Balade du 12-04-2025 sur la nécropole de Thiais.*
Plus de dix personnes se sont manifestées pour participer à la balade de ce matin, c’est donc le sourire aux lèvres que j’aborde cette journée.
Le temps est splendide, même Zéphir reste au repos et ce n’est qu’un simple frémissement qui anime les feuilles des grands peupliers.
Ce sont les Étourneaux sansonnets dans leur habit de lumière qui sont les premiers volatiles à être entendus puis aperçus après avoir garé le C4 sur la grande place.
Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
Je passe sur le sympathique accueil à l’entrée de la nécropole par le technicien de faction alors que Franck vient vers moi pour m’offrir quelques nouvelles.
Il m’annonce, entre autres, le départ il y a déjà quelque temps de madame la conservatrice pour raison familiale.
J'accuse donc le coup, car nous avions su nouer des relations assez cordiales ainsi qu’avec son conjoint.
Tous deux avaient participé à quelques-unes des animations ornithologiques mensuelles, sans compter leur soutien annuel pour l'animation du Printemps des cimetières.
Comme je suis parti de la maison sans trop manger, Franc me propose une pomme que j’accepte de suite et que je consomme en faisant le tour du bâtiment de la conservation.
En débouchant de l’autre côté, j’aperçois Daniel, sans Sabine, qui se dirige vers ma voiture à ma recherche et qui me transmet une pensée agréable de sa part.
Il fait lui aussi un constat consternant sur le manque de participants, malgré le fait que je lui dise que plusieurs personnes devraient arriver.
De là où nous nous trouvons, nous apercevons un premier mâle de Merle noir qui sautille dans la pelouse devant la conservation, puis l’instant d’après, une femelle fait de même.
Nous voyons également un jeune de l'espèce voler de façon anarchique pour s’accrocher au mur de l’édifice et de repartir presque aussitôt.
Là-dessus, comme il reste quelques minutes, nous allons vers la parcelle N°1 nous y recherchons mollement un passereau dont le chant me semblait avoir été entendu.
En retournant vers l’endroit où est garé mon véhicule, nous apercevons Agnès et lui faisons un signe de reconnaissance afin d’attirer son attention.
Les neuf heures passées, avec l’arrivée d’Aldo, le groupe est complet, mais c’est sans compter avec Delphine et son bambin qui arrivent le sourire rivé au visage.
Le temps des préparatifs nous permet d’accrocher une belle ligne d’oiseaux en vol, et le jizz ne se trompe pas en nous démontrant de gros anatidés.
Bernaches du Canada (Branta canadensis)
C’est l’aide apportée par les jumelles qui permet rapidement et sans conteste d’affirmer des Bernaches du Canada.
Des prises de vues sont tentées afin d’immortaliser cette première pour la nécropole à ma connaissance.
Cependant, le résultat montre tout autre chose, mais les oiseaux ont disparu derrière la cime des grands arbres.
Il nous faut agrandir les photos sur le petit écran de l’APN pour constater la présence de Grands cormorans dans le vol.
Grands cormorans (Phalacrocorax carbo) et Bernache du Canada (Branta canadensis)
Cela crée un peu d’étonnement chez certains, mais dans la mesure où je l’avais déjà vu sur le littoral atlantique avec des cravans, je pense plutôt à la chance d’avoir vu la scène.
De nouveau, un sansonnet décolle du sol, il transporte un reliquat de plastique, vestige d’un ancien emballage humain, certainement pour agrémenter l’intérieur de son nid.
Ayant commencé la balade, nous ne faisons que quelques dizaines de mètres pour reconnaitre le chant de l’Accenteur mouchet.
Ce dernier est rapidement identifié puis localisé au sommet d’un if d’ornement du côté de la sortie du cimetière et pour notre chance, il est des plus placides en prenant le soleil.
Quelques plumes du sommet de la tête, dérangées par un courant d’air, forment une tache plus sombre, mais l’identification demeure certaine pour l’heure.
Accenteur mouchet (Prunella modularis)
Plus loin et plus tard, une ancienne loge de pic soulève une série de questions suite à un genre d’épanchement de liquide sur le tronc, mais aucune ne sera vraiment résolue.
