Une Balade en Hollande dans l'entre-deux fêtes (1)
Une Balade en Hollande
dans l'entre-deux fêtes (1)
Hé bien nous y sommes, ce matin, nous partons à quelques-uns des habitués des balades mensuelles de la nécropole parisienne de Thiais et comme je n’ai pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, sur les coups de quatre heures, j’ai commencé à charger la voiture de mes effets personnels.
A l’heure précise, Michel montre le nez au bout de l’allée et comme le portillon est ouvert il vient jusqu’à moi pour me demander la marche à suivre, celle-ci est des plus simples, il met ses affaires dans ma voiture et le temps de remettre le GPS en route, on fille vers l’avant-port de Dunkerque.
Comme il se doit, l’autoroute est des plus monotones sur presque la totalité du parcours et c’est dans une faible lumière que nous ferons notre première observation de trois Choucas des tours (Coloeus monedula), puis Suivront les inconditionnels tels que les Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) ou encore les Pigeons bisets domestiques (Columba livia).
Après deux heures de conduite, nous ferons une petite pause, Michel m’offrira un petit-déjeuner nous en profilerons également pour ajouter à notre liste deux Moineaux domestiques (Passer domesticus) mâles qui placés sur le toit de la station service, émergeront de la nuit froide pour glaner quelques pitances aux humains.
Le jour est levé quand nous reprenons notre trajet, dans les champs, un peu plus d’oiseaux, des Corneilles noires (Corvus corone), des Pies bavardes (Pica pica), quelques Corbeaux freux (Corvus frugilegus), puis le bout entre la sortie de l’autoroute et notre destination nous apportera la Tourterelle turque (Streptopelia decaocto), le Merle noir (Turdus merula) et le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), dans le vol « dit » du saint esprit ou encore posé sur les panneaux publicitaires.
Nous passons « sous » la grande torchère dont la flamme intermittente et visible à des kilomètres de distance et produit également panache de fumée qui lui malgré le delta des températures, s’estompe au bout de quelques dizaines de mètres seulement, ce qui nous intrigue tout de même.
Quelques Pigeons ramier (Columba palumbus) agrémentent les dernières pelouses rases du secteur le long de la route, encore des merles, des passereaux non identifiés, car trop furtifs plongent dans les buissons rabougris.
En arrivant sur le premier rondpoint, je me gare sur une zone de gravier, je jette un regard malheureux sur la grille qui interdit à presque tous les ornithologues de se rendre sur la mythique Jetée du Clipon (a**) et donc de leur interdire un lieu d’observations, vraiment majeur durant la migration des oiseaux, mais le reste du temps également.
Je lâche l’affaire, car deux passereaux nous arrivent droit dessus, ce sont des Pipits maritimes (Anthus petrosus), ils se posent sur la balustrade du bord de route à une dizaine de mètre de notre position, nous les avons bien dans les jumelles et au moment ou je baisse la vitre pour tenter une photo, ils s’envolent pour environ cent mètres et se reposent sur la barrière puis redécollent pour finir par disparaitre à notre vue.
Un groupe d’environ quinze Linottes mélodieuses (Linaria cannabina) virevolte à une distance intermédiaire et, est rejoint par une autre troupe d’à peu près vingt de leurs semblables pour former une seule formation qui maintenant, se nourrissent en contrebas de la route dans les graminées.
je déplace la voiture pour me garer proprement dans une allée en impasse juste après le rondpoint ( b**) et de ce fait, nous avons une grande partie du Bassin de Mardyck en contrebas dans presque sa totalité, nous décidons de prospecter avec nos jumelles.
En fait, le premier être vivant que nous voyons, est un pêcheur à pied enfoncé jusqu’à mi-cuisses pêchant des grands vers rouges et intrigué par la présence de cette personne dans l’eau avec un râteau au long manche, je suis allé lui demander ce qu’il comptait capturer.
La Digue du Braek quant à elle, s’étire de tout son long sur notre gauche et sur la pente de notre côté, nombre de laridés se reposent parmi lesquels, plusieurs Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) ainsi que des goélands pas encore identifiés, vu la distance.
Contre toutes attentes, le ciel est d’un bleu clair, uniforme, superbe et les tous premiers rayons de soleil qui se réfléchissent sur la surface de l’eau calme et surtout transparente jusqu’à plusieurs mètres de la rive, nous éblouissent au point d’avoir du mal à apercevoir les oiseaux posé dans le reflet de l’astre solaire.
Des Foulques macroule (Fulica atra) par dizaines, des Goélands marins (Larus marinus), des Grèbes huppés (Podiceps cristatus) ainsi que Des Goéland argentés (Larus argentatus), puis les espèces se succèdent les unes aux autres, mais rien que de commun, aucun gag, pas même ce rare Grèbe esclavon (Podiceps auritus) trouvé par Michel alors que j’avais les yeux sur le Petit Poucet du genre à savoir le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis).
