Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Séjour en Équateur : Jour 14

                           

Après la riche et merveilleuse journée d’hier, ce matin, le départ est prévu à 5 heures, car nous devons nous trouver sur site avant l’apparition des oiseaux que sont plusieurs espèces de psittaciformes, entendez par là des perroquets.

             

L’endroit se trouve à environ deux heures de pirogue de notre hôtel, le départ est donc nocturne et les yeux encore embrumé par le sommeil pour certains.

             

Le passage du bras qui ressemble à un tunnel végétal est étrangement calme, l’un des guides balade une lampe à la volée pour voir si un animal ne se trouverait pas présent sur une berge ou l’autre.

             

Puis, c’est l’accès au Napo Et le pilote engage les chevaux du moteur pour obtenir toute leur puissance.

             

Le jeune guide « Johnny » c’est positionné à la proue et sert de vigie afin que l’on ne percute pas un objet flottant ou légèrement sous jacent.

                   

Un jeune homme aux talents naturalistes et humains certains.

                      

C’est qu’ici, la rivière peut charrier des compositions imposantes tel que des arbres entiers.

             

Il y a déjà un bon moment que nous voguons à une allure soutenue et l’aube commence à poindre.

                

Arbre charié par les flots !

                                          

La Grande aigrette (Ardea alba) au vol, est la toute première espèce identifiée avec certitude.

             

le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) la talonne de près par un individu perché au sommet d’une perche que l’un des accompagnateurs à repérer sans souci.

                           

Nous continuons notre progression et plusieurs Cormorans vigua (Phalacrocorax brasilianus) sont observés au passage et un peu plus loin, la pirogue ralentit brutalement et pour cause extraordinaire, l’un des équatoriens, a repéré un oiseau noir au sein de la sombre végétation.

             

Le contre-jour est total et pour ma part je mets un temps infini à mettre la Coracine casquée (Cephalopterus penduliger) dans les jumelles à plus de cinquante mètres de distance, mais les efforts de Julien pour nous aider à la localiser finissent par payer, reste que le volatile fini par s’envoler.

      

Coracine casquée (Cephalopterus penduliger) en contre-jour

             

Quelle observation mémorable tout de même et chapeau bas messieurs, pour ce contact visuel à pleine vitesse de notre embarcation et dans des conditions aussi médiocres de luminosité.

             

L’aurore a enfin percé et maintenant nous voyons des navires aux structures parfois étonnantes ce sont en fait d’énormes barges, faites pour pousser des « trains de marchandises devant elles sur la rivière.

        

Barge de transport fluvial

 

Il y a également des bateaux de tailles beaucoup plus modestes où sont installés des pêcheurs dans un équilibre incertain.

             

D’autant que la « pluie » des derniers jours a fait basculer dans les eaux, des objets et des troncs énormes qui pourraient à leur tour emporter de si frêles esquifs.

          

Pêcheur sur embarction sommaire !

            

Nous finissons par arriver à la première destination, une falaise de terre contenant des nutriments pouvant aider les « perroquets » à combattre les toxines contenues dans les feuilles et les fruits qu’ils consomment.

             

La nature est bien faite et comme prévu, une myriade de ces oiseaux arrive avec trois lots d’espèces différentes.

             

Notre pilote respecte la distance imposée par les autorités, contrairement à d’autres transports de touristes, bien plus près que nous et comme les oiseaux ne viennent pas à la falaise, il nous faut nous contenter d’observations lointaines à plus de soixante mètres de distance du rivage.

             

Parfois, un individu isolé s’approche un peu et de suite les jumelles reprennent du service pour une Amazone poudrée (Amazona farinosa) en vol qui s’approche de l’eau comme pour vérifier la distance de fuite avec la proximité des bateaux.

 

Amazone poudrée (Amazona farinosa)

             

Les arbres de la colline au-dessus de la falaise, voient également arriver une cohorte de Piones à tête bleue (Pionus menstruus) qui choisit en fin de compte une Bambouseraie pour se poser et attendre le bon moment pour accéder à la partie de terre mise à nue par l’érosion.

                      

Piones à tête bleue (Pionus menstruus)

             

Puis le pilote change de position, il a repéré à une distance sidérale une Pénélope à gorge bleue (Pipile cumanensis) que seule une paire de jumelle peut aider à détailler.

