Oiseaux-balades

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Balades du 15/03/2015 au Gris-nez et plus haut vers Le Clipon (3 et fin)

Balades du 15/03/2015
au Gris-nez
et plus haut vers Le Clipon (3 et fin)
          

 

Notre copieux repas terminé, nous suivons notre plan et nous prenons la direction du Clipon, au bien sûr ce ne sera pas la digue légendaire, mais bon quelques espèces de plus contactées feront notre bonheur.

          
A peine avons-nous repris la route, que nous pouvons contacter ici des Faisans de Colchide (Phasianus colchicus) tout proche de bâtiments de ferme et même deux mâles pris dans une course poursuite pour la conquête de territoire invisibles,  ou encore  là des Corneilles noires (Corvus corone) posées ou au vol.

          
Que ce soit dans les airs ou au sol dans les champs, des laridés partout, en majorité des Goéland argentés (Larus argentatus), mais également bonne quantité de Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) parfois impossible à compter, tout juste tenter une estimation approximative.

          
Sur les grands bassins de captage le long de l’autoroute, nous voyons des Fuligules morillons (Aythya fuligula) mais en moins grand nombre que sur le marais de Tardinghen que nous venons de laisser derrière nous, les plongeurs semblent s’accommoder de la présence de quelques Foulques macroule (Fulica atra).

          
Les plus grands plans d’eau accueillent également des Cygnes tuberculés (Cygnus olor) et des Canards colvert (Anas platyrhynchos) et parfois d’autres espèces que nous n’avons pas le temps de reconnaitre.

          
Plus loin, alors que nous sommes sortis de la voie rapide, à l’approche d’un rond-point, l’arrivée de notre véhicule provoque le décollement de plusieurs Choucas des tours (Coloeus monedula), des Merles noirs (Turdus merula) et même un Pinson des arbres (Fringilla coelebs) sont aperçus.

          
Nous n’avions pas encore eu la chance d’observer le petit corvidé à l’œil bleu et la nuque grise, c’est chose faite puis des Pigeons biset (Columba livia), encore des corneilles un Héron cendré (Ardea cinerea) et des Pigeons ramiers (Columba palumbus).

          
Nous passons dans la zones industrielles de l’avant port de Dunkerque avec une torchère allumée le panache de fumée presque à l’horizontal nous indique que le vent pousse assez fort, mais on fera avec et hormis des Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) et quelque pigeons rien de volant par ici.

          
Cela fait deux ou trois ans que je ne suis venu dans ce coin, la dernière fois il me semble que j’y avais rencontré Daniel, un ornithologue de renom, il me semble également  que le point de contrôle barrant la route de la capitainerie 0 et  visible sur notre gauche n’était pas si proche du rond point, ma mémoire me trahi, sur l’instant.

          
Pour le moment, j’arrête le C4 juste avant le pont amovible,  histoire de prospecter à l’aide des jumelles et nous avons la dérivation du canal Bourbourg sur notre droite flanqué sur sa gauche de la digue du Braeck qui elle est accessible au commun des mortels.

          
Nous scrutons également la partie du bassin face à la centrale BPE unibeton, l’immense plan d’eau ne nous apporte rien en terme d’espèce et Olivier ouvre la fenêtre de la voiture pour mieux voir  ce qui nous permet de capter le cri de limicoles déformé par le bruit du vent.

          
je me gare correctement sur le bas côté et je descends du véhicule, les oiseaux me sont toujours invisibles, puis je les vois, ils sont cinq, à six mètres en contrebas au niveau de l’eau, ce sont des Huitriers-pies (Haematopus ostralegus).

          
Les oiseaux s’envolent alors que je rejoins la voiture, ils parcourent de larges cercles dans les airs, ils semblent chercher un autre endroit pour se poser se faisant ils survolent un couple de Tadorne de belon (Tadorna tadorna) qui s’envole à son tour, mais si les petits échassiers restent dans le secteur, les anatidés d’un vol puissant prennent de la distance pour finir par disparaitre.

            
Deux nouvelles espèces pour la journée, il fallait venir ici, mais pour le moment, pas l’ombre de la queue d’un oiseau du genre Mergus, c’est un peu la déception pour moi, je roule au pas sur la route qui permet l’accès au bout de la digue.