Le carré militaire ne donne rien en matière d’espèce, cependant un premier Geai des chênes est aperçu plus qu’observé.
Pour notre bonheur, nous en verrons d’autres et dans de bien meilleures conditions.
Geai des chênes (Garrulus glandarius)
Le jardinet extérieur ne propose rien non plus, reste que dans la frondaison renouvelée, le Pouillot véloce laisse entendre son cri caractéristique.
J’entends à nouveau le chant de la Fauvette à tête noire, et cette fois-ci, elle n’échappe pas à nos investigations visuelles, et par chance, il y en a même deux.
À quelques pas de là, au niveau de la zone technique, un chanteur de Verdier d’Europe est contacté une fraction de seconde avant son envol.
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
Plus complaisantes, des Mésanges bleues s’agitent en jouant les funambules au bout des branches et sont très mobiles.
Une Grive musicienne est entendue de l’autre côté du mur, cependant, le portail étant fermé, il nous est impossible d’aller prospecter dans les allées et autour des bâtiments.
Même l’intervention des équilibristes professionnels affectés à notre balade ne verra qu’une forme plonger pour ne pas réapparaitre.
Le cri suraigu du Grimpereau des jardins nous parvient et son propriétaire est des plus faciles à contacter, en réalité, il n’est pas seul, loin s’en faut.
L’individu principal transporte de la nourriture qu’il semble distribuer à au moins deux autres grimpereaux, ce qui nous offre une tranche de vie en directe.
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) Nourrissage.
Un nouveau Geai apparaît pour se poser à proximité sans trop déranger les minuscules passereaux au plumage chiné parfaitement mimétiques sur leur support.
Nous restons là un bon moment à les contempler et d’accrocher du regard également des Perruches à collier encore assez tranquilles pour le moment.
Les grimpereaux quittent un à un la scène tout autant que le beau corvidé et nous faisons de même pour passer devant mon arbre favori couvert de nouvelles feuilles.
L’I.A se trompe quant à l’essence de l’arbre, ce qui laisse encore de beaux jours à l’apprentissage traditionnel vu de ma fenêtre.
Pour cette année encore, une pensée nauséabonde m’anime au sujet de la bécasse quand le sujet est abordé.
Cet arbre est un chêne, c'est mon arbre favori sur la nécropole.
Au travers des trouées végétales donnant sur fond de ciel, il n’est pas rare d’apercevoir des Pigeons ramiers le plus souvent à l’unité et parfois, en petits groupes au vol rectiligne.
Le deuxième carré militaire n’apporte rien une nouvelle fois, et le petit Ewen prend l’initiative de faire quelques photos d’un parterre de jonquilles en fleurs.
Notre photographe en herbe, vraiment attentif et déjà passionné.
La Grive draine anime de son chant une parcelle, mais s’envole à notre approche, et l’attention se porte sur un rapace qui plonge encore une fois vers une proie invisible de notre position.
A quelques distances, nous abordons les parties de routes revégétaliser pour voir les premiers papillons blancs ou jaunes.
Nettement au-dessus, c’est le Pigeon colombin qui après un large vol circulaire vient se poser quasiment à notre verticale pour une belle séance d’observation collégiale.
Pigeon colombin (Columba oenas)
Le Pinson des arbres est assez souvent entendu ainsi que son cousin le Chardonneret élégant, puis, plus loin devant, un Pic vert se pose au sol et est d’abord confondu avec une autre espèce.
L’Écureuil roux est également contacté, et l’un d’eux semble se jouer de l’arrogance des perruches couleur sinople qui le taquine un moment avant de trouver autre chose à faire.
La balade continue au gré des apparitions ou de l’écoute d’une espèce ou d’une autre, ce qui est le cas du Rougegorge familier facilement localisé sur un panneau d’intersection.
Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
Une nouvelle ligne plus importante de cormorans est aperçue, évoluant rapidement au vol, mais cette fois-ci sans les bernaches pour les devancer.
Daniel aperçoit un rapace, d’abord identifié comme une crécerelle, pourtant, le doute aidant, des questions se posent rapidement pour conclure à un Épervier d’Europe.
Le rapace à tranquillement glissé dans les airs pour disparaitre derrière une rangée d’arbres, mais certains pensent l’avoir vu se poser dans le haut des branches.
