Balade au bois de Boulogne, le 20-05-2018
Il fait à peine 12°c ce matin sur Argenteuil, mais le ciel est entièrement bleu, en fait il fait beau et même Zéphyr est allé se coucher.
Comme on est dimanche, il y a la balade hebdomadaire au bois, celui de Boulogne bien sûr et malgré la douleur à la jambe, je décide d’y aller.
Arrivés sur place, quelques nuages blancs sont apparus, mais le soleil est toujours aussi lumineux.
Les premières personnes que je reconnais sont les sympathiques sujets britanniques avec qui je suis allé faire un tour en Pologne, il y a quelques années.
Pendant qu’ils rejoignent le groupe, je reste sur place pour m’économiser et je commence mes premières observations par un Merle noir (Turdus merula) occupé à nourrir sa progéniture aussi bruyante que volante.
Merle noir (Turdus merula) et sa progéniture.
Sur la grande pelouse, les Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) sont, eux aussi affairés à la collecte d’invertébrés pour combler l’appétit de leurs nichées respectives.
Ils sont plus d’une trentaine, c’est dire si cette espèce tolère facilement ses congénère, même en période de reproduction.
Une Grive musicienne (Turdus philomelos) lance ses vocalises, du haut d’une branche, l’instant d’après, elle sautille au pied d’une haie capture une bestiole non identifiée, puis retourne sur son perchoir avale sa proie et recommence à siffler.
Grive musicienne (Turdus philomelos)
Après un bon quart d’heure d’attente à regarder un peu partout, je me demande si le groupe des observateurs de ce matin n’est pas allé sur une autre partie du parcours.
Je décide donc d’aller doucement vers le point de rendez-vous habituel et alors que je suis à mi-chemin, je vois à bonne distance le couvre-chef d’Emmanuel, devenu célèbre pour son repère.
Le sourire qu’il affiche en me voyant me fait vraiment plaisir et je salue en même temps le reste de la troupe.
Ce groupe m’impressionne toujours un peu par le nombre de ses participants, pratiquement trente à chaque balade, on est loin des chiffres de Thiais, reste que la situation à plus d’un titre n’est pas comparable.
L’Accenteur mouchet (Prunella modularis) entendu un peu plus tôt se manifeste à nouveau et quelques instants plus tard, une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) un peu trop véloce sème la confusion chez certains.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
Il faut dire qu’à cet endroit, le ronronnement sourd provoqué par le passage des véhicules sur le boulevard périphérique n’aide pas à la reconnaissance des cris et chants d’oiseaux.
Une Première Perruche à collier (Psittacula krameri) est observée presque de façon confidentielle, tellement cela est rapide.
Le merle et ses petits sont de nouveau rencontrés et tout le monde ou presque peut voir le plumage moucheté des trois juvéniles au moment où ils quémandent alors qu’ils sont au pied d’un buisson.
Les sansonnets sont toujours présents et continuent d’arpenter l’herbe rase en vue de collecter des insectes.
Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) le bec plein
Ici, Emmanuel délivre les premières informations quant à la couleur de la base du bec chez cette espèce quand elle est en plumage nuptial
Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est à nouveau capté à l’oreille, je l'avais déjà aperçu en descendant de voiture. I
Il collectait des insectes dans une boule de gui et on peut facilement lui attribuer un code 19.
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) collectant des insectes.
Sur la pelouse, notre groupe se forme au niveau d’un amas important de plumes d’un même oiseau, un pigeon.
A la vue des restes, ce ne peut être qu’un acte de prédation, la carcasse n’est pas visible, certainement emmené plus loin pour être tranquillement consommé.
Ce matin, pas de course à pieds, donc pas de sono tonitruante dans le bois, la balade devrait être plus sereine en matière d’écoute et de dérangement.
C’est parler un peu vite, un coureur à pédestre qui n’a pas envie de ralentir percute l’un des participants de notre groupe, faisant du même coup tomber une partie de son appareil photo et s’en excuse à peine.
Notre balade reprend et nous avons la chance de voir un couple de Fauvettes à tête noire (Sylvia atricapilla) accompagnées d’au moins deux jeunes, ce qui apporte une certaine émotion à chaque apparition des petits.
Fauvettes à tête noire (Sylvia atricapilla)
C’est que dans le bois, les observations peuvent se faire à quelques mètres, car les oiseaux, ici sont réellement habitués aux passages incessant des êtres humains ainsi que de leurs chiens en liberté.
Les Mésanges charbonnières (Parus major) omniprésentes sont absolument partout, que ce soit au sol dans les buissons bas ou plus haut dans les arbres.
