Balade du 10-07-2010 sur la nécropole de Thiais.
Un superbe soleil, une très légère brise ce samedi matin, tout est parfait, si les gens qui m'ont contacté sont là, ce sera super.
Je prends un peu d'aise pour le trajet, bison futé voit rouge ce matin et quand j'arrive à la hauteur de la première sortie de Thiais sur l'A86, les files de voitures sont à l'arrêt, je décide donc de sortir là, ce qui me donne l'occasion de faire une belle observation sur une colonie de Martinets noirs (Apus apus) alors même que les habitants de la maison sont en train de procéder à un déménagement.
8 h 40, je me gare à l'ombre et viens saluer comme il se doit le personnel à l'entrée de la nécropole, de suite, je m'aperçois que ce n'est pas de chance, franck, l'un des techniciens du cimetière est de service à cette heure là, il n'y a pas beaucoup de voitures, il me raconte une partie de ses vacances et me parle du guide ornitho qu'il s'est fait offrir.
Quelques Moineaux domestiques (Passer domesticus), pies, corneilles, un geai, des mésanges, bleues et charbonnière, des bisets de-ci de-là, au passage des ramiers ainsi que deux colombins.
Nathalie et Sophie arrivent et nous faisons connaissance en patientant tranquillement, Catherine, Christiane et Marie-Josée viennent me dire bonjour, elles m'avertissent de l'arrivée d'un groupe de personnes, Olivier, Magdeleine, Annie, François, Corinne, Jacqueline sont là.
Un bon groupe, les présentations terminées, nous nous mettons en marche, direction tout droit dans la Principale sud, vers l'avenue de l'Est, j'aimerais avoir confirmation de la présence de nidification des hobereaux vu à la visite de début juin !
Un écureuil traverse l'allée et grimpe sur un tronc, nous en verrons un autre plus loin.
Soudain dans le ciel, telle une escadrille , dans une série de cris tonitruants, passent à une vitesse élevée quatre, trois , sept et enfin deux Perruches à collier ( Psittacula krameri).
Au moment où je demande à tout mon petit monde de baisser d'un ton à l'approche de la zone sur la quelle j' aimerais voir les rapaces,un pic vert (Picus viridis) attire notre attention car bien en vue sur le bout d'un arbre tronqué d'un mètre de haut, prend soudain son envol pour plonger juste derrière la haie.
Tout le monde semble intéressé par le piafounet, nous nous dirigeons donc vers le carré militaire en 17 tout en prenant la précaution de rester derrière la haie et l'oiseau et là au sol, à une vingtaine de mètres, mais bien visible, je suis trop fatigué pour la détermination du sexe, personne ne tranche vraiment, une petite brume de chaleur trouble un peu l'observation.
Je fais une photo, je verrais à la maison, car là aussi, c'est la Bérézina ! Sur l'ordinateur, ce sera beaucoup facile. C'était un mâle !
Après cette observation, nous repartons vers l'avenue de l'Est et c'est au moment où nous faisons une petite halte que Mark-Frédéric arrive.
La visite continue, nous tournons dans l'avenue E au son du chant d'un passereau et nous pénétrons dans la parcelle 63 ou les notes territoriales d'un oiseau nous aident pour la détermination de l'espèce.
C'est une Fauvette des jardins (Sylvia borin), après avoir entendu celle à tête noire, c'est un vrai plaisir d'associer le chant à la présence physique de l'oiseau, nul doute que nous soyons sur son territoire, il tourne sans arrêt autour de nous, en se posant bien en vue comme pour nous affirmer sa possession des lieux sous les yeux et oreille d'un accenteur mouchet ( Prunella modularis)!
Le jeune Ronan nous rejoint à ce moment-là juste pour profiter de ce mâle chanteur, cette fois le groupe est au complet, nous sommes quatorze, pas mal pour un mois de juillet !
En sortant de la parcelle, nous verrons une énorme quantité de verre teinté comme celui des vitres de voiture au sol tout autour d'une lampe en millier de morceaux.
À un moment, nous croiserons Franck, mais celui-ci ne s'attardera pas, travail oblige, ce n'est pas drôle la vie quand certains flânent, d'autres travaillent !
Par contre, pour ma recherche de nidification des hobereaux, il faudra repasser ! Rien, aucun rapace, même pas la crécerelle femelle que j'avais vus décollé du même secteur !
Je ne dis trop rien, mais franchement, je suis un poil (une plume) déçu !
