Balade du 08-12-2012 sur la nécropole de Thiais
Un degré, un tout petit degré sur le thermomètre quand je quitte la maison, la température extérieure est positive, mais peu s'en faut, le pare-brise des voitures environnantes, est complètement couvert d'une pellicule de glace et le sol est bien gelé par endroit.
La circulation sur l'A15 est fluide au moment où je passe sur le viaduc de Gennevilliers, une nuée de laridés survole le pont, c'est impressionnant, à la louche, il y en a entre deux cents cinquante à trois cents, certainement un dortoir qui prend la direction des sites de nourrissage pour la journée, le plus curieux, c'est qu'ils auraient pu largement passer en dessous du pont, mais qu'ils ont fait l'effort de voler au-dessus, la nature est curieuse parfois .
Tout se déroule tranquillement, mais patatras, à la hauteur de Rosny 2, sur l'A86, un premier accrochage, puis un peu plus loin un second plus sérieux, provoquent des bouchons en accordéon, le fait d'être parti à huit heures, n'y change rien, je serais en retard pour mon rendez-vous de neuf heures et effectivement, j'arrive avec vingt minutes de bourre.
Le charmant sourire du technicien de l'entrée, dissous tous mes regrets de retard, la jeune femme en faction m'annonce que je suis attendu et après m'être garé, je cherche des yeux, mais ne trouve personne, Olivier arrive à cet instant, lui aussi à dut souffrir des affres de la circulation.
Après quel qu'échanges de civilités, nous apercevons Anna, Christiane et Hervé qui reviennent de l'allée, ils ont tenté de voir si le Pic Mar Dendrocopos medius présent lors des dernières sorties, à au moins trois individus simultanément, était toujours présent, peine perdue, la vague de froid à dut faire bouger les oiseaux que Christiane désirait tant voir.
Mais bon, haut les coeurs, nous sommes réunis, pour faire une balade, alors, une pensée agréable aux absents et en route, c'est le début de la balade et nous, nous dirigeons vers la friche sous le cri de plusieurs Grimpereaux des jardins Certhia brachydactyla, ce sera la star de la matinée puisque nous en verrons presque en permanence et souvent plusieurs ensembles.
Les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris, sont légion, pour cette espèce-là aussi, il y en a partout, à peine notre groupe a-t-il démarré, que des Perruches à collier Psittacula krameri passent au-dessus de nous suivons leur vol puissant des yeux en les regardant filer vers le Nord-est.
L'air est saturé en humidité, Ra ne parvient pas vraiment à traverser la masse nuageuse de ses rayons lumineux, tout cela donne un aspect triste même si les plaisanteries, vont bon train.
Encore une fois, l'histoire de la carte mémoire de mon APN, revient sur le tapis et encore une fois cela déclenche l'hilarité du groupe, je tente de faire les gros yeux, mais cela ne prend pas et tout le monde rigole à mes dépend, j'attends patiemment que la technologie, puisse se passer de ces fameuses cartes mémoires pour prendre ma revanche, mais il va me falloir être vraiment patient.
Nous passons sous un arbre où bon nombre de Corneilles noires Corvus corone étaient en repos, la plupart s'enfuient au vol dès notre approche, une plus curieuse que les autres, restera un peu plus longtemps juste pour la pose.
Un Pinson, nous alerte de son cri, nous ne le verrons pas, quelques Merles noirs Turdus merula, se poursuivent, ils s'affichent aussi bien au raz du sol que dans les branches à plus de cinq mètres du sol.
Comme à leur habitude, les Pics verts Picus viridis sont bruyants et visibles de leur vol puissant et chaloupé, quand ils ne sont pas posés au sol ou fixés sur un tronc d'arbre, nous en conterons six, un peu moins que sur la visite précédente, reste que cette espèce très mobile occupe une surface assez conséquente, à la vitesse où nous, nous déplaçons, il y a peut-être un risque d'erreur sur le comptage
Une première Mésange charbonnière Parus major, nous en verrons d'autres, une Mouette rieuse Chroicocephalus ridibundus, passe au-dessus de nous, puis une autre, nous en observerons à nouveau plus tard.
