Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 06-07-2013 sur la nécropole de Thiais.

       

Ce matin, c’est la dernière balade de la saison pour le site de la nécropole de Thiais, pas question d’arriver en retard, dès que je rentre à la maison, je prends rapidement une douche, j’avale un petit déjeuner rapidement et je vais sur mon PC, lire mes mails et  histoire de voir si un visiteur a laissé un commentaire sur le blog.


Là-dessus, je prends plusieurs paires de jumelles mon appareil photo en prenant soin de vérifier qu’il y a bien une carte mémoire dans le boitier puis, je remonte dans le C4 pour me diriger vers le cimetière parisien de Thiais sans réveiller personne à la maison.


En ce tout début de journée, même si bison futé a annoncé un trafique orange à la sortie de la capitale, le flux des véhicules est relativement fluide et le ciel est d’un beau bleu sans nuage.


Soudain un truc m’interpelle au moment où j’arrive à la  sortie de Thiais centre,  l’animateur à la radio, vient d’annoncer huit heures, je regarde le tableau de bord, c’est bien ça, je ne risque pas d’arriver à la bourre, même si d’un seul coup la circulation ralentit brutalement.


Il ne me reste que quelques kilomètres que je parcoure sans impatience, en un quart d’heure l’affaire est entendue, je stoppe devant la porte close de ce lieu de repos définitif pour certains.


En attendant l’heure de l’ouverture, j’observe ce qui peut l’être de ma position, pas mal d’Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris, quelques Corneilles noires Corvus corone, ainsi que  plusieurs Moineaux domestiques Passer domesticus.

 



Une première Mésange bleue Cyanistes caeruleus, est aperçue quittant le cimetière pour venir se fixer à l’extrémité d’une branche pas loin de moi, la jolie funambule bleue d’azur et jaune,  est accrochée sous son perchoir en quête de nourriture il me semble.


Un technicien du cimetière apparait et ouvre la porte d’entrée, l’un des vantaux se montre récalcitrant, au moment où je vais proposer un coup de main pour l’aider à pousser le dit élément, celui-ci entame sa course pour permettre l’ouverture complète et autoriser ainsi l’accès du site.


Je présente donc mes civilités à la personne en faction puis après avoir garé ma voiture à la place qui m’est devenu habituelle, en face de la conservation, j’entame une discussion sur le thème de l’oiseau avec un autre technicien.


Dans le même temps, j’observe moineaux et étourneaux dans leurs allé et venues incessantes entre les pelouses   et les cavités plus ou moins grandes qui servent de lieu de nidification à ces deux espèces sous le préau.

 



Car au vu des transports de nourritures, aucun doute n’est permis, la reproduction bas son plein en ce moment pour ces deux représentants de l’avifaune de Thiais.


Deux Perruches à collier Psittacula krameri, fendent le ciel de leur vol puissant, leurs cris, à eux seuls permettent une localisation rapide de ces superbes oiseaux couleur sinople, bien installé dans notre région, mais issus de contrés lointaines.


Comme presque toujours, les Grimpereaux des jardins Certhia brachydactyla, se signalent d’abord par le chant, il est bien plus ardu de les observer de visu avec la couverture foliaire totalement développée, c’est que le bougre n’est vraiment pas gros et son mode de déplacement lui autorise une invisibilité par mimétisme quasi assurée, on  a la chance d’en voir tout de même.


Les participants à la balade arrivent à tour de rôle, certains timides, restent dehors je reconnais Christiane, elle est venue avec  des membres du groupe « 94 » et me les présente puis nous regagnons le point de départ de la promenade.

 



Entre temps, Marc-Frédérique, un observateur à l’oreille parfaite, est arrivé, je suis assez content de le voir, il y a un bon moment que je ne l’avais vu, puis c’est au tour d’Olivier et de son fils Corentin de nous rejoindre.


Les retrouvailles sont chaleureuses, Marc-Frédéric attend un ami qui doit nous rejoindre est qui est un peu perdu avec les embouteillages du secteur.


Il ira le chercher une fois qu’il sera là, en attendant, nous commençons le parcours de la matinée, Zéphir doit se reposer, pas un brin de vent ce matin et  donc,  pas un nuage.


