Balade du 06-09-2025 sur la nécropole de Thiais.*
Ce n’est pas tous les jours dimanche et lendemain fête, reste qu’avec un ciel lumineux sans l’ombre de la queue d’un nuage à l’horizon, cela suffit à mon bonheur pour le moment.
Notre ami Zéphir étant au repos, c’est avec un regard positif que je salue le technicien qui me répond courtoisement dès l’entrée de la nécropole géante.
Anne-Lise et son frère Olivier sont déjà présents et discutent en attendant l’heure de la balade qui saurait tarder maintenant.
Malgré le fait qu’ils soient déjà venus tous deux, j’ai besoin d’une petite phase pour me les remettre en mémoire.
Jeanine arrive alors que je m’absente un moment, puis à mon retour, je constate que le groupe de sept personnes qui m’avait contacté pour réserver la matinée n’est pas présent pour mon dommage.
Alertés par leurs cris, quatre Grives draines sont aperçues, arrivant en vol et se posant au fait des grands peupliers, puis glissent pour disparaitre rapidement.
L’instant d’après, Ewen et sa maman Delphine nous rejoignent et le sourire du bambin illumine encore plus la grande place et me fait rapidement oublier les absents.
Puis, côté ornithologie, un premier Geai des chênes est entendu et aperçu assez loin alors qu’une Corneille noire passe en vol au-dessus de nous.
Le rire sarcastique du Pic vert est entendu à de multiples reprises et ce sera une constante pendant la balade de ce matin.
Quelques rares Étourneaux sansonnet sur le haut du préau et des groupes de Perruches à collier fendant l’air de leur vol puissant et loquace.
Un Rouge gorge familier est entendu en direction du bâtiment de la conservation, mais nous sommes partis à l’opposé sur la grande place.
Jusqu’à quatre Merles noirs sont observés dans les branches, mais s’apercevant de notre présence, ils s’éparpillent tous azimuts.
Certes, des Mésanges charbonnières sont clairement captées à l’oreille, pourtant rien de transcendant sur la parcelle N°1, pas plus que dans le jardinet extérieur.
Rien non plus sur les différents parkings de la zone technique et l’ouverture béante du portail vert nous attire comme un aimant.
Le feuillage est tellement dense qu’il nous est impossible d’apercevoir autre chose que des perruches couleur sinople par petits groupes, le plus souvent en vol.
Question chant d’oiseau, nous assistons à une phase dans laquelle un silence de cathédrale s’installe, rien de perceptible sur presque cent mètres.
Soudain, alors que personne ne s’y attend, un cri du cœur émanant du jeune Ewen « Rapace » et sa maman de répondre où ça !
Tout naturellement, le garçonnet pointe du doigt une direction pour nous montrer deux puis quatre Buses variables houspillées par des corvidés acariâtres comme il se doit.
En plus d'incontournables corneilles, Olivier note trois Pies bavardes qui se mêlaient au harcèlement des rapaces, les obligeant ainsi à fuir.
Malheureusement pour nous, aucune issue proche pour revenir au cimetière et le temps de remonter vers le portail puis de nous situer à l’endroit où les oiseaux de proies avaient été aperçus, ces derniers ont totalement disparu.
La tension due à l’émotion s'estompe, puis nous percevons difficilement le cri suraigu du Grimpereau des jardins, et progressivement le silence s’installe de nouveau.
Sans être légion, plusieurs Écureuils roux sont vus, traversant devant nous à distances variables, en revanche, pas le moindre chant et hormis un couple de Pigeon colombin, rien durant de longues minutes.
Plus loin, c’est un vrai plaisir de fouler au pied les parties de route végétalisées et faute de volatiles, les plantes et les dessins naturels sur l'écorce d'arbres sont à l’honneur.
Un premier crécerelle est aperçu alors qu’il va se percher au fait d’un grand arbre, mais que tout le monde ne perçoit pas.
Nous pénétrons dans une parcelle où le milieu est plutôt refermé, contrairement à d’autres carrés plus ouverts, Ewen se rappelle y avoir photographié un écureuil sur une balade passée.
