Balade du 07-10-2017 sur la nécropole de Thiais.
Une américaine à Thiais et c'était pour nous.
A peine deux heures que je suis rentré à la maison, une douche, un bon déjeuner et me voilà qui remonte de mon bureau avec « mon matériel » pour la balade mensuelle à Thiais et la lune quant à elle est toujours là.
Digiscopie sur la terrasse avec nouvelle longue vue Swarovski ATX 95
Plus tard, je vois le soleil qui commence à pousser au-dessus de la colline située à gauche de la maison quand j’ouvre les volets côté jardin.
Quelques nuages dans le ciel, mais rien de menaçant et un coup d’œil sur le thermomètre me donne sept petits degrés.
Mon ami Olivier dirait qu’il faut faire comme pour les oignons, c’est le moment de mettre des couches de fringues, quitte à les enlever plus tard si la température remonte.
Ce matin, il devrait y avoir un peu de monde, car j’ai eu quelque coups de fils et des mails dont un assez intéressant,.... de Californie !
Une personne m’écrivant, que venant à Paris, elle serait intéressée par la « balade mensuelle de Thiais du sept octobre courant.
Je sais bien que le huit, c’est mon anniversaire, mais je n’en demande pas tant et puis inutile de regarder la carte du monde pour avoir une bonne idée de la distance entre L.A et Thiais.
Lois vient de vraiment loin, quel partage pour nous !
En lisant ses lignes, je me dis qu’elle à intérêt à partir de bonne heure si elle veut arriver pour le départ de la balade sur le site.
Reste que la Californienne revient à la charge une dizaine de jours plus tard, opiniâtres l’américaine dans un autre mail, elle m’annonce qu’elle est présente dans la capitale française et me demande si c’est toujours possible pour la balade.
Comment refuser, ce n'est pas comme si on était dans un club fermé et que l’on est le luxe de refuser du monde, ici c’est Thiais, ouvert à toutes et à tous, même si il faut pour cela ouvrir la balade à l’internationale.
De plus elle me laisse son 06, comme disent les gens d’une autre génération que la mienne, alors j’appelle pour la confirmation et j’ai enfin une ribambelle d’explications, qui me font dire qu’elle sera bien présente.
Enfin huit heures, je reprends ma voiture et je parcours les 49 kilomètres qui me sont devenu familiers au cours de ces années d’animations entre la maison et le cimetière parisien de Thiais.
Je gare ma voiture face au bâtiment de la conservation, et je vais directement voir le technicien qui m'a autorisé l'accès au site et après quelques échanges de civilités, je lui demande s'il est au courant pour la diffusion de mon CR du mois dernier.
En effet la responsable du poste en faction lors de la dernière balade m'avait donné l'adresse mail où l'envoyer et ce fut fait, mais depuis aucune retombée.
Franck le responsable que je connais bien, sera là un peu plus tard et il me donnera une nouvelle adresse de courriel.
Puis je retourne à mon véhicule pour attendre les participants et c'est Isabelle que je reconnais en premier, puis Céline et benoit, Michaela et Alain et enfin Nicole arrivent les uns derrière les autres.
En attendant d'éventuel personnes ayant envie de participer, je m'aperçois que Michel et Olivier ne sont pas présent.
Dommage, je les aime bien ces deux-là et ils me le rendent bien.
Personnellement, je trouve que nous sommes complémentaires sur tout un tas de choses.
En attendant les Étourneau Sansonnets (Sturnus vulgaris) semblent de retour, en tout cas il y en a beaucoup aussi bien des adultes que des juvéniles de l'année.
Ils ont investi les grands peupliers devant l'entrée de la nécropole et le dessus du grand préau, de-là ils animent tout le coin avec leur cri loquasses.
Des Perruches à collier (Psittacula krameri ) fendent l'air de leur vol puissant et quelques instants plus tard un rapace et aperçu au-dessus de la grande place et à bien y regarder, il s'agit d'un Épervier d'Europe (Accipiter nisus) mâle.
Épervier d'Europe (Accipiter nisus)
Celui-ci a fort à faire avec l'agressivité d'une Corneille noire (Corvus corone) qui le houspille de façon assez rude et ne lui laissant que peu de répit.
Je plaisante sur la mauvaise éducation des corvidés en général et de cette espèce en particulier et alors que je me retourne pour m'adresser au groupe, je m'aperçois qu'une nouvelle personne à fait son apparition.
En entendant le son de sa voie quand elle se présente, je comprends de suite à qui j'ai à faire, mais comme il y avait une autre possibilité, je lui demande quand même son prénom.
C'est bien Lois de Los Angeles, elle m'avait expliqué entre autre qu'elle ne connaissait pas bien les oiseaux d'Europe, alors j'ai décidé de lui passer un Guide ornitho tout en français, qu'elle maitrise parfaitement d'ailleurs.
