Oiseaux-balades

Un peu frisquet, mais superbe temps quand j’arrive à Thiais ce matin et surtout, l’accueil est des plus sympathiques à l’entrée de la part des techniciens qui m’accorde l’accès à la nécropole.

Sur le bord du toit du grand préau, des Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) en habit de lumière se chamaillent, chantent ou prospectent des cavités sous plafond.

Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris)

Une troupe de plus de 50 Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) décolle devant moi alors que les Fringillidés se dirigent vers l’arrière du bâtiment de la conservation.

Le regroupement de passereaux bruyants est retrouvé sans souci, et je m'aperçois qu’un Verdier d’Europe (Chloris chloris) est présent avec ses cousins. 

Une bonne partie du groupe s’envole, tandis que certains oiseaux moins furtifs continuent d'égrainer du Séneçon commun (Senecio vulgaris).

Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis)

Je reste un moment à observer les splendides passereau et mon attention se porte sur un Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) surtout par le fait qu’il va se glisser entre un nichoir et le tronc qui le supporte, puis sera nettement visible l’instant suivant.

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)

Retournant vers la grande place, je constate la présence de Mihaela et Alain, ensuite Sabine et Daniel, Aurélie, Aldo.

Nous retournons derrière la conservation, et les chardonnerets sont entendus, mais pas retrouvés, le grimpereau, quant à lui et parfaitement observés dans le même secteur.

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)

Au moins deux Accenteur Mouchet (Prunella modularis) « jouent » sur les haies d’ornement, un couple de Merle noir (Turdus merula) est localisé au sol, puis un Geai des chênes (Garrulus glandarius) avec semble-t-il un objet coincé dans le bec.

Des Mésanges charbonnières (Parus major) visitent un des premiers nichoirs installés par Franck, ce qui ne manque pas d’attirer notre attention.

De retour sur la grande place, nous sommes rejoints par Françoise et Annette (l’animatrice) d’un autre CPDB, ainsi, notre balade peut réellement commencer.

Ambiance groupe pour la matinée

Le rire sarcastique du Pic vert (Picus viridis) est entendu, celui de la Grive musicienne (Turdus philomelos) également, mais bien plus loin et l’espèce ne sera pas recontactée de la matinée.

Un Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) est, lui aussi, entendu au chant, puis, ici ou là, des Pies bavardes (Pica pica) sont contactées.

Nous rencontrons de nouveau des Perruches à collier (Psittacula krameri) en prospection cette fois-ci et elles seront présentes de long en long sur la durée de la balade.

Perruches à collier (Psittacula krameri)

Un traine-buisson est capté fugacement à l’approche du jardinet extérieur, quelques merles, des pies et des geais dans le grand cèdre.

Un abri à hérisson a été installé pour l’hiver par madame la conservatrice démontrant par là même son attachement à la protection du vivant avec ses moyens s’entend bien.

À la recherche d’une espèce particulière en ce lieu, c’est un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) qui est contacté par transparence dans les branches d’un gros arbre dans l’avenue des pavillons.

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)

Le temps de sortir de la minuscule allée sous l’if dominant, que la crécerelle est allée se percher à bonne distance, hors des limites de notre périmètre.

Cela dit, tout n’est pas perdu, un son suraigu nous parvient, ce ne peut être que celui du Roitelet huppé (Regulus regulus) et un individu sera repéré dans l’if, puis deux autres dans le cèdre.

Tout à notre observation de l’une des plus petites espèces d’oiseaux d’Europe, nous constatons le retour de la crécerelle quasiment au-dessus de nous.

C’est une belle observation collégiale qui dure quelques minutes pour le plaisir de tous avec en prime les explications sur les critères diagnostiques de la part d’Annette.

Des Pinson des arbres (Fringilla coelebs) sont entendus alors qu’ils passent au-dessus de nous, l’un d’eux reconnu comme tel se perche au sommet d’un arbre de la zone technique.

Le tambourinement d’un pic réellement espéré se fait entendre et à ce moment-là, nous nous faisons énergiquement héler par sabine et Daniel.

En effet, ce dernier a eu la super idée de photographier le pinson qui venait de se poser au fait d’un arbre pour s’apercevoir qu’il s’agissait en réalité d’un Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes).

En fouillant l’arbre pour tenter d’en trouver un autre, Annette décèle une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) se nourrissant de gui, sa calotte noire nous indique que c’est un mâle.

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)

Évidemment, la recherche du gros-bec, peu courant ici, est engagé, le cri du mâle est même entendu puis comparé à celui d’une banque de données en ligne pour Annette et moi.

L’instant d’après, ce sont deux femelles de l’espèce qui sont aperçues au moment où elles s’envolent en s’éloignant de nous.

