Oiseaux-balades

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Balade du 10-06-2017 sur la nécropole de Thiais.

                       

Encore une fois, mon erreur d’enregistrement de dates de balades pour la nécropole de Thiais, fait que je travaillais cette nuit et me coute cher en énergie.

   

Mais c’est donc sans faire l’effort de me réveiller  que j’aborde cette belle journée, la température est douce et il n’y a pas un nuage à l’horizon, comme me dirait un collègue laissé quelques heures plus tôt, tout baigne.

  

j’arrive même sans peine au cimetière vers Sept heures dix et bien évidemment, la porte d’entrée est fermée.

 

j’avise alors la porte de sortie qui elle est ouverte, je tente un passage en douceur, mais je me fais refouler par le gardien qui se trouve en faction et qui me précise que cette ouverture là et à cette heure matinale n’est autorisée que pour le personnel.

  

Penaud, je retourne vers l’entrée et je prends mon mal en patience jusqu’à l’ouverture légale du site, c’est sûr, par moment la réalité me rattrape au galop, j’ai vraiment une case de vide.

                         

Enfin au bout d’un moment, la silhouette d’une personne se dessine derrière la porte de l’édifice où je suis arrêté et une fois le passage autorisé, contrairement à d’habitude, au lieu de me garer.

                   

je file à la vitesse infernale de 16 km/h vers la friche, espérant y apercevoir un renard en vadrouille.

   

Pas l’ombre de la queue d’un carnassier, le goupil est, soit en balade sous d’autres cieux, soit déjà en train de dormir lui, sûr qu’il est bien plus malin que moi.

   

j’arrête le C4 devant le portail vert, je descends et me colle à la voiture, jumelle autour du cou, puis patiente quelques instants pour voir revenir l’activité normale du coin.

   

Premier constat, malgré la forte densité du feuillage, le ronronnement incessant provoqué par le trafic routier de la A86 parvient jusqu’ici, mais cela n’empêche en rien l’activité de la faune et en particulier aviaire.

   

En levant les yeux au ciel,  je vois évoluer en de gracieuses, mais trop rapides circonvolutions aériennes, des Martinets noirs ( Apus apus), il y en a partout, à la louche je dirais qu’il y en a bien deux cents.

   

Certains rasent la cimes des arbres à une vitesse effrénée, alors que d’autres de moins en moins nombreux volent plus lentement, mais à une altitude que seules les jumelles peuvent déceler.

   

Ils semblent descendre  en formant des cercles pour rejoindre ceux qui sont déjà plus bas, bien sûr je tente quelques photos, puis sur ma droite, le chant d’une Fauvette des jardins (Sylvia borin) me fait détourner la tête  et je capte du regard le petit passereau couleur sable au bout d’une petite branche, pour la photo, je repasserais, car le contrejour est réellement saisissant.

   

Bien moins rapide que les martinets, elle n’en est pas moins aussi difficile à pixéliser tellement elle est vivace et le biotope formé majoritairement par la Renouée du Japon (Fallopia japonica) lui offre une assurance pour se dissimuler à ma vue.

   

Une Corneille noire (Corvus corone) passe au vol, silencieuse, mais de temps à autres, fait un violent écart, immédiatement imitée par les trois  qui suivent avec le même silence, on pourrait croire à une séance de formation d’un parent envers ces petits, mais les oiseaux passent trop vite et trop loin pour affirmer une tranche d’âge avec certitude.

   

Il est bientôt neuf heures, je remonte vers la grande place à la même vitesse qui m’a amenée au fond du cimetière et  les fenêtres du véhicule sont toutes ouvertes, ce qui me permet de regarder en tous sens, mais pas grand-chose à voir pour le moment, si ce n’est un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) qui traverse l’air affolé devant la voiture à une dizaine de mètres.

   

Vu la vivacité de ce petit mammifère arboricole je n’ai pas besoin de freiner et je passe devant lui alors qu’il me regarde agrippé à un tronc à environ un mètre du sol.

   

A la vue du temps splendide qui règne et de l’absence de nuage, je me dis qu’il va faire chaud vers midi alors je décide de garer ma voiture sous les arbres dans les environ du bâtiment de la conservation.

   

Immédiatement je repère un petit groupe de personnes, tous m’avaient contacté par politesse pour m’annoncer leur venue et font pour partie des balades organisées par Christiane, je pense.

   

ils regardent dans une direction avec leurs jumelles en patientant tranquillement et ne me voient pas de suite, en fait ce n’est pas courant que j’arrive de l’intérieur de la nécropole.

   

je dis bonjour à tout le monde et explique que j’ai déjà rencontré la nouvelle participant un peu plus tôt, puis constatant que l’heure est passé, notre petit groupe se met en marche en direction de la parcelle N° 1.