L’instant suivant, de petits passereaux roux à queue plus ou moins courte fusent des fourrés, des observations bien trop éphémères pour une identification sérieuse.
Une Fauvette à tête noire est tout de même aperçue, et un autre mâle de l’espèce repéré au chant, puis certifié par l’écoute d'un enregistrement pour comparaison.
Ewen, encore lui, repère des rapaces immédiatement reconnus comme des falconidés par tous. Ce-pendant, la hauteur à laquelle ils évoluent ainsi que la lumière en contrejour rendent ardue l’identification.
Les oiseaux de proies descendent de quelques dizaines de mètres, suffisamment pour nous autoriser quelques tentatives de photo qui, bien que médiocres pour les miennes, authentifient le Faucon hobereau.
Nous restons là un certain temps, et les photos sont rapidement interrogées pour voir apparaitre des culottes rouges sur celles prises par Delphine, confirmant plusieurs individus.
Toujours sous l’effet de cette superbe rencontre, nous sommes à deux doigts de zapper le chant caractéristique de l’Orite à longue queue.
Quelques minutes plus tard, un puis deux geais sont aperçus, le premier s’envole de suite, cependant, le second marque une pause pour arranger son plumage et nous offrir ainsi une belle miroise à peu de frais.
Cet arrêt permet de capter le cri du Pouillot véloce sans conteste, mais l’individu semble éloigné et donc inaccessible pour le moment.
Les carrés de l’ancienne friche sont tondus à ras, rendant impossible la présence des différentes fauvettes et autres hypolaïs qui s’épanouissaient par le passé au milieu des bosquets de renoué du Japon.
On peut donc dire sans grand risque d’erreur que cette zone a été stérilisée de toute présence de petits passereaux reproducteurs pour plusieurs années à Thiais.
Malgré tout, en passant près du dépôt de gravats, un nouveau crécerelle, puis un timide Troglodyte mignon est entendu.
Seule une ombre furtive sera captée, mais rien de plus pour l’espèce pourtant fréquente sur site habituellement.
Delphine émet l’envie de longer le mur mitoyen et contigu à la A86, à cet endroit, le bourdonnement constant de la voie rapide est fortement perturbant.
Malgré tout, nous trouvons au sol une plume de pic bariolé, trop grande pour une épeichette, le mar ou l’épeiche sont donc évoqués et plus loin, c’est une plume de buse qui attire l’attention d’Olivier.
Ces deux trouvailles iront rejoindre sa collection grandissante qui lui ravivera certainement le souvenir de cette matinée.
S’il n’y avait pas les platanes face au portail vert, on pourrait croire que nous sommes sur un parcours de golf tellement tout est vide.
Pourtant, en levant les yeux vers le ciel, plusieurs Faucon crécerelles nous apparaissent décrivant de grands cercles en quête d’une proie.
Ce ne sont pas les premiers de la balade, mais ceux-là sont assez bas pour interpréter les critères dia-gnostiques.
Des Pigeon ramiers passent au vol et certains se posent alors que d’autres continuent leur déplace-ment aérien pour disparaitre derrière les grands arbres feuillus.
Nous quittons la partie du mur d’enceinte pour nous diriger vers l’ALGECO, et ce faisant, nous voyons des petits oiseaux fuir devant nous par saut de puce d’un arbre à l’autre.
À un moment, l’un deux, partira sur notre droite, puis brusquement changera de direction pour venir se percher loin derrière nous et le jizz nous dirige immédiatement vers un traquet ou un tarier.
Une demande d’authentification nous fera rebrousser chemin, mais jusqu’à quatre de ces passereaux s’envoleront pour aller se percher au sommet d’un arbre éloigné.
Un retardataire rejoindra ses compagnons et se perchera sur une branche bien dégagée, reste que le contrejour sera le plus fort encore une fois.
L’idée de l’oiseau est imprimée dans la tête et un motteux est avancé pour l’interpréter dans un premier temps avec les jumelles.
Les photos, quant à elles, pourront nous apporter une aide, car les marques noirâtres du dos nous indiquent plus sûrement un Tarier des près.