Vu le beau soleil, je propose que nous démarions par le nord-ouest et de finir par le sud-est histoire d’avoir l’astre solaire dans le dos en fin de balade.


C’est un Accenteur mouché Prunella modularis qui dans la première haie de la parcelle N°9 ouvre vraiment la liste des présences, le traine buisson sera entendu et aperçu de temps à autres pour faire mentir ceux qui le croyaient en diminution localement.


Le Pic vert Picus viridis,  seul représentant de la famille, observé sur la balade, est toujours bien représenté, on en voit presque partout souvent dans les  airs où son vol puissant est chaloupé le transporte à travers plusieurs parcelles.


Sur la balade précédente, dans ce secteur du cimetière, j’ai pu observer, pas moins de cinq mâles chanteurs du Rougequeue à Front blanc Phoenicurus phoenicurus et même si nous parlons ici d’oiseaux libres je suis totalement déçu, pas l’ombre d’une queue couleur de rouille.


Dans les branches au-dessus de nous, une Mésange charbonnière Parus major  se déplace dans la frondaison, elle n’est pas seule, elle lance des cris de contacts  vers un  autre individu de son espèce.


L’ami de Marc-Frédéric nous rejoint sur cette portion du trajet, à ce moment-là, un passereau se pose à mi-hauteur d’une haie de troènes, je le capte dans les jumelles et annonce une Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla femelle une photo plus ou moins réussi, permettra de lever le doute  pour ceux d’entre nous qui en avions et de montrer l’oiseau sur l’écran de l’APN pour le plaisir de tout ce petit monde.

 



Dans le fond, sur le mur d’enceinte, Olivier nous montre un Geai des chênes Garrulus glandarius, j’ai du mal à le voir tellement je cherche au mauvais endroit, mais nous en verrons d’autre au cours de la balade.


Un autre passereau est aperçu sur un minéral, une femelle de rougequeue, d’abord une noire, puis une meilleure phase d’observation, l’avis de chacun puis l’aide du guide ornithologique de l’un d’entre nous, lève le voile sur l’identité de l’oiseau, c’est une femelle de front blanc, d’ailleurs le mâle avec qui elle joue à des courses poursuite ne soulève plus aucune ambigüité sur l’espèce.

 



Alors que certains d’entre nous se posent la question de savoir si l’espèce se reproduit sur le cimetière, une voix lance qu’il s’agit peut être d’un mâle pondeur, une franche rigolade s’en suit et quelques remarques sur les moyens de formation de la LPO sur le Marais de Guérande, une chose est sûre, la bonne humeur règne dans ce groupe.


Des rémiges, des rectrices l’occasion de tester la topographie de l’oiseau et même, une secondaire de Chouette hulotte Strix aluco, qui autorise de situer l’espèce sur site sans l’avoir pourtant contactée depuis un bon moment.

Ce qui permet également à tous d’observer le duvet qui recouvre la plume ainsi que le peigne en bord d’attaque, ce qui octroie à cette catégorie d’oiseaux de proies nocturnes, de voler dans un silence quasi absolu.

 

      

Un Ecureuil roux Sciurus vulgaris, nous amuse un moment, il n’est pas furtif pour deux ronds, arrivé au sol, il s’enfonce dans l’herbe, on le devine à peine, il prend tout de même un mètre pour rejoindre la base d’une haie pour savourer un marron d’Inde qu’il a ramassé, notre  groupe saisi l’aubaine de cette miroise si proche.


L’observation dure un moment, Corentin qui n’a pas ses yeux dans ses poches, nous offre l’observation de plusieurs Goélands argentés Larus argentatus, d’abord des juvéniles, puis des adultes, assez haut dans le ciel superbe et lumineux.

 



Largement au-dessus de la cime des arbres, des Martinets noirs Apus apus, décrivent des arabesques compliquées plus ou moins imité par des Hirondelles de fenêtres Delichon urbicum, qui elles, volent plus bas, il y a peu de ces dernières, mais elles sont bien là.

