Balade du 13-01-2018 sur la nécropole de Thiais.
Eh oui, c’est déjà la deuxième balade de l’année pour les animations ornithologiques sur ce site que j’affectionne depuis déjà pas mal d’années.
Ce n’est pas toujours dimanche et lendemain fête, de plus comme nous sommes en hiver, le temps maussade est de rigueur et Zéphyr semble vouloir être mollement de la partie.
Les techniciens dont Franck, sont à pied d’œuvre pour faire fonctionner la porte de l’entrée principale et c’est un souci vite réglé.
Il est 8 h 35 et je vais donc faire un tour dans la friche, pour voir si l’endroit est praticable et à l’occasion, capter du regard le goupil.
Je ne reviendrais sur la grande place qu’avec la miroise d’une première Corneille noire (Corvus corone) qui se déplaçait dans un vol assez lourd.
Le temps que les participants arrivent, j’ai la possibilité d’observer les premières Pie bavardes (Pica pica) au sommet d’un arbre et de recevoir quelques conseils de sécurité quant aux branches qui pourraient tomber au sol, de la part du personnel présent.
J’aperçois deux mammifères arboricoles au moment où mes amis arrivent, les deux bestioles se poursuivent sans cesse et il n’est pas aisé de les suivre du regard.
Quatre Perruches à collier (Psittacula krameri) traversent les cieux de leur vol puissant et tendu, accompagnées de leurs cris distinctifs.
La semaine dernière, les observateurs du cimetière d’Ivry étaient majoritaires, une sorte de politesse à ma visite « chez eux » le mois dernier.
Ce matin, ce sont les habitués qui sont revenus, Claude, mais également Mihaela avec Alain, puis un peu plus tard, Michel, Janine, Odile et Pierre qui seront les derniers protagonistes de la promenade matinale.
Un Pic épeiche (Dendrocopos major) est longuement observé au milieu de quelques Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) reste que sa position au sommet d’un grand peuplier le situe à l’extérieur du site.
Devant les railleries amicales de mes collatéraux, je finis par l’inscrire sur notre début de liste, de toutes façons, nous en verrons d’autres dans la matinée.
Comme il ne se décide pas à bouger, je fais le choix de commencer la balade, mais je tourne de temps à autre la tête pour voir s’il ne rentre pas dans le périmètre de nos investigations ornithologiques.
Je vous le donne en mille, c’est vers la parcelle N° 1 que nous portent nos pas pour débuter nos déambulations.
Il y a nettement moins de monde que la semaine dernière, en fait l’endroit est quasiment désert.
Le rire sarcastique du Pic vert (Picus viridis) est reconnu de tous aisément, mais l’oiseau reste invisible pour nous tant il est éloigné.
Quelques Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) ici ou là avec une erreur monumentale sur la reconnaissance de son chant par rapport à celui de sa cousine la Mésange charbonnière (Parus major), de la part de quelques personnes du groupe , dont moi, ce qui amène encore plus de bonne humeur avec quelques moqueries bien senties!
Un écureuil se balade au sol, certains d’entre nous remarquent les longs poils qui ornent ses oreilles, on peut dire qu’il ne manque pas de toupet celui-ci.
Pour changer rapidement de sujet, j’invite tout ce petit monde à se focaliser sur une espèce hivernante mais insaisissable ici, en tout cas par moi.
Une partie de ma bonne étoile ornithologique a dû rester coincée dans un désert au-dessus Kazakhstan ou dans la forêt primaire de Guyane, en tout cas la sorcière ailée m’échappe toujours pour le moment.
Une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) passe pas trop loin de nous, ce qui nous permet de reconnaitre aisément le laridé malgré son plumage hivernal.
L’humidité ambiante, mais sans pluie transporte plus facilement le chant du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), encore une fois, il nous faudra patienter pour observer ce passereau arboricole au plumage exceptionnellement mimétique.
Un sympathique chat domestique et noir de suie maraude entre les monuments funéraires, jette un regard furtif dans notre direction puis s’éclipse discrètement.
Nous passons rapidement devant le chêne à la forme de peuplier, sans rechercher plus que cela le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) qui vient de pénétrer dans une haie pour y disparaitre sans plus de forme.
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
Nous passons dans l’allée Principale du nord, les petits arbres n’y abritent plus aucune grive, en fait, la source de nourriture qui se trouvait là, semble avoir été entièrement consommée à l’exception de quelques baies récalcitrantes.
Comme la semaine passée, les Grives litornes (Turdus pilaris) sont les premières, enfin observées dans un bon groupe d’environ 20 individus.
Quelques Merles noirs (Turdus merula) ici ou là mais rien de transcendant par rapport aux années passées à la même période.