D'autant qu'en revenant sur l'avenue de l'Est, les crécerelles qui m'ont été signalées par Franck vol tranquillement et ensemble au-dessus de la parcelle 72 .
À vol d'oiseau, ce n'est pas si loin que cela du premier lieu d'observation et je me dis qu'il y à peut-être un truc !
Le ciel est très lumineux, je suis fatigué et j'ai du mal à l'identification, le 1D MARK III est à nouveau sollicité et le 100/400 fait des merveilles, mais bon là aussi, j'attendrais être à la maison pour le résultat.
Mais c'est une grave erreur de ma part, car l'expression « battre le fer quand il est chaud » aurait valu de l'or sur cette affaire !
Sur les trois faucons crécerelles (Falco tinnunculus) que nous croyons observer, seule une femelle est bien réelle, les deux autres sont un couple de hobereaux.
Les photos sont sans appel !
Nous gardons donc le schéma de début juin, d'un couple de hobereaux et une femelle de crécerelle dans leur environnement proche et toujours sans preuve de nidification des premiers.
À savoir pourquoi, une femelle d'une autre espèce reste avec un couple avéré alors qu'il y a au moins un mâle célibataire apparemment en parcelle 12 ! S'il y a des antécédents sur cette manière de faire chez les rapaces, je suis preneur de l'info!
A 11 h 04 précise, l'ensemble du groupe assiste à une scène curieuse, l'un de nous est agenouillé, comme dans une prière, dans une contemplation béate sur un sujet resté secret !
Le monde de l'ornithologie conserve quelques arcanes secrets dont seuls les vrais initiés peuvent en démêler les mystères les plus compactes.
L'un de nous aperçois un oiseau en haut d'un arbre, c'est un jeune épeiche, on entend ses parents qui lancent les cris de contact.
Ensuite, nous nous dirigeons vers le tas de cailloux, encore une tête noire, un troglodyte est entendu, une seule Grive musicienne (Turdus philomelos), ce qui est une occasion de comparer avec une première Grive draine (Turdus viscivorus) vue au vol plongeant par derrière une rangée d'arbre.
Nous en verrons plusieurs autres ensuite en phase de recherche de nourriture, peut être un indice moyen de nidification sur site.
La présence en vol de Mouettes rieuses (Larus ridibundus).
Le tas de déchets minéraux ainsi que la friche ne nous apporterons pas grand-chose si ce n'est les alarmes de crécerelles, je demande à tout mon petit monde de cesser les discutions de bouts de chiffons et de ce concentrer sur les cris perçant des oiseaux.
Sans aucune difficulté, je localise l'aire des petits rapaces mais malgré ma prudence, les quatorze personnes passant sous le nid fond décoller les oiseaux, la femelle monte et tournois à notre verticale, tandis que le mâle va se percher à une trentaine de mètre sur un arbre puis dans un autre, les oiseaux reviendront dès notre éloignement assez conséquent à leurs yeux.
Nous évacuons rapidement le secteur en commentant l'évènement.
Nous passons devant une cérémonie bouddhiste, dans une parcelle sur notre droite, quatre draines font des va et vient de la frondaison au sol et vice versa.
Un lapin de garenne assez maigre et accablé par la chaleur nous laisse l'observer à faible distance.
Tout le monde est concentré sur les grives, quand j'entends au-dessus de nos têtes un tambourinement caractéristique, un petit pic est juste là, à moins de dix mètres.
Il s'agît d'un épeichette mâle, j'alerte les observateurs en leur demandant de ne pas faire de geste brusque, l'oiseau et en train de vaquer à ses activités et ne se soucis pas de nous pour peu que l'on ne l'effraye pas.
Nous serons un peu émus en passant devant un arbre à l'écorce complètement explosé en nous doutant bien que celui-ci sera abattu.
Je ne retrouve plus le coin des Gobes mouches gris (Muscicapa stria), dommage pour le groupe, mais en nous dirigeant vers la sortie, j'entends le chant caractéristique d'un rouge queue à noir, il me semble qu'il y a un siècle que je n'en avais vu sur Thiais, une bonne observation du couple.
Une bergeronnette grise (Motacilla alba) passe de son vol chaloupé un pinson se nourrit sur une grosse branche, c'est la fin de la balade, un petit compte rendu et une consultation pour savoir si l'animation à plus ou non au novices qui se trouvaient là en nombre, une petite démonstration en digiscopie avec mon nouvel ensemble et je file chez l'américain d'en face pour une restauration rapide.
Au total, 28 espèces d'oiseaux contactées et deux mammifères, écureuils et lapin pour une balade de 4h.
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