Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 04-09-2021 sur la nécropole de Thiais.*

                   

Le ciel est plutôt gris ce matin et c’est peu de le dire, l’atmosphère est complètement plombée.

                    

Plus tard en passant sur le viaduc de Gennevilliers, je subis une première averse puis une seconde à l’approche de Thiais sur la A86, mais rien de bien important.

                                        

Quand je pénètre dans le cimetière, j’ai un moment de surprise, en effet, un regroupement d’une vingtaine de personnes, est semble-t-il en attente, j’ai les pignons qui grippent à cette image.

                                        

Puis, à la réflexion, je me ressaisis, quand je passe devant, car il n’y a que des hommes et pour la plupart en costume.

                          

Il y a également trois porte-drapeaux parmi eux, ce qui me fait pensait qu’ils sont présents pour un genre de commémoration.

                                        

Le chant des Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) me tire de mes pensées, puis le passage au vol de plusieurs Perruches à collier (Psittacula krameri) et enfin l’arrivée de Véronique me plonge définitivement dans la balade matinale.

                                        

Une Bergeronnette grise (Motacilla alba) est entendu par son chant caractéristique et localisée à l’instant où elle passe au-dessus de nous.

                                        

Joëlle se présente quelques instants plus tard et je comprends assez rapidement que nous ne serons pas très nombreux pour cette sortie.

                                        

Au moment de débuter notre parcours, je jette un dernier coup d’œil vers l’entrée pour voir Laurence arriver d’un pas tranquille.

                                        

À quatre, on respecte les quotas gouvernementaux sans soucis et la balade peut réellement débuter.

                                        

Jusqu’à  la parcelle N°1, seulement quelques apparitions du Pigeon Ramier (Columba palumbus) et le rire sarcastique du Pic vert (Picus viridis) et un geai qui prend la pose un instant.

                   

                                        

Des Pigeons bisets (Columba livia)  à l’unité ou en groupe, un premier Rougegorge familier (Erithacus rubecula) dans un buisson d’ornement.

                                        

Une zone recouverte de plumes appartenant au même oiseau nous indique qu’un ramier a mal fini la semaine, le corps n’étant pas présent, les supputations quant à son prédateur vont bon train.

                                     

Un Ramier qui a mal fini la semaine.

                                        

L’observation de l’état des grandes rectrices et rémiges nous permet d’affirmer que c’est un oiseau qui l’a plumé, mais n’indique rien pour ce qui est de la mort du pigeon.

                                        

L'instant d’après, un oiseau se dessine à peine dans le ciel, c’est une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) au passage le vol placide, mais déterminé plein sud.

                                        

Juste devant le jardinet extérieur, un truc particulier me chiffonne, en effet, un nombre incroyable de pomme de pin, jonchent le sol, mais il n’y a aucun conifère hormis le grand if au-dessus.

                                     

 La table  d'un gourmet^^

                    

Nous en conclurons qu’un animal amène les pommes à cet endroit pour les décortiquer et en consommer les fruits.

                    

Plusieurs Pies bavardes (Pica pica) sont aperçues ici ou là  perchées au sol et en vol parfois se chamaillant pour la convoitise d’un objet invisible de notre position.

                    

Notre attention et attirer par le chant d’une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto), que ce soit dû à l’extension de son aire de répartition ou à des échappées, la présence de l’espèce est de plus en plus fréquente sur le site.

                    

Les Mésanges charbonnières (Parus major) sont légion, souvent des familles avec des petits en fin d’apprentissage, mais réclamant à force de cris une pitance facile.

                       

Mésanges charbonnières (Parus major)

                    

Bien plus tard, ces passereaux se constitueront en ronde pour tenter de passer l’hiver dans des bandes parfois mixtes avec des cousines d’autres espèces.

                    

D’ailleurs l’instant suivant, des Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) sont aperçues virevoltant au-dessus de nous dans les branches.

                    

Un premier Chardonneret élégant  (Carduelis carduelis) est entendu et à l’instar de la bergeronnette aperçue nous survolant rapidement.

                    

Un chat domestique (Felis silvestris catus) est capté du regard, presque une ombre malgré son pelage totalement couleur de suie, le petit félidé nous apparait en bonne santé, signe qu’il est capable de se trouver à manger.

                    

                    

Les temps morts, sont comblés par des explications ou par des séries de questions, histoire de ne pas perdre le fil de l’animation.

                    

Trois à quatre gouttes de pluie tombent de la voute céleste laissant présager une nouvelle averse, mais non rien et la présence d’un nouvel Écureuil roux (Sciurus vulgaris)  fait rapidement oublier cet intermède humide.

                    

                    

De long en long des Merles noirs (Turdus merula) sont entendus et captés du regard, sans certitude de ma part.

                 

Cependant, il me semble que les effectifs remontent petit à petit suite à l’épizootie qui avait touché l’espèce il y a déjà quelque temps.

                    

Le chant de pluie du Pinson des arbres (Fringilla coelebs) nous tiens en haleine un instant puis la nouvelle présence de Geai des chênes (Garrulus glandarius) permet de placer quelques anecdotes du passé lointain.

                    

Le cri suraigu du Grimpereau des jardins  (Certhia brachydactyla) est capté, l’observation est bien plus ardue, mais réussi sur le fil par l’ensemble des participants.

                    

La densité de Pigeon Colombin (Columba oenas) a bien augmenté ces dernières années avec l’apport de nichoir à hulotte.

                      

De ce fait, l’observation de cette espèce est devenue habituelle est la distance de fuite de ces colombidés semble avoir vraiment diminué.

