Oiseaux-balades

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Balade du 12-04-2014 sur la nécropole de Thiais .

                    

Grand soleil et ciel d'azur, pas l'ombre de la forme d'un nuage à l'horizon, une petite brise venant une fois n'est pas coutumes ici  du Nord et le sommet des grands peupliers qui oscille à peine, mais rien de bien méchant la matinée devrait se montrer radieuse, l'hiver est mort vive le printemps.


Franck est à l'accueil ce matin, il n'est pas de service et donc il sera de la partie pour toute la balade ce matin, c'est donc un autre technicien de la nécropole qui m'ouvre l'accès à la nécropole.


Je me gare à la place qui m'est devenu habituelle derrière la voiture de Daniel qui est arrivé un peu avant moi, je suis content de revoir ce breton d'adoption que je n'avais vu depuis un bon moment.


Aucun doute possible, sur la nécropole, les Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) sont bien nicheurs, ils ont investis les cavités sous le grand préau quelques mâles chanteur aux couleurs métalliques du vert au pourpre, s'égosillent pour s'affirmer, ils seront omniprésent sur toutes la balade de ce matin.


En allant présenter mes civilités aux personnels en faction à l'entrée de la nécropole, j'entends un Pinson des arbres (Fringilla coelebs), chanteur presque au-dessus de l'habitation de Franck, un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), le premier de la matinée, est également présent en haut de la conservation.


Mihaela et Alain arrivent avec un grand sourire qui montre qu'ils sont vraiment contents d'être là tout deux et cela fait vraiment plaisir à voir de plus, c'est  une source d'encouragement pour continuer avec l'aide des personnes qui comme ceux-là me font l'honneur de venir aux balades de Thiais.


Environ huit ans que je viens sur site et enfin, on daigne me présenter le matou du lieu, "Pifou", il en aura fallu du temps, mais enfin c'est chose faite, de tout temps je l'appelais "le chat".


Des Corneilles noires (Corvus corone) au vol, des pies sur les pelouses dont l'une, chassant un écureuil devant elle, à ce moment Blaise une personne qui m'a contacté via ma boite mail arrive, je sors ma longue-vue et pendant qu'il se présente, je montre le petit bricolage que j'ai mis au point pour faire de la digiscopie.


Pour en revenir à Blaise, l'individu est venu à vélo depuis le 15è arrondissement  de Paris et cela suscite l'admiration parmi nous puis Catherine arrive, comme moi elle soufre de douleur aux genoux, mais fait l'effort de participer.


Affairer à questionner notre nouveau compagnon de balade  et à assembler mon matériel, je n'ai qu'à peine le temps d'apercevoir les deux Hérons cendrés (Ardea cinerea), qui passent en vol en arrière du dépositoire, assez loin.


Superbe observation ici, bien qu'éphémère et la vie reprend son cours, on explique à Blaise le réglage de la paire de jumelle et voilà que les deux hérons repassent dans l'autre sens, dommage, personne ne prendra de photo de cette miroise pas si courante que cela sur site.


Un Pic vert (Picus viridis), laisse entendre une nouvelle fois son ricanement sarcastique, le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), également laisse entendre son chant caractéristique.


Des mésanges, un Accenteur mouchet (Prunella modularis), des merles, des noirs, parce que plus tôt dans la semaine, le gardien qui nous accompagne, a eu la chance d'apercevoir un merle, mais à plastron celui-ci en migration active.


Une perruche couleur sinople, une autre fendant l'air de leur vol puissant et rapide, si cela continue comme cela nous pourrons rester sur la place de l'entrée pour faire nos observations.


Mais non, il est neuf heures dix  et notre petit groupe entame sa pérégrination dans les allées du cimetière et nous n'allons pas si  loin que cela, juste derrière la conservation.


Les cris de contacts que j'avais entendu plus tôt me signalant la présence de grives m'avaient décidé pour aller en direction du sud-est, de la friche et ce sont bien plusieurs Grives draines (Turdus viscivorus), entre quatre et sept, qui passent d'arbre en arbre au-dessus de nous.


je tente une photo, mais  au désespoir, la batterie est complètement déchargée, j'entends derrière moi quelques réflexions espiègles et de retourner au C4 pas très loin pour remplacer l'ustensile défaillant en me disant que je vais "prendre cher" à mon retour parmi mes collatéraux.


