Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 07-05-2016 sur la nécropole de Thiais.

                                           

Un soleil et un ciel splendide pour moi, laiteux voir médiocre pour Catherine, mais bon comme on est dans la même balade, je partagerais les rayons de soleil avec elle.

            

A peine descendu de la voiture, le chant territorial du Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) me colle à l’oreille venant de la direction du bâtiment de conservation, au milieu d’un gazouillis émanant de toutes les directions.

                                     

En plus de ma camarade de balade, Jacqueline, André, Bruno  me font l’honneur d’être présent ce matin, par contre mes deux complices habituels que sont Michel et Olivier ont dû trouver  une autre activité pour la matinée, car ils sont absents tous deux, dommage j’aime les échanges avec ces énergumènes qui apportent un vrai plus aux balades.

                                              

Juste avant notre départ, Franck un technicien de la nécropole, est venu nous saluer et nous gratifier de quelques informations intéressantes sur la présence d’un trio de Faucons, des hobereaux, ainsi que différentes espèces de traquets en passage migratoire la semaine passée ou encore de l’apparition de tourterelles, celles des bois tout comme l’année dernière.

                                           

Le tour de table pour les présentations, est rapide et comme il semble acquis que plus personne nous rejoindra, nous décidons de commencer de suite, un rapide coup d’œil à distance nous montre que les Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) ont investi les cavités du préau, la reproduction bat son plein pour l’espèce.

                                        

le premier constat est évident, la couverture foliaire a fait son apparition et, est quasiment verte partout à l’exception de quelques essences ici ou là.

                         

Les Corneilles noires (Corvus corone) sont omniprésentes, mais pas plus abondantes que cela, le cri d’un Geai de chênes (Garrulus glandarius) est perceptible quelques secondes puis ce sera tout pour la matinée, nous n’en contacterons pas d’autre.

                           

Nous n’avons fait que quelques pas quand le Serin cini (Serinus serinus) est contacté au chant, dans les mêmes peupliers où nous avions observé des tarins il y a quelques temps de ça et cela fait plaisir, car il y a un bon moment que l’espèce n’avait été vue sur site à ma connaissance.

                       

j’espère pouvoir l’observer en contournant la parcelle, mais l’apparition d’une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) nous occupe pour le moment au point d’en oublier le petit fringile qui ne se manifeste plus de toute manière.

                     

Pour en revenir au gracieux colombidé, il semble glaner de la nourriture, s’envole puis revient et en fin de compte l’autre partenaire du couple rejoint le premier et tous deux se perchent au-dessus de nous, après quelques explications sur l’espèce, nous passons notre chemin.

                                 

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Un Pic vert (Picus viridis) de son rire sarcastique nous signale sa présence Alors qu’au pied d’un marronnier une myriade de copeaux jonchent le sol et bien sûr, nous indique qu’une loge a été creusée un peu plus haut, elle est dissimulée par l’épaisseur du feuillage et là aussi nous passons rapidement notre chemin afin de nous interdire tout dérangement potentiel d’une espèce en train de nicher.

                           

il y a des Pie bavardes (Pica pica) partout, seules ou par paire, en vol, perchée ou au sol c’est l’espèce de corvidé la plus abondante pour le moment sur la nécropole.

                   

Un premier Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) nous fait le plaisir de sa présence, repéré sur un minéral, il disparaîtra rapidement, mais qu’importe nous en verrons d’autres dans la matinée, souvent au sol, mais aussi dans les arbres.

                     

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Du côté du service technique, la sittelle n’est pas contactée, dommage, j’aime bien ce petit passereau arboricole que l’on peut observer assez souvent la tête en bas, ce sera pour une autre fois malheureusement.

                          

Une Première Mésange charbonnière (Parus major) est observée, nous en verrons d’autres de long en long, le passereau multicolore n’est pas furtif pour deux ronds, même si au printemps, il garde plus de distance avec nous il reste aisé de le voir.

                            

Le chêne filiforme ayant adoptée une élévation en chandelle est superbe, de loin, on pourrait croire à un peuplier, curieusement, il commence à prendre du volume dans le premier tiers de sa hauteur, qui doit avoisiner les huit à dix mètres maintenant.

                     

Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) laisse entendre son cri aigu, pour le moment, impossible de le voir, parfaitement protégé par l’écran opaque du feuillage.

                             

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Elles sont visibles partout, elles, ce sont bien sûr les Perruches à collier (Psittacula krameri) fendant l’air de leur vol puissant ou même quand elles visitent une cavité, le seul moment où nous avons du mal à localiser ces superbes oiseaux couleur sinople du genre Psittacula c’est quand leur plumage se noie dans le vert de la frondaison des arbres.

                           

Le reste du temps on ne peut raisonnablement pas les rater tellement elles sont loquasses, voir bruyante, même à l’entrée d’une ancienne loge de pic, cette communication tonitruante semble inscrite dans leur code génétique.