          
Sur l’eau, des Grands cormorans (Phalacrocorax carbo), Goélands marins (Larus marinus) soudain nous contactons un passereau, qui court sur la route, il se réfugie sur la droite, une bergeronnette, mais bien plus que cela, une Bergeronnette de Yarrell (Motacilla alba yarrellii) s’écrit Olivier qui a la meilleure place pour l’observer.

 

272Q0890 YARELL.jpg

          
je stoppe notre moyen  transport le mieux que je peux sans quitter la direction qu’a pris l’oiseau des yeux et je demande à mon ami d’en faire autant, le temps d’empoigner l’appareil photo et la bestiole ailée a parcouru plus de quinze mètres.

          
je la retrouve et tente une approche alors que celle-ci à la recherche de sa pitance lutte en même temps contre le vent.

          
l’oiseau trottine vite à quelques dizaines de centimètre de l’eau et là, je décide d’enjamber le garde-corps sous la forme d’un tube de 100 mm de diamètre environ et à peu près à 70 centimètres du sol !

          
je prends trois pas d’élan et je m’élance, le dessus de mon pied droit accroche le dessous du tube et là, je n’ai pas le temps de philosopher sur la troisième loi de Newton ou principe des actions réciproques ni sur l’action fondamentale de la gravité.

          
je redescends sur terre, mais non sans avoir frotté sans ménagement la longueur du tibia sur le tube de métal qui lui n’a pas bougé d’un micron, la douleur fulgurante, immédiate est intense.

          
Malgré tout, l’observation et la tentative de prises de photos se poursuit, au point où j’en oublie la douleur, l’oiseau quant à lui, sur une pente en béton se confond avec la couleur de celui-ci et l’autofocus à toutes les peines du monde à faire le point.

          
Après quelques instants, je rejoints Olivier et lui montre le volatile sur l’écran de mon APN, nous sommes ravis de cette rencontre et nous reprenons notre progression, toujours à vitesse plus que réduite et nous faisons bien, car du haut de la digue, un passereau s’élance pour venir sur la route, il se pose près d’une flaque d’eau.

          
C’est un Pipit maritime (Anthus petrosus) en fait il vient boire puis s’envole pour être remplacé par un de ses congénère, de mon côté, après avoir pris les précautions d’usages, je me positionne pratiquement en travers de la route pour une meilleure observation.

          
la miroise est super sympathique, mais un véhicule arrivant à vive allure dans notre direction m’oblige à reprendre une situation moins rock n’ roll et je fais bien, car il ne ralentit même pas quand il passe à côté de nous, bien évidemment les pipits ont disparu.

          
Par contre, ce qui est réapparu, c’est la douleur à la jambe la prochaine fois que je me trouverais devant ce genre d’obstacle, j’éviterais de me prendre pour M. Guy Dru lors de l’un de ses fabuleux 110 mètres haies de 1976 à Montréal !

          
Pour l’heure, nous sommes presque arrivés au bout de la partie carrossable de la digue et enfin, je vois un couple de Harles huppé (Mergus serrator), par chance il en reste un, je commençais à me décourage de voir un individu  de cette espèce cette année.

 

IMG_6516 HArle huppé.jpg
          

Pour Olivier c’est également une belle observation, ils ne sont pas très loin et tous les détails sont perceptibles avec nos jumelles, je m’allonge dans le sable pour faire une photo, mais la lumière blafarde colle au paysage et n’autorise pas de belle prises de vues.

          
Nous garons la voiture sur la place et décidons d’aller à pied jusqu’au phare où des pêcheurs s’installent en attendant la marée montante, ceux là aussi doivent être passionnés pour venir ici  pratiquer leurs arts.

          
Sur l’estran, des Tournepierres à collier (Arenaria interpres) jusqu’à dix-sept dans un seul groupe et un intrus, un Bécasseau violet (Calidris maritima) plus ou moins facile à identifier, mais confirmé avec les jumelles et la photo.

          
Plus loin, sur une plage des Goélands, des argentés ainsi que  quelques rieuses, un Bécasseau sanderling (Calidris maritima) dans sa livrée blanche en train d’arpenter sur le sable, le deuxième de la journée, un tour tout azimut  ne donne rien de plus, nous restons encore pour un moment puis rebroussons chemin pour choisir un autre endroit de miroise.