Mais bon, c'est la vie et moi au moins, j'ai une bonne excuse pour perdre la tête de temps à autre, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, cette seule pensée me fait sourire tout seul dans mon coin et avec l'arrivée d'Olivier que je pensais souffrant, j'oublie quelques instants l'incident qui m'a fait revenir à ma voiture.


Il a tout de même fait l'effort de venir, j'ai la maladresse de lui donner la raison de ma présence auprès de mon véhicule et je l'entends déjà cogiter à la valse de plaisanterie qu'il va me débiter!


On se connait bien, avec les autres, l'humeur devient joyeuse, les grives ne sont plus là, qu'importe un Rougequeue, encore un noir prend la pose sur un minéral et avec le beau temps, s'en est presque trop lumineux, c'est peut-être le même que nous avons vu et entendu plus tôt.

 

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Je reçois des félicitations partagées quant à ma capacité à modifier le parcours ce qui déclenche une nouvelle vague d'hilarité, de mon côté, j'ai une théorie tout établie quant l'opiniâtreté et je fais référence à l'implantation d'un dolmens par les bretons, ce n'est pas fait pour changer et de toute façon, ici ce n'est pas une démocratie non mais des fois, on se demande dans quel monde on vit.


Dans les rangs indisciplinés de mes compagnons de la matinée, une question sur la qualité de charge de ma batterie est posé, la voix d'un autre galapiat évoque une histoire préhistorique sur un oubli de carte mémoire, je balaye joyeusement de la parole ce vent de rébellion pour recadrer le groupe dans des éclats de rires partagés.


Les affaires bien que très calmes à ce moment-là reprennent avec un peu de sérénité, mais Blaise doit se demander chez quel genre d'ornithologues il est tombé, avec toutes les balades proposées pour ce samedi, il a fallu qu'il choisisse la nôtre.


Des Pigeons ramiers (Columba palumbus) en vol et nous remarquons le silence des Perruches à collier (Psittacula krameri), elles si loquaces d'habitude, mais justement, des alarmes de plusieurs d'entres elles nous font remarquer une chamaillerie entre une corneille et l'un des représentants de cette espèce de perruche, d'autres oiseaux verts arrivent en alarmant à leur tour pour un soutien à un congénère en danger.

 

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Les deux protagonistes accrochés ensembles par les ongles, tournoient jusqu'au sol puis le pugilat cesse, la corneille lâche prise et les psittacidés quittent à leur tour par groupe le lieu où ils se nourrissaient.


Olivier et moi allons sur site pour vérifier s'il y a des plumes au sol, mais non rien, cela était très spectaculaire de notre position, mais pas très violent pour les oiseaux apparemment.


Un peu plus loin sur une intersection, l'un d'entre nous repère un passereau, puis un autre,  ce sont bien des Linottes mélodieuses (Linaria cannabina), superbe, mais elles s'éloignent rapidement, qu'à cela ne tienne, nous nous dirigeons dans leur direction pour approcher du mur d'enceinte et la surprise agréable, verdiers, Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis),sansonnets et même un peu plus loin, deux corneilles en train de se faire des papouilles perchées sur l'enseigne de cinéma du centre commercial voisin.


La longue-vue fait merveille, les observateurs sont enchantés et la miroise prend une autre dimension pour le réel plaisir de tous, Catherine nous distribue des sablés qui tombent à pic pour l'estomac et les petits gâteaux sont excellents, mais bon, manger avec les jumelles sur le nez, je ne conseille pas trop.


Un puis deux et en fin de compte plus d'une dizaine de petits passereaux brun sur le dessus voir chinés, beiges-crème sur le ventre avec le vertex plus foncé pour certains, ce sont des Moineaux domestiques (Passer domesticus),qui pour une fois, ne sont pas chez l'américain d'en face.


L'ensemble des oiseaux se nourrissent au sol sur du Séneçon, des pissenlits et autres graminées encore en fleurs ou à peine éclos, favorables aux fringiles, entres autres.

 

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Notre balade reprend sous le chant du Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), que nous entendons de long en long ainsi que de grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) bruyant, mais discret à la vue.


Les  parcelles dégagées du sud-est, n'apportent que peu d'observation, encore un pouillot au chant, un mâle de Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), le cri du pic, encore un vert, bien caché dans la couverture foliaire bien avancée.


