers l'entrée et je range mon véhicule en même temps que Michel arrive, il n'y a pas un mois que nous, nous sommes vus pour la dernière fois, en effet cette année, j'avais prévu, pas moins de trois balades sur Thiais.

  

Pas par bonté d'âme, mais simplement parce que je me suis emmêlé les pinceaux entre mes horaires de travail, le calendrier demandé par la LPO et celui du CORIF.

  

Je me suis tout de même appliqué à les organiser comme prévu, pas la peine de prendre des engagements si ce n'est pour les tenir.

  

Après les mondanités d'usages, le sujet abordé est bien sûr ma balade en Guyane et mon retour bien plus tôt que je ne l'aurais espéré.

  

Tout y passe, les paysages, les espèces d'oiseaux et autres bestioles en tout genre, un voyage trop court mais riche d'expériences nouvelles ainsi qu'en rencontres riches d'émotions.

  

Pendant que nous discutons, deux personnes arrivent, puis une autre et encore une, au bout d'un gros paquet de minutes nous, nous retrouvons à pas moins de neuf personnes pour cette balade animée, une véritable invasion pour Thiais où il y a cinq personnes  habituellement  au plus.

  

20170729_113318 Groupe.jpg      

Après un échange de civilités, je demande aux personnes que je ne reconnais pas de suite de se présenter, c'est-à-dire presque tout le monde.

  

Puis enfin c'est le début de la balade, direction la parcelle N° 1, mais ce matin ce sera Michel l'animateur, car pour ma part, je suis sur les rotules et pour l'heure la seule chose qui manque à mon horizon proche, c'est mon lit.

  

Peu d'oiseaux visibles pour le moment rien sur le carré militaire et le jardinet dans l'allée ne laisse entendre que le chant d'une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et  les Corneille noires (Corvus corone) apparaissent de loin en loin.

                    

Dans le feuillage impénétrable d'un buisson, des cris émanant de jeunes  quémandant encore quelques nourritures nous parviennent, mais impossible de reconnaitre l'espèce dans ces conditions.

  

Un Pigeon colombin (Columba oenas) arrive en vol et se perche sur une grosse branche d'un arbre de la parcelle mitoyenne puis se camoufle à notre vue, il sera vain de le chercher heureusement nous en observerons d'autres dans d'assez bonnes conditions avec les jumelles.

  

Le cri puissant des Perruches à collier (Psittacula krameri) nous fait lever les yeux, nous avions déjà vu un individu de l'espèce à l'entrée du site en attendant les participants, l'occasion pour fournir quelques explications sur ce psittacidé aux lointaines origines géographiques.

   

272Q4428.jpg    

Comme il y a un moment creux dans les observations, je reviens sur les oiseaux vus en Guyane et notamment sur ma difficulté à pixéliser les colibris du fait de leur rapidité d'évolution en vol, Michel plein de malice acquiesce en trouvant cela normal pour des oiseaux gros comme un quart de poil, sa réflexion  m'amuse à mon tour.

  

La Pie bavarde  (Pica pica) est omniprésente et on en voit plusieurs, un peu partout, puis un peu plus loin, un Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est aperçu en vol direct, ce qui permet également de localiser un Martinet noir (Apus apus) il vole droit devant lui dans la parfaite direction Nord /Sud et à bien y regarder il y en a plusieurs dizaines, jusqu'à 34 individus.

 

UE8A6180 Pie bavarde.jpg    

Là-dessus, nous nous apercevons que le ciel est superbe, un joli bleu bonheur comme on l'aime, la matinée risque de mieux se passer que prévue, surtout que l'atmosphère se réchauffe un peu.

  

Quant-aux martinets, tous ont la même habitude et volent droit devant eux en venant du nord et se dirigeant vers le sud à n'en pas douter nous assistons là à un vol migratoire pour l'espèce, le premier groupe, vient tout juste de disparaitre, qu'un autre aussi important  arrive derrière lui.

 

UE8A6184 Apus apus.jpg      

Le chêne filiforme a pris du volume, mais reste toujours intriguant pour moi, mais également pour ceux qui ne le connaissent pas.

  

À quelque distance un Pic épeiche (Dendrocopos major)  lance un cri de contact, mais reste caché, son cousin le vert, est moins timide, nous l'observons souvent traversant de son vol puissant et chaloupé les parcelles sans la moindre trace d'effort.

  

De temps à autre,  une Mésange charbonnière (Parus major) fait son apparition, se promène de branche en branche, dans une haie ou un buisson d'ornement, le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est aussi de la partie, son chant parfaitement reconnaissable ainsi que sa silhouette permettent une identification sans faillir.

