Balade du 10-05-2025 sur la nécropole de Thiais.*
Un ciel splendide à mon arrivée à Thiais, mais ce qui me fait le plus sourire, c’est le message de courtoisie de Camille qui s’excuse de son retard de quelques minutes.
En effet, je suis assez heureux de voir que cette jeune femme ainsi que son compagnon seront bien là alors qu’elle m'avait contacté au préalable pour cette balade matinale.
Là-dessus, l’accueil à l’entrée de la nécropole est une fois de plus des plus courtois et en une seconde, je reconnais Sabine et Daniel qui sont en grande discussion avec Franc.
Une fois le C4 garé, il me faut traverser la grande pelouse pour présenter mes civilités du jour et tenter d’apprendre quelques nouvelles, mais non, rien de consistant pour ce matin.
Agnès, Hélène, puis Camille et son compagnon Alexis nous rejoignent et nous temporisons quelques instants pour attendre d’autres participants qui ne viendront pas.
Côté volatile, les Étourneaux sansonnets prennent la part du lion, reste qu’une Bergeronnette grise est entendue au vol et également aperçue le temps d’un songe.
Quelques participants inspectent les cavités sous plafond du préau, puis c’est le départ de la balade, comme il se doit, vers la parcelle N1.
Le Pigeon biset, sans être légion, nous apparaît déjà en grand nombre, tout comme les Corneilles noires omniprésentes.
Dans la haie d’ornement devant le bâtiment de la conservation, l’Accenteur mouchet se laisse observer une demi-seconde avant de s’évanouir.
Le grimpereau des jardins se laisse entendre lui aussi tandis que nous avançons, ou plutôt piétinons mètre par mètre, comme si la balade se cantonnait à la grande place.
Les plus aguerris d’entre nous perçoivent un chant qui s’apparente à celui de la Fauvette à tête noire, qui se confirmera l’instant d’après par plusieurs auditions.
Mais, en arrivant devant le buisson, un autre chant nous interpelle, totalement différent, et Agnès réfute le chant de l’insectivore précité, à raison.
Le nom du Rossignol Philomène est avancé, puis confirmé par l’audition d’un enregistrement pour le temps de la comparaison, et le doute n’est pas permis.
Une première sur le cimetière de Thiais à ma connaissance pour un individu égaré ou de passage, mais qui ne sera pas retrouvé malgré les efforts de Sabine et Daniel.
Les recherches restent infructueuses, puis nous avançons, et le Carré Militaire ne donne rien en matière de nouvelle espèce, si ce n’est un Merle noir quittant le sol pour se réfugier sur un marronnier.
Un premier Geai des chênes est entendu, l’instant d’après, c’est le rire sarcastique d’un Pic vert au loin, qui se fait entendre.
Un chat avec le pelage en vrac nous fuit à bonne distance, ce qui ne perturbe pas le moins du monde des Pies bavardes qui se réchauffent au soleil.
De nouveau, le chant de la fauvette, celle déjà captée à l’oreille ce matin, le reste du jardinet extérieur ne donne rien de plus et nous sortons plus rapidement que d’habitude du passage.
La raison en est assez simple, nous venons de nous rendre compte que le portail accordant l'accès à l’autre partie est ouvert, et cela suffit à notre bonheur.
Les quelques bâtiments d’anciens logements sont devenus quasiment invisibles, comme absorbés par la végétation presque luxuriante ici.
À ce moment-là, Daniel repère une Mésange charbonnière qui sort à la vitesse d’une balle d’une espèce de tuyauterie pour aller se percher sur un arbre contigu à l’édifice.
Le passereau semble retourner à son point de départ, puis réitère plusieurs fois sa manœuvre, ce qui suscite vivement notre intérêt.
Un autre petit oiseau vient se percher en plein contre-jour, dans une partie fortement feuillue, ce qui favorise le mimétisme.
La forme générale et surtout celle du bec plaide apparemment pour un rougequeue, mais l’oiseau ne reste pas longtemps en place jusqu’au moment où il s’immobilise quelques secondes.