L’espèce ne sera pas revue pour notre dommage et nous retournons au martèlement du Pic épeichette (Dryobates minor) parce que c'en est un et aperçu le temps d’un rêve.

Pic épeichette (Dryobates minor)

C’est tout de même la quatrième balade de suite où il nous est permis de recenser ce pic qui se trouve être le plus petit d’Europe, avec l’espoir avoué d’une reproduction sur site.

Là-dessus, un premier Écureuil roux (Sciurus vulgaris) est contacté alors qu’il se déplace assez haut, le petit rongeur arboricole sera revu de long en long sur la matinée.

Écureuil roux (Sciurus vulgaris)

Le Pigeon colombin (Columba oenas) est vraiment très actif ce matin, il y en a un bon nombre et ces  colombidés semblent moins furtifs que d’habitude et c’est avec plaisir que les détails de l’espèce sont soulignés avec force d’évidence.

Alors que nous tournons à droite pour rejoindre la « Principale du Nord », une femelle de pivert décolle et va se poser en évidence à peu de distance, il en résulte là aussi une belle observation de groupe.

Pic vert (Picus viridis)

À nouveau des colombins et cette fois-ci un couple se pose tellement près que nous aurions pu être sur la même branche et les deux oiseaux n’affiche aucune frayeur ce qui nous permet de les observer à loisir.

Pigeon colombin (Columba oenas)

Franck lors d'une de ses rondes nous rejoint pour quelques instants et nous discutons de ce qu’il a contacté depuis mon dernier passage.

Il repart comme il est venu et nous poursuivons pour de beaux contacts avec un regroupement de Grive mauvis (Turdus iliacus) assez important.

Dans les branches, une intruse sous la forme d’une Grive Draine (Turdus viscivorus) puis, des espèces déjà rencontrées comme les Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) omniprésentes partout.

Grive Draine (Turdus viscivorus)

Alors que nous passons sur une autre parcelle, un regard en arrière capte un petit point bleu qui bouge en arrivant à vive allure vers nous.

Le rappel est sonné pour signaler une perruche couleur azurée accompagnée d’une autre sinople et tout le monde profite de cette superbe rencontre partagée avec une personne qui passait par là.

Perruches à collier (Psittacula krameri)

L’azurée, un mâle, semble être en couple avec une de couleur plus traditionnelle et nous sommes à deux doigts d’assister à un accouplement.

Quelques dizaines de mètres plus loin, un écureuil se fait harceler par des perruches, le petit mammifère tranquille sur la pelouse l’instant d’avant, se trouve maintenant   agacé par les espiègles et pourchassé jusque dans les branches.

Écureuil roux (Sciurus vulgaris)

À quelques distances, des Orites à longue queue (Aegithalos caudatus) se font entendre avant de se montrer, puis un Pic épeiche (Dendrocopos major) en fait de même.

Pic épeiche (Dendrocopos major)

On arrive sur la friche, des Corneilles noires (Corvus corone) ainsi que plusieurs Pigeons ramiers (Columba palumbus).

Des laridés sont entendus et en levant les yeux, Annette localise une Buse variable (Buteo buteo) harcelée par un Goéland Argenté (Larus argentatus) qui apparait plus grand que le rapace.

Goéland Argenté (Larus argentatus) Vs Buse variable (Buteo buteo)

Au bout d’un moment, le rapace se débarrasse de son boulet pour rejoindre un autre oiseau de proie avec qui il entame une parade aérienne.

La joute dure un moment et l’un deux, allant jusqu’à replier les ailes pour former un feston, et ainsi gagner en vitesse pour feindre une attaque sur son compagnon.

Nous profitons de la miroise et chacun y va de son commentaire puis nous avançons après la disparition définitive des deux buses.

Orites à longue queue (Aegithalos caudatus)

Sur le retour, les mêmes espèces avec le pigeon biset (Colomba livia) pour clôturer notre liste et de finir à quelques-uns chez l’américain d’en face pour refaire une partie du monde et prendre rendez-vous après mon déplacement au Ghana.  

1) Étourneau sansonnet

2) Chardonnerets élégants

3) Verdier d’Europe

4) Grimpereau des jardins

5) Accenteur mouchet

6) Merle noir

7) Geai des chênes

8) Mésanges charbonnières

9) Pic vert

10) Grive musicienne

11) Rougegorge familier

12) Pies bavardes

13) Perruche à collier

14) Faucon crécerelle

15) Roitelet huppé

16) Pinson des arbres

17) Gros-bec casse-noyaux 

18) Fauvette à tête noire

19) Pic épeichette

20) Pigeon colombin 

21) Grive mauvis

Grive Draine

22) Mésange bleue 

23) Orites à longue queue

24) Pic épeiche

25) Pigeons ramiers

26) Corneilles noires

27) Buse variable

28) Pigeon biset

A) Écureuil roux