Cette apparition n’aide pas Delphine à prendre la décision de quitter le groupe suite à un autre engagement personnel.
Une forme plus rousse plonge de l’endroit où nous avions lancé nos recherches et cette fois, c’est un Faucon crécerelle qui vient de foncer vers le sol.
De plus, le boutchou qui l’accompagne avertit tout le monde de la présence d’oiseaux dans le ciel et ce sont bien deux éperviers qui cerclent au-dessus des parcelles de Thiais.
Dans le même secteur, des Orites à longue queue sont entendues nettement, puis, avec quelques difficultés, aperçues un bref instant.
Plus loin sur la friche, encore des Corneilles noires et des ramiers, le véloce se fait de nouveau chanteur infatigable.
Corneilles noires (Corvus corone)
Bien sûr, pas l’ombre de la queue d’une fauvette, pourtant courante les années passées.
Du côté du portail vert, il est décidé de regarder le nichoir à hulotte du bout de la parcelle, et c’est une bonne chose, car une femelle de crécerelle se tient au trou d’envol.
Après un petit moment à l’observer, elle s’envole pour partir en chasse autour du nichoir et d’avis général, nous décidons de longer le mur mitoyen pour rester à plus de 50 m.
A nouveau le pouillot, à quelques pas, et dans un lierre, un Troglodyte mignon faisant le beau avant de disparaitre en passant par-dessus le mur d’enceinte.
Ce faisant, nous contactons un chant atypique, pas souvent perçu ici, mais qui est immédiatement reconnu comme celui d’une Linotte mélodieuse en vol.
D’ailleurs, l’écoute quelques secondes d’un enregistrement permettra d’étayer la véracité de ce contact rare, mais très motivant.
Nous passons au droit de l’ALGECO pour observer ici une corneille, là un merle ou entendre encore le chant de chardonnerets.
La Mésange charbonnière est encore une fois rencontrée, finalement, comme quelques espèces, elle est omniprésente sur le site.
C’est au moment où on se plaignait de son absence que le Pic épeiche est entendu, toutefois il nous sera impossible de le localiser de visu.
La Pie bavarde au plumage bicolore quand elle est éloignée montre, à peu de distance, de belles couleurs iridescentes du bleu au vert pétrole.
Une femelle de pinson se pose à proximité d’une jardinière pour venir se désaltérer dans une petite rétention d’eau et nous laisse l’admirer à volonté.
Pinson des Arbres (Fringilla coelebs)
Encore une fois, les Pigeons bisets sans être légion, sont abondants aussi bien en vol que posés sur le sol un peu partout.
La remontée vers la sortie nous offrira quelques-unes des mêmes espèces déjà observées et le log se fera avec l’aide de tous.
Nous nous quitterons sur la promesse de nous revoir avec des remerciements pour Agnès, Delphine et son fils, Daniel et enfin Aldo avec qui je finirai chez l’américain d’en face.
1) Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
2) Merle noir (Turdus merula)
3) Bernaches du Canada (Branta canadensis)
4) Grands cormorans (Phalacrocorax carbo)
5) Accenteur mouchet (Prunella modularis)
6) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
7) Pouillot véloce (Phylloscopus collybita
8) Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
9) Verdier d’Europe (Chloris chloris)
10) Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus)
11) Grive musicienne (Turdus philomelos)
12) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
13) Perruches à collier (Psittacula krameri)
14) Pigeons ramiers (Columba palumbus)
15) Grive draine (Turdus viscivorus)
16) Pigeon colombin (Columba oenas)
17) Pinson des Arbres (Fringilla coelebs)
18) Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)
19) Pic vert (Picus viridis)
20) Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
21) Épervier d’Europe (Accipiter nisus)
22) Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
23) Orites à longue queue (Aegithalos caudatus)
24) Corneilles noires (Corvus corone)
25) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
26) Linotte mélodieuse (Linaria cannabina)
27) Mésange charbonnière (Parus major)
28) Pic épeiche (Dendrocopos major)
29) Pie bavarde (Pica pica)
30) Pigeons bisets (Columba livia)
A) Écureuil roux (Sciurus vulgaris)
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