Alors que nous regardons deux passereaux en vol de la taille d'un merle environ, ceux-ci vont se percher à la cime de grands arbres, un mouvement à dans les branches dénudées à cette hauteur alerte Olivier qui nous signale la présence de plusieurs oiseaux, l'observation confirme des Grives mauvis Turdus iliacus.
En les comptant, nous apercevons qu'il y en a plus d'une quarantaine, elles sont accompagnées de sansonnets ainsi que de quelques fringiles, soudain sans raison apparente, tout ce petit monde s'envole pour se soustraire à notre vue en direction de parcelles plus éloignées.
Un Faucon crécerelle Falco tinnunculus est aperçu rapidement, il ne reste pas trop dans notre voisinage le chant reconnaissable, d'une Grive draine Turdus viscivorus nous oriente à nouveau vers la friche, les Pies bavardes Pica pica, sont omniprésentes, on en voit à l'unité, mais presque partout.
Hormis des sansonnets de nouveau, quelques Pigeons ramiers Columba palumbus, rien de mobile sur la zone de la friche si ce n'est un petit oiseau sombre qui passe derrière Anna et Herve, mais que nous ne pourrons déterminer.
En faisant les zouaves, olivier et moi nous approchons à moins de deux mètres d'un Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes, il recherche sa nourriture au sol sans se préoccuper plus que cela de notre présence, il reste cependant à peine visible sauf au moment de nous fuir où là, nous avons tout loisir de le voir voler sur une vingtaine de mètres pour aller recommencer plus loin à chercher de quoi se nourrir.
Des Pigeons bisets Columba livia de-ci, de-là mais rien d'autre pour le moment, à cet instant un technicien à vélo vient nous saluer avec courtoisie, nous lui trouvons un certain courage de venir jusqu'ici avec ce temps maussade, pour nous requinquer le moral, Anna choisit cet instant pour sortir un pain d'épice de sa confection, une recette de Franck, nous affirme-t-elle en tout cas il est excellent.
Nous contournons le tas de gravier à la recherche de mon arlésienne, bien sûr elle n'est pas là et ici également, la bécasse déclenchera quelques rires bien senti à mon endroit, mais bon, je suis encore jeune, je finirais bien par la pixéliser un jour !
Tout à nos flâneries matinales, le manque d'animation nous rend plutôt nonchalant que d'habitudes, soudain Anna s'écrit, regarder un renard !
Nous tournons la tête dans la direction indiquée et effectivement, un superbe animal au pelage gris cendré cours entre les petites plantations d'arbustes bien alignés comme à la parade.
Olivier tente une opération de contournement pour espérer une observation plus nette, mais peine perdue, le carnassier a disparu, en fait en se déplaçant, il était venu dans notre direction et à notre approche, c'est mis à détaler bien à découvert pour rejoindre un lieu de protection vers le portail vert.
Pas de photo de bonne qualité à espérer, mais une superbe rencontre avec un bel animal dont nous venions tous juste de parler et notre chemin de retour commence au moment où l'un de nous aperçois un rapace, nous pensons à un épervier, mais nous ne pouvons le confirmer, cela est dût à la distance et de toutes façons, il est en dehors des limites de la nécropole.
Un chant ravit nos oreilles, tout le monde se demande ce que c'est, on se tourne vers moi, je pense à un merle, mais la majorité est contre, reste la Grive musicienne Turdus philomelos, l'application de mon téléphone me donne raison pour mon second choix, j'ai des excuses, moi, au moins, j'ai été la victime d'un AVC, tout le monde ne peut pas présenter la même !!!