Reste que le doute raisonnable ainsi que l’étude sommaire des photos de piètre qualité dénoncent sans conteste le Pouillot véloce.
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
Nous n’avons pas le temps de nous attendrir réellement, une première Orite à longue queue est découverte, l’instant suivant, elles sont toute une famille à jouer les équilibristes à notre verticale.
Le chant d’une Grive musicienne est perçu clairement alors que nous réintégrons notre itinéraire habituel pour percevoir de nouveau le chant des espèces déjà entendues.
Ici ou là, de loquaces Perruches à collier nous arrivent de leur vol puissant, certaines nous observent, alors que d’autres visitent à dessein des cavités.
Orite à longue queue (Aegithalos caudatus)
Les grands enclos de grillages sont envahis par les herbes sauvages, ce qui pour sûr privilégie la micro biodiversité et plus loin, le second Carré Militaire compte uniquement des sansonnets arpentant le sol.
Un premier Faucon crécerelle est aperçu durant quelques secondes pendant qu'il glisse d’une position élevée vers le sol d’une parcelle située à notre gauche, et ainsi disparaît à notre vue.
Le sonneur d’écus est de nouveau entendu, puis encore la fauvette et une Mésange bleue et aperçue entrant dans une anfractuosité naturelle située sur une branche maitresse.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
Au moment où elle ressort l’instant d’après, une autre fonce dans ce qui ressemble bien à leur nid et les deux individus ont l’air de transporter quelque chose.
Naturellement, tout le monde pense à une phase de nourrissage malgré l’absence de cris de petits et nous restons à demeure afin de continuer d'observer le manège dynamique des deux passereaux.
Nous finissons par lâcher l’affaire, car la zone de la friche n’est pas à côté, pendant que le roucoulement d’un Pigeon colombin se fait entendre.
Il faut à peine quelques instants pour trouver l’émetteur qui nous apparaît comme trop familier nous laissant penser à un mâle montant la garde à proximité de son nid.
Pigeon colombin (Columba oenas)
Il est donc décidé de prendre de la distance immédiatement, non sans avoir pris quelques photos faciles, puis discuté des critères diagnostiques de l’espèce.
Zéphir n’est pas totalement au repos et le passage du soleil à l’ombre aide à perdre rapidement quelques degrés retrouvés dès que nous sortons de sous la couverture foliaire.
Nous assistons à une querelle de voisinage entre une perruche et un Écureuil roux un peu trop entreprenant quant à l’entrée du nid de cette dernière.
L’oiseau au plumage sinople, à force de cris et de battements d’ailes, aura tôt fait de faire renoncer l’opportun mammifère arboricole dans sa tentative d'intrusion.
Ainsi, il détalera sans plus de dommage que ça et la perruche de retourner dans sa loge pour profiter d’une sérénité retrouvée.
Le tambourinement d’un Pic épeichette nous parvient, le retrouver serait une gageure que le temps imparti ne nous accorderait pas, malheureusement.
À l’exception de quelques Pigeons ramier, et de leurs cousins bisets, la friche est absolument déserte, seul le ronronnement continu de la A86 se fait entendre.
Plus loin, à la hauteur des dépôts de sable et minéraux, nous constatons que le nichoir à hulotte a été déserté par le couple de faucons qui en avait pris possession plus tôt.
Du portail vert, nous longeons sur plusieurs dizaines de mètres le mur mitoyen où le Pic épeiche est entendu puis aperçu un très bref instant.
Les crécerelles, quant à elles, semblent être allées s’installer à vue, mais en dehors de l’enceinte de la nécropole où Sabine repère rapidement un mâle de l’espèce tenant dans son bec un miro mammifère.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) avec une proie.
Nous contournons l’ALGECO pour à nouveau contacter la FTN qui sera, avec plus d’une douzaine de rencontres, l’oiseau de la matinée.
Le faucon étant reparti en chasse, l'intérêt se porte sur les fleurs et les superbes insectes qui viennent y butiner, mais sans pouvoir les nommer.