Deux passereaux arrivent sur nous en vol, le contrejour est parfait pour rater la nomination, ils sont au-dessus de nous dans les branches, silencieux, mais très mobiles, puis ils s'éloignent rapidement, tout le monde se demande ce que c'était.


En l'absence de certitude, aucun nom n'est donné, seul Olivier me propose d'écrire un nom chacun de son côté pour confirmation personnelle et nous écrivons le même, en fait tous les critères nous ont conduis à la même espèce, nous éclatons de rire tous deux.


Encore des linottes, la densité cette année est assez élevée sur site, peut-être, y aura t'il de la reproduction ici cette année, souhaitons le, à quelques pas je capte le cri en vol d'une Bergeronnette grise (Motacilla alba), que je signale en même temps que je me retourne, nous la retrouvons un peu plus loin au sol où elle glane quelque aliment sur une terre labourée par un agent du service d'aménagement de l'endroit.

 

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Avec olivier nous contactons au chant une Grive musicienne (Turdus philomelos), mais nous n'aurons pas la chance de la voir de visus, domage.


Vers le mur d'enceinte,  un chant que l'on a du mal à reconnaitre tellement cela fait un moment qu'on ne l'a pas entendu, une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), assurément l'observation ravi tout le monde.


Une tombée récente est possible, car deux trois quatre mâles de l'espèce, sont présents au même endroit, près du tas de bois... tas de bois qui a disparu à mon grand désarrois, j'avais d'autres idées sur son avenir, mais bon!

 

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Quant aux fauvettes, deux autres oiseaux de cette espèce, seront également contactés plus loin et encore un autre plus tard.


Les Mésanges charbonnières (Parus major), sont également bien présentes, nous captons souvent leur chant en plus des observations que nous en faisons.


Du côté de la friche, nous percevons le chant de la Fauvette grisette (Sylvia communis), l'oiseau furtif ne se montrera pas malgré notre patience à scruter les buissons un à un.


les Hypolaïs ne sont pas encore arrivés, rien ne presse, leur biotope en ce lieu n'a pas finalisé son développement, ce sera donc pour la prochaine balade s'ils veulent bien s'établir ici à nouveau, une nouvelle fois la patience est de rigueur pour ceux d'entres nous, qui les attendent presque avec ferveur.


Un Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) est aperçu je tente quelques photos, j'adore ce petit mammifère arboricole peu craintif à la robe chaude.


Un cri de contact lointain d'épeiche, des Merles noirs (Turdus merula), mâles ou femelles fusent devant nous d'un buisson ou d'une haie, les différences de plumage sont parfaitement établis pour l'espèce.


Un couple dans une voiture nous aborde, les personnes  semblent intéressées par l'agente ailée, nous leur donnons quelques explications quant à contacter les organismes, régional comme le CORIF ou national tel que la LPO et j'en profite pour glisser l'adresse de mon blog perso pour leur donner une idée des comptes-rendus de nos balades en ce lieu.


Tout à notre discussion et de l'intérieur de son véhicule, le chauffeur aperçois un gros oiseaux loin dans notre dos, c'est un laridé, un Goéland argenté (Larus argentatus), comme notre groupe commence à s'éclater, nous le quittons en l'invitant à entrer en contact avec les organismes dont nous lui avons donné l'adresse.

 

Alain resté un moment en arrière a la chance de pouvoir observer le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), sans toute fois pouvoir me dire le sexe.


A la recherche de la babillarde aperçue dans la semaine par Franck, Catherine nous expliquera au passage les méfaits que cause un petit papillon de nuit,  la Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) par l'intermédiaire de sa chenille sur le buis.


A la balade du mois de mars, nous avions observé au moins un Corbeau freux (Corvus frugilegus) et bien cette fois-ci, c'est sur une petite colonie de quelque nids que Francs nous offre à l'observation et au même moment, un couple de Verdier d'Europe (Chloris chloris), se laisse contacter au chant et la longue-vue et une nouvelle fois mise à contribution sur le mâle, la femelle préférant se soustraire à notre plaisir visuel.

 

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On explique les critères diagnostiques pour différencier la corneille du corbeau avec beaucoup de malice, on en apprend tous les jours , c'est ça qui est agréable dans ce genre de balades.