Que ce soit au sol ou dans les arbres, les Écureuils roux sont assez actifs pour ceux que nous contactons et l’un d'eux possède un pelage marron foncé, presque noir sous certains angles, la queue et le dos à un autre instant.
Des Pigeons Colombins (Columba oenas) sont aperçus, dont un assez proche de nous et un peu plus loin, nous revenons sur les turdidés pour contacter quelques Grives mauvis (Turdus iliacus).
Des Pigeons ramiers (Columba palumbus) de temps à autre nous accompagnent pour arriver sur la friche, où plusieurs Goélands argentés (Larus argentatus) passent au-dessus de nous, ce qui nous offre la deuxième espèce de laridé de la matinée.
Encore des perruches couleur sinople, cette fois-ci, quatre individus dont deux accrochés au tronc d’un platane.
Perruches à collier (Psittacula krameri)
Alain explique le dimorphisme sexuel de l’espèce, par la possession d’un collier chez le mâle qui donne le nom à l’espèce et qui par contre est quasi absent chez la femelle.
Un Pinson des arbres (Fringilla coelebs) est contacté d’abord au chant puis à la vue, l’instant d’après c’est une autre Grive draine (Turdus viscivorus).
En observant les pinsons, un plus petit passereau est découvert, la taille et le cercle orbital démontrent un Roitelet huppé (Regulus regulus) et l’instant d’après, Michel pense voir un triple bandeau, soupçon partagé suite aux cris entendus.
Dans les hautes herbes d’une parcelle, un nouveau chat tout aussi domestique que le précèdent est aperçu, à la réflexion, il semble bien que ce soit lui qui nous observe.
Une parcelle plus loin, pas d’erreur, un Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) est observé, il s’envole pour monter plus haut et plus loin dans un autre arbre à quelques mètres d’un congénère.
Bonne présence hivernale 2017/2018 pour cette espèce
Trois balades de suite sur site où cette espèce de fringille est présente, c’est Versailles, mais certains retiendront plutôt ma façon de dire le mot « fringille » avec encore quelques quolibet à mon intention.
De mon côté, j’invoquerais un accident cérébral passé comme excuse et l’épisode se finira en franche rigolade.
En tournant la tête vers la droite, je vois un rapace nous arriver droit dessus, je le signale, pour un crécerelle, d'autres pour un Épervier d’Europe (Accipiter nisus) nous tergiversons, car la photo reflex que je viens de faire n’apporte rien de bon.
Je concède l’espèce pour éviter une mutinerie au risque de me retrouver abandonné dans cette zone absente de toute vie .
Plus tard et plus loin de nouveau des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) seront contactés au chant et encore une fois nous en découvrirons se nourrissant sur les fruits du platane.
À quelque distance, des Verdiers d’Europe (Chloris chloris) feront notre bonheur, Alain qui a pressenti une observation, part à l’aventure de son côté, je rassure Mihaela en lui disant que la voiture est de ce côté.
Nous continuons notre balade pour observer des Pigeons biset (Columba livia) en groupe plus ou moins important, ils sont totalement inféodés au centre commercial tout proche, mais viennent tout de même consommer des herbes dans le cimetière.
Un crochet par la corbeautière ne donne rien en matière d’observation, mais permet d’élucider quelques détails diagnostiques entre la corneille et le corbeau.
Le Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) et enfin aperçu, comme sur demande, mais il disparaît encore aussi rapidement, ce matin, quelques brèves apparitions et quelques contacts sonore, mais rien de plus.
D’ailleurs, la remontée vers la sortie ne donnera pas de nouvelle espèce, mais nous serons contents de revoir les pics, épeiche et vert.
Pic épeiche (Dendrocopos major)
La relecture de la liste se fera rapidement, Michel et moi finirons comme souvent chez l’américain d’en face pour partager une collation et se donner rendez-vous pour la prochaine balade prévue, normalement le 10/02/2018.
1) Corneille noire
2) Pie bavardes
3) Perruches à collier
4) Pic épeiche
5) Étourneaux sansonnets
6) Pic vert
7) Mésange bleue
8) Mésange charbonnière
9) Mouette rieuse
10) Grimpereau des jardins
11) Troglodyte mignon
12) Grives litornes
13) Merles noirs
14) Pigeons Colombins
15) Grives mauvis
16) Pigeons ramiers
17) Pinson des arbres
18) Grive draine
19) Roitelet huppé
20 Goélands argentés
21) Gros-bec casse-noyaux
22) Épervier d’Europe
23) Chardonneret élégant
24) Verdiers d’Europe
25) Pigeons biset
26) Rougegorge familier
Chats domestiques
Écureuils roux
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