             

L’homme à la barre de notre bateau, l’a repéré à l’œil nu, pour la photo, cela aidera à ruminer le souvenir si la mémoire fait défaut !

               

Pénélope à gorge bleue (Pipile cumanensis) là-bas, loin sur l'arbre !!

             

Après une longue pose sans amélioration de la lumière du jour ou du mouvement des oiseaux et plusieurs fausses alertes d’envol, le choix de quitter le spot est pris.

             

Nous partons donc pour notre prochaine destination, une tour d’observation au-dessus de la canopée et en route, nous croisons une énorme barge de transport pouvant contenir trois semi-remorques de front sur deux rangs.

             

La motorisation du transporteur doit être phénoménale en témoigne l’écume à la proue, mais comme les camions ne sont pas arrimés plus que cela, nous doutons de la sécurité de la chose en cas de collision.

              

Transport fluvial. !

             

Au moment de débarquer, un photographe trop pressé et trop encombré, fait tomber une partie de son matériel au sol dans la descente et seul le réflexe du guide permet de le rattraper avant de le voir finir au fond du Napo.

             

L’incident passé, il y a plus de peur que de mal et nous pouvons enfin accéder à la tour d’une hauteur de plus de quarante mètres, largement au-dessus de la strate supérieur du feuillage dans cet endroit.

                        

Martinets claudia (Tachornis squamata)

                             

À cette hauteur, nous pouvons admirer le vol extèmement rapide des Martinets spinicaude (Chaetura spinicaudus)  ainsi que de leurs cousins les Martinets claudia (Tachornis squamata) qui décrivent de larges virage dans les airs.

             

Le paysage est réellement saisissant, nous avons une vue à 360° sur la forêt et le Napo qui s’écoule en contrebas.

             

Nous ne tardons pas à faire nos premières observations avec l’apparition de plusieurs Araçaris à oreillons roux (Pteroglossus castanotis).

                    

Araçaris à oreillons roux (Pteroglossus castanotis)

                   

A distance, plusieurs espèces de tangaras animent la végétation et un premier Milan à que fourchue (Elanoides forficatus) fait son apparition, d’abord à bonne distance puis un peu plus près.

             

Les Araçaris multibande (Pteroglossus pluricinctus) sont également présents et sont plus ou moins accompagnés par des Cassiques cul-jaune (Cacicus cela) quant à eux, les grands milans bicolores nous offrent un superbe spectacle en planant sans effort apparent au-dessus de la forêt.

             

Ne cessant d’admirer le vol des grands rapaces, nous ne négligeons pas le Piaye écureuil (Piaya cayana) ou les Cassiques huppés (Psarocolius decumanus).

             

Piaye écureuil (Piaya cayana)

             

Lis sont d'ailleurs assez nombreux dans l’arbre mitoyen de la tour ou encore les sublimes Geai violacés (Cyanocorax violaceus) qui animent la frondaison, ..... qui se trouve en réalité, sous nos pieds.

              

Geai violacés (Cyanocorax violaceus)

             

Le temps s’écoule et ne s’arrête pas, notre prochain rendez-vous est présenté, alors nous devons quitter ce petit coin de paradis au moment où un Harpage bidenté (Harpagus bidentatus) est annoncé par julien, même avec les jumelles, il reste éloigné.

                   

Milan à queue fourchue (Elanoides forficatus) au vol.

             

Au pied de l’escalier de la tour, une petite prospection des végétaux nous offre quelques superbes insectes ressemblants à des sauterelles avec pour l’une d’elles de superbe couleurs contrastées.

             

L’autre détail que l’on nous répète en boucle pour notre bien, c’est d’éviter de poser sa main n’importe où sous peine de se faire piquer par des invertébrés de toutes conditions comme par exemple certaines fourmis.

                  

Jolie sautereelle

             

A contrario, dévorer des yeux les papillons, ne dérange personne du fait de leur beauté encore une fois posé sur un support insolite.

             

Avant de remonter à bord de notre bateau, j’immortalise une belle composition de champignons fixés sur le tronc d’un arbre.

 

Nous sommes presque arrivés sur l’autre spot à perroquet, alors qu’un superbe Vanneau de Cayenne (Hoploxypterus cayanus) est repéré.

                      

Vanneau de Cayenne (Hoploxypterus cayanus)

          

Notre pilote avance prudemment, presque au ralenti pour ne pas apeurer le petit limicole au plumage contrasté.

