Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 12-09-2015 sur la nécropole de Thiais.

                                                                           
Le ciel est menaçant ce matin à Thiais, mais à part quelques gouttes et un niveau d’humidité élevé, rien de bien méchant Zéphir pousse un peu sur le sommet des grands peupliers, mais là  également, rien d’insupportable.

                         
Tout de même,  je me gare le long du préau, juste au moment où un Héron cendré (Ardea cinerea) au vol lourd, passe dans un axe nord sud sous de grosses gouttes résiduelles alors qu’en dessous, les Corneilles noires (Corvus corone) arpentent les grandes pelouses.

                         
Christiane qui vient de faire son apparition, le rate de peu et nous allons nous assoir sur un banc à l’abri de l’édifice de béton,  nous n’avons pas longtemps à attendre, les autres participants arrivant les uns après les autres.

                         

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Michel, Michaela et son époux, mais sans leur fils, olivier et une nouvelle tête assez sympathique, qui après deux mois d’absence, sont bien heureux de se revoir, les conversations vont bon train et chacun apporte son anecdote estivale.

                         
A quelques distances, face à nous, nous constatons la présence  d’une grue, elle n’a rien de cendrée, c’est juste un engin de chantier, mais la boutade a le don de faire monter d’un cran  la bonne humeur de tous.

                           
Bien que le ciel soit un peu triste, notre petit groupe s‘ébranle en direction de la parcelle N° 2, j’ai pu lire d’autres comptes-rendus  et j’aimerais vérifier si l’une des espèces que nous ne pouvons observer que trop rarement sur le site est présente pour une fois .

                         

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A peine avons-nous commencé qu’un rapace glissant dans les airs et aperçu l’espace d’un instant furtif, c’est un Epervier d’Europe (Accipiter nisus) bien plus fréquent sur le CPB, nous sommes assez contents de chaque observation de se superbe prédateur sur le site de Thiais.

                         
Nous laissons la parcelle N°1 sur notre gauche, mais en y jetant tout de même un coup de jumelles, sans y observer quoi que ce soit, hormis le bruit de la vie urbaine, pas un son ne monte de la nécropole, puis arrivé au mur d’enceinte, nous tournons à droite histoire de voir ce qu’il y a vers le centre technique.

                         
Enfin les chants nous sont perceptibles et les cliquetis caractéristiques du Rougegorge familier (Erithacus rubecula) émanant des lauriers sont facilement identifiables, autant que celui du Pic épeiche (Dendrocopos major) plus haut dans un arbre, d’ailleurs son observation et bien plus aisée que celle des passereaux encore à l’abri des buissons d’ornement.

                         

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Des Pies bavardes (Pica pica) ici au vol, d’autres au sol et soudain plusieurs cris ou chants confondus d’espèces différentes, un Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et bingo, celui de la Sitelle torchepot (Sitta europaea)qui nous permet une observation assez furtive, mais vraiment appréciée de ce petit oiseaux arboricole presque fantomatique en ce lieu.

                         
Mais également le cri du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) parfaitement audible et portant loin, ce qui nous empêche l’observation physique de ce charmant petit passereau, plus loin dans un espace dégagé des ramiers au vol ainsi qu’un autre colombidé non déterminé.

                         
En un instant c’est l’effervescence, le cou et la tête à la renverse, nous tentons de la suivre de branche en branche, mais elle est très mobile et le contre jour ainsi que la présence de plusieurs mésanges rend  la poursuite visuelle ardue pour ne pas dire impossible à certains d’entres nous.

                         
Un premier Pic vert (Picus viridis) est aperçu traversant d’un  vol  puissant est chaloupé une parcelle et son rire sarcastique est porté au loin par le niveau d’humidité ambiant assez élevé sous les grands marronniers.

                         
Nous, nous rendons compte que nous avons raté la parcelle du chêne filiforme,  tout simplement en regardant un autre arbre qui aurait dû lui ressembler vaguement  mais d’une espèce différente, rien ne va plus, tout fou le camp, l’attention du paysage avec le reste!

                         
Les phases de silence sont plutôt longues, même le bout de l’avenue qui abrite les platanes ne nous offre que peu de choses, des pies, encore et les Perruches à collier (Psittacula krameri) au vol puissant et fluide, sont quasiment silencieuses elles aussi.

                         

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A quelques distances devant nous, nous regardons un Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) au pelage marron foncé presque noir traverser l’allée et certains d’entre nous se posent la question de savoir si cette couleur est liée à une tranche d’âge de cette race de mammifère, mais comme personne ne semble posséder la réponse dans notre groupe, je me promets de chercher les informations pour la prochaine balade.

                      
Alors que nous arrivons sur le deuxième carré militaire, nous voyons une forme rousse décoller du sol et dans un vol presque à l’horizontale, ne se laissant apercevoir que par flash dans de petites trouées de végétation.

                         
Le Gizz nous autorise à déterminer rapidement avec l’aide de la taille et la forme de vol ainsi que le battement des ailes, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), sa couleur rousse nous indique une femelle, tout cela sera confirmé quand nous retrouverons l’oiseau de proie perché sur un peuplier.