Un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) qui passe à quelque chose près au même endroit que l'épervier subit également une attaque, mais d'une Pie bavarde (Pica pica) cette fois-ci et doit fuir les cieux de la même façon que son prédécesseur.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
Un premier Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) est entendu alors que je considéré vers 9h15 que le groupe est complet au regard des habitudes des uns et des autre, Olivier et Michel ne seront pas des nôtres.
Comme il est l'heure de débuter la balade, je décide de partir vers la friche car en direction de la parcelle N° 1, des ouvriers sont en train de pousser les feuilles tombées au sol dans les allées, à l'aide d'engin assez bruyant.
Je n'ai pas envie d'imposer ce vacarme pourtant nécessaire que nous entendons de là où nous sommes, reste qu'en allant en direction du Sud-est, le soleil nous parvient directement en face et génère une gêne certaine pour la détection de la faune.
Nous avançons tout de même car Franck m'a informé de la présence d'un Faisant dans le fond du cimetière en même temps qu'il m'a donné l'adresse de courriel de la responsable du site.
Un premier Merle noir (Turdus merula) fuse d'une haie pour disparaitre dans une autre avec un second oiseau de l'espèce à sa poursuite, alors que dans notre dos un chat domestique traverse l'allée.
Alors qu'un Premier Pic épeiche (Dendrocopos major) est entendu sur notre droite, puis aperçu du fait qu'il se tient bien en vue sur des branches dégagée de toute couverture foliaire.
Ici des Pigeons bisets (Columba livia), là un Pic vert (Picus viridis), Lois nous demande des explications pour la comparaison entre le corbeau et la corneille j'explique les différents critères diagnostiques de l'aspect général et également de la différence qu'il y a sur la forme du bec.
Un premier Goéland argenté (Larus argentatus) est observé, puis un second et c'est un juvénile, il vient droit sur nous mais fini par virer sur sa droite pour disparaitre derrière la cime des arbres.
Goéland argenté (Larus argentatus)
Un peu partout, il y a des Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) qui forment des rondes et un Pinson des arbres (Fringilla coelebs) laisse entendre son cri de contact tout en restant invisible à nos yeux.
Arrivé sur la friche, je me dirige avec le groupe vers l'ALGECO, histoire de scruter vraiment ce coin afin d'y découvrir la présence du phasianidé, mais pas l'ombre de la queue d'un coq.
Dommage, car cela aurait été une première sur le site et pour tout le monde si nous l'avions observé.
Encore des pics, toujours des verts également des perruches de couleur sinople, puis il y a cette série de petits cris, assurément des juvéniles.
Un Accenteur mouchet (Prunella modularis) est aperçu, c'est le deuxième de la matinée.
Mais pour les cris de contacts, nous repérons d'où ils proviennent et nous, nous positionnons autour du buisson, mais pas un seul oiseau n'en sort, et enfin un pouillot est observé quelques secondes avant de replonger sous le tas de branches qui se trouve là.
Mon téléphone sonne et c'est Olivier qui nous cherche, aussi psychorigide que moi, il a emprunté mon chemin habituel pour les animations et ne nous a pas trouvé bien sûr.
Une perruche vient se poser sur un arbre en limite séparative côté Sud -est, elle est bien dégagée et fait l'admiration de quelques personnes du groupe.
Au moment où il nous rejoint, un passereau passe entre lui et notre groupe, une personne glisse un pouillot encore, je confirme, mais Isabelle et moi voyons des stries sur les flancs et la gorge, Olivier lance c'est un pipit, en effet, un Pipit des arbres (Anthus trivialis ) passe au vol et s'éloigne.
Au-dessus de nous, c'est une Linotte mélodieuse (Linaria cannabina ) qui passe en vol tendu, presque migratoire et plein sud, en laissant entendre son cri facilement reconnaissable.
La butte aux renards et le secteur du portail vert ne donne rien, pas plus que les amas de gravats.
Olivier nous confirme avoir contacté des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis ) nous ferons donc un croché pour prospecter la zone où il a vu les petits passereaux bariolés.
Pour le moment, quatre Grives mauvis (Turdus iliacus) passent au-dessus des parcelles, leurs flancs roux sont des critères diagnostiques,en ce qui me concerne, ce sont les premières cette année.
L'instant d'après, elles sont suivit par deux autres, mais Isabelle les détermine comme des Grives musicienne (Turdus philomelos) du fait de leur ventre couleur miel.
Avec le groupe de gros turdidés de tout à l'heure, où il y en avait probablement une, cela monte à trois les individus de cette espèce, ils étaient légions, six ou sept ans en arrière.
