Balade du 10-11-2012 sur la nécropole de Thiais
Suite à la demande de la part d'une personne, je me décide à faire la balade de ce matin à Thiais, celle-ci était prévue au carnet de sortie de la LPO, mais suite à un changement d'horaire de mon travail, j'avais décalé les dates de balades, mais les dépliants eux ne peuvent être modifiés une fois qu'ils sont imprimés.
Ce n'est pas tous les jours dimanche et lendemain fête et pour ce tout début de matinée, c'est beau temps et quand je me gare à 8h50 à la place qui m'est devenu habituelle, Ra inonde l'entrée du cimetière et même si ses rayons ne chauffent pas beaucoup, je ne boude pas mon plaisir du beau ciel d'azur à peine imprimé de quelques nuages.
En me dirigeant vers l'entrée pour aller saluer le technicien en poste, je remarque un homme qui fait le pied de grue et en passant devant lui, je lui demande tout simplement si c'est lui « Denis » je me présente et après quelques civilités échangées, nous commençons la balade.
Sur le fronton ainsi que dans les grands peupliers, des Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris, bruyants à souhait avec des vocalises très variées, sont bien présents.
Malheureusement, le temps se couvre en quelques instants, le ciel radieux commence à passer au gris, nous nous dirigeons alors par l'avenue L vers le Sud-est en direction de la friche.
Tout en marchant tranquillement, je présente autant que faire se peut le cimetière, reste que si c'est la première fois qu'il vient, ce nouveau visiteur a pris la peine de se renseigner sur la nécropole avant de faire le déplacement.
C'est très calme ce matin, des grimpereaux se manifestent ici ou-là de leurs chants reconnaissables très facilement, nous en verrons à plusieurs reprises dans la balade.
Une Corneille noire Corvus corone, vient se poser sur une branche près de nous, elle reste un moment à se nettoyer le bec puis aussi tranquillement quelle est arrivé, elle bondit d'une branche à l'autre pour finir par s'envoler.
Un Geai des chênes Garrulus glandarius traverse l'allée devant nous, un deuxième et perché bien visible pour une observation aisée, il part dans la direction opposée au premier pour se soustraire à notre vue.
Les Merles noirs Turdus merula dans les haies ou au vol, des Grives draine par paires ou parfois, plus nombreuses hantent les cimes des hauts arbres en lançant leur cri caractéristique.
Sur la droite, au sommet d'un bâtiment, un regroupement de Pigeons bisets Columba livia tente de se réchauffer avec plus ou moins de succès.
Les Perruches à collier Psittacula krameri sont bien présentes, là aussi par paire, ou en groupe jusqu'à huit individus au vol, ou perchées, d'ailleurs pour certaines, elles viendront à notre contact et seront bien visibles comme presque tout le temps.
Dans un arbre de taille moyenne, une concentration de huit Pie bavardes Pica pica, est à signaler, les corvidés commencent à s'envoler à notre approche, mais je pourrais en pixéliser six tout de même.
Deux Pigeons colombins Columba oenas décollent devant nous, l'occasion de demander à mon compagnon de balade s'il connait, les critères afin de déterminer les espèces de pigeons justement.
Les Pics verts Picus viridis, il y en a foison, mais pas question aujourd'hui de s'en approcher, ils se jouent de nous sans scrupule, ne nous offrant que la possibilité d'admirer cet �il au regard profond et intense.
Sur la friche, quelques corneilles décollent devant nous, dans les arbres longeant l'A86, encore et toujours des étourneaux aussi loquasses que ceux de l'entrée.
Dans le ciel, un Goéland argenté Larus argentatus passe, suivi par trois Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus, une première épeiche se manifeste au cri de contact, le tas de gravier, ne donne rien, pourtant il offre un attrait certain, mais non, personne n'est présent sur cette partie pourtant absente de tout dérangement.
Dans une parcelle en friche, un trait sombre, fuyant au sol, nous interpelle, nous pénétrons dans les hautes herbes pour voir à quelques dizaines de mètres, un beau chat domestique noir, le petit félidé tient entre ses crocs une prise sous la forme d'un micro mammifère, il ira la cacher sous un roncier le temps que nous prenions le large.
A bonne hauteur dans les branches, une ronde de Mésanges à longue queue Aegithalos caudatus passe d'un arbre à l'autre, quelque Pigeons ramiers Columba palumbus nous fuis avec le claquement normalisé des ailes à l'envol. Nous pouvons les suivre dans le ciel alors qu'ils décrivent de grands arcs pour aller se percher bien plus loin.
A quelques distances, je discerne le chant du Pouillot véloce Phylloscopus collybita, mais cela en restera là, car je ne trouverais pas l'oiseau de visu.
Le cri d'alerte d'une pie me fait lever la tête, celle-ci en compagnie de quatre à cinq corneilles forme une bande qui houspillent un Epervier d'Europe Accipiter nisus juste au-dessus de nous, les branches nombreuses nous interdisent une photo correcte.
