Faucon hobereau (Falco subbuteo)
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebra
Classe : Aves
Ordre : Falconiformes
Famille : Falconidae
Genre : Falco
Espèce : Subbuteo
Linnaeus : 1758
Chez nos voisins : Eurasian Hobby, Baumfalke, Alcotán Europeo, Boomvalk Lodolaio.
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Visiteur estival et reproducteur en France.
De 28 à 36 centimètres de longueur, pour une envergure située entre 70 et 84 cm, accusant un poids pour la femelle, compris de 140 à 340 grammes.
Un peu moins pour le mâle puisque de 130 à 230 g, là encore pour cette espèce dont la longévité, est d'environ 11 ans, un peu plus en captivité, la femelle est nettement plus imposante que son partenaire.
Ce superbe oiseau de proie de la taille de la crécerelle, a le dessus des ailes et une partie de la couverture alaire gris bleuté foncé.
Le vertex ainsi que la nuque le masque et enfin les moustaches, sont noires, ces dernières formant un fort contraste avec les joues et la gorge blanche.
Le bec gris foncé ou noir, petit et recourbé avec la cire jaune, en outre il possède un cercle orbital de même que les tarses et les doigts de la même couleur, les serres sont noires.
Les primaires, les secondaires et les tertiaires, ont de larges barres gris foncé vues de dessous à l’instar des autres faucons. La poitrine et le ventre sont mouchetés de noir verticalement alors que le dessous des ailes, l’est lui dans l’autre sens, ces stries forment de fines lignes.
En vol soit de côté ou de dessous, la culotte ainsi que la base des sous-caudales est d’un roux vif qui autorise une identification aisée.
Il n’existe pas de signe du dimorphisme sexuel hormis les différences de tailles à condition d’avoir deux individus de sexes opposés en visu et encore !
Ce n’est qu’à partir de leurs troisièmes années que les oiseaux de cette espèce possèdent leur livrée d’adulte. De retour de leurs quartiers d’hiver d’Afrique du Sud en avril, ils se choisissent un territoire constitué sur une partie de zone humide.
S'ensuivent des vols acrobatiques à la vitesse et aux piqués hallucinants avec offrandes de proies durant ces jeux aériens puis il trouve et réaménage un ancien nid de corvidé ou de rapace plus imposant pour en constituer sa propre aire.
C’est dès le début du mois de juin que la femelle pond de deux à trois œufs avec un intervalle de deux jours.
L’incubation qu’elle assure à tour de rôle avec son partenaire, deux tiers pour elle, un tiers pour lui sauf à de rares exceptions, dure 28 jours environ et l’écart sur la ponte se décale pour les naissances.
Durant la première semaine, après l’éclosion, la femelle reste en protection sur le nid afin de protéger sa progéniture. Elle est ravitaillée par le mâle, mais c’est encore elle qui plume et démembre les proies pour les poussins.
Vers l’âge de 20 jours, ils se nourriront seuls, sur les abords du nid ou une branche proche.
Ensuite la mère assiste son conjoint, dans la quête de nourriture pour les petits qui prendront leur essor après encore huit à dix jours.
Ils resteront dans la cellule familiale pour parfaire leurs techniques de chasses en vol.
La fin aout arrive très vite avec les premiers départs vers l’Afrique et un nouveau cycle prend fin ou commence selon le choix.
Cet oiseau, a des formes aérodynamiques presque parfaites, puisque capable de fondre sur ses proies à des vitesses vertigineuses. C'est l’une des rares espèces à voler plus vite que le Martinet ramoneur (Chaetura pelagica) !
C'est un chasseur aérien de tout premier ordre, il tue la plupart de ses victimes en les capturant dans les airs.
Il maîtrise la prise au vol à la perfection et les observations où il déchiquette une libellule en vol, sont légion.
Parfois même si cela reste rare, il lui arrive de pratiquer la chasse crépusculaire et ce sont les chauves-souris qui sont le fruit de ses repas quand il arrive à en capturer une.
En France, on peut l’observer notamment au-dessus des plans d’eau et zones humides, effectuer des passages réguliers comme sur un parcours où il file à toute allure.
On est en droit de se demander comment il peut repérer à cette vitesse une libellule ou un scarabée et s’en saisir avec cette adresse qui le caractérise.
Durant mon voyage sur le Delta du Danube en mai 2010, une fois l’axe principal du fleuve quitté, je pus observer cette espèce si discrète dans notre pays, tout à loisir et au quotidien, jusqu’à plus de 25 couples en une seule journée dans la région des grandes roselières.
Parfois partageant leurs territoires avec une ou deux autres espèces de faucons, crécerelle d’une part et kobez d’autre part. Il semble partager les mêmes zones de nourrissages et de reproduction sans trop de soucis tant la nourriture parait abondante sur le delta.
Il me semble que cette espèce, portait également le nom de Faucon des libellules, dommage qu’il ne soit pas resté et que ce ne soit pas son nom officiel, je le trouve très poétique.
Si sur presque toute la zone de répartition, la sous-espèce nominale prédomine, "Falco subbuteo streichi" est quant à elle circonscrite à la Chine.
En France, depuis le 17 avril 1981 et par un arrêté ministériel, ce rapace, comme tous les autres, bénéficie d’une protection totale, bien sûr il est inscrit à l’annexe 1 de la directive oiseaux de l’Union européenne.
Son statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.
Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur Oiseaux.net où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir.
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