À quelques pas de là une Buse variable (Buteo buteo) est repérée, alors qu'elle est harcelée par une corneille et bien que supérieur en tailles, le rapace fuit devant le corvidé acariâtre.
Un épervier monte en cerclant dans des pompes invisible, lui aussi subit les assauts répétés d'un corvidé couleur d'ébène, décidément elles veulent être maître du terrain et des cieux ici et ce matin.
Dans une haie, une Mésange charbonnière (Parus major) puis une seconde, quelques mètres plus hauts, c'est toute une kyrielle de ces petits oiseaux qui s'amusent de branche en branche.
Soudain, un puis deux pics, des épeiches se poursuivent, à bien y regarder, le dessous et plutôt rosé que rouge pétant, ce sont des Pic mar (Dendrocoptes medius) ils nous distancent.
Alain en retrouve un, mais avant que l'on mette le regard dessus, celui-ci disparait en vol derrière les arbres.
Dommage pour Lois , car elle aurait aimé pouvoir l'observer, quant à nous, nous confirmons deux balades de suite, la présence de ce beau pic bariolé sur la nécropole de Thiais,
Plus loin, ce sont deux Rougegorge familier (Erithacus rubecula) qui jouent et se poursuivent dans les buissons d'ornement.
Olivier aperçoit une grosse guêpe sur un tronc d’arbre, il la trouve un peu grosse et pense donc à un Frelon asiatique.
Il fait une photo pour vérification ultérieure, si c’est vraiment le cas, il faudrait informer un organisme qui recense la présence de cet insecte ravageur pour nos abeilles domestiques entre autres.
De long en long, nous captons le chant caractéristique du Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) pour ce matin, quelques manifestations sonores, mais l'espèce reste assez discrète.
Un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) nous amuse, quand il passe de branche en branche avec une petite escapade au sol.
De retour vers le mur qui nous sépare du centre commercial et dans l'espoir de voir un fringile ou un autre, des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) arrivent dans notre direction, c'est le deuxième groupe que nous voyons ce matin.
Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus)
Comme il est encore un peu tôt et que l'on peut en profiter, nous allons là où nous aurions dût débuter ce matin.
Un cri, nous fait tous ou presque approcher de la haie de séparation, mais de l'autre côté il n'y a absolument rien.
Olivier, encore lui ramasse un morceau de branche qui possède l'entrée d'une loge.
Comme je n'ai pas de moyen de mesure, j'ai l'idée de me servir de mon stylo pour en déterminer le diamètre.
Ancienne loge de pic épeichette
C'est celle d'un Pic épeichette (Dendrocopos minor), signe fort de nidification sur le site il y a déjà pas mal de temps, mais ce matin, il restera invisible pour nous.
Franc qui passait par là sur son vélo me demande s'il peut la conserver, et comme je n'y vois pas de raison contraire, cette loge devient la sienne!
Un premier Geai des chênes (Garrulus glandarius) et aperçu au vol alors qu'il transporte un gland dans le bec et que manifestement son jabot en est plein, à n'en pas douter, il fait des provisions pour la période hivernale.
La parcelle N°1, le jardinet attenant au cimetière, la zone technique et même la parcelle de "mon chêne" favori ne donne pas grand-chose, mais Isabelle, encore elle sait découvrir un Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) qui sera assurément la dernière espèce contactée ce matin.
Nous nous rassemblons une dernière fois sur la grande place pour nous dire au revoir, Lois qui ne reviendra pas de sitôt tente de me rendre le guide ornitho que je lui avais donné au début de la balade.
Reste que j'avais décidé de lui en faire cadeau et comme je ne change pas facilement d'avis, la sympathique Californienne rentrera dans son pays avec ce nouveau souvenir dans ses bagages.
L'amitié franco-américaine passe aussi par l'ornithologie, qu'on se le dise.
Pour une fois, je ne vais pas chez l'Américain d'en face, et je reste à discuter un moment avec Michaela et Alain sur notre projet de balade en Guyane.
1) Étourneau Sansonnets
2) Perruches à collier
3) Epervier d'Europe
4) Corneille noire
5) Faucon crécerelle
6) Pie bavarde
7) Pouillot véloce
8) Merle noir
9) Pic épeiche
10) Pigeons bisets
11) Pic vert
12) Goéland argenté
13 Mésanges bleues
14) Pinson des arbres
15) Pipit des arbres
16) Linotte mélodieuse
17) Chardonnerets élégants
18 Grives mauvis
19) Grives musicienne
20) Buse variable
21) Mésange charbonnière
22) Pic mar
23) Rougegorge familier
24) Troglodyte mignon
25) Mouettes rieuses
26) "Pic épeichette"
27) Geai des chênes
28) Grimpereau des jardins
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