Plus loin sur la voie, des excréments assez récents confirment la présence du renard sur le cimetière,
L’accenteur ainsi que le Troglodyte mignon seront encore observés ou entendus, nous remonterons le long du mur contigu au centre commercial avec l’espoir de pouvoir rencontrer quelques piafs.
Mais, non, le moineau est encore absent de notre liste pour cette nouvelle occasion, le Pinson des arbres se présentera comme un lot de consolation.
Soudain, un cri qui transfère la recherche première au second plan à la vitesse de l'éclair, en effet, l'une des perruches au plumage azuré vient d'être aperçue.
Ni une ni deux, tout le monde avance vers le lieu de la localisation, et même si au départ il est ardu de la retrouver, le plaisir se lit sur tous les visages au moment de l'admirer.
Ce sublime individu à la couleur empruntée au ciel lui-même est un mâle arborant le collier de son espèce et semble en couple avec une femelle verte.
Perruches à collier (Psittacula krameri)
Ce qui tente à prouver qu'au moins pour cet individu, son plumage ne le fait pas souffrir d'un handicap pour trouver une compagne.
Un nouveau geai, plutôt solitaire et complaisant, nous laissera sur une belle séance de miroise collégiale, puis de nouveau le traîne-buisson.
À deux pas de la sortie, et donc de la fin de la balade matinale, un nouvel accenteur est annoncé, mais à bien y regarder, il s’agit cette fois d’une femelle de rougequeue noir.
Rougeque noir (Phoenicurus ochruros)
Elle est en collecte de nourriture assurément, cependant cela ne garantit pas la reproduction sur site, ce qui permet d’alimenter la discussion avec Daniel sur les codes ATLAS dans la bonne humeur.
De retour devant le bâtiment de la conservation, avant de nous installer pour le LOG final, Sabine lance un petit défi pour tenter de pixeliser les Martinets noirs qui décrivent de larges orbes aériens.
Alors que nous sommes assis pour commenter notre liste d'observations matinales, de petits cris aigus attirent notre attention.
Un premier petit passereau est contacté trop rapidement, puis le Grimpereau des jardins est de nouveau contacté à la vue.
L'individu au-dessus de nous parcourt le tronc, ensuite s'arrête complètement dans un petit espace dégagé.
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) juvénile
La situation interpelle, mais l'arrivée d'un second individu nous annonce une phase de nourrissage, ce qui fascine tout le monde à chaque passage de l'adulte.
La scène se répète à plusieurs reprises et finalement, le petit décide de continuer son ascension pour se soustraire à notre regard inquisiteur.
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) nourrissage
Avant de nous séparer, il est rappelé que ce mois-ci comporte la journée spéciale des cimetières et rendez-vous est par conséquent pris pour ceux qui le désirent au dimanche suivant, le 18 mai.
Un remerciement est adressé à Sabine et Daniel, Agnès, Hélène, Camille et Alexis qui ont tenu la ligne jusqu’au terme de la balade par une météo agréable.
1) Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
2) Bergeronnette grise (Motacilla alba)
3) Pigeon biset (Columba livia)
4) Corneilles noires (Corvus corone)
5) Accenteur mouchet (Prunella modularis)
6) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
7) Rossignol Philomène (Luscinia megarhynchos)
8) Merle noir (Turdus merula)
9) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
10) Pic vert (Picus viridis)
11) Pies bavardes (Pica pica)
12) Mésange charbonnière (Parus major)
13) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
14) Orite à longue queue (Aegithalos caudatus)
15) Perruches à collier (Psittacula krameri)
16) Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
17) Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
18) Pigeon colombin (Columba oenas)
19) Pic épeichette (Dryobates minor)
20) Pigeons ramiers (Columba palumbus)
21) Pic épeiche (Dendrocopos major)
22) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
23) Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
24) Rougeque noir (Phoenicurus ochruros)
25) Martinet noirs (Apus apus)
26) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
A) Chat domestique
B) Écureuil roux
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