                           

Le chant des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) bien que moins puissant nous parvient sans difficulté et donc,  l’observation nous en est facilité pour une occasion de détailler les couleurs nuptiales d’un magnifique mâle chanteur par exemple.

                           

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Plusieurs cris stridents m’interpellent, haut dans le ciel, des Martinets noirs (Apus apus) décrivent des arabesques invisibles pour des visiteurs d’été transcontinentaux venus chez nous, juste le temps de se reproduire pour la pérennité de l’espèce.

                      

Au centre de cette enivrante mélodie du printemps, un auteur compositeur se détache facilement, c’est le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) son chant caractéristique ne trompe personne et nous partons à sa recherche.

                     

Par contre  pour le voir, là c’est une autre paire de manches, l’individu veut bien se faire entendre, mais point se montrer et nous avons même un mal de chien à le situer exactement , les uns le croyant au-dessus de nous, un autre, (moi) le localisant à l’extérieur du cimetière et devant le nombre des frondeurs, j’inscris l’espèce sur la liste journalière.

                          

Un chant d’abord discret puis de plus en plus audible nous parvient, c’est celui de la Grive musicienne (Turdus philomelos), cela fait vraiment plaisir de l’entendre bien que d’assez loin pour le moment.

                       

Des Pigeons ramiers (Columba palumbus) posés au sol décollent à notre approche, la taille énorme environ 75 cm d’envergure pour une taille de pratiquement 40centimètres de long, ainsi que les larges bande transversales blanches sur le  dessus de l’aile sont des critères diagnostiques imparables pour le reconnaître avec certitude.

                         

Bien qu’une période silencieuse s’installe, un mâle chanteur de Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) arrive jusqu’à nous, nous en verrons plusieurs ce matin, ce gracieux funambule qui a volé un morceau du ciel pour en faire son plumage et vraiment agréable à observer.

                          

Soudain, un petit cri à peine perceptible nous interpelle, c’est celui d’une Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) en fait elles sont deux, se suivant plus que se poursuivant en récupérant au passage des micros insecte non visibles à notre vue.

                       

Évidemment  son nom lui vient tout droit de la longueur de ses rectrices, mais en fait et malgré son nom français, ce n'est pas une véritable mésange, car  elle n'appartient pas à la même famille que ces cousines bleues, charbonnières noires et autres.

                           

Le chant d’un Verdier d’Europe (Chloris chloris) est parfaitement entendu, le passereau reste pourtant totalement invisible à notre vue et quand nous tentons une approche, il nous répond par un silence complet ce qui rend sa localisation impossible pour cette fois.

                                                 

De temps en temps, nous voyons un Merle noir (Turdus merula) furtif,  fusant d’un buisson, au sol cherchant sa pitance ou comme une femelle le bec chargé de vers et de larves pour nourrir sans nul doute sa nouvelle nichée.

                        

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La forme d’un oiseau est vaguement perçue à travers les branches couvertes de feuilles, c’est un Pigeon colombin (Columba oenas) et  je suis étonné par le fait qu’il nous laisse venir à sa verticale, car  d’habitude ici il conserve une distance de fuite bien plus importante.

                        

Là aussi les critères diagnostiques sont têtus, la taille bien sûr, l’ensemble de la couleur du plumage les marques iridescentes sur le côté du cou et bien évidemment l’œil noir.

                        

Seul les jeunes ramiers pourraient être confondus avec cette espèce, mais ils n’arborent pas les indications colorées du cou ni les taches noires des ailes, j’en profite pour prêter ma paire de jumelles à Bruno qui peut constater le plaisir de la luminosité de cette marque d’outil de miroise.

                        

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Peut être est-il aux abords de son nid, en tout cas les arbres autour de nous possèdent presque tous, de larges cavités naturelles qui pourraient accueillir sans problème cette espèce pour la nidification.

            

Un Lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus) est observé, tranquille, il nous fuit tout de même, c’est qu’avec nos deux yeux sur la face, nous devons lui apparaître plus comme un prédateur qu’autre chose.

                        

Au moment où nous allons arriver sur la friche, au loin en arrière, juste au-dessus de la cime des arbres, des formes aérodynamiques cerclent, une, deux, qu’est-ce, des martinets, non, un couple de Faucons hobereau (Falco subbuteo), enfin nous pouvons les observer, le renseignement de Franck était judicieux.

                        

Après l’observation des oiseaux de proies,   nous accélérons un peu le pas pour aborder la friche et quand nous arrivons dans le secteur, un gazouillis nous accueille, Catherine et moi l’avons reconnu de suite de qui il s’agit, c'est  évidemment de l’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) qui vient de rentrer de ses quartiers d'hiver.

                     

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Il affectionne particulièrement cette zone de la nécropole, qui lui offre un milieu ouvert, mais également un couvert rassurant avec les buissons bas et la renouée du Japon qui pousse sur ces quelques parcelles et une véritable invitation pour plusieurs espèces de fauvettes à venir nidifier dans cet endroit totalement anthropisé.

