Balade du 11-02-2023 sur la nécropole de Thiais.*
Ce Matin, la nécropole est nimbée d’une légère brume qui accentue l’impression hivernale, mais au-dessus, c’est un ciel d’azur sans l’ombre de la queue d’un nuage qui s’annonce.
Certes, le thermomètre lui, n’affiche que quatre petits degrés, mais hauts les cœurs, on y est, on y reste et l'autre point positif étant l'absence totale de vent, Zéphir devant être au repos ce matin.
Arrivé avec un peu d’avance, je m’autorise à m’éloigner de la grande place en direction des parcelles 11 ou 12 suite à l’émission d’un tambourinage de pic.
L’oiseau n’est pas retrouvé, toutefois la balade n’a pas encore commencé et l’espoir n’est pas perdu pour une belle observation sur la matinée.
En attendant, Corneilles noires (Corvus corone) et Pies bavardes (Pica pica) animent les pelouses environnantes et les Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) sont omniprésents.
Les premiers Écureuils roux (Sciurus vulgaris) sont contactés parfois en ombres chinoises, nous aurons la chance d’en rencontrer de long en long sur la matinée.
Écureuils roux (Sciurus vulgaris)
Là-dessus, de retour vers mon véhicule, je m’aperçois de la présence de quelques participants qui regardent les photos en présentation proche du préau.
Un petit signe pour les inviter à me rejoindre, car il y a un groupe de Grive mauvis (Turdus iliacus) dans les arbres derrière le bâtiment de la conservation.
Nous restons là un moment à scruter les branches, alors qu’un cri nous interpelle, c'est celui de l’Accenteur mouchet (Prunella modularis) confirmée à 95 % par Alexandre à l’aide d’une application sur son téléphone.
Reste que pour le moment, ce sont deux rouge-gorges qui sont présents au sommet des petits arbres, puis nous passons aux présentations de chacun.
Grive draine (Turdus viscivorus)
Nous revenons sur les turdidés, pour nous apercevoir que l’une d’elles ne possède pas de roux sur ses flancs, rien d’étonnant, car c’est une cousine de la première, une Grive draine (Turdus viscivorus) pour au moins trois individus.
Le cri suraigu du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), accapare notre attention avec là aussi plusieurs individus autour de nous pour une assez sympathique tranche d’observation.
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
Avec Alexandre, Daniel, Sabine, Mathilde, Daphné et Mathieu, nous sommes au complet, et donc la Balade peut débuter en direction de la parcelle N°1, tout en ajoutant le Geai des Chênes (Garrulus glandarius) à notre liste.
La première parcelle permet sur son contour, de contacter la Mésange charbonnière (Parus major) Ainsi que des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) perchés ou au sol, sur le bitume.
Mésange charbonnière (Parus major)
Le jardinet extérieur nous procure le Merle noir (Turdus merula) puis le Rougegorge familier (Erithacus rubecula), de même que, des Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus).
Un chat domestique (Felis silvestri) de belle apparence est aperçu tandis que nous passons devant les services techniques, il y a un bon moment que nous n’en avions pas vu ici.
Dans les branches situées au-dessus de la route, un nouvel écureuil est aperçu en train de se nourrir et reste parfaitement mimétique dans les feuilles rousses encore présentes.
Un puis deux pics, sont repérés au sommet d’un arbre dénudé alors que nous observions deux nouvelles draines.
Par chance, les deux picidés se déplacent vers l’intérieur du cimetière et se perchent pas trop loin de notre position, mais n’en restent pas moins ardu à voir.
Pic épeichette (Dryobates minor) femelle
Seuls les cris de l’espèce nous confirment le Pic épeichette (Dryobates minor), puis dans un arbre orné de boules de gui de tailles différentes, à nouveau des draines ainsi que d'autres passereaux.
Encore, le rire sarcastique du Pic vert (Picus viridis) qui nous informe de sa présence toute proche.
À plusieurs reprises, nous sommes accostés de façon cordiale par des membres du personnel qui nous témoignent par là même leur intérêt du vivant sur leur zone de travail.
Assez haut dans les airs, des laridé passent, au moins l’un d’eux est une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) puis tous disparaissent à notre vue très rapidement .
Une photo souvenir nous indiquera qu’un pinson mâle a pris place à côté de l’un des deux petits pics et que c’est bien une femelle d’épeichette qui se trouve devant nous avec une bonne information de taille entre les deux espèces.
Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) au second plan épeichette devant
À quelques distances, plusieurs oiseaux sont repérés dont des piverts d’abord dissimulés par la suite bien en vue.
Les avis sont partagés quant au sexe des deux pics couleur sinople, le dimorphisme sexuel est mis en avant, car apparemment, nous avons affaire à un couple appairé en phase nuptiale, car les oiseaux agissent comme tels.
Les deux draines viennent tour à tour dans notre direction, dont l’une d’elles, pratiquement au-dessus de nous et elle reste là un bon moment avant de prendre le large.