 

Une Aigrette, une grande décolle devant nous puis c’est le second débarquement pour partir vers un observatoire parfaitement aménagé.

             

En fait, c’est une attraction touristique et il y a un monde fou, notre groupe et même contraint d’attendre un peu pour que, toutes les personnes de notre groupe trouve une place, j’en profite pour photographier un magnifique Ara rouge (Ara macao) avec l’aide de Julien comme pointeur.

                  

Ara rouge (Ara macao) 

                                    

La source qui se trouve sortir du pied d’une paroi verticale, là aussi contient dans ses eaux des minéraux pour combattre les poisons que les perroquets ingèrent dans leurs repas de fruits et de bourgeons.

             

Plusieurs espèces facilement identifiables sont présentes comme le Caïque de Barraband (Pyrilia barrabandi) le Toui de Belleville (Brotogeris cyanoptera) et les grands aras les dépassent tous en taille et font leur loi.

                    

Caïque de Barraband (Pyrilia barrabandi) les gros, Toui de Belleville (Brotogeris cyanoptera) les petits.

                              

Nous restons un bon moment à savourer le spectacle hallucinant de beauté, mais à un moment il nous faut repartir et sur le chemin du retour, nous faisons un détour à l’endroit où un tinamou avait été aperçu en arrivant.

             

Cette partie du chemin est en sous bois dense avec des parties assez sombres, il est plus ardu de repérer et de reconnaitre les espèces de passereaux, reste que notre guide saura parfaitement nous faire observer l’Alapi ponctué (Myrmelastes leucostigma) chose pas facile au demeurant.

                       

Alapi ponctué (Myrmelastes leucostigma)

                                  

Nous retrouvons notre pirogue après une belle balade dans cette forêt aussi luxuriante que primaire la tête pleine de rêves futurs fait d’oiseaux de papillons ou de beau lézards.

             

Une nouvelle pose sur le vanneau, des fois qu’il n’aurait pas été bien observé plutôt et une longue séance d’admiration devant un Engoulevent trifide (Hydropsalis climacocerca) posé sur un bout de bois planté dans l’eau.

                        

Engoulevent trifide (Hydropsalis climacocerca) 

                                      

Nous débarquerons sur un îlet pour une dernière balade afin d’y découvrir plusieurs Sporophiles du Caqueta (Sporophila murallae) un tyranneau pose des problèmes d’identification pour tout le monde.

                    

Tyranneau problématique ^^

                                          

À quelques pas, dans les hautes herbes, des Tyrans mélancoliques (Tyrannus melanchol) capturent des insectes et semblent les consommer sur place.

                 

Sporophiles du Caqueta (Sporophila murallae)  

                                     

Au-dessus, bien au-dessus, des Hirondelles à ailes blanches (Tachycineta albiventer) décrivent des arabesques dans le ciel.

                  

Juste avant de repartir, ce sera la cerise sur le gâteau avec en prime plusieurs individus de Chevêche des terriers (Athene cunicularia), deux à l’unité et plus loin, un couple au sol, près d’une souche.

                         

Chevêche des terriers (Athene cunicularia) 

                          

Comme hier, le retour se fera sous des superbes lumières de coucher de soleil avec en toile de fond le même volcan avec une journée bien remplie de merveilles aviaires et autres bestioles comme les papillons et les lézards.

                   

             

1) Grande aigrette

2) Balbuzard pêcheur

3) Cormorans vigua

4) Amazone poudrée

5) Coracine casquée

6) Pione à tête bleue

7) Pénélope à gorge bleue

8) Araçaris à oreillons roux

9) Martinet spinicode

10) Martinet Claudia

11) Milan à que fourchue

12) Araçaris multibande

13) Cassique cul-jaune

14) Piaye écureuil

15) Cassiques huppés

16) Geai violacés

17) Harpage bidenté

18) Vanneau de Cayenne

19) Ara rouge

20) Caïque de Barraband

21) Toui de Belleville

22) Alapi ponctué

23) Engoulevent trifide

24) Sporophiles du Caqueta

25) tyran mélancolique

26) Hirondelle à ailes blanches

27) Chevêche des terriers

 

Papillons (plein et beaux)

Lezards (plusieurs différents)

 

 



17/07/2020
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