                         

C’est un véritable festival que nous offre ce joli passereau plein d’énergie, mais nous devons avancer, le tas de gravas n’apporte rien en terme d’espèce contactée, par contre, du côté du portail vert, une Fauvette des jardins (Sylvia borin) est aperçue fugacement.

 

Une nouvelle musicienne et aperçue quelques secondes au fond et à gauche du chemin le temps qu’elle se pose et redécolle pour s’évanouir complètement.

                         

Quelques instants plus tard, Catherine nous montre une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), la cousine de la précédente est présente en bien plus grand nombre et  celle-ci en témoigne par sa calotte rousse est bien une femelle, les mâles seront vus un peu plus tard.

                          

Un pouillot, encore un véloce, cette fois-ci parfaitement dans les limites du site, est observé assez rapidement,  le temps pour lui de quitter sa branche pour une autre, dans un autre arbre, avec bien plus de feuilles.

                           

Un nouveau Rougegorge familier (Erithacus rubecula) lui aussi en phase de nourrissage, se montre sur une branche, puis s’éclipse ayant des bouches impatientes à nourrir quelque part bien à l’abri des regards.

                      

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Dans le ciel, deux laridés, des Goélands argentés (Larus argentatus), ils font du vol à voile totalement immobiles ils glissent sur des courants d’air,  que seul les grands planeurs peuvent percevoir.

                        

Le chant d’une Fauvette grisette (Sylvia communis) nous parvient, mais l’oiseau assez commun d’une année sur l’autre,  reste bien caché du fait que  son biotope de prédilection n’est pas encore totalement développé et elle reste encore prudente pour le moment.

                      

La remontée vers la sortie ne donnera que des espèces déjà rencontrées, même le grand cèdre étêté n’apportera rien, mais un peu plus loin un cri que je ne reconnais pas de suite, m’oblige à regarder un oiseau qui passe devant nous au vol, je le suis des yeux à l’aide des jumelles et reste perplexe.

                              

Des petits oiseaux bleus, il n’y en  pas des cents dans notre région, nous éliminons le martin pêcheur dont le cri et surtout le vol ne correspond pas du tout, j’ai les neurones qui fument à force de réfléchir.

                     

Là je regrette furieusement l’absence des deux zèbres qui m’accompagnent d’habitude et puis c’est la révélation, c’est un Inséparable masqué (Agapornis Roseicollis ) "Bleu", j’en suis certain, un membre de ma famille m’en avait offert un couple il y a des années et bien entendu celui-ci,  est un échappé.

                       

Une visite sur internet de suite en arrivant à la maison me confirmera le cri d’une part et le vol puis la couleur d’autre part de cet oiseau « exotique » s’il en est, en espérant que ce ne soit pas le précurseur d’une nouvelle espèce férale et invasive en Île de France.

                           

Quand même quelle observation, dommage qu’André est raté cela,  mais il a dû nous quitter ainsi que Jacqueline un peu plus tôt, nous poursuivons pour arriver derrière la conservation à la recherche du Rouge queue noir (Phoenicurus ochruros) que nous localisons d’abord au chant puis à la vue, mais sur une autre parcelle  et pour une observation des plus éphémères.

                     

En arrivant près des voitures, j’entends un Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et je pointe la direction du doigt pour constater qu’ils sont en fait deux, la seconde d’après, ils font un écart violent dans les airs et cette manœuvre plus désespérée qu’ordonnée vient de sauver la vie à l’un des deux fringiles, car c’est tout bonnement un hobereau qui surgit d’on ne sait où pour fondre sur les petits passereaux afin d’en inviter un à déjeuner côté fourchette s’entend bien.

                           

C’est sur cette image emprunte d’émotion que se termine notre petite balade mensuelle, riche d’une liste de 31 espèces d’oiseaux et de deux mammifères.

                                     

Nous terminerons Catherine et moi chez l‘américain d’en face pour notre habituel déjeuner afin de relire la liste en ce donnant rendez-vous le quatre juin, juste après mon retour du Kazakhstan où je vais faire un voyage naturaliste de  presque deux semaines.

                         

Troglodyte mignon

Etourneaux sansonnets

Corneilles noires

Geai de chênes

Serin cini

Tourterelle turque

Pic vert

Pie bavardes

Mésange charbonnière

Grimpereau des jardins

Perruches à collier

Pinsons des arbres

Martinets noirs

Pouillot véloce

Grive musicienne

Pigeons ramiers

Mésange bleue

Mésange à longue queue

Verdier d’Europe

Merle noir

Pigeon colombin

Faucons hobereau

Hypolaïs polyglotte

Fauvette des jardins

Fauvette à tête noire

Rougegorge familier

Goélands argentés

Fauvette grisette

Inséparable à masque noir

Rouge queue noir

Chardonneret élégant

 

Ecureuil roux

Lapin de Garenne



09/05/2016
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