Nous pensons l'affaire terminée, car plus aucun son de nous parvient de cette querelle, c'est sans conter sur le caractère belliqueux des corvidés à la couleur d'ébène, c'est que tout simplement la pie a lâché l'affaire, laissant à ses cousines, plus grosses le loisir de continuer la poursuite devant nos yeux, Denis qui suit la traque du regard, est ravi de l'observation pour ce qu'elle est.
Nous remontons l'avenue N, cette fois-ci, c'est une famille de Mésanges bleues Cyanistes caeruleus, qui nous attire par ses cris et ses mouvements, nous en verrons quelques autres plus tard.
Les Rougegorges familiers Erithacus rubecula sont partout, ils nous saluent de leurs de leurs cliquetis, mais nous n'aurons pas de vraie occasion de miroise, si ce n'est une vision éphémère de l'un d'eux, bondissant d'un buisson à l'autre.
Des Troglodytes mignons Troglodytes troglodytes se manifestent de temps à autres dans les troènes, l'un deux se jouera de nous à, à peine quelques mètres dans un carré militaire ou une femelle de pic, un vert, cherchera de la nourriture au sol, mais là aussi, les photos seront difficiles à réaliser, pourtant nous compterons cinq à six oiseaux de cette espèce au même endroit.
Dans le même carré, celui de la parcelle 17, une présence agréable nous est offerte par la présence d'un Rougequeue noir Phoenicurus ochruros femelle sautant du sommet d'une croix à une autre, seule l'arrivée d'une corneille, fera fuir le petit passereau, agréable présence, car il y a un moment que je n'avais vu cette espèce sur Thiais tout bonnement.
Dans l'avenue A, rien de nouveau, mais je préfère y passer, car la semaine dernière, nous y avons vu deux espèces de pics, ainsi qu'une autre espèce typiquement arboricole et rarement vue sur ce site.
Un nouvel Ecureuil roux Sciurus vulgaris avec la robe aussi sombre que celle de celui observé précédemment, déguste sereinement un marron d'Inde, notre approche ne semble pas l'émouvoir plus que cela, c'est à peine s'il fera l'effort de gagner une branche, un mètre plus haut.
Reste que les pics sont absents, je tourne à droite en direction de l'avenue des pavillons, un mouvement loin devant nous, m'ordonne de prendre ma paire de jumelles et au sol ainsi que dans les lauriers, des Pinsons des arbres Fringilla coelebs ainsi que quelques Mésanges charbonnières Parus major, sont visibles et le tout semble pas mal agité.
Je crois reconnaître le chant de la sitelle, mais l'oiseau que je repère au pied des lauriers est en fait, un pic bigarré, une épeiche, non, c'est bien un Pic mar Dendrocopos medius me fait remarquer Denis qui jubile, nous nous rapprochons pour mieux profiter de l'animation.
Et là, l'observation vaut le déplacement, il y a en fait deux, voir trois pics de cette espèce, nous tenterons quelques photos, avec plus ou moins de réussite alors qu'ils sont montés dans les hautes branches des grands arbres encore pourvus de couvertures foliaires d'un beau jaune automnal.
A une dizaine de mètres de ces arbres ou un cri de contact m'attire, un Pic épeiche Dendrocopos major, est présent, comme la semaine dernière, ces deux espèces semblent se côtoyer en bonne intelligence pour le bonheur des observateurs que nous sommes assurément.
Puis le retour à la réalité se fait par le chant de la Sittelle torchepot Sitta europaea qui cette fois-ci est avéré, l'oiseau dans le même secteur que la semaine dernière, sera parfaitement observé, mais il sera bien plus mobile que la fois précédente.
Denis est affuté comme une lame, il perçoit au vol un rapace, bien que furtive, l'observation nous assure un Faucon crécerelle Falco tinnunculus, l'oiseau de proies disparait rapidement.
De mon côté, je montre un trio de Grive litorne Turdus pilaris, qui s'envole pour aller se percher loin au sommet d'un arbre, le contre-jour assez imposant nous empêche de faire de belle prise de vues.
Nous tournons un peu dans le secteur des parcelles 1 et 2 pour tenter une nouvelle approche de l'un ou l'autre des pics, mais peine perdue, ils se sont déplacés, un vol de Verdier d'Europe Chloris chloris, fera la rue Michelle pour moi.
En nous approchant des voitures et de l'entrée, nous comptabiliserons les espèces, 24, non, plutôt 27.
Denis rentrera directement chez lui, ravi pour ce qu'il m'a laissé paraitre et moi, je passerais casser une graine chez l'américain d'en face comme à mon habitude.
Une balade intimiste qui commence calmement, où la persévérance laisse porter ses fruits comme presque à chaque fois.
Prochaine balade à Thiais, le 08/12/2012
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