Concentré sur le piaf sur sa branche, la petite voie d'Ewen nous parvient vaguement, c’est qu'il a encore vu quelque chose d’inoubliable le gamin.
Un nuage, rien de moins, des dizaines pour ne pas dire plus d’oiseaux super loin, à se demander comment il les a vus et sont proposés comme des gros laridé sans les jumelles.
Mais, à peine ces dernières installées sur le nez que l’évidence saute aux yeux, un énorme vol de Cigognes blanches.
La chance semble de notre côté ce matin, les grands échassiers semblent se reposer en se laissant porter par des courants d’air invisibles qui les poussent dans notre direction.
C’est l’émerveillement quand elles passent enfin au-dessus de nous et nous scrutons le ciel pour bien imprégner la rétine de ce moment magique où la nuée de grands voiliers affiche au bas mot environ 120 individus.
Au terme d’un bon moment, elles finissent par se soustraire à notre vue par la distance et nous reprenons notre balade avec force de commentaires.
Un petit passage au dépôt végétal pour le compost nous permet de constater la présence de l’entrée fraîchement ouverte d’un terrier de renard, puis d’apercevoir mollement un Accenteur mouchet le long du mur de séparation.
Un groupe de Pigeons bisets dont un seul a vraiment la couleur du plumage nominal de l’espèce, arpente le sol et suscite l’intérêt d’un certain nombre de participants.
Reste qu’au-dessus et loin en arrière-plan, des petits oiseaux papillonnants sont contactés à la vue et très vite, il est demandé de fixer l’attention sur cet objectif-là.
Nous gagnons une bonne quarantaine de mètres pour tenter une première identification et là, on ne rigole plus quand un Gobe mouche noir est annoncé en première intention.
Les oiseaux sont sur un petit regroupement d’arbres de faible hauteur ne dépassant pas les huit mètres de hauteur environ.
Tout le monde se fixe un point de miroise et plusieurs participants demandent où se trouve l'espèce nommée.
Apparemment, personne ne regarde la même chose, car en plus des trois à quatre premiers cités, il y a également une dizaine pour le moins de Gobe-mouches gris et les cousins paraissent bien se supporter.
La séance de miroise et de photographie bat son plein et dure un bon moment et les émotions sont assez fortes pour chacun, vraisemblablement au point de négliger quelque peu la Mésange bleue pourtant bien présente une bonne partie de la matinée.
Pour une matinée qui avait plutôt commencé dans un calme olympien, la fin est une réelle apothéose avec en point d’orgue, les capacités visuelles du petit Ewen ainsi que sa pugnacité à chercher les oiseaux pour partie.
Là-dessus, nous nous dirigeons vers notre point de départ non sans faire le log et un remerciement est adressé à tous les participants pour leur présence.
Puis, c’est le moment de se quitter la tête remplie d’émotions avec en vue la prochaine balade en Finlande pour moi.
1) Grives draines (Turdus viscivorus)
2) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
3) Corneille noire (Corvus corone)
4) Pic vert (Picus viridis)
5) Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris)
6) Perruches à collier (Psittacula krameri)
7) Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
8) Merles noirs (Turdus merula)
9) Mésanges charbonnières (Parus major)
10) Buses variables (Buteo buteo)
11) Pies bavardes (Pica pica)
12) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
13) Pigeon colombin (Columba oenas)
14) Fauvettes à tête noire (Sylvia atricapilla)
15) Faucon hobereau (Falco subbuteo)
L16) Orite à longue queue Aegithalos caudatus
17) Pouillot véloce Phylloscopus collybita
18) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
19) Faucon crécerelles (Falco tinnunculus)
20 Pigeon ramiers (Columba palumbus)
21) Tarier des près (Saxicola rubetra)
22) Cigognes blanches (Ciconia ciconia)
23) Accenteur mouchet (Prunella modularis)
24) Pigeons bisets (Columba livia)
25) Gobe mouche noir (Ficedula hypoleuca)
26) Gobe-mouches gris (Muscicapa striata)
27) Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
A) Écureuils roux (Sciurus vulgaris)
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