                         
Assez difficile pourtant de la capter du regard dû à sa position quasi statique à ce moment,  nous finirons par bien l’observer malgré la lumière blafarde, la distance et la pluie, puis elle quittera son perchoir pour plonger plus loin vers le sol.

                         

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Encore des Mésanges charbonnières (Parus major) pas nombreuses, c’est le moins que l’on puisse dire, un oiseau s’agite dans les branches de l’autre côté de la parcelle, c’est Geai des chênes (Garrulus glandarius).

                         
L’air  et vraiment humide et comme il n’y a que peu de manifestation aviaire, le site semble vraiment triste, il tombe quelques gouttes de temps à autre, mais rien de trop important pour nous faire renoncer,  La femelle de crécerelle fait une réapparition, Olivier qui est resté à la traine nous offre une palanquée de Grives draines (Turdus viscivorus).

                         
Deux autres suivront de peu, venant de la  même direction, si l’espèce est bien sédentaire et reproductrice sur le  site ce groupe d’oiseaux là semble plutôt en migration active, tous venant du Nord-est et allant au Sud-ouest dans un vol tendu sans intention de se poser nettement au-dessus du sommet des grands arbres.

                         
Un peu plus bas, un « piaf » lance des cris de contact, le même genre de sons que nous avons entendu plus tôt, mais impossible de localiser l’oiseau parfaitement dissimulé dans la couverture foliaire trop dense pour notre regard et donc d’en déterminer l’espèce avec certitude.

                         
A quelques pas de nous, nous revoyons passer la crécerelle passer d’une parcelle à l’autre, on dirait qu’elle nous tourne autour, pour finalement s’évanouir pour de bon dans le décors , puis notre attention se porte sur le cri de pluie du Pinson des arbres (Fringilla coelebs) qui fut entendu une ou deux fois précédemment, le joli fringile ne se montre pas plus que cela.

                         
Dans une allée sur notre droite, nous voyons un chat noir et blanc qui semble ramper au sol, il n’en est rien, le  félidé domestique se positionne tout simplement devant une bouche d’égout qui petit à petit avale le matou qui finit par disparaitre complètement à notre vue.

                         
Nos pas nous portent jusque sur la friche réellement déserte, mais en levant les yeux au ciel,  nous voyons passer une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) portée tranquillement par le vent de force modérée, d’autres perruches, un groupe de Pigeons ramiers (Columba palumbus) se nourrissant au sol et décollant à notre approche.

                         
Toujours dans la zone de la friche, c’est un autre laridé que nous observons quand il passe lui aussi au-dessus de nous, un Goéland assurément, le manteau plus sombre que celui d’un argenté, mais bien plus clair que celui d’un marin, pas beaucoup plus grand qu’un brun, nous penchons pour un leucophée, mais sans certitude, cela restera un goéland ssp.

                         
Nous remontons vers notre point de départ en suivant l’avenue du pourtour côté centre commercial avec l’espoir de voir quelques moineaux, mais pas l’ombre de la queue d’un piaf, un Accenteur mouchet (Prunella modularis) bondi d’un arbre à l’autre puis reste caché usant notre patience !

                         
Des Pigeons bisets (Columba livia) descendent d’un bâtiment voisin pour venir se poser sur des monuments funéraires,  nous percevons le cri d’alarme d’un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) que nous apercevons à peine dans une haie de troènes mais suffisamment pour une bonne identification.

                         
Des Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) nous accompagne un moment puis nous sommes presque surpris d’entendre le cri sur aigus du Roitelet huppé (Regulus regulus), deux individus l’un derrière l’autre et malgré notre attention, nous ne retrouverons pas le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), entendu au début de la balade par Michel.

 

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Au milieu d’une parcelle, comme par un heureux hasard, un Merle noir (Turdus merula) cherche pitance au sol, le premier et le dernier de la balade, car nous n’en avons pas vu d’autre.

                         
Puis nous arrivons sur la grande place et c’est le moment de se séparer, à quelques-uns, nous irons chez l’américain d’en face pour un petit repas, dehors, il tombe des hallebardes, encore un peu et nous pourrons classer le lieu en zone humide, mais cela tombe bien, nous pouvons refaire le monde dans la bonne humeur.

                         

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A la relecture de nos listes respectives nous serons également assez étonné, mais ravi tout de même d’avoir vu autant d’espèces ce matin, puis après avoir essuyé la glace restée dans la barbe, nous nous quitterons avec la promesse de se revoir à la prochaine balade en ce lieu.

                         
Héron cendré
Corneilles noires
Epervier d’Europe
Rougegorge familier
Pic épeiche
Pies bavardes
Etourneau sansonnet
Sitelle torchepot
Grimpereau des jardins
Pic vert
Perruches à collier
Faucon crécerelle
Mésanges charbonnières
Geai des chênes
Grives draines
Pinson des arbres
Mouette rieuse
Pigeons ramiers
Goéland ssp
Accenteur mouchet
Pigeons bisets
Troglodyte mignon
Mésanges bleues
Roitelet huppé
Pouillot véloce
Merle noir



17/09/2015
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