  

Un passereau volant à vive allure passe au-dessus des grands arbres séparant les parcelles, c'est une Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) qui file à toutes allures en passant au-dessus de nous, encore des martinets, partant dans la même direction.

  

Il est 11h15 et  en voyant au loin les conteneurs, je comprends que si l'on veut terminer à peu près à l'heure on ne pourra pas prospecter dans la friche, c'est dommage, mais l'animateur du jour, a trouvé une oreille attentive en la personne de Josette, ce qui fait que ces deux-là marquent des temps d'arrêts fréquents pour une espèce de jeu où les questions réponses fusent.

  

Encore un colombin, puis un autre, une nouvelle occasion de parler des critères diagnostics qui permettent une identification rapide, reste que le jeune ramier possède un œil noir, comme son cousin et que celui-ci s'éclaircit à l'âge adulte.

  

Un oiseau et aperçu loin dans le ciel, de suite la forme des ailes exclue un falconidé et pour cause, c'est un Épervier d'Europe (Accipiter nisus), Michel tique un peu, il le trouve bien gros, malgré la distance, je  tente une photo avec plus ou moins de réussite et nous finissons par nous mettre d'accord pour une femelle  de l'espèce citée.

    

UE8A6199 Epervier d'Europe.jpg      

Lui,  sort même son guide de terrain un peu usagé et montre à qui veut le voir la différence entre la forme de voilure d'un faucon et celle d'un épervier, après tout c'est lui l'animateur, il fait ce qu'il veut et de mon côté je propose ma paire de jumelle pour une meilleure observation de l'oiseau de proies.

  

Un nouveau cri de contact de l'épeiche, mais non le cri suivant est celui du Pic mar (Dendrocopos medius), une certaine excitation  me transporte à la suite de l'oiseau bariolé, c'est qu'il y a un bon moment que nous n'avions vu l'espèce sur site et  de son côté l'oiseau arboricole semble vouloir nous balader, mais à un moment il se met à découvert et nous tentons quelques photos pour l'immortaliser.

 

UE8A6211 Pic mar.jpg

 

L'autre photographe du jour, a fait une bien meilleure photo que moi à mon avis, j'aimerais bien la mettre dans le compte rendu, mais bon si pas de nouvelles au moment d'écrire ces lignes, j'utiliserais la mienne presque à regret puis je reviens aux observations car une bande d'oiseaux passent dans les branches au-dessus de nous, le chant est incontestablement celui d'une Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus).

  

Quelques pas plus loin, c'est le cri suraigu du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) qui se fait entendre, puis un autre lui répond, on en voit un qui grimpe haut sur une branche verticale, puis Isabelle nous interpelle pour nous signaler la présence d'un rapace.

  

Cette fois-ci, pas de doute, c'est un Faucon, loin et en contrejour il nous apparait avec les moustaches vraiment marquées, tout le monde pense à un pèlerin, moi y compris.

   

272Q0650 hobereau.jpg  

Encore une fois, je tente une photo réflexe, une autre puis une troisième, je regarde le résultat en zoomant sur l'écran de l'appareil,  la photo est minable, mais  le constat est sans appel, les culottes rouges le trahissent,  c'est un Faucon hobereau (Falco subbuteo) qui plane au-dessus de Thiais.

                   

Ce matin, je suis aux anges, trois  espèces vues ce matin que nous n'avions pas recensé depuis plusieurs mois pour ne pas dire années.

 

A un moment, nous observons un Pic, un vert et les explications pour le localiser sont sujettes à cautions, en effet, si tout le monde est d’accord pour dire qu’il est sur un tronc clair, certains le voient sur la droite et en bas alors que d’autres le situent au milieu et plus haut.

                            

En fait il y a deux pics sur le même arbre, dont un semble être un juvénile tellement il apparait  plus sombre que l'autre. 

  

À  nouveau, Isabelle nous signale la présence d'un Geai des chênes (Garrulus glandarius), puis ce sont des laridés qui font leur apparition, l'un deux et un Goéland brun  (Larus fuscus) assurément, les autres plus petits et le manteau plus clair sont soit des argenté, soit des leucophées.

  

272Q0695 Goéland.jpg   

Encore des Pigeon biset (Columba livia), nous en avons observé de long en long, mais les turdidés  sont quant à eux, bien plus rare ce matin, nous en verrons vraiment peu sur la matinée.

   

Le hobereau fait son retour, je porte les mains sur mon torse pour me saisir de mes jumelles, mais elles n'y sont pas, branlebas de combat, qui a mes jumelles?

