Premier contact avec la zone humide de S’Albufera
Deuxième jour sur l'île, nous sommes bien installés, mais pas du tout dans la région de l'île que je pensais, vu les informations que j'avais obtenues de la part du comité d'établissement.
L'autre détail, d'importance, c'est les heures de repas, pas avant huit heures du matin pour le déjeuner et au mois de mai, c'est partout pareil dans l'île, que peu d'animation humaine avant cet horaire, donc de six heures du matin à celle du déjeuner, balades à pied autour de l'hôtel.
Les immanquables Gobemouche gris Muscicapa striata dans les laisses de mer capturent de petits insectes invisibles de ma position, les Aigrettes garzettes Egretta garzetta, en pêche sur le rivage de la baie et plus loin, des Cormorans huppés Phalacrocorax aristotelis, de la sous–espèce « desmarestii » ainsi que des Goélands leucophée Larus michahellis.
En reprenant dans le village, j'entends la Bouscarle de Cetti Cettia cetti, qui fait concurrence au Rossignol Philomène Luscinia megarhynchos sans complexe apparent, si ce n'est pas par la qualité du chant au moins avec la sonorité.
Ici, les propriétés sont immenses et largement arborée, les Moineaux domestiques Passer domesticus, sont légion, il y en a sur chaque habitation et dans la végétation, les Tourterelles turques Streptopelia decaocto, sont à l'aise, j'aperçois une première Mésange charbonnière Parus major qui inspecte les branches à la recherche de quoi faire un repas.
Ailleurs, un Verdier d'Europe Chloris chloris, rejoint un groupe déjà posé au sol, là un Pinson des arbres Fringilla coelebs et même le cri d'un Paon bleu Pavo cristatus, forcement captif, mais je ne le localiserais pas, un grand rapace type aigle me survole, il est vraiment haut, je n'en détermine l'espèce que bien plus tard, arrivé à la maison, c'est un Aigle Botté Hieraetus fasciatus.
Mes premiers Bec-croisé des sapins Loxia curvirostra, m'alertent par leurs chants, je le reconnais aisément, ils sont dans les grands Pins d'alep, je me suis entrainé durant l'hiver à reconnaitre les chants d'oiseaux des Baléares et dont bien évidemment celui de cette espèce.
La Fauvette des Baléares Sylvia balearica, est présente presque partout, elle est endémique à l'archipel même si quelques mentions ont été faites en Espagne continentale, ce petit passereau insectivores et extrêmement vivace et il m'est vraiment ardu voir impossible de pouvoir le photographier, pour le moment.
Plusieurs Goélands d'Audouin Ichthyaetus audouinii, passent au-dessus de moi, alors que je suis revenu un moment vers la plage, un Traquet motteux Oenanthe oenanthe, surement le même que la veille, est présent sur la base des rochers.
Les Serins cini Serinus serinus, sont ici en nombre, les mâles sont presque tous en train de marquer leur territoire de leur chant et un peu plus loin, ce sont les Chardonnerets élégants Carduelis carduelis, qui commencent leur matinée en prospectant de gros chardons cardère sec issus de la saison estivale précédente.
A cent mètres environ, une Huppe fasciée Upupa epops se perche sur un fil, laisse entendre son cri inimitable et s'envole vers un couvert feuillu, ici les Loriot d'Europe Oriolus oriolus, semble bien arrivés, plusieurs laissent entendre leur chant reconnaissable parmi cent, les Hirondelles de fenêtres Delichon urbicum, commencent à investir les airs un peu partout dans le village, un Merle noir Turdus merula, fuse d'une haie pour terminer sa course au sommet d'un petit mur.
Je reviens vers mon lieu de résidence afin de prendre ma première collation du matin, une Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala bien plus complaisante que sa cousine, m'offre une belle séance d'observation.
Neuf heures, je quitte enfin la salle de restaurant et en route pour S'Albufera, ce n'est qu'à un petit quart d'heure de route selon mes notes, en direction de Can Picafort, le ciel est bleu, tout va bien, mais voilà, rien ne dure.
Sur une intersection, une petite fille d'environ quatre ans, déboule et traverse la chaussée devant moi, heureusement pour nous tous, je reste maître de mon véhicule grâce notamment à ma faible vitesse de circulation et je pile à trois cheveux du bout de choux, qui repart aussi vite d'où elle est venue avec une peur palpable!!
Le père de la gamine braille comme un mulet en catalan, puis semble me présenter ses excuses en pensant que je n'aurais pas pu être responsable si drame il y avait eu, plus de peur que de mal donc et je remonte dans ma voiture, mais là je constate immédiatement un truc évident, toutes les alarmes passent au rouge fluo !
Où est passé mon appareil photo, je l'avais posé sur le siège avant côté passager et je ne le vois plus, je me penche et il est là, au sol, je ne l'avais pas vu il était passé presque sous le fauteuil, je l'attrape et le repose à sa place, mais en faisant ce geste, je m'aperçois qu'il n'y a aucune indication sur les écrans, ni derrière, ni dessus.
J'enclenche le bouton de prises de vues, rien n'apparait, j'enlève la batterie et la replace, mais toujours rien et les pensées les plus noires commencent à apparaitre sur l'horizon de mon séjour.
Demi tour à l'hôtel, je rentre avec la mine dépitée de celui qui fait une grosse bêtise et explique la mésaventure à mon épouse et à nos deux garçons, je reçois quelques bonnes remontrances dont je n'avais pas besoin à ce moment-là, sur le fait de n'avoir pas protégé correctement mon matériel de la part de ma femme.
Les garçons quant à eux, ont la même figure que si c'était eux qui avait endommagé l'appareil, mais bon, il n'en reste pas moins que le 1DMARK III est hors service !
Le repas de midi se passe dans une ambiance morose pour moi et puis je décide de me reprendre, je tenterai des digiscopies, même si je n'excelle pas dans cette méthode, si je veux faire quelques clichés souvenirs, sinon, restera les observations, mais sans les côche.
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