Une file de Canards colverts (Anas platyrhynchos) les uns derrière les autres, puis un Cygne, repéré au loin par Michel et à quelques distances de la voiture, devant et sur la petite route un passereau trottine, à coup sûr c’est une bergeronnette et elle nous apparait bien sombre.
De suite je fais la corrélation entre ce que nous voyons et la balade que j’avais fait avec mon ami Olivier au même endroit dans les mêmes circonstances et j’explique donc l’aventure passée à mon passager en lui affirmant avec force d’arguments que cette fois on ne m’y reprendrait pas.
je ne rejouerais pas au cabri pour passer la barre qui sert de garde-fou, le souvenir en est encore bien trop vif, je me revois même prendre cette fameuse gamelle, la douleur fulgurante sur la longueur du tibia et en plus arriver la figure dans le sable, je ne suis pas près d’oublier !
De toutes façons et pour en revenir au petit hochequeue indeterminé, il est bien moins coopératif et fait des envolées puis des poses à pratiquement deux cents mètres chaque fois que l’on s’approche à moins de trente, donc ce sera une bergeronnette sp rien de plus, par contre, bien plus gros et sans aucune ambigüité, trois Tournepierres à collier (Arenaria interpres) sont parfaitement observés.
Un Chevalier Gambette (Tringa totanus) décolle du bord de l’eau sur notre droite, alors que nous faisons une halte involontaire à sa hauteur pour une nouvelle observation de tournepierre dans de bonnes conditions, car le rondouillard limicole étant en train de boire sur une flaque d’eau de pluie semble t-il.
Le Cygne tuberculé (Cygnus olor) aperçu plus tôt par Michel est maintenant à notre aplomb, cependant vu la largeur du Bassin maritime** et le gros anatidé immaculé, nageant au milieu, l’observation reste lointaine.
Un Goéland cendré (Larus canus) et des Grands cormorans (Phalacrocorax carbo) seront les deux autres espèces que nous pourrons voir avant d’abandonner notre moyen de transport pour un temps et poursuivre à pied en direction du Phare au bout de la Jetée de Saint-Pol**qui ferme l’entrée de l’Avant Port Est de Dunkerque.
En Marchant, il nous est plus facile d’entendre les cris des passereaux alentour, mais avec trois petits degrés centigrades et un vent que nous ne ressentions pas les vitres fermées, les localisations d’oiseaux restent moins aisées.
Sur notre droite, s’étale la grande partie de l’Avant Port Est protégée par la Jetée de Malo ( c**), nous pouvons y observer un important « radeau » de grèbes, des huppés au repos bercé par les vagues tranquilles, de l’autre côté, vers la mer la marée est montante, mais la plage est encore libre de toutes eaux.
Avec Michel nous jetons donc un œil en scrutant avec nos jumelles nous trouvons des Goélands bruns (Larus fuscus), avec d’autres espèces de laridés déjà observés, puis les premiers Bécasseaux sanderling (Calidris alb) jusqu’à quatorze, mon regard remonte sur les dunes pour trouver un petit regroupement de huit Pluviers argentés (Pluvialis squatarola) la miroise est parfaite, nous avons le soleil quasiment dans le dos.
Arrivé au pied du phare, nous jetons un œil par-dessus le parapet en béton à la recherche d’une nouvelle espèce trainant dans le coin et c’est mon compagnon de balade qui le trouve sous la forme d’un oiseau pas pareil.
En fait à chaque fois qu’il me le signale, celui-ci plonge et nous oblige à un peu de patience, puis enfin j’accroche l’oiseau pas pareil dans mes jumelles, pas de doute c’est un Guillemot de troïl (Uria aalge) ils sont même deux accompagnés de grèbes et autres laridés, l’observation est magique et surtout partagée ce qui est encore mieux.
Nous restons là un bon moment, à scruter la surface de l’eau ou le ciel, nous engageons même la conversation avec les pêcheurs qui se trouvent là, je suis assez admiratif de leur ténacité à endurer le froid pour une passion qui ne donne aucune garantie de succès, comme la nôtre en fait.
Nous décidons de rentrer à la voiture et nous en profitons pour reprendre une tranche d’observation sur les sanderlings qui courent dans les pattes des goélands alors que la mer continue de monter.
Un groupe de personnes arrive en gesticulant et en lançant de grands cris, faisant fuir les pluviers ce qui nous permet également de voir se poser des fringiles, des Plectrophanes des neiges (Plectrophenax nivalis), quand ils ne sont pas au sol, ils décrivent de grands mouvements dans les airs, se posent décolle puis vont se placer un peu plus loin pour s’éloigner des humains qui s’approchent d’eux.
