Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus)
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebra
Classe : Aves
Ordre : Ciconiiformes
Famille : Threskiornithidés
Genre : Threskiornis
Espèce : Aethiopicus
Latham : 1790
Chez nos voisins : Sacred Ibis, Heiliger Ibis, Ibis Sagrado, Heilige ibis, Ibis sacro.
J |
F |
M |
A |
M |
J |
J |
A |
S |
O |
N |
D |
Férale et invasif en France.
De 65 à 75 centimètres de longueur, pour une envergure, située entre 112 et 124 cm d’envergure, accusant un poids de 1250 à 1500 grammes, telle sont les mensurations de cet ibis, en bonne santé, son espérance de vie est d’environ 20 ans.
La tête et une partie du cou, sont dépourvus de plumes, la peau à nue et noire, le bas du dos et la pointe des rémiges le sont également de cette couleur, formant ainsi un liseré large et sombre qui délimite le bord de fuite de l'aile et qui est nettement visible au vol.
Le reste du plumage est blanc, la marque linéaire écarlate, que l'on peut voir sous l'aile de l’individu de l’une des photos ci-dessous est la peau rouge de l’oiseau à cet endroit.
La période de reproduction sur le continent africain, coïncide avec la saison des pluies, en France, la nidification commence en avril, pour finir en juin.
La femelle pond normalement de deux à quatre œufs, dont l’incubation dure environ 28 jours, les petits quittent le nid 14 à 21 jours après leur naissance, ce n’est que quarante jours plus tard qu’ils pourront prendre leur premier essor.
Reste qu’en moyenne, le taux de reproduction de cette espèce par colonie, est inférieur à un descendant par couple et par nichée, si la première couvée échoue, la femelle en entreprend une seconde.
Plusieurs populations férale, de la Bretagne à l'Aquitaine et sur le pourtour méditerranéen.
Les anciens égyptiens le vénéraient, car au moment de la baisse du niveau des eaux du fleuve sacré, les reptiles et les batraciens pullulaient.
Immanquablement, les ibis arrivaient tels des envoyés des dieux pour éradiquer ce fléau.
Mais les anciens Pharaons devraient se retourner sous leur pyramide, car leurs Ibis, tous Sacré qu’ils fussent, ont disparus d'Egypte au 19ème siècle pour une raison inconnue !
Les égyptiens l'ont assimilés au dieu Thôt, dieu du scribe, cette divinité est responsable auprès des autres dieux de la mythologie égyptienne, des mathématiques, du calcul, du temps et du calendrier égyptien, Thôt est un dieu lunaire.
En France, l'espèce, issues d’oiseaux d'échappés, est acclimatée depuis 1976 où il existe en Bretagne, une population férale. Cette espèce invasive originaire d'Afrique gagne du terrain en colonisant petit à petit de la Bretagne à l'Aquitaine en passant par la Charente maritime.
Plusieurs implantations existent également sur le pourtour méditerranéen où j'ai pu observer cet oiseau du côté des Saintes Maries de la mer.
Il chasse à vue, en piquant les insectes et autres invertébrés, en terrain sec ou sur le bord des mares, où il peut enfoncer son bec puissant dans le sol.
Son régime alimentaire est surtout à base de criquets, sauterelles et autres coléoptères, des mollusques et crustacés viennent agrémenter son menu, à cela, il faut ajouter les amphibiens et petits reptiles.
Malheureusement, c'est aussi un gros prédateur de l'agente ailée, car en Afrique, il se risque à prendre les œufs de Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus) ce qui est assez facile pour lui, ainsi que ceux (beaucoup plus risqué !) du crocodile du Nil.
Les Cormorans du cap (Phalacrocorax capensis) ainsi que les poules domestiques sont aussi au tableau de ses victimes.
Sur le territoire de notre pays, il sévit sur des espèces indigènes comme les guifettes et les sternes qui sont à sa portée, le reste de son menu et fait de charognes de déchets et parfois de graines, il n'a pas de prédateur d'où son expansion relative, ses actes de prédations, presque de pirateries, font qu'il n'est pas du tout vénéré par les chasseurs.
En effet quand il en a l'occasion, les œufs et canetons de Canards colverts (Anas platyrhyrnchos) sont aussi invités au repas.
Des campagnes d'éradications de cette espèce invasive ont lieu de temps à autre pour protéger l'ensemble du reste de l'écosystème.
Cet ibis étant un prédateur redoutable, cette introduction pose maintenant de réels problèmes en France.
Cela attire l'attention sur le fait de libérer des races ou espèces animales ou végétales dans un milieu d'où elles ne sont pas originaires, les cas d'espèces qui prolifèrent au détriment de l'écosystème en place sont légions et ne sont jamais à terme à l'avantage de la nature.
Son statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.
Pour une fiche plus détaillé de cette espèce, rendez vous sur Oiseaux.net où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 106 autres membres