   

Il faut dire que j’espère quelques espèces que je n’ai pas vu à la balade précédente sur le site, des Pigeons biset (Columba livia) passent dans les airs, quelques Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris), au sol et mélangés entre jeunes et adultes.

   

Les splendides Perruches à collier (Psittacula krameri) sillonnent le ciel de leur vol tendu et puissant et dire que des personnes détiennent ces oiseaux en cage uniquement pour leur plaisir, quel dommage d'emprisonner des oiseaux si puissants.

   

Un premier Geai des chênes (Garrulus glandarius) passe d’un arbre à l’autre, il est seul pour une fois, à moins que l’on n’est pas vu son compagnon, l’espèce est bien silencieuse elle aussi en ce moment, alors qu’un timide Pic épeiche (Dendrocopos major) laisse entendre son cri de contact facilement reconnaissable.

   

Rien de transcendant, pour le moment et pour couronner le tout, le jardinet  extérieur est vide de toute activité, puis un petit mouvement montre une Mésange charbonnière (Parus major), une seconde ,les deux passereaux se déplacent dans le feuillage et enfin nous assistons à une opération de nourrissage.

   

Olivier qui vient de nous rejoindre est le dernier participant de la balade avec Christiane, Danielle, Claude,  Chantal et Josette, cela permet de constituer  un petit groupe sympathique, l’absence de Michel est rarissime, mais remarquée.

   

Le coin des services techniques, est également déserté par l’agente ailée, pas un seul volatile en vue, mais au loin le premier Pic-vert (Picus viridis) laisse entendre son rire sarcastique et se montre un bref instant d’assez loin.

   

Nous avançons tranquillement sur le deuxième carré militaire, puis en direction de la friche, encore bien éloigné, un technicien de la nécropole en ronde, me signale avec bienveillance la présence d’une perruche au sol ayant visiblement des difficultés à reprendre son envol.

   

Nous ferons un petit crochet pour tenter de le retrouver sans succès, peut être une mauvaise interprétation de l’état de l’animal, ou encore celui se sera réfugié dans un buisson d’ornement proche.

   

la friche comme nous l’appelons est une bénédiction pour les Fauvettes à tête noire (Sylvia atricapilla) un mâle chante de poste en poste , alors qu’un nouveau Rougegorge familier(Erithacus rubecula) se laisse apercevoir brièvement.

   

Un Accenteur mouchet (Prunella modularis) fait une apparition  fantomatique puis s’évanouit aussi rapidement  et seuls quelques-uns d’entre nous en ferons la miroise, il sera entendu ultérieurement au chant, mais sans plus.

   

La Fauvette grisette (Sylvia communis) est également présente, plus tard, à mieux y regarder, je m’apercevrais que sur la photo, un autre individu apparait en partie, sans pouvoir déterminer toutefois s’il s’agit d’un oiseau de la même espèce, puisque seul l’œil est visible.

   

Pour une fois, un Pigeon ramier (Columba palumbus) reste sur sa branche quand nous passons sous lui, le plus courant étant d’entendre le claquement d’ailes, caractéristique de l’espèce au moment de l’envol.

   

Plusieurs observations du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)  ainsi qu’une nouvelle du Rougegorge agrémentent nos pas qui nous mènent tranquillement vers le fond du cimetière.

   

Un autre Merle noir (Turdus merula) fuse de sa haie protectrice et s’éloigne dans un vol fait de changement de direction brusque pour finir par disparaitre en pénétrant au cœur d’un if, bien que parfaitement installé sur site, l’espèce tant à diminuer au niveau des observations sur la durée.

   

Le rapace le plus commun du cimetière est aperçu par Olivier, il montre à tout le monde le vol stationnaire du Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), juste au moment où celui-ci plonge pour capturer une proie invisible pour nous.

   

Le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) et encore entendu, mais reste malheureusement bien dissimulé dans le feuillage dense, pourtant l’espèce à l’habitude de chanter d’un poste dégagé d’ordinaire ici, un timide peut être.

   

A quelques distances, une Grive musicienne (Turdus philomelos) puis une seconde un peu plus loin, sont entendues, mais les turdidés en partie mouchetés, ne se montreront pas ce matin.

   

Le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est bien présent également, mais saison de reproduction oblige, il est bien plus silencieux que d’habitude, reste quand même quelques individus pour faire le spectacle.

   

Une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) est annoncée, mais un Écureuil, rare ce matin, lui vole rapidement la vedette.

   

Un gros oiseau noir passe tranquillement de son vol cadencé, il s’agit du Grand cormoran (Phalacrocorax carbo), il est le seul de son espèce et pas si courant que cela au-dessus de la nécropole il sera suivi de peu par un Héron cendré (Ardea cinerea).

