Oiseaux-balades

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Balade du 11-08-2018 sur la nécropole de Thiais.

                        

En quittant la maison ce matin  le ciel est bleu, mais pas lumineux, j’espère que cela viendra au fil des heures.

  

Il y a des années que je n’avais pas participé à une balade en Aout sur la nécropole de Thiais, car durant la période estivale, il y a aussi peu de participants que d’espèces.

  

Reste qu’à tous points de vue, on peut apprécier de bonnes surprises parfois, c’est le propre des balades ornithologiques, il n’y a rien de figé.

  

Contrairement à la balade précédente,  cette fois-ci  deux personnes m’ont témoignés l’envie de participer.

  

Assurément je ne serais pas seul ce matin, d’ailleurs quand je m’arrête à la barrière de l’entrée pour discuter quelques secondes avec Franc et présenter mes civilités à la personne en faction, je vois de suite un amateur équipé pour une balade ornitho.

  

Celui-ci,  qui est arrivé encore plus tôt que moi, patiente tranquillement en arpentant les abords de la grande place, face à la conservation.

  

Le temps de garer le C4 et d’aller à sa rencontre pour de sympathiques présentations et de suite l’ambiance du motif de notre présence se met en place.

  

En effet, au moins deux  Grimpereaux des jardins (Certhia brachydactyla) se laissent entendre tout juste dans les grands  peupliers devant le bâtiment de  la conservation.

  

Michel (c’est son prénom), a eu la chance d’en voir un et au son de leurs cris, on peut comprendre qu’ils se déplacent discrètement en direction de la maison de  Franc.

  

Comme il reste un peu de temps, nous leur emboîtons le pas  un Accenteur mouchet (Prunella modularis) vient se poser au pied d’un végétal à feuilles plutôt  grasses, puis disparaît pratiquement aussitôt.

  

Malgré nos recherches, il reste introuvable et  l’un des grimpereaux vu par Michel quelques instants avant est observé se baladant sur le sur le mur d’enceinte.

   

UE8A8785 Grimpereau des jardins.jpgGrimpereaux des jardins (Certhia brachydactyla) accroché  au mur.
  

Pour ma part le phénomène est assez rare au point de zapper le chant du Roitelet huppé (Regulus regulus) dans les ifs, derrière chez Franc,  ainsi que celui du Pinson des arbres (Fringilla coelebs) dans les platanes.

    

L’affaire nous intéresse un bon moment et l’heure du début de la balade arrive en même temps que l’autre participante.

  

Pour cette balade matinale, nous ne serons que trois, mais c’est toujours mieux que seul.

  

La présence des Pigeons ramier (Columba palumbus) est bien marquée ce matin, il y en a un peu partout, que ce soit au sol, perché, ou dans les airs.

  

Encore une fois, mon côté un peu (trop) rigide nous ordonne la direction de la parcelle N°1 et c’est l’occasion de pouvoir observer les premières Mésange charbonnières (Parus major) de la balade.

    

Comme le Pic vert (Picus viridis) semble réellement loquace aujourd’hui,  cela permet à Véronique de se familiariser avec le rire sarcastique de l’oiseau, d’autant qu’il émane de plusieurs individus et donc possède plusieurs variantes sensibles à l’oreille.

    

Par moment, nous rencontrons un chat ici ou là, nonchalants dans leurs pérégrinations, ils conservent tous, tout de même une bonne distance entre nous.

    

Un Geai des chênes (Garrulus glandarius) est repéré, j’ai à peine le temps de dire que le plus souvent on en voit toujours deux ensembles, que le deuxième apparaît, ce seront les deux seuls individus de l’espèce aperçus ce matin.

    

la promenade se déroule dans un calme faunistique quasi complet, ce qui permet l’échange de conseils, tant sur le matériel que sur l’idée de l’ornithologie en elle même.

    

De long en long, quelques Corneilles noires (Corvus corone) apparaissent et à la lumière des explications données, Véronique apprendra les critères diagnostiques entre cette espèce et son cousin le freux qui soit dit en passant, niche ici en petite colonie.

      

UE8A8803 Corneille noire.jpgCorneilles noires (Corvus corone) nettoyant son plumage.
    

Les Perruches à collier (Psittacula krameri) animent bruyamment notre progression au point de nous demander à un moment si elles se chamaillent entre elles ou si elles harcèlent un autre animal.

