Balade du 15-06-2025 sur la nécropole de Thiais.*
Un ciel mitigé, une légère brise et une température plutôt agréable sur la nécropole géante de Thiais ce matin où l’accueil par le technicien de faction fut des plus cordiaux.
Sabine et Daniel arrivent et un petit signe en direction de Janine afin de l’inviter à nous re-joindre pour entamer les présentations.
Un Étourneau sansonnet le bec chargé de vers, arpente la pelouse dans le but de finaliser sa collecte de nourriture puis de filer à tire-d’aile vers le préau pour y retrouver sa progéniture.
Seul un Pigeon biset continue à se balader sur la l'herbe tondue à raz, avec un petit îlot laissé hors tonte.
Au-dessus de nous, nous captons facilement le chant d’un Chardonneret élégant en vol, et l’instant Delphine nous fait la bonne surprise de compléter notre groupe pour la balade matinale.
Un premier Geai des chênes passe au-dessus de la grande place, suivi d’un autre, et tous deux s’enfoncent dans l’épaisseur du feuillage des arbres.
Comme le groupe semble au complet, ordre est donné de se mettre en route vers la parcelle N1 comme il se doit pour entendre aisément le Rougegorge familier.
À bonne distance, le Pic vert est lui aussi entendu, cela parait être le bon moment de profiter du rire sarcastique de l’espèce qui, de source sûre, semble plus rare à rencontrer ces derniers temps.
Il n’en reste pas moins que les apparitions de l’oiseau couleur sinople seront à de multiples reprises de son vol puissant et chaloupé tout au long de la matinée.
L’hypothèse que ce soit un seul individu, nous tournant autour sur les trois heures trente de balade, sera même évoquée à moment, puis balayée d’un revers humoristique.
Là-dessus, des Martinets noirs sont localisés d’abord par leurs cris stridents, puis sont aperçus dans le ciel, décrivant de larges arabesques à des vitesses vertigineuses.
Nous passons plus que rapidement sur le premier carré militaire sans constater la moindre présence d’un pic ou d’un turdidé, malgré un sol meuble et humide dû à la tempête nocturne.
Sous les grands marronniers, le cri suraigu du Grimpereau des jardins nous parvient aisé-ment, pour le repérer de visu, c’est une autre paire de manches.
Des Perruches à collier assez loquaces, évoluent autour de nous et parfois nous constatons la présence de jeunes chez qui toute trace de collier est absente.
En nous dirigeant vers le jardinet extérieur et la zone technique, nous apercevons Franc qui vient à notre rencontre, le sourire rivé au visage.
Aucune nouvelle ornithologique intéressante à nous offrir depuis notre dernière balade mensuelle en groupe sur la nécropole, et nous souhaitant de bonnes observations, il repart vers son travail.
Orchis bouc, l'une des espèces orchidées présentes à Thiais
Plus loin, à proximité du second carré militaire, un premier Goéland argenté est aperçu plutôt rapidement alors que nous venons de porter notre intérêt sur des orchidées sauvages.
Un chant caractéristique qui ne peut appartenir qu’à un turdidé nous alerte, deux, puis trois autres Grives draines sont observées en vol.
Elles vont semble-t-il se percher dans les grands peupliers, mais elles ne seront pas retrouvées et nous retournons un moment sur les fleurs, même si elles sont un peu passées.
La balade reprend sur une allure tranquille, où les Écureuils roux ont la part belle.
Ecureuil roux (Sciurus vulgaris)
Plusieurs jeunes font des apparitions au moment de la recherche de nourriture et même Ewen peut tenter de les pixéliser.
Le cri d’alarme d’un Merle noir, fuyant notre approche pourtant paisible à son égard, reste que nous aurons la chance d’en voir plusieurs.
Ici ou là, des familles de Mésanges charbonnières sont entendues et vues à plusieurs reprises alors qu’un Troglodyte mignon chante un bref instant sur une haie.
La rencontre reste furtive et passe presque à la trappe avec l’apparition d’un nouveau geai, suivi d’un autre qui, eux aussi, disparaissent rapidement tour à tour.
Il faut attendre la moitié de la balade ou peu s’en faut pour observer les premières Pies bavardes avec des jeunes de l’année accompagnés de leurs parents.
Plus loin, un premier Pouillot véloce se fait entendre alors que nous venions d’évoquer l’espèce, facilement capté à l’oreille, son observation visuelle l’est tout autant.
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
Reprenant notre pérégrination suite à cette belle rencontre, où nous avons apprécié plusieurs aspects de son chant, notre intérêt se porte brièvement sur un rougegorge qui traverse devant nous.
Au-dessus de nous, des Pigeons Colombins sont entendus, il nous faudra attendre un peu pour les contacter de visu.
Des pics verts de-ci-de-là, encore, entendus assez souvent et de nouveau observés à l’occasion, puis de nouvelles Corneilles noires un peu partout.
C’est en arrivant sur la zone de la friche que nous entendons le mieux le chant d’une Fauvette à tête noire.
C'est également le moment où le premier Faucon crécerelle est contacté, glissant sur un courant d'air invisible.