          
Le « Blanc nez » ne nous inspire pas trop, alors nous optons pour le Platier d’Oye et son observatoire sont à quelques kilomètres, mais nous y serons assez rapidement.

          
En chemin, pas d’espèce nouvelle, nous passons devant l’Abri Côtier un bar restaurant qui m’indique que nous sommes presque arrivés, encore une fois le parking est quasiment désert et à peine descendu de voiture c’est un Pic épeiche (Dendrocopos major) qui nous accueille.

          
Il n’y a pas long pour se rendre à l’observatoire,  nous n’avons que l’embarras du choix pour nous trouver une place de miroise, car il est vide de tout occupant et la séance d’observation commence bien, les espèces se dévoilent les une après les autres.

          
En face sur la rive opposée du bassin des Bernaches du Canada (Branta canadensis) alors que les pattes dans l’eau, ce sont des Canard pilet (Anas acuta) qui barbotent Des Sarcelles d’hiver sont également présentes.

          
Au fur et à mesure de la prospection, nous observons des Canards chipeaux (Anas strepera),des  rieuses, des Canards souchets (Anas clypeata) en train de sasser la vase et des colverts.

          
Des Goélands, des argentés et des bruns au repos, un Héron, aussi cendré que  prostré et du côté des plongeurs, encore des Fuligules milouin (Aythya ferina)  et dans l’axe plus loin sur la terre ferme, ce sont des Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) qui broutent paisiblement.

          
Vers notre droite, de petits anatidés bicolores disparaissent sous la surface, aucun doute possible, ce sont bien des morillons, puis une nouveauté pour nous, des Mouettes mélanocéphales (Ichthyaetus melanocephalus), nous n’en avions pas encore vu ce jour.

          
Sur le bassin sous nos yeux un Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) disparait et réapparait quelques dizaines de mètres plus loin, plusieurs ramiers passent au vol sûrement pour rejoindre un dortoir  à quelques distances.

          
Quelques Canards siffleurs (Anas penelope) de-ci de-là avec plusieurs Bécassines des marais (Gallinago gallinago), se partagent un bout de terre entouré d’eau alors que tout ce petit monde est survolé par une Bergeronnette grise (Motacilla alba).

          
Puis la lumière chutant et l’heure commençant à tourner nous décidons de quitter les fenestrons pour nous en retourner vers nos foyer, le chemin se fera tranquillement en revenant sur la liste des oiseaux observés et notamment, celle de la cravant qui fut une surprise et un vrai plaisir.

          
Dans les champs alentour, des faisans encore, mais surtout un troupeau d’oies blanche domestique qui nous amuse quelque peu.

          
Une belle balade pour presque 80 espèces contactées et toujours une belle complicité avec mon échalas d’ami pour un partage de notre passion commune.

          
Prochaine balade prévue, la Brenne, mais après la Crète et la Corse.

 

Colchide (Phasianus colchicus)
Corneilles noires (Corvus corone)
Goéland argentés (Larus argentatus)
Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus)
Fuligules morillons (Aythya fuligula)
Foulques macroule (Fulica atra)
Cygnes tuberculés (Cygnus olor)
Canards colvert (Anas platyrhynchos)
Choucas des tours (Coloeus monedula)
Merles noirs (Turdus merula)
Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
Pigeons biset (Columba livia)
Héron cendré (Ardea cinerea)
Pigeons ramiers (Columba palumbus)
Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
Huitriers-pies (Haematopus ostralegus)
Tadorne de belon (Tadorna tadorna)
Grands cormorans (Phalacrocorax carbo)
Goélands marins (Larus marinus)
Bergeronnette de Yarrell (Motacilla alba yarrellii)
Pipit maritime (Anthus petrosus)
Harles huppé (Mergus serrator)
Tournepierres à collier (Arenaria interpres)
Bécasseau violet (Calidris maritima)
Bécasseau sanderling (Calidris maritima)
Pic épeiche (Dendrocopos major)
Bernaches du Canada (Branta canadensis)
Canards chipeaux (Anas strepera)
Canards souchets (Anas clypeata)

Bernaches nonnettes (Branta leucopsis)
Fuligules milouin (Aythya ferina)
Mouettes mélanocéphales (Ichthyaetus melanocephalus)
Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)
Canards siffleurs (Anas penelope)
Bécassines des marais (Gallinago gallinago)
Bergeronnette grise (Motacilla alba)



16/05/2015
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