Mésanges charbonnières (Parus major)
Dans le sous-bois, qui d’ailleurs a tendance à se refermer sur lui-même comme nous le précise l’animateur de la balade, les Corneilles noires (Corvus corone) évoluent aussi bien que sur les grandes pelouses.
Par curiosité, Emmanuel va regarder dans une mangeoire, il se retourne vers nous et nous déclare d’un air dépité qu’elle contient encore des graines.
Presque tout le monde sait que c’est néfaste pour les animaux de les nourrir artificiellement après le mois de mars et les oiseaux tout autant que les autres.
La promenade ne connaît pas de ralentissement en matière d’observation ou d’écoute de la gente ailée et le groupe malgré sa grandeur peut bénéficier des conseils avisés des trois animateurs assez loquaces pour le coup.
Quand ce n’est pas le Pigeon ramier (Columba palumbus) qui se laisse parfaitement observer sur une branche en prenant le soleil, on peut assister à l’exécution de son vol pendulaire en vue de séduire une belle ici ou là.
Pigeon ramier (Columba palumbus)
Le traine-buisson est à nouveau entendu, mais le chant plus puissant du Pinson des arbres (Fringilla coelebs) qui remplit l’atmosphère depuis le début de la balade, reste plus captivant pour l’oreille.
Une trouée nous offre en levant le nez au ciel l’apparition de quelques Martinets noirs (Apus apus) nous en avions déjà observé à plusieurs reprises et ce ne seront pas les derniers.
Cela reste toujours un plaisir de voir cette espèce affutée durant des milliers d’années d’évolution et qui vient sous nos yeux décrire des arabesques géantes dans le ciel.
Manu nous offre une astuce pour différencier les chants des différentes espèces de colombidés au moment où le Pigeon colombin (Columba oenas) se fait entendre nettement.
Le Rougegorge Familier (Erithacus rubecula) reste discret même si on l’entend souvent et ses quelques apparitions sont forcement vraiment appréciées.
Nous retournons à découvert, pour arriver sur une pelouse, le Roitelet huppé (Regulus regulus) est capté à l’oreille pour ceux d’entre nous à l’ouïe assez fine puis à la vue, d’abord dans le cyprès ensuite plus difficilement dans le grand pin assez haut et ils sont deux présent dans le même arbre.
Roitelet huppé (Regulus regulus) deux pour le prix d'un.
Chaque percée dans les arbres nous permet de voir en vol, des étourneaux, mais également des Pigeon biset (Columba livia).
La prospection dans les grands conifères à la recherche de la Mésange huppée ne donne malheureusement rien, mais il est encore tôt.
Plus tard et près de l'ancienne caserne devenue le logement de quelques familles de bûcherons des parcs et jardins de la ville de Paris, une nouvelle Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) est observée.
Celle-ci a justement la queue complètement abîmée, signe incontestable d’un individu qui a séjourné dans son nid pour couver, à moins que l’oiseau n’ait volé en marche arrière^^.
Notre groupe s’arrête en entendant l’alarme d’un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), l’oiseau est franchement agacé par notre présence et après quelques instants d’observation nous passons notre chemin.
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
Encore une fois, le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) est parfaitement entendu et son chant détaillé par les différents animateurs pour faciliter l’audition aux novices de notre groupe.
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
Alors que justement notre groupe s’étale, avec « l’oreille » de l’assemblée, nous captons l’un des chants de la Sittelle torchepot (Sitta europaea) et de suite nous tentons de rappeler les personnes qui sont devant.
Le temps qu’ils nous rejoignent et profitent, eux aussi de la miroise de ce petit passereau arboricole qui se trouve être le seul genre d'oiseau libre de notre région à pouvoir descendre naturellement la tête en bas, nous accrochons le chant de la Mésange nonnette (Poecile palustris) qui reste très discrète malgré le fait qu’elle aussi soit potentiellement reproductrice sur le bois.
Sittelle torchepot (Sitta europaea)
L’apparition d’un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) nous amusera par le transport d'un gros morceau de pain que nous n’avions pas reconnu de suite comme tel et nous ramène au nourrissage artificiel des animaux sauvage.
Nous nous arrêtons un instant devant quelques bâtiments, la vue sur le ciel, est dégagée et outre les martinets, volants assez haut, nous avons la chance de voir un Épervier d’Europe (Accipiter nisus) planer tranquillement.
Épervier d’Europe (Accipiter nisus)
Bien sûr, la tranquillité des petits passereaux en dessous s’en voit modifiée, l’occasion pour les animateurs d’évoquer le terme « tiercelet » et ainsi d’expliquer les différences de prises entre le mâle et la femelle.