Nous les chercherons en pénétrant dans le bout de cordon dunaire qui se trouve à cet endroit, mais hormis une observation à cinquante mètres et une autre sur le muret en béton, nous ne reverrons pas l’espèce, mais bien plus facile, nous observerons un Huitrier pie (Haematopus ostralegus) arpentant le sable puis dérangé par un chien s’envolant à bonne distance.
A un moment Michel, encore lui, repère un rapace, pas de doute c’est un falconidé et j’élimine rapidement les oiseaux de proies de ce genre qui sont en hivernage sous d’autre cieux pour mieux l’identifier et enfin ils replie ses ailes et fonce sur un paquet de fringiles passant à sa portée, mais rate son coup pour cette fois.
Par contre, cette manœuvre aérienne a considérablement rapproché le prédateur de notre position, plus aucun doute, c’est bien un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) je tente même une série de photo avec les doigts bien engourdis par le froid, mes gants sont restés dans la voiture, c’est tout à fait leurs place au vu du climat.
Au moment de rejoindre notre véhicule nous observons une Bergeronnette grise (Motacilla alba) posé sur un support de rambarde, plus loin un chant déformé se fait entendre, nous allons tendre l’oreille et nul doute n’est permis, le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) fait maintenant partie de notre liste journalière, d’ailleurs il fera également une maigre apparition et ce sera tout.
C’est le moment que Mihaela choisi pour m’appeler, avec Alain ils sont partis un peu plus tard que nous de « Paris » et sont donc sur le point d’arriver près de Dunkerque, je leur avais fourni les données GPS du lieu de rendez-vous à savoir au début de la digue.
Une fois ma voiture récupérée, nous remontons la longueur de la structure de béton, mais cette fois-ci, en roulant sur la partie haute de la construction et à part un jeune Goéland se nourrissant sur le cadavre d’un phoque, pas l’ombre de la queue d’un piaf.
je me gare à nouveau dans l’impasse et Michel capte du regard une Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) juste au moment où notre couple d’amis nous rejoint.
Nous observons à nouveau les tournepierre, des Goélands et des mouettes ainsi que des foulques, je perçois un cri caractéristique et simultanément, un Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) passe devant nous à vive allure pour aller se poser sur un bloc de roche à quelques distances de l’endroit où nous nous trouvons, l’observation d’abord difficile devient magnifique pour le plaisir de tous quand l’oiseau se met en pleine lumière.
Mais la Belgique puis les Pays-Bas nous attendent, alors Alain passe devant afin de nous trouver un point de halte pour prendre ensemble notre premier repas de la balade.
Le passage de la frontière franco-belge se fait de façon presque anodine, tout juste un petit panneau portant le nom du royaume, sur fond bleu encerclé des étoiles européennes.
Plus loin, les marais de Uitkerke semblent nous attendre dans un cadre hivernal serein à peine dérangé par le passage d’un Héron cendré (Ardea cinerea), ici les Canards siffleurs (Anas penelope) sont légions.
Dans les champs autour de nous, les Oies rieuses (Anser albifrons) accompagnées de cousines domestiques au plumage entièrement couleur de neige et au bec orange vif, broutent de l’herbe en bandes compactes.
Ici, il y a des choucas pratiquement partout ainsi que des vols plus ou moins denses de Vanneaux huppés (Vanellus vanellus) et au terme de notre pérégrination, nous arrivons enfin à notre but, je retrouve mes repères et nous abandonnons nos voitures garées aussi bien que possibles.
C’est que dans le marais, les routes de circulation ne sont pas très larges, si l’on veut jouer au kéké, ce n’est pas le meilleur coin, loin s’en faut et qu’il faut choisir, car les fossés sont profonds et l’eau est froide.
En attendant nous, nous dirigeons vers le premier observatoire (d **), celui-ci possède deux niveaux et donne sur un petit étang où deux Tadornes de Belon (Tadorna tadorna) se nourrissent à partir de la surface de l’eau et plus loin dans un canal, Des Canards souchet (Anas clypeata) ainsi que des Sarcelles d’hiver (Anas crecca).
Au moment de quitter ce point de miroise, Michaela et Alain font un petit écart pour tenter de trouver un peu de hauteur et découvrent dans un champ des rieuses puis dans un groupe de vanneaux, cinq Pluviers dorés (Pluvialis apricaria) et enfin une superbe Buse variable (Buteo buteo) posée sur un petit poteau à l’affut comme il se doit et quatre Oies cendrées (Anser anser) qui finissent par disparaitre en descendant dans un canal.