    

Et la tranquille, je vois la mine réjouie de la personne à qui je les avais prêtés,  me faire un petit signe pour me dire où elles se trouvent, il y a urgence, d'autant que le rapace a été rejoint par un autre et qu'il semble jouer dans des courses poursuites et des simulacres d'attaques de l'un envers l'autre.

    

Les deux oiseaux de proies, volent bien trop haut et bien trop loin maintenant pour tenter de faire une photo convenable, restera le souvenir de leur ballet aérien ainsi que le fait de l'avoir partagé.

    

Sur notre gauche, je crois entendre le chant d'un Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), Michel qui sort de l'une de ses conversations me dit qu'il n'a rien entendu, ou en tout cas pas le passereau et donc, je passe rapidement à autre chose surtout qu'Isabelle, encore elle,  signale un nouveau Merle noir (Turdus merula) et  c'est le deuxième de la matinée.

   

Un, puis deux passereaux passent de gauche à droite en traversant l'allée devant nous, ce sont de jeunes véloces, les pouillots juvéniles, piaillent sans arrêt en passant d'une haie à un buisson d'ornement parfois dans les branches d'un petit arbre.

  

UE8A6219 Pouillot véloce.jpg       

Le cri d'un adulte vient me confirmer la présence entendue plus tôt si c'était nécessaire, un troisième juvénile suis les traces des précédents, mais lui est bien plus lent, nous en profitons pour en distinguer les détails et lui tirer le portrait.

    

Comme il n'est plus possible faute de temps de se rendre sur la friche, il est décidé de partir en direction du centre commercial et de longer le mur d'enceinte histoire de voir si le piaf n'est pas présent Sur l'une des parcelles de ce secteur.

    

Nous faisons bien, car faute de moineau, nous avons la chance de voir évoluer un nouveau rapace, bien plus clair que le hobereau, c'est un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), sa silhouette et son attitude au vol ne laisse aucun doute et la chance continuant à nous sourire, l'oiseau vient se poser bien en vue pas si loin que cela de nous, en tout cas la miroise est assurée.

   

UE8A6291 crecerelle.jpg     

Un peu plus loin et ce sera la dernière espèce contactée ce matin, le chant parfaitement reconnaissable du Chardonneret  élégant (Carduelis carduelis) nous annonce le fringile, d'autres cris ressemblants, sont entendus, ils sont légèrement différents.

   

UE8A6312 Chardonneret elegant.jpg   

En fait, nous avons un adulte et deux juvéniles, la reproduction sur site n'est pas étayé, mais cela fait tout de même plaisir de voir ce superbe passereau évoluer ici avec sa progéniture et qui sait peut-être un jour viendront 'ils s'installer pour y élever une nichée.

  

Nous revenons vers la sortie, en rencontrant des espèces déjà observées, puis c'est le moment de la séparation, Michel et moi finirons chez l'américain d'en face, en effet, plus de trois mois après son erreur et la tentative d'usure du manager, j'ai fini par être remboursé et donc j'ai décidé d'y retourner.

   

Nous relisons la liste des 25 espèces contactées  ce matin  nous parlons avec intérêt de mon voyage en Guyane  et de mon désir de monter un plan pour y retourner puis nous nous séparons en nous promettant de nous revoir autant que faire ce peu à la prochaine balade sur Thiais.

   

Les deux  seuls mammifères observés ce matin furent un chat roux et blanc , se baladant parmi les sépultures en quête très certainement de nourriture ainsi qu'un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) vu traversant une allée.

 

UE8A6238 chat.jpg    

Tout grand merci à Isabelle, Aldo, Josette, Marie, Éric, Sophie, Florence et Michel pour leur présence et qui m'ont permis de croire un instant que nous étions sur une autre nécropole parisienne.

 

1) Pigeon ramier

2) Pic vert

3) Mésange bleue

4) Corneille noires

5) Pigeon colombin

6) Perruches à collier

7) Pie bavarde 

8) Étourneau sansonnet

9) Martinet noir

10) Pic épeiche

11) Mésange charbonnière

12) Troglodyte mignon

13 Hirondelle de fenêtre

14) Epervier d'Europe

15) Pic mar

16) Mésange à longue queue

17) Grimpereau des jardins

18) Faucon hobereau

19) Geai des chênes

20) Goéland brun

21) Pigeon biset

22) Pouillot véloce

23) Merle noir

24) Faucon crécerelle

25) Chardonneret  élégant



05/08/2017
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