Là encore on rigole bien sur le sujet, Hervé qui est aussi dissipé que les autres, trouve tout de même le moyen de repérer un p'tit piaf bondissant de branche en branche, une mésange, non, la vélocité de la bestiole et sa taille nous oriente vers un roitelet, les critères bien observés nous offrent un Roitelet huppé Regulus regulus.
La surprise, c'est qu'ils sont trois ou quatre à prospecter d'un arbre à l'autre jusqu'au moment où l'un d'eux, daigne descendre vers nous, dans une haie de troène, il nous amuse par ses sauts, ses déplacements, nous sommes tous à moins de trois mètres de lui et, il n'est pas effrayé le moins du monde, il fera plusieurs apparitions au-dessus de la rangée d'arbustes bien taillés.
Puis il s'envolera pour rejoindre ses compagnons, nous ferons alors la rencontre du Rougegorge familier Erithacus rubecula, aussi bien à la vue qu'au chant, c'est le premier et à partir de ce moment-là nous en verrons d'autres.
Un Chardonneret élégant Carduelis carduelis, passe au vol, puis tourne autour de nous, plus tard nous en entendrons un autre.
Dans le même secteur, une ronde de Mésange à longue queue Aegithalos caudatus sera furtivement aperçue, dans les branches avec une vraiment mauvaise lumière.
Un coup de téléphone de Franck nous avertira qu'il a aperçu une bécasse dans le secteur du grand cyprès étêté, pour que nous y allions faire un tour, mais sur place, nous n'avons pas eu la chance de l'observer.
Nous aurons la chance de pouvoir observer un écureuil roux Sciurus vulgaris qui se jouera de nous en tournant et bondissant d'une branche à l'autre, cela nous amènera vers la parcelle N°1 afin de tenter l'observation chère à Christiane, mais malheureusement à chacun sa chimère, l'oiseau tant convoité, n'est pas présent ce matin.
Dans une allée, plusieurs formes bougent au sol, ce sont des Pinsons des arbres Fringilla coelebs qui grappillent des graminées, il y a du mouvement, les petits oiseaux sont en bande et vraiment nombreux à ce moment-là.
Le Pic épeiche Dendrocopos major déjà entendu plus tôt sera de nouveau localisé tant à la vue, qu'au chant, nous sommes dans les derniers instants de la balade, je ne sais plus qui, m'interpelle, il y a une bergeronnette sur un minéral, une printanière.
Olivier qui est le plus à même de faire la meilleure observation, rectifie le tir, au moment où elle se pose sur la route puis redécolle en poussant ses cris caractéristiques, en fait, c'est une Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea, une première pour nous sur la nécropole de Thiais.
Enfin un Pouillot véloce Phylloscopus collybita se manifeste, Christiane pourra le localiser à la vue et en faire la détermination avec assurance.
Olivier trouve une nouvelle Mésange nonnette Poecile palustris, rien d'exceptionnel en soit, mais nous n'en voyons pas tant que cela sur site et cela à le mérite de venir agrémenter la liste, de plus il fallait la localiser tout de même.
Hervé localise la Sitelle torchepot Sitta europaea, le grimpereau nous offre un festival, limite énervant en courant le long d'un tronc puis disparaissant derrière et réapparaissant sur le suivant comme pour nous narguer.
La balade se termine avec le spectacle d'une draine au sommet d'un if devant l'entrée, pas furtive pour un rond, l'oiseau qui se nourrit des baies de l'arbre nous offre encore un beau spectacle même par son envol quand une autre grive de l'espèce passe au-dessus d'elle et nous l'enlève.
Une balade fini donc bien mieux, qu'elle n'a commencé, avec il me semble, vingt-sept espèces d'oiseaux observées dont une nouvelle pour le site, deux, de mammifères et c'est le moment de se quitter, en effet pour raison personnelles, je ne peux manger avec le groupe cette fois-ci
Superbe et dernière balade de l'année 2012, la prochaine sera le 05/01/2013.
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