Oiseaux-balades

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Balade du 13-05-2017 sur la nécropole de Thiais.

                        

Ce matin, il fait beau, le temps est splendide, je le découvre tout simplement en sortant du travail au moment où le jour se lève.

  

Ce matin, c’est également la balade mensuelle à Thiais, je n’ai pas pu participer à la précédente pour cause d’absence éloignée, très éloignée, reste que Michel était là pour la relève, comme il en a pris l’habitude depuis quelque temps.

  

Donc quand j’arrive sur Thiais, même beau temps, un surplus de vent qui fait ployer la cimes des grands peupliers et neuf tous petits degrés, rien de décourageant d’autant que quelques personnes sont là à attendre le début de la balade.

  

A peine descendu de voiture, je capte le chant polyglotte des Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris), ils sont réellement superbes dans leur plumage nuptial et en voyant un adulte le bec plein de ce qui semble être des larves, je me dis que la période de nidification, bat son plein en ce mois de mai,  pour ce passereau.

   

UE8A1556 Etourneau sansonnet.jpg   

Plus loin, dans les airs ou sur les pelouses, l’habituelle Pie bavarde (Pica pica) est bien active déjà malgré le vent et la température.

 

Revenant du préau, où je viens de voir un Moineau domestique (Passer domesticus) s’engouffrer dans une cavité, je me présente aux trois personnes qui ont fait l’effort de venir jusqu’ici ce matin et entre autres civilités, je leur demande l’un après l’autre comment ils sont arrivés à l’ornithologie.

 

Une discussion s’engage, mais le cri d’un deuxième piaf au même endroit que le premier, l’interrompt.

 

Le passereau est de moins en moins présent sur le site malgré les efforts du service des espaces verts de la ville de Paris à limiter certains produits nocifs, en tout cas, pour celui là c’est une coche pour la matinée, j’aurais tort de bouder mon plaisir.

 

Comme souvent les réponses sont variées et intéressantes, puis je m’interrompt, car je viens d’entendre des cris stridents à peine perceptible et je lève les yeux au ciel pour réussir à trouver très haut dans les airs,  trois toutes petites taches, ce sont des Martinets noirs (Apus apus).

  

272Q4364 Martinet noir.jpg

  

l’instant d’après, ils sont au-dessus de nous à moins de vingt mètres de hauteur et malgré leurs vitesses, nous pouvons les observer correctement, puis ils disparaissent aussi rapidement qu’ils sont arrivés, seuls leurs cris aigus laissent une marque impalpable de leurs présences puis plus rien.

  

Deux comètes vertes traversent au-dessus de la  grande place, le vol puissant et tendu des Perruches à collier (Psittacula krameri) et caractéristique,  le plaisir de les voir filer, n’est interrompu que par l’arrivée de Michel, juste à temps pour le début de la balade.

  

je le remercie pour le remplacement de la balade du mois précédent et presque immédiatement nous évoquons celle du Guatemala, la culture du pays, les monuments de styles pyramides, la nourriture, bien évidemment les oiseaux que j’y ai rencontrés dans un voyage qui n’était en rien une balade ornithologique.

  

En revenant sur terre, nous nous dirigeons tranquillement vers la parcelle N° 1, pour voir  des sansonnets ici ou là, un premier  Geai des chênes (Garrulus glandarius) difficile à capter du fait de la couverture foliaire bien fournie et  là aussi un premier Merle noir (Turdus merula).

  

UE8A7496 Geai des chênes.jpg      

Je suis assez heureux de capter le chant caractéristique d’un Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) cela fait plaisir d’entendre ce petit insectivore revenir sur la nécropole, car hormis le printemps où je n’étais pas présent, il me semble que cela fait bon moment que je ne l’avais pas noté ici.

  

Plus loin vers le « jardin  hors limite » où nous avons pris la bonne habitude de passer, pas l’ombre de la queue d’un volatile, l’endroit et vraiment silencieux, dommage j’aurais tellement aimé accrocher la sittelle,  car c’est dans ce secteur qu’elle fut le plus souvent contactée même si cela reste un oiseau extrêmement rare pour le site.