   

Un magnifique chat domestique, roux et blanc en maraude, se fixera à notre approche, puis continuera à vaquer à ses occupations alors que nous continuerons à pérégriner dans la bonne humeur.

   

La fauvette aperçue quand je suis venu plus tôt, ne montre pas le bout du bec, puis fini par se laisser apercevoir en traversant l’allée devant le portail vert, la renouée est une nouvelle fois son refuge impénétrable.

   

il y a de l’agitation un peu partout dans les buissons, un pouillot, un véloce est observé, malgré notre présence il s’affère dans tous les sens d’une branche à l’autre.

   

A mieux y regarder, il y a plusieurs oiseaux de cette espèce et la partie jaune claire à la commissure des mandibules du bec démontre plusieurs juvéniles  en présence d’adultes très attentifs.

   

A ce moment c’est l’effervescence dans notre groupe, un parent qui donne la becquée à ses petits, ça, ça c’est vraiment le signe du renouveau de l’espèce quelle qu’elle soit, c’est un moment fort qui marque les esprits.

   

Chacun se positionne de la meilleure manière qui soit pour une miroise sans gêner ses voisins, de mon côté, je tente quelques photos, avec plus ou moins de succès.

   

Puis les parents finissent par décider de s’enfoncer dans la renoué toute proche, l’épisode de nourrissage prend ainsi fin en ce qui nous concerne et comme je repère un laridé au vol, c’est un Goéland argenté (Larus argentatus) et on passe d’un sujet à l’autre rapidement.

   

Olivier qui n’a pas ses yeux dans sa poche, capte du regard des corvidés loin au-dessus des grands arbres d’une parcelle plus éloignée.

   

Ils ont une attitude plutôt curieuse, en effet des plus petits semblent poursuivre un plus gros et à mieux  regarder, il nous déclare dans un cri sympathique, ce sont des choucas, en effet trois Choucas des tours (Coloeus monedula) sont aux trousses d’une corneille.

   

Le groupe fait de grands cercles tantôt venant dans notre direction, tantôt s’éloignant puis à un moment, à une assez bonne distance pour les jumelles, l’observation devient meilleure.

   

Les Pies bavardes (Pica pica) sont omniprésentes, on les voit un peu partout et elles n’apparaissent pas en diminution d’effectifs, en tout cas sur le site de Thiais.

   

C’est le moment de remonter vers la grande place, l’heure de la fin de la balade approche la Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) déjà vue ainsi que le Pinson des Arbres (Fringilla coelebs) sont contactés à nouveau.

   

Puis plusieurs Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) ainsi que quelques Verdiers d’Europe (Chloris chloris) viendront clôturer notre liste journalière.

   

Puis, c'est le moment de prendre un encas chez McDonald’s dans des conditions réellement pénibles pour moi, certes je suis accompagné par mon ami Olivier avec qui je vais relire la liste des oiseaux observé ce matin, mais la fatigue est bien là et c'est sans compter avec le souci financier généré par le restaurant rapide une balade plus tôt.

   

Alors que je paye en carte bleue, le restaurant a exécuté deux prélèvements et malgré une tentative de demande de remboursement par un repas équivalent, le responsable me renvois dans mes vingt-deux et de dit de voir cela la prochaine fois, je ne suis pas très doué en droit, mais cela ressemble furieusement à du vol qualifié.

   

Donc le repas me reste en travers de la gorge devant la foutaise affichée du responsable de McDonald’s qui compte sur l’usure pour que je m’assoie sur mes 19,30 euros.

   

Devenir un voleur pour 19,30, quelle honte pour une telle enseigne qui brasse des millions chaque jour dans le monde, dire que je suis vert de rage, n’est qu’un euphémisme.

       

1) Martinets noir

2) Fauvette des jardins

3) Corneille noire

4) Pigeons biset

5) Etourneaux sansonnets

6) Perruches à collier

7) Geai des chênes

8) Pic épeiche

9) Mésange charbonnière

10) Pic-vert

11) Fauvette à tête noire

12) Rougegorge familier

13) Accenteur mouché

14) Fauvette grisette

15) Pigeon ramier

16) Grimpereau des jardins

17) Rougegorge familier

18) Merle noir

19) Faucon crécerelle

20) Pouillot véloce

21) Grive musicienne

22) Troglodyte mignon

23) Tourterelle turque

24) Grand cormoran

25) Héron cendré

26) Goéland argenté

27) Choucas des tours

28) Pies bavardes

29) Mésange bleue

30) Chardonnerets élégants

31) Verdier d’Europe



08/07/2017
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