Le rapace s’éloignant, nous finissons par le perdre de vue, un troglodyte, des pinsons et des fauvettes, toujours à tête noire se font entendre et, de ce fait, l’attention retombe un peu.
C’est de courte durée, une forme rousse apparaît au vol et disparaît presque sur fond de feuillage puis est à nouveau capter au regard.
Un superbe Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) arrive directement sur la position d’un autre et nous avons la chance d’observer un accouplement en direct.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
La copulation finie, le mâle repart comme il est venu, cercle, la femelle restant cachée dans les branches puis après un moment s’envole, elle aussi.
Un papillon tacheté m’amusera un peu et un participant le nommera Tircis (Pararge aegeria) pour moi et plus tard en regardant sur le net, je trouverais les noms « d’argus des bois et d’égérie » pour combler mes lacunes importantes en matière de papillon^^.
Nous reprenons nos pérégrinations tranquillement avec les mêmes observations, puis soudains une série de cris cours alerte presque tout le monde, un épervier est annoncé, personnellement, je n’y entends que des jeunes de Pic épeiche (Dendrocopos major) au nid.
La loge de ce dernier sera facilement trouvée et la présence des adultes excités par notre présence nous ordonnera de quitter le lieu rapidement.
Un nouveau Geai des chênes (Garrulus glandarius) sera bien observé à l’occasion et de plus, avec un invertébré coincé dans le bec qu’il avalera d’un trait.
Encore quelques déambulations et nous arrivons à proximité de la loge du Pic noir (Dryocopus martius) une chance, la femelle est fixée bien visible sur le tronc clair à la hauteur de sa loge.
Notre groupe tente de se camoufler pour ne pas l’effrayer et après quelques instants, on peut distinguer du mouvement à l’intérieur, mais contre toute attente, elle pénètre dans la cavité.
Encore un peu de patience et elle en ressort comme l’obus d’un canon et dans la foulée un de ses petits se présente à l’ouverture, le bec grand ouvert et poussant de petits cris à peine audibles de notre position, il quémande encore de la nourriture.
Nous patientons encore un moment espérant une nouvelle apparition d’un adulte ou d’un jeune et l’animateur ordonne le départ pour éviter un dérangement prolongé ce que tout le monde s’accorde à faire comme un seul homme.
Cette observation magique alimente les conversations, c’est vrai que l’espèce sans être rare n’est tout de même pas si courante que cela.
Comme au début de la balade, la Mésange huppée (Lophophanes cristatus) est contactée à l’oreille, mais restera très discrète, par contre le nid d’une mésange, encore une bleue, est repéré à un mètre du sol dans une cavité naturelle d’un tronc d’arbre.
Mésange huppée (Lophophanes cristatus)
L’observation collégiale de l’extraction des sacs fécaux par les parents, étonne ou émerveille nombre de participants.
Côté photo, les oiseaux étant tellement rapides et moi tellement médiocres en matière de réglage, que j’agrandis mon immense collection de branches vides, pour finir par obtenir quelque chose de passable.
Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) Extraction du nid d'un sac fécal par l'un des parents.
Cela ferait presque oublier les Pies bavardes (Pica pica) et autres Moineaux domestiques (Passer domesticus) observés de long en long pour les premières et sur la fin pour le second.
Un peu dissipé au moment de la lecture de la liste des espèces observées, je ne retiendrai que le nombre de 32 sur celle de Michel, alors que la mienne plus longue n’en compte que 30, je verrais donc avec lui, quelles sont les deux qui me manquent.
Une bien belle balade qui se termine comme elle a commencé avec un soleil splendide avec des animateurs dévoués qui partagent leur passion de l’oiseau cher à notre cœur.
1) Merle noir
2) Étourneaux sansonnet
3) Grive musicienne
4) Accenteur mouchet
5) Mésange bleue
6) Perruche à collier
7) Grimpereau des jardins
8) Fauvette à tête noire
9) Mésange charbonnière
10) Corneilles noires
11) Pigeon ramier
12) Pinson des arbres
13) Martinets noirs
14) Pigeon colombin
15) Rougegorge Familier
16) Roitelet huppé
17) Pigeon biset
18) Mésange à longue queue
19) Troglodyte mignon
20) Pouillot véloce
21) Sittelle torchepot
22) Mésange nonnette
23) Épervier d’Europe
24) Faucon crécerelle
25) Pic épeiche
26) Geai des chênes
27) Pic noir
28) Mésange huppée
29) Pies bavardes
30) Moineaux domestiques
lieu de repos :
31) Bernache du canada
32) Cygne tuberculé
A) Écureuil roux
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