 
Une occasion de pouvoir expliquer ce qu’est le « jizz », les anglophones de la balade y vont de leurs appellations d’outre manche, (General Impression of Size and Shape) tout reste valable, l’important étant que le terme ne soit pas trop galvaudé et reste à la portée du plus grand nombre.


Ici ou là, des Merles noirs Turdus merula, femelles et mâles en quête de nourriture pour leurs progénitures, les mouvements sont incessants, ponctués des cris de contacts des merlettes.


Vers la N°5, un Pigeon colombin columba oenas  prend son envol, je le fixe dans les jumelles, devant le spectacle de cette espèce que j’aime bien, j’en oublie d’avertir l’assemblée, heureusement Olivier suivait aussi l’affaire et me confirma l’observation quant enfin je me décidais à l’annoncer.


Dans les grands platanes, une famille complète de perruches, à collier bien sûr, nous offre un beau divertissement, les photographes du groupe s’en donnent à cœur joie pour ces oiseaux peu farouches, qui nous observent avec une curiosité réciproque.

 



À quelques distances, le premier Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes de la sortie se fait entendre de son cri parfaitement reconnaissable, mais reste invisible à notre vue.


Corentin encore lui, nous déclare un piaf au vol bizarre, on a du mal à le centré dans nos jumelles, c’est vrai que le vol ondulant suivi de piqués nous déroute, en ce qui me concerne, même s’il est clair que je n’ai pas tout vu, l’attitude de cet oiseau me laisse perplexe et cette attitude-là, je ne l’avais jamais vu.


A un moment, il se met à cerclé, je finis par le fixer et c’est un petit mâle d’Epervier d’Europe Accipter  nisus, petit parce qu’avec olivier on trouve vraiment qu’il a une taille vraiment menue, avec l’observation d’une femelle faite par une technicienne du site quelque jours auparavant, il pourrait y avoir un couple sur le cimetière.


Pourquoi ne pas rêver comme nos amis de Bagneux d’une reproduction sur zone, mais si c’est avéré  au CPB, ici rien n’est moins sûr et de toutes façons, cela irait surement rejoindre les données cachées dont raffolent certains d’entre nous, adeptes du partage à sens unique !

 



Nous tournons vers l’est dans l’avenue du même nom, hormis des espèces déjà aperçues, rien de nouveau sur le carré militaire de la N°17, nous poursuivons et trouvons de l’ombre un peu plus loin.


Un Faucon crécerelle Falco tinnunculus, décolle d’un arbre à notre approche, le dos roux laisse envisager pour certains d’entres-nous un mâle et la couleur de la queue du falconidé nous donne raison, les Pies bavardes Pica pica, sont omniprésentes.


Les Pigeons ramier Columba palumbus sont nombreux ici, certains sont encore en phase de reproduction alors que d’autres ont déjà abandonné leurs nids à moins que nous ayons là des vestiges de l’année passée.


C’est aussi une balade où les herboristes comme Marc-Frédéric, Brice et quelques autres, qui partagent leurs connaissances toujours dans la bonne humeur.


A quelques distances, un Pouillot véloce Phylloscopus collybita, entame son chant bien connu, il ne sera aperçu que très brièvement, puis réentendu à plusieurs reprises dans ce secteur, à l’aller comme au retour, un troglodyte se montre sur le dessus d’une haie, nous amuse un instant, se perche sur un petit arbre puis plonge à nouveau dans la haie en contrebas.


Christiane qui est une véritable fée nous offre des madeleines, comme d’habitudes c’est super, sympa ce petit moment de partage pour ceux qui le désirent.


Nous arrivons enfin sur la zone de la friche, vers notre gauche des gazouillis, non identifiables tellement le bourdonnement de l’A86 est intense, nous contournons par la droite la colline aux renards bizarrement, le long du mur, le bruit des voitures semble paraitre moins intense que tout à l’heure.


Olivier et moi percevons le chant d’un Rougegorge familier Erithacus rubecula et au moment où nous le faisons remarquer au reste de la troupe, c’est une fauvette, une tête noire qui prend le relais, puis silence puis c’est le chant d’une Grive draine Turdus viscivorus, isolée qui nous parvient, mais l’oiseau n’est pas repéré de visu.