Nous le suivons du regard pour le voir se percher dans la partie reculée et surtout ombragée d’un grand arbre à plus de 70 m de notre position.
Nous renonçons à tenter une approche, d’autant que le prédateur ailé plonge de sa branche vers le sol puis redécolle pour passer à proximité de nous un micro mammifère pris dans les serres.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
Il se dirige vers son aire pour distribuer son butin à, pour le moins, deux jeunes affamés, puis l’oiseau de proies reprend son envol pour une nouvelle quête de nourriture.
Nous restons à une distance raisonnable afin de ne créer aucun dérangement, déjà que les gros travaux engagés sur la nécropole ont causé le départ d’un couple et la délocalisation d’un second.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) simulacre de combats entre jeunes par Daniel
L’observation de ces jeunes rapaces, à quelques jours de l’envol, indique une source de nourriture en petits rongeurs assez abondante.
Soudain, alors que presque tous sont affairés à cette fabuleuse miroise collégiale, Daniel pousse un cri d’exclamation en voyant un truc bouger à plus de 50 mètres de nous.
Un animal arrive, marchant tranquillement au sol dans notre direction.
Il est immédiatement reconnu pour ce qu’il est, à savoir un renardeau d’à peine quelques mois.
Un silence de cathédrale est demandé, mais l’émotion semble trop forte et quelques commentaires suffisamment forts pour que le carnassier les entende sont émis.
Pour notre dommage, immédiatement, le jeune renard roux stop sa progression à moins de vingt-cinq mètres de nous et tous sens en alerte scrute un instant dans notre direction.
Il a la sensation que quelque chose cloche, mais sans aucune précipitation, se retourne puis s’enfonce dans les hautes herbes de la parcelle adjacente qu’il longeait précédemment.
Un peu de regret, car le canidé errant ne nous avait ni vu ni senti, cela dit, le stress de la surprise lui aura été évité avec un contact plus sévère.
Une tentative de recherche sera menée sans succès, puis le moment de regarder les photos, notamment celles effectuées par notre jeune Ewen ramènera un peu de baume au cœur.
Nous n’avons pas trop le temps de développer le sujet, un tout jeune écureuil arrive lui aussi à notre portée, seule la largeur de la chaussée nous sépare du rongeur arboricole.
Ecureuil roux (Sciurus vulgaris)
Après plusieurs tentatives, ce dernier nous contourne pour un autre écureuil de la même tranche d’âge que nous ne semblons pas impressionner plus que cela.
Ordre est donné de se remettre en route pour arriver proche du mur d’enceinte et s’approcher du portail vert où plusieurs espèces déjà contactées sont perçues d’une manière ou d’une autre.
En direction de l’ALGECO, plusieurs Pigeons ramiers sont aperçus, ce qui semble bien d'après la photo être un Goéland brun volant vers le centre commercial.
Puis, un nouveau pivert dont l’espèce aura été prédominante sur la matinée.
En remontant vers la sortie, et donc la fin de la balade, un rare cri de Pic épeiche est capté à l’oreille et un individu est aperçu dans un vol ondulant pour aller se dissimuler dans la frondaison.
Le retour vers la sortie nous offrira, outre les Mésanges bleues déjà observées plus tôt, le cri de Moineaux domestique dans une parcelle éloignée de la zone limitrophe.
Il y a vraiment longtemps que nous n’avions pas eu de contact avec l’espèce durant la balade, de quoi occulter le chant lointain d’un Pinson des arbres.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) sur un lampadaire du centre commercial voisin
Au moment du log, plusieurs Accenteurs mouchet sont vus dans l’allée devant le bâtiment de la conservation et les petits cris aigus démontrent sans conteste une phase de nourrissage.
À la suite de ce rassemblement pour les derniers commentaires et vérifier notre liste, un geai vient assez proche de nous pour une dernière observation.
Geai des chênes (Garrulus glandarius)
Rendez-vous est pris pour la balade du mois prochain et après avoir remercié tous les participants.
Nous finirons avec Sabine et Daniel chez l’américain d’en face pour refaire une partie de la balade sous un ciel clément, voire chaud par moments.
1) Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)
2) Pigeon biset (Palumbus livia)
3) Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)
4) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
5) Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
6) Pic vert (Picus viridis)
7) Martinets noirs (Apus apus)
8) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
9) Perruches à collier (Psittacula krameri)
10) Goéland argenté (Larus argentatus)
11) Grives draines (Turdus viscivorus)
12) Merle noir (Turdus merula)
13) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
14) Mésanges charbonnières (Parus major)
15) Pies bavardes (Pica pica)
16) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
17) Pigeons Colombins (Columba oenas)
18) Corneilles noires (Corvus corone)
19) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
20) Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
21) Pigeons ramiers (Columba palumbus)
22) Goéland brun (Larus fucus)
23) Pic épeiche (Dendrocopos major)
24) Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus)
25) Moineaux domestique (Passer domesticus)
26) Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
27) Accenteurs mouchet (Prunella modularis)
A) Ecureuil roux (Sciurus vulgaris)
B) Renard roux (Vulpes vulpes)
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