                    

Pigeon Colombin (Columba oenas)   

                    

En sortant d’une parcelle particulière, un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est aperçu une fraction de seconde, puis, il disparait très rapidement.

                    

Des Orite à longue queue (Aegithalos caudatus) sont tout juste aperçues, mais l’attention change rapidement par le contact visuel d’un Accenteur mouchet (Prunella modularis) au bas d’une haie, d’ailleurs le traîne-buisson s’y réfugie promptement.

                    

L'instant d’après, il passe à la trappe, on vient de capter le cri de contact d’une Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) plusieurs individus présents dans un grand buisson, nous permettrons de belles observations.

                 

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)

                                       

Un Pic épeiche (Dendrocopos major) est entendu, nous en verrons plusieurs sur la durée et nous avançons tranquillement pour voir le falconidé revenir de notre gauche, puis en contre-jour passer à droite.

 

Faucon hobereau (Falco subbuteo) La star de la matinée ^^

                                            

La forme et le vol nous affirme vraiment le genre, reste que Laurence lui trouve un caractère particulier et son opiniâtreté éveille les soupçons pour devenir payante au plus haut point.

                    

En effet, bien que perché de l’autre côté de la parcelle, assez haut dans les branches et dans l’ombre, les jumelles rivées au visage, permettent une observation quasi parfaite et détermine le Faucon hobereau (Falco subbuteo).

                      

Faucon hobereau (Falco subbuteo) La star de la matinée ^^

                                       

Des félicitations sont émises vers Laurence pour sa pugnacité et à l’observation s’ajoute une tentative de prise de vue de ce sublime oiseaux de proie.

                    

Le beau prédateur met fin à la séance de miroise en prenant son essor et nous reprenons le parcours initial, mais pas pour longtemps, en effet, un volatile vient de se percher hors de notre vue.

                    

L’attention est demandée à tout le monde pour se focaliser sur l’endroit pendant que nous avançons à la vitesse d’une cagouille.

                  

Pic  mar (Dendrocoptes medius) La star de la matinée ^^

                                       

Les neurones tournent à fond, pour la détermination et si le pic est une certitude, une petite voix avance le « mar » confirmé par une plus grosse pour l’espèce.

                    

L’oiseau en contre-jour semble posséder la taille d’un gros moineau et l’épeichette est proposé logiquement, l’oiseau se déplace, mais toujours en ombre chinoise.

                        

Plusieurs photos sont osées, mais les résultats sont aléatoires, seuls les blancs et les noirs apparaissent sur son plumage.

                          

À plusieurs reprises je me féliciterais de contentement « un hobereau et un épeichette dans la même balade, car je serais bien sûr ravi pour nous tous.

                    

Juste avant la friche, deux jeunes chardonnerets sont entendus et viennent pour notre chance se percher pas trop loin de nous pour être bien vus.

                    

Le crécerelle est, lui aussi, bien retrouvé avec femelle est mâle ensemble en chasse et dans un genre de parade poste reproduction.                        

                        

                    

Un regard circulaire permet de capter l’espace d’un instant une très grande forme plutôt marron et fuyante dans les airs.

                 

Ce ne peut être qu’une Buse variable (Buteo buteo) que nous retrouverons, mais qui prendra plusieurs centaines de mètres au vol, laissant un bon présage pour l’hivernage de l’oiseau sur Thiais.

                    

La friche ne donne pas grand-chose et du côté du portail vert, le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) est à nouveau contacté avec certitude alors que Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) et autre Rougegorge familier (Erithacus rubecula) restent dissimulés dans la végétation.

                    

En remontant vers la sortie, un rapace et repéré tournoyant dans le ciel, le hobereau nous apparait dans les jumelles.

                                

Pour ajouter du piquant, Laurence, encore elle, déclare plusieurs Martinets noirs (Apus apus) qui seront avec plus ou moins de difficultés captés par les autres participants pour une confirmation de l’espèce et du nombre.

                        

Faucon hobereau (Falco subbuteo) La star de la matinée ^^

                    

On tente de faire des photos en se rapprochant un peu, mais seul la retouche par ordinateur interposée donnera un résultat et Joëlle de demander ce qu’est la bestiole posée au bout d’une branche.

                    

Là on touche à la folie, un Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) semble nous attendre, en fait ils sont même cinq pour une rencontre magique.

                  

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) La star de la matinée ^^

                    

Tout à notre contemplation, un Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) apparait puis prends le large et nous revenons un bon moment sur les Gobemouches, une famille en migration certainement.

                            

Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta)

                                   

Et, là patatras, Laurence distingue un passereau assez loin au sommet d’un arbre, super illuminé les couleurs complètement cramées, rien de moins qu’un Tarier des près (Saxicola rubetra) de l’année, pour notre chance.

                    

Tarier des près (Saxicola rubetra) La star de la matinée ^^

                    

Il viendra plus près et se positionnera au bout d’un rameau au milieu d’un vol impressionnant de « moucherons ».

                    

Tout à son observation, nous serons à deux doigts de manquer les Rougequeues noirs (Phoenicurus ochruros) qui évoluent plus bas et dont un individu vient se poser devant nous au sol.

                    

Le chant du Serin cini (Serinus serinus) sera entendu, pour voir le fringile se faire chasser de sa place par une bande de mésanges facétieuses ou acariâtres.

                    

Nous assisterons également à une phase de harcèlement de la part des mêmes mésanges, encore des bleues envers les Gobemouches et un Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus)  fera son apparition, papillonnera un moment, s’amusera du jeu des mésanges, puis prendra lui aussi le large.

                      

Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) La