  

Le cri suraigu du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) me fait tourner la tête, mais aucun des participants ne semble l’entendre à ce moment-là, le petit fantôme emplumé reste invisible, il n’est pas gros, le plumage chiné et le feuillage fourni, lui offre un abri assuré.

  

De nouveau, des perruches couleur sinople se font entendre et elles nous apparaissent en fendant les airs, elles sont bien moins nombreuses qu’à l’accoutumée, peut être des oiseaux en phase de nidification, donc plus discrètes ou encore tout simplement sur un autre site géographique.

  

Reste que cela donne à Michel l’occasion de préciser qu’il existe une autre espèce de psittacidé présente en île de France et apparemment nouvelle reproductrice également, une perruche un peu plus grande portant le nom du grand conquérant « Alexandre », puis il montre à l’aide du guide ornitho quelques détails du plumage qui différencient les deux espèces.

  

Nous passons devant la parcelle où il y a « mon » chêne favoris, cet arbre me surprend à chaque visite, il faut dire qu’il m’a de suite interpellé avec sa forme qui rappelle plutôt celle d’un peuplier.

       

Personnellement, l’observation de cette superbe nouvelle espèce en île de France m’a été offerte par le découvreur   M. Dominique Morice au niveau du Parc Heller à Antony avec en prime un parcours ornitho super sympa et il n’y a pas à dire, mais quand une personne partage un spot et que l’objet du désir s’y trouve, c’est vraiment le pied.

 

Maintenant à chaque fois que je pense à cette espèce d’oiseau, je l’associe immédiatement à ce monsieur à qui j’aimerais bien un jour renvoyer la pareille.

  

Pour revenir à Thiais ce matin, le véloce anime de son cri la balade, plusieurs mâles sont entendus de long en long, mais  il n’est pas seul volatile.

 

Ce matin, les services techniques, entretiennent par taillage les espaces verts ce qui fait que nous avons plus le bruit des machines dans les oreilles qu'autres chose, mais ce n'est pas très grave, cette gène disparaitra quand nous aurons changé de secteur.

  

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Les oiseaux sont discrets, mais bien présents, Zéphyr souffle un peu et accentue la sensation de frais ce qui n’empêche pas un mâle de Mésange charbonnière (Parus major) de chanter, perché  juste au-dessus de nous sur un arbre,  alors que plusieurs individus de l’espèce occupent une haie à proximité de notre petit groupe sans nous craindre le moins du monde et sautillent du sol aux branches basses en se dissimulant sans problème à notre vue.

  

Les grosses formes noires accompagnées  par des cris reconnaissables  nous indiquent la présence de Corneilles noires (Corvus corone), elles sont omniprésentes ici et Michel une nouvelle fois intervient avec brio pour signaler à la balade précédente le fait que la micro colonie de corbeaux reste bien animée, mais pour ce matin, pas le moindre freux à se mettre dans les jumelles.

 

UE8A7336 Corneille noire.jpg 

Pour ma part, je me lance dans l’explication des critères diagnostiques entre ces deux différents, mais proche corvidé et répertorie les différences de mœurs propres à chaque oiseaux.

 

Alors que nous écoutons un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), une ombre apparait sur notre droite et assez rapidement passe au-dessus des arbres, ni plus ni moins qu’un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) le premier rapace de la matinée ne demande pas son reste et va glaner sa nourriture hors de notre vue.

  

Plusieurs petits cris m’alertent, ils sont émis par des Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), impossible à voir dans un premier temps, il faut un peu de patience et suivre au son le déplacement des petits oiseaux à la forme reconnaissable pour enfin pouvoir en faire la miroise.

 

Pendant un moment, un silence s’installe, de notre côté nous passons tranquillement dans l’avenu centrale, des personnes se recueillent en une cérémonie d’adieux, puis la balade reprend son cours normal.

 

A l’entrée de la Fiche, c’est une Fauvette grisette  (Sylvia communis) qui s’affiche alors que sa cousine la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) laisse entendre son chant parfaitement reconnaissable et il faudra une sacrée dose de chance pour la fixer dans les jumelles.