La plupart des « oreilles » de l’équipée, pensent que nous nous sommes fourvoyés entre les différentes émissions sonores de l’agente ailée du secteur, heureusement pour nous, le rouge gorge ainsi que la fauvette se remettent à chanter, ce qui lève tout doute.


Derrière le tas de sable, ce sont quelques Chardonnerets élégants Carduelis carduelis qui se pose sur les chardons, la miroise n’est pas aussi évidente que cela, les fringiles peu farouche ne se laissent pourtant pas approcher.

 

Un couple de faucon, des crécerelles, évolue dans le ciel au-dessus de nous, un bien beau spectacle pour ce rapace sédentaire et reproducteur au site .

 



Une tourterelle (sp) décolle devant nous, le battement d’ailes est caractéristique, mais la distance et en contre-jour, nous n’en déterminerons pas l’espèce.


Une Fauvette grisette Sylvia communis fait des allées et venues entre les buissons dans l’enclos de l’amas de gravats et les Renoués du Japon, Anneli atteste le transport de nourriture, ce qui confirme la reproduction sur site de l’espèce.

 



Un Hypolaïs polyglotte Hyppolais polyglotta, nous nargue pendant un bon moment, une personne aperçoit un Verdier d’Europe Chloris chloris, moi, je ne le vois pas, mon estomac cri famine, il est   douze heures environ nous remontons vers la sortie, pour me faire patienter, Christiane ressert une série de petits gâteaux.


Juste avant de quitter la friche, un chant nous interpelle, Anneli et moi, cela ressemble bien à celui de la Fauvette des Jardins Sylvia borin, déjà observé dans ce secteur sur d’autres balades.


Un Rougequeue noir  Phoenicurus ochruros, est aperçu fuyant, c’est une femelle, puis dans une haie, un petit passereau de la même taille, mais rappelant plus un gobe mouche, est vaguement observé sans pouvoir l’identifier formellement seule l’attitude générale et la couleur abonde dans ce sens, avec si peu d’élément, nous n’en ferons pas une observation.


Encore des cris de contacts du Pinson des arbres Fringilla coelebs femelle, il y en a eu quelques-uns sur la balade, des Pigeons bisets Columba livia, sur les minéraux en plus du vol d’une vingtaine d’individus aperçus plus tôt.


En arrivant dans le secteur du cèdre, pas moyen de voir le véloce, mais quatre Tourterelles turques Streptopelia decaocto décollent à quelques mètres devant nous, joli spectacle que voilà dommage pour Ginette qui nous a quitté pour des obligations  il y a déjà un petit moment.

 


 

Brice se fait les dent sur une énorme libellule posée sur la feuille d'un genre de prunier décoratif qu'il à repéré quelques instants plus tôt.perchée à plus de cinq mètre du sol, je ne sais si la photo lui rendra honneur.

 


Le retour par l’arrière de la conservation ne nous apportera que des espèces déjà observée au cours de la matinée comme l’imparable pic, les martinets et autres étourneaux.


Le groupe se sépare, quant à Mark-Frédéric, Brice, Corentin, son père Olivier et moi, nous allons chez l’américain d’en face afin de partager un petit repas, bien mérité.


Recompte des espèces observées et j’en profite pour expliquer, que si je n’ai pas encore mis de dates c’est en raison de mauvais coups reçus cette année et que je me donne la période de l’été pour prendre la décision de continuer ou pas, mais début septembre, de toutes façons, je serais à la Rochelle pour faire des balade en mer et peut être pousser jusqu’en Aquitaine.


Mais comme m’écrivait une animatrice d’un autre cimetière de banlieue: 


 « La complexité du genre humain n'en finira pas de nous étonner. Mieux vaut en rire, garder le cœur léger et ne pas s'embarrasser la tête des  indélicatesses rencontrées ».


C’est vrai que de donner de l’importance à un âne et il finira par se prendre pour un cheval, mais surement pas avec la noblesse d’un cheval de course.


Tout grand merci aux personnes présentes pour cette dernière balade de la saison, avec une pensée agréable au groupe « 94 » et en particulier Anneli  pour sa dynamique et son envie d’échange.


En fait, merci à toutes et à tous pour ce bon moment convivial.



10/07/2013
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