    

En tout cas, les volatiles couleur sinople, ont du mal à être localisés dans la frondaison du seul fait de leur couleur pratiquement uniforme.

                           

Un mâle bien visible conserve des reliquat du collier qui donne le nom  l’espèce.

   

UE8A8847 Perruche à collier.jpgPerruches à collier (Psittacula krameri) mâle en témoigne le collier.
    

Plus loin, des Pigeons colombins (Columba oenas) s’envolent à notre approche, décrivent un arc parfait puis reviennent à leur position de départ, nous les entendons distinctement roucouler, mais ils sont impossibles à localiser de visu.

    

Véronique aperçois au sol, une forme blanche qui bouge dans les hautes herbes et lance son cri devenu célèbre pour la matinée, un oiseau blanc !

    

Avec Michel, on fouille du regard pour tomber sur ... une queue de lapin, accrochée à son propriétaire légitime.

    

UE8A8824 lapin.jpgLapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), enfin normalement ^^
    

Alors, forcément, malgré l’absence d’oiseau, la bonne humeur prends le pas avec l’assurance que cette méprise  ne sortira pas de ...France et je me ravise aussitôt pour annoncer un peu plus large, sans toutefois dépasser les limites de la galaxie.

    

Le cri de contact d’un Pic épeiche (Dendrocopos major) met un terme à cette observation sympathique, mais malgré la recherche, impossible de mettre les yeux sur le pic bariolé, alors que son cousin le vert, est assez souvent vu dans son vol puissant et chaloupé.

    

L’arrivée sur la friche est morose de mon côté,  même si une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) est captée à l’oreille, mais rien de plus.

    

L’instant d’après, un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est lui aussi contacté, aperçu rapidement  puis un peu mieux un peu plus tard.

    

Je scrute le ciel à la recherche d’un potentiel rapace dans la partie dégagée, mais rien et notre trio passe à l’ombre pour éviter le soleil brûlant.

    

Ensuite nous arrivons près de la zone grillagée qui cerne les gravas du site, rien, pas l’ombre de la queue d’un oiseau.

    

Encore des Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) qui attire mon attention et en regardant dans les jumelles, j’aperçois la forme furtive que je perçois comme  bigarrée.

    

A coup sûr un  oiseau différent des autres, je le distingue mal et j’élimine tout ce à quoi je pense.

    

De prime abord, je le prends pour un « épeiche » alors que nous sommes à plus de soixante mètres, je ne le retrouve pas et puis celui-ci s’envole pour se poser à quelques mètres au sol, mais hors de notre vue.

    

D’un seul coup, j’ai les pignons qui grippent, il y a un truc qui ne va pas et j’entraine à ma suite mes deux complices du moment pour une meilleure observation.

    

En marchant rapidement, je tente de faire le tri et tout y passe, la couleur en damier des ailes, leurs formes, la taille, le peu de vol que j’ai observé et un seul nom pour la bestiole me vient à l’esprit.

    

Une Huppe Fasciée (Upupa epops) et c’est ce que j’affirme, au moment où nous arrivons enfin sur le lieu où je pense avoir vu l’oiseau se poser, mais rien, sinon quelques sansonnets.

    

Nous repartons vers le portail vert et je me dis intérieurement que je n’aurais peut-être pas du affirmer une espèce comme cela, aussi rare soit elle sur le site.

    

De plus, la mine dépitée de Michel qui aurait semble-t-il bien aimé en faire la coche, me désole pour lui.

    

Véronique en ajoute une couche en disant qu’elle aussi elle aurait bien aimé la voir ce qui fini de saper mon moral pour l’instant présent.

    

Un Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) se pose sur une branche basse nous regarde et fille rapidement des corneilles et des Pigeons bisets (Columba livia) un peu partout.

    

On entend des chants et des cris de contacts, mais tous sont déformés par le vacarme de la A86, par son flot de véhicules pratiquement incessant.

    

Par contre, ce que j’entends parfaitement, c’est le cri énergique de Véronique annonçant un oiseau au-dessus de nous.

    

Pour ma part, je ne vois qu’une forme noirâtre en contre-jour, disparaitre en une fraction de seconde et Michel n’en a guerre vu plus que moi ce qui n’aide pas pour identifier l‘espèce avec assurance.

    

Un Merle noir (Turdus merula) femelle fuse à bonne distance, mais n’attire que très peu notre intérêt et je décide de retourner vers la parcelle aux gravas.