 

Michel capte le cri d’un Pic épeiche (Dendrocopos major) qui se trouve à quelques distances, alors que moi, je fixe un petit passereau marron au sommet d’un arbre, sur une branche dénudé, j’entends à peine ses vocalise, je le signale à tout le monde.

 

Michel me confirme l’Accenteur  mouchet (Prunella modularis), que je viens d’annoncer, alors que le reste du groupe mouline pour le repérer malgré mes efforts pour les aider à le localiser et ce n’est que quand le petit oiseau s’envole qu’ils finissent par en avoir la miroise plus qu’éphémère.

 

Près du portail vert et malgré le ronronnement chronique de la A86 toutefois largement atténué par le couvert végétal, les Mésanges Bleues (Cyanistes caeruleus) telles des acrobates se promène de branche en branches.

 

Le chant du Rouge gorge familier (Erithacus rubecula) et puissant, ce petit oiseaux fortement territorial sait donner de la voix quand il s’agit de défendre les meubles,  deux Pigeons ramiers (Columba palumbus) décollent en claquant des ailes, l’un deux entame un vol pendulaire, un mâle en parade, assurément.

   

272Q3307 Rouge gorge.jpg  

Les Renouées du Japon, habituellement si accueillantes n’abritent pour le moment que peu de monde, soit les oiseaux sont en phase de nidification donc silencieux, soit ils ne sont pas arrivés jusqu’ici  nous verrons à la prochaine balade.

  

Au moment où nous sortons de la friche, mon téléphone vibre dans ma poche un peu avant que je ne l’entende sonner, le nom affiché sur l’écran m’accroche  immédiatement un  large sourire au visage, je lance à Michel : c’est Olivier et  il arrive.

  

il y a un moment que mon ami tente de concrétiser un vieux projet et malheureusement il ne peut le faire que par étapes et uniquement  le samedi en matinée, raison pour la quelle il n’arrive ce matin  à  nous rejoindre que dans la dernière demi-heure de la promenade et il nous contacte dans le secteur de l’ALGECO.

 

A ce moment-là, j’ai capté un cri que je ne reconnais absolument pas, nous traversons une parcelle avec de jeunes semis et je demande bien sûr aux participants de ne pas les piétiner, pour ce qui est de l’oiseau, il est insaisissable à la vue.

 

Je fais signe à Olivier qui arrive en face de nous de s’arrêter et d’aller sur sa gauche puis au moment où nous rejoignons, Olivier et Michel offrent tous deux des hypothèses, mais je reste sur ma faim, je ne sais pas ce que c’est, mais je sais ce que ça n’est pas, vous me suivez ?

 

En attendant de retrouver l’émetteur de ce chant curieux, Olivier m’apprend une nouvelle première sur le site de la nécropole, en effet Franc, l’un des technicien du cimetière a vu et photographié une Huppe fasciée (Upupa epops), je n’étais pas au courant, je suis bien content pour lui et pour la liste des oiseaux du site.

 

Un rapace et repéré dans le ciel et tout le monde passe à cette observation, un Épervier d’Europe (Accipiter nisus) cercle dans le ciel de Thiais au-dessus de la nécropole pour le plaisir des novices et des plus aguerris dont je suis.

  

Ma paire de jumelles, qui est différente de celles des autres passe de main en main histoire d’avoir une autre vision des choses et qui étonne vraiment les personnes qui ne connaissent pas la marque autrichienne.

 

Puis le rapace disparaissant de notre chant de vision, l’attention retombe  à nouveau sur le piafounet au émissions sonores curieuses , je suis opiniâtre dans les bons jours, entêté le reste du temps et je n’entends pas du tout rester sur ma faim.

 

Nous scrutons les branches, les novices restent perplexes quant à notre recherche et enfin l’oiseau fini par changer d’arbre et c’est Olivier qui le repère le premier, mais quand on regarde le passereau, Michel, Olivier et moi sommes à deux doigts de tomber à la renverse.