Michel porte ma seconde longue-vue et de se fait peut en profiter à loisir pour des observations de qualité, juste au moment où nous voyons deux femmes au milieu de la route, jumelles rivées sur le visage.
Nous regardons dans la direction où portent leur regard et ensemble nous lançon le même nom, un Hibou des marais (Asio flammeus) au vol, d’abord mouvementée l’observation devient plus net et pour finir, le plus diurne de nos rapaces nocturnes se pose sur le haut d’un piquet.
ho bien sûr un champ nous sépare, mais bon la miroise avec les deux longues-vues est parfaite, puis il décolle à nouveau, car en fait ce n’est pas le seul de son espèce et quand notre attention se cale sur les autres oiseaux dans les airs il y en a deux autres dans la même fenêtre visuelle.
Nous assistons d’abord à une poursuite aérienne entre deux congénères, puis nous voyons un de ces hiboux poursuivre rien de moins qu’un Busard des roseaux (Circus aeruginosus) avec des piqués du premier sur le second.
Les opportuns chassés de cette partie de la zone humide, « le » rapace revient sur un piquet de la clôture face à nous, il est en alerte, mais pas du fait de notre présence, il finit même par s‘étirer tout en regardant dans toutes les directions.
Nous pouvons l’admirer dans une belle lumière qui donne des tons camaïeux jaunes, reste qu’il y a une fin à tout, car la lumière justement, elle décroit rapidement et il nous reste des choses à voir, nous avançons donc vers le deuxième observatoire ( e**), mais il ne donnera rien, il est totalement envahie par les phragmites au point d’occulter totalement le paysage et donc d’empêcher toute observation sur le plan d’eau en dessous de nous dont on devine la présence.
Nous le quittons donc assez rapidement, tout juste à temps pour voir un Pipit farlouse (Anthus pratensis) passer juste au-dessus de nous, puis un second arrive juste derrière et un groupe de Bernache nonnette (Branta leucopsis) au gagnage avec d’autres anatidés de tailles différentes puis ce sont des Courlis cendrés (Numenius arquata) qui sont aperçus cherchant un coin pour la nuit, un petit groupe de douze environ que nous verrons parfaitement, enfin un Rougegorge familier (Erithacus rubecula) traverse devant nous, au moment où nous approchons de nos voitures.
Puis nous changeons de coin, car Michel aimerait voir une « bec court » , mais Hormis des oies, des rieuses, des domestiques et d’autres espèces déjà rencontrées, avec le déclin de la lumière et une petite brume qui monte un peu partout du sol, les identifications deviennent ardues, voir parfois impossibles.
il nous faut faire encore un peu moins de deux cent kilomètres pour rejoindre Rotterdam et nôtre hôtel, où nous dînerons ensemble bien sûr et vérifierons point par point la liste des espèces observées sur cette sublime journée tant par la quantité d’oiseaux rencontrée que par le temps magnifique qui nous a accompagné tout du long.
1) Choucas des tours
2) Étourneau sansonnet
3) Pigeons biset
4) Moineaux domestique
5) Corneilles noires
6) Pies bavardes
7) Corbeaux freux
8) Tourterelle turque
9) Merle noir
10) Faucon crécerelle
11) Pipits maritimes
12) Pigeons ramier
13) Linottes mélodieuses
14) Mouette rieuses
15) Foulques macroule
16) Goélands marins
17) Grèbes huppés
18) Goéland argentés
19) Grèbe esclavon
20) Grèbe castagneux
21) Canard colvert
22) Tournepierre à collier
23) Chevalier Gambette
24) Cygne tuberculé
25) Goéland cendré
26) Grands cormorans
27) Goélands bruns
28) Bécasseaux sanderling
29) Pluviers argentés
30) Guillemot de troïl
31) Plectrophanes des neiges (Bruant des neiges)
32) Huitrier pie
33) Faucon pèlerin
34) Bergeronnette grise
35) Troglodyte mignon
36) Bergeronnette des ruisseaux
37) Martin pêcheur
38) Héron cendré
39) Canards siffleurs
40) Oies rieuse
41) Vanneaux huppés
42) Tadornes de Belon
43) Canards souchet
44) Sarcelles d’hiver
45) Pluviers dorés
46) Buse variable
47) Oies cendrées
48) Hiboux des marais
49) Busard des roseaux
50) Pipit farlouse
51) Bernache nonnette
52) Courlis cendrés
53) Rougegorge familier
( a **) 51°02’32’’N 2°15’22’’E
( b **) 51°02'16''N 2°16'18''E
( c **) 51°03'26''N 2°50'63''E
( d **) 51°17'14''N 3°07'39''E
( e**) 51°17'15''N 3°07'47''E
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