Catherine d'une part, ainsi que Daniel d'autre part, nous quittent pour des obligations toutes personnelles, si au bout d'un moment, je m'aperçois que j'ai conservé le stylo du second, la première est partie avec mon paquet de gâteau et je dépéris à vue d'œil de minute en minute, mais je prends sur moi et résiste jusqu'à la fin.


Plus loin quelques corvidés, dont un Geai des chênes (Garrulus glandarius), font la java, puis disparaissent  dans la frondaison naissante.

 

Judicieusement, Olivier pose la question suivante : Savez-vous comment s'appelle le cri du geai et de répondre avant nous : il ricane .

 

Cela nous laisse perplexe et c'est peu de le dire, personnellement, je pensais à quelque chose de totalement différent et le cours de la vie reprend, mais c'est sans compter sur l'opiniâtreté d'Olivier et il revient à la charge, :

 

Comment s'appelle le cri du geai et nous on ne percute toujours pas !

 

Cet oiseau ricane, le geai ricane et nous on éclate de rire et j'en ris encore au moment de frapper ces mots, superbe !

 

Nos pas, nous entrainent dans l'avenue A et  Olivier, qui se plaignait de  n'avoir pus observer correctement de Pic épeiche (Dendrocopos major), commençait à se demander si les perruches n'entraient pas en concurrence territoriale avec eux  (le débat se poursuivra chez l'américain d'en face), au moment où nous passions devant le chêne à stature de peuplier et comme celui-ci possède désormais un feuillage d'un beau vert tout neuf, je m'autorise à faire un tir.


Le cliquetis d'un Rougegorge familier (Erithacus rubecula), témoigne de sa présence  dans le secteur, c'est le deuxième individu que nous entendons ce matin, relativement peu par rapport à d'habitude.


Franck nous confit qu'il a repéré plusieurs nouvelles loges dans ce coin du cimetière, là un vert, ailleurs un épeiche et bien la surprise fut grande lors de l'observation de l'une d'entre elle d'apercevoir à tête de l'artisan à sa fenêtre, de suite on se fixe  et j'appelle Mihaela et Alain pour qu'ils puissent profiter du spectacle un instant, puis j'ordonne un replis afin de ne pas traumatiser durablement l'oiseau.

 

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C'est sur ce dernier spectacle que prend fin cette matinée au contact de nos amis ailés ou chacun aura je l'espère pus trouver quelques plaisirs voir intérêts.


Olivier et moi allons grignoter un truc en face, c'est d'ailleurs lui qui m'invite, car je ne sais pas ce que j'ai fait de mon portefeuille et le reste de la bande rentre dans son coin dont Blaise, courageusement à vélo sur Paris!


Une superbe matinée avec bon nombre d'espèces observées le plaisir de voir les vielles têtes ainsi que  les nouvelles, peu de photos mais c'est la rencontre qui prime.


La prochaine balade est prévue pour le dix mai, ensuite, départ pour la Pologne dans la forêt primaire Bialowieza puis les marais de Biebrza, hé-hé.

 

 

 

(1) Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
(2) Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
(3) Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)
(4) Corneilles noires (Corvus corone)
(5) Hérons cendrés (Ardea cinerea),
(6) Pies bavardes (Pica pica)
(7) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita),
(8) Pic vert (Picus viridis)
(9) Accenteur mouchet (Prunella modularis)
(10) Grives draines (Turdus viscivorus)
(11) Pigeons ramiers (Columba palumbus)
(12) Perruches à collier (Psittacula krameri)
(13) Linottes mélodieuses (Linaria cannabina),
(14) verdier d'Europe (Chloris chloris),
(15) Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis)
(16) Moineaux domestiques (Passer domesticus)
(17) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
(18) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
(19) Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
(20) Bergeronnette grise (Motacilla alba),
(21) Grive musicienne (Turdus philomelos)
(22) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
(23) Mésanges charbonnières (Parus major)
(24) Fauvette grisette (Sylvia communis)
(25) Merles noirs (Turdus merula)
(26) Goéland argenté (Larus argentatus)
(27) Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
(28) Corbeau freux (Corvus frugilegus)
(29) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
(30) Pic épeiche (Dendrocopos major)
(31) Rougegorge familier (Erithacus rubecula)



13/04/2014
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