  

Un Verdier d’Europe (Chloris chloris), tout simplement, un cri que je n’avais jamais entendu et mes compagnons non plus d’ailleurs, Olivier se promet de se replonger dans les banques de données sonores histoire de trouver une similitude, on en reparlera la prochaine fois que l’on se verra.

 

Le fringille se perche sur un minéral puis s’envole à nouveau, mais pour s’éloigner bien plus loin cette fois-ci, son cri que l’on perçoit encore restera dans l’oreille des plus chevronnés et  un crécerelle en chasse suscite de suite l’intérêt  le verdier passant aux oubliettes à la vitesse de la lumière.

  

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Le chant d’un autre oiseau du genre me parvient à l’oreille, c’est celui du Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), l’un de mes passereaux préférés, j’en montre un au groupe, Michel se charge de suivre à la vue les oiseaux qui perchés plus tôt au-dessus de nous s’envole assez loin, mais toujours visible sur un conifère.

  

De retour sur le falconidé, la faible distance nous séparant du petit oiseau de proie, nous autorise une observation de qualité ce qui semble ravir vraiment les nouveaux amateurs de miroises, qui nous accompagnent ce matin et qui ne tarissent pas d'éloges  sur les détails du plumage, la position adoptée par l'oiseau.

  

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Le petit rapace dans la position dite du saint esprit, est en stationnaire puis descend en pallier jusqu’à une dizaine de mètres du sol pour un dernier repérage et tombe sur sa proie comme une pierre.

  

Nous le verrons quelques instants plus tard au vol tendu, sa victime dans les serres partir vers l’est du cimetière, à n’en pas douter vers un nid pour nourrir une femelle ou des jeunes affamés.

  

Tout le monde a le faucon dans les jumelles, je partage les miennes avec Olivier, alors que plus loin un autre Pic vert (Picus viridis) de son vol puissant et chaloupé traverse une puis deux parcelles pour se poser hors de notre vue au sol.

  

Les Pigeons bisets (Columba livia) sont légions dans ce secteur, encore un véloce qui chante, pas loin et encore une fois nous ne serons pas capables de situer la ligne d’arbres, qui accueillent les nids de  la colonie  de freux encore moins de retrouver la parcelle du grand cèdre étêté, mais nous conserverons la bonne humeur habituelle.

 

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A un moment, un chant pas encore entendu me fait tendre l’oreille, c’est le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) qui vient tranquillement clôturer notre liste de miroise de la matinée.  

 

Un instant plus tard, juste derrière la conserverie, nous resterons à regarder les vas et viens d’un couple de charbonnières qui a investi l’un des nichoirs installés par Frank, plus de quinze allés et retour en quelques minutes avec à chaque fois une chenille verte ou une larve, quelle énergie dépensée.

  

UE8A1657 nidification charbonnière.jpg          

La remontée vers la sortie se fait tranquillement avec des espèces déjà rencontrées ici ou là, puis pour le recomptage de notre petit recensement mensuel d’espèces observées ce matin, Michel et moi finirons chez l’américain d’en face.

  

La prochaine balade dans ce lieu, étant prévue pour le 10-06-2017, nous nous souhaitons bonne santé jusqu’à la prochaine rencontre et moi de mon côté, je commence  à imaginer les espèces que je pourrais observer lors de mon prochain déplacement en ...Guyane.

 

 

1) Etourneaux sansonnets

2) Pie bavarde

3) Martinets noirs

4) Moineau domestique

5) Perruches à collier

6) Geai des chênes

7) Merle noir

8) Pouillot véloce

9) Grimpereau des jardins

10) Mésange charbonnière

11) Corneilles noires

12) Troglodyte mignon

13) Faucon crécerelle

14) Mésange à longue queue

15) Fauvette grisette  

16) Fauvette à tête noire

17 Pic épeiche

18) Accenteur  mouchet

19) Mésanges Bleues

20) Rouge gorge familier

21) Pigeons ramiers

22) Verdier d’Europe

23) Chardonneret élégant

24) Pic vert

25) Pigeons bisets

26) Pinson des arbres



04/06/2017
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