Un écureuil est agité, quelques facétieuses Perruches à collier (Psittacula krameri) lui mènent la vie dure en le harcelant et nous sommes invités à prendre de la distance pour lui laisser une échappatoire face aux irascibles perruches.
Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus)
De long en long, des Orites à longue queue (Aegithalos caudatus) sont observées pour le plaisir de tous et le plus souvent dans des rondes de plusieurs individus.
Un Pic, un vert, nous relance son rire, se fixe sur un arbre, puis il va se réfugier sur la partie non visible du tronc où il s’est accroché.
Pic vert (Picus viridis) mâle.
Une timide tentative de contournement ne donnera absolument rien, il nous restera invisible malgré nos efforts.
Plus loin, c’est une boule de nourriture suspendue qui attire notre regard, des Mésanges, des bleues s’y nourrissent en toute quiétude.
Nous, nous déplaçons assez lentement et avons l’opportunité de bien observer un premier Pigeon colombin (Columba oenas) qui s’en être légion, a ses effectifs en belle progression ces dernières années sur ce site.
Pigeon colombin (Columba oenas)
Une belle occasion de soulever l’ensemble des critères diagnostiques des trois espèces présentes en France et sur le cimetière.
Une paire de geais passe au vol suivi d’une seconde, puis d’un isolé, tous allant dans la même direction.
De là à penser qu’ils sont sur le chemin de la migration, il n’y a pas des kilomètres.
Un peu plus tard, un autre viendra se poser pas trop loin de notre groupe pour une miroise collégiale.
Au sol, dans les pelouses, des primevères sont déjà en fleurs, et à quelques distances un genre de petites marguerites émergent également.
Les Perruches sont en phase de rapprochement ou prospectent d’anciennes loges de pic et le traine-buisson est revu.
Perruches à collier (Psittacula krameri)
Des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) sont entendus sans être vus, alors qu’ils passent au-dessus de nous et des groupes de Pigeons bisets (Columba livia) de plus moins grosse importance.
Parfois un pic, encore un vert posé au sol est quasiment invisible quand il est sur l’herbe, il nous faut faire un effort d’observation pendant que la tête dépasse de la pelouse pour le localiser.
Pic épeiche (Dendrocopos major)
Son cousin le Pic épeiche (Dendrocopos major) est capté au chant puis observé dans les jumelles pour les mauvis, cela reste bien plus facile, il y en a partout jusque sur la friche.
Mathieu prend congé pour raisons personnelles et alors qu’il a parcouru une cinquantaine de mètres, il nous interpelle pour nous indiquer la présence de rapaces au vol, tout le monde est invité à trouver une bonne fenêtre d’observation.
Buses variables (buteo buteo) adulte
Je loue tout fort l’attitude de notre compagnon de balade qui nous permet ainsi une observation à peu de frais de deux Buses variables (buteo buteo) rejointes par une troisième pour le plaisir de tous.
Buses variables (buteo buteo) de 2ème année
Quelques Pigeons ramiers (Columba palumbus) sont vus au-dessus de la friche, l’épeiche également puis des Verdiers d’Europe (Chloris chloris) qui ne resteront pas.
Plusieurs Goélands argentés (Larus argentatus) sont repérés en vol et une photo réflexe permettra de déterminer des immatures par rapport au plumage.
Goélands argentés (Larus argentatus) immature
Sur le chemin du retour, une autre femelle de pivert sera aperçue dans l’herbe, encore, et l’insistance de Daphné autorisera à la requalifier, avec raison, en mâle, photo à l’appui.
Un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est entendu puis aperçu quelques secondes et ne sera pas retrouvé malheureusement.
Le chemin du retour sera parsemé d’espèces déjà rencontrées avec des explications sur les pratiques de l’écureuil au moment de la période de reproduction quand il s’attaque aux couvées de certains passereaux.
Le log sera partagé à quelques-uns ainsi qu’avec un technicien du site pour 27 espèces où les pics et les grives dominèrent les débats, puis je finirai seul chez l’américain d’en face.
N’étant pas présent en mars, la prochaine balade sur la nécropole sera pour le 25-02 courant.
1) Corneilles noires
2) Pies bavardes
3) Grive mauvis
4) Accenteur mouchet
5) Grive draine
6) Grimpereau des jardins
7) Geai des Chênes
8) Mésange charbonnière
9) Pinsons des arbres
10) Merle noir
11) Rougegorge familier
12) Mésanges bleues
13) Pic épeichette
14) Pic vert
15) Mouette rieuse
16) Perruches à collier
17) Orites à longue queue
18) Mésanges bleues
19) Pigeon colombin
20) Chardonnerets élégants
21) Pigeons bisets
22) Pic épeiche
23) Buses variables
24) Pigeons ramiers
25) Verdiers d’Europe
26) Goélands argentés
27) Troglodyte mignon
A) Chat domestique
B) Écureuil roux
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