Balade du 14-12-2019 sur la nécropole de Thiais.*
En quittant la maison ce matin, le ciel est encore plombé des nuages qui viennent de déverser une quantité de pluie importante.
Tout ou presque est détrempé, dans le jardin, mais cela ne m’arrête pas pour me rendre à la balade mensuelle sur la nécropole de Thiais.
Au passage, sur le viaduc surplombant le port de Gennevilliers, je vois des dizaines de laridés, pour ne pas dire plus, prendre leurs essors, à vrai dire comme je roule, je ne peux même pas estimer le nombre d’oiseaux.
J’ai mal appréhendé la circulation et je me retrouve à plusieurs reprises coincé dans des ralentissements allant jusqu’à l’arrêt complet sur l’A 86.
J’arrive enfin à Thiais et alors que je me présente devant l’entrée, mon téléphone sonne dans l’habitacle de la voiture et je me réjouis.
J’accuse un petit retard, mais cette sonnerie me dit qu’il y a une personne qui m’attend pour la balade matinale et cela me réjouit vraiment.
En fait, c’est mon ami Alain qui ne voyant pas mon véhicule à la place qui est devenue la sienne par habitude, s’inquiète de savoir si je viens.
À peine garé et les civilités échangées avec mes amis, car Michaëla est également présente, les premières observations commencent avec l’apparition d’une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) qui passe au-dessus de nous dans un vol anarchique, mais très caractéristique.
Les Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) ne sont pas en reste et un Rougegorge familier (Erithacus rubecula) se pose sur la grande place.
Des Perruches à collier (Psittacula krameri) passent au vol tendu et puissant et une paire de Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) traverse rapidement par les airs la parcelle N° 1 pour sortir aussi vite des limites du cimetière.
Le petit jardin extérieur nous apporte l’Accenteur mouchet (Prunella modularis) que nous reverrons une seule autre fois ce matin.
Le ciel s’éclaircit et trouve même de bien belle couleur printanière avec un soleil assez sympathique pour la matinée.
Un premier turdidé est repéré, une Grive draine (Turdus viscivorus) alors que dans les marronniers, le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) se fait facilement entendre.
Franck, le chef de poste que nous connaissons bien nous informe de la présence possible d’une hulotte et nous offre même la localisation approximative.
Cela ne donnera rien, nous n’aurons pas la chance de pouvoir observer le superbe rapace nocturne.
Un Merle noir (Turdus merula) nous fuit dans un vol rapide alors que l’une de ses cousines est contactée, mais cette fois-ci, ce n’est pas une draine, mais bien une Grive mauvis (Turdus iliacus) son sourcil l'a trahi avec certitude.
L’un de mes amis repère un pic, regardant ailleurs à ce moment-là.
J'ai donc du mal à le localiser, reste que pour notre bonheur, ce sera un Pic mar (Dendrocoptes medius), il y a une éternité que nous n’en avions vu sur site.
C’est à ce moment-là que la batterie de mon appareil photo me lâche, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, j’ai tout simplement oublié la rechange sur mon bureau à la maison.
Je retourne tout de même à la voiture pour y déposer mon imposant APN avec un peu de dépit à l’esprit.
De plus, je suis assez préoccupé par l’affaire, cependant, je jette un œil dans l’enclos des moutons, histoire de voir si un oiseau ne se trouve pas posé sur l’herbe rase, mais non rien.
Je dépasse sens m’en apercevoir la position de mes amis qui continue d'observer le mar.
De mon côté, dans une allée, une branche assez grosse manque de me tomber dessus et je fais un saut de côté pour éviter le morceau de bois.
Un puis deux et enfin trois Pics épeiche (Dendrocopos major) se tiennent à quelques distances les uns des autres et se lancent des cris de contact.
Leur grand cousin, le vert, lance de long en long son rire sarcastique ce qui lui permet de se localiser par rapport à ses congénères.
Une Corneille noire (Corvus corone) est aperçue sur un monument funéraire, cela fait très cliché, derrière dans un contrejour parfait, un oiseau se tient au bout d’un moignon de branche, mais ce n’est qu’une Pie bavarde (Pica pica).
Plusieurs Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) sont contactés, l’un deux au vol, sera même confondu quelques secondes avec un verdier par votre serviteur.
Je me fais un peu tirer l’oreille pour ma prononciation du mot « fringile », mais rien de bien méchant et cela alimente en fou rire le petit moment de creux que nous traversons.
Plus loin, après le second carré militaire, un premier Pigeon colombin (Columba oenas) est aperçu, en fait en y réfléchissant, nous, nous apercevrons que ce matin la densité de cette espèce et bien plus élevée que d’habitude avec plusieurs splendides rencontres.
Un mâle chanteur de Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) lance une série de cris à proximité alors que celui de la Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) est perçu plus proche de nous encore.
L’instant d’après, une ronde mixte de ces deux espèces, arrive à notre contact, les petits passereaux jouent les funambules.
À différents moments de la balade matinale, des Geais des chênes (Garrulus glandarius) sont observés et le miroir d’aile de plusieurs couleurs ne me laisse jamais indifférent.
Des Pics verts (Picus viridis) au vol puissant et chaloupé traversent sans effort des parcelles au vol et viennent parfois se fixer à un tronc pour une étude des critères diagnostiques et des différences du dimorphisme sexuel entre mâle et femelle normalement évident chez cette espèce.
En levant les yeux au ciel, nous observons plusieurs groupes de Goélands argentés (Larus argentatus) qui se déplacent tous selon le même axe en se laissant porter sur un genre de courant aérien invisible pour nous.
L’un des passereaux le plus observé ce matin, est la Mésange charbonnière (Parus major), il y en a presque partout sauf sur la friche rasée à blanc.
Un Roitelet huppé (Regulus regulus) est entendu, une forme furtive sera aperçue une fraction de seconde et le passereau se réfugiera dans un if pour ne pas être retrouvé.
Toutefois, le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) plus loquace est parfaitement identifié dans les jumelles.
Dans le fond de la nécropole, à proximité du portail vert, un Pigeon ramier (Columba palumbus) de forme plutôt rousse me laisse perplexe un instant puis finit par être identifié avec certitude.
Nous remontons vers la sortie, et le chant caractéristique des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) en vol permet tout de même de les repérer assez facilement alors que les cieux se sont couverts de nuages menaçants pour finir par une légère ondée de quelques instants.
En groupes plus ou moins importants, les Pigeons bisets (Columba livia) seront la dernière espèce contactée ce matin, car sur le retour, merles, pies, corneilles, pic et autres pigeons, nous accompagnent.
À la fin de la balade, on se sépare tranquillement en se promettant de se revoir assez vite et sans passer chez l’Américain d’en face.
1) Mouette rieuse
2) Étourneaux sansonnet
3) Rougegorge familier
4) Perruches à collier
5) Tourterelle turque
6) Accenteur mouchet
7) Grive draine
8) Grimpereau des jardins
9) Merle noir
10) Grive mauvis
11) Pic mar
12) Pics épeiche
13) Corneille noire
14) Pie bavarde
15) Pinsons des arbres
16) Pigeon colombin
17) Mésange bleue
18) Mésange à longue queue
19) Geais des chênes
20) Pics verts
21) Goélands argentés
22) Mésange charbonnière
23) Roitelet huppé
24) Troglodyte mignon
25) Pigeon ramier
26) Chardonnerets élégants
27) Pigeon biset
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