    

Nous scrutons tout azimut et soudain, je la vois au vol, tranquille passant tout de même à plus de cinquante mètres, mais parfaitement visible dans les jumelles.

    

Mes deux compagnons ont eux aussi la chance de l’admirer pendant un bon moment et je me décide enfin à faire une photo, comme si j’avais l’éternité devant moi et là patatras, l’autofocus de mon appareil se met à patiner !

    

je regarde où l’oiseau se pose et fini par le perdre des yeux, puis  j’annonce à Michel que je n’ai pas de photo, il me montre ce qu’il a.

    

    Huppe Fasciée Cimetière Thiais 11 08 2018 IMG_0057.jpgEn vol assez loin

Nous convenons que ce n’est pas parfait, mais qu’il faudra se contenter de cela si nous n’arrivons pas à faire mieux.

    

J’éteins mon APN, puis le rallume, rien n’y fait, alors je le mets en manuel et fait plusieurs tirs à la va comme je te pousse, car si nous mettons une « huppe » dans la liste, nous avons intérêt à avoir une photo.

   

UE8A8857 11-08-2018 Huppe fasciée..jpgHuppe Fasciée (Upupa epops), photo de l'autre côté de la parcelle et à l'aveugle!
    

Je ne suis pas devin loin s’en faut, mais une huppe tout de même, la première chose que l’on nous demandera, c’est bien sûr la preuve de la présence sur site.

    

Malgré toutes nos recherches y compris derrière l’ALGECO, nous ne retrouverons pas l’oiseau et en vérité, il y en avait peut-être deux, mais sans certitude absolue.

    

Je ferais quelques imitations du cri de la huppe avec plus ou moins de réussite, ce qui n’incitera pas l’oiseau à venir nous voir le moins du monde !

    

La remontée dans le temps imparti pour Véronique qui aura tenu jusqu’au bout se fera bien évidemment sur le thème de cette exceptionnelle observation, même pour moi sur ce site.

   

Encore quelques Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) observées, celle-ci jouent les funambules au bout de fines branches.

   

UE8A8712 Mésange bleue.jpgMésanges bleues (Cyanistes caeruleus).
    

Nous commençons la relecture de notre maigre liste quand j’aperçois Franc et je lui fais signe de nous rejoindre, pour lui annoncer la super nouvelle.

    

Sa première réaction, « tout à fait inattendue » est de poser la question, vous avez une photo?

  

Ce qui déclenche un bon rire chez moi, puis nous nous séparons et je prends plaisir à voir les visages réjouis de mes deux compagnons de balades.

    

je passerais chez l’américain d’en face pour prendre un déjeuner rapide comme il se doit et je retournerais au fond de la friche au volant du C4 pour tenter une nouvelle observation, mais sans succès.

    

Par contre, j’ajouterais à ma liste une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) et trois Goélands argentés (Larus argentatus) volant assez bas, ce qui m’amènera à 22 espèces d’oiseaux un lapin et quelques chats errants.

    

Ainsi que des Pie bavardes (Pica pica) que j'avais quelques peu oubliées alors que nous en avons vu un bon paquet ensemble, se nourrissant au sol  des fruits écrasés par les voitures du Noisetier de Byzance (Corylus colurna)

   

UE8A8813 noisettes de bysance.jpgCorvidés se nourrissant de noisettes de Byzance écrasées par les voitures.
    

La prochaine balade du cimetière étant pour le huit septembre, il est temps de partir en vacances avec le souvenir de cette superbe observation surprise dans la tête.

 

1) Grimpereaux des jardins 5+

2) Accenteur mouchet 1

3) Roitelet huppé 1

4) Pinson des arbres 4

5) Pigeons ramier 20+

6) Mésanges charbonnières 15+

7) Pic vert 8+

8) Geai des chênes 2

9) Corneilles noires 12+

10) Perruche à collier 15+

11) Pigeons colombins 7

12) Pic épeiche 2

13) Fauvette à tête noire 1

14) Troglodyte mignon 3

15) Étourneaux sansonnets 30+

16) Huppe Fasciée 1

17) Pigeons bisets 20+

18) Merle noir 1

19) Mésange bleue

20) Mouette rieuse 1

21) Goéland argentés 3

22) Pie bavarde

      

      

A) Chat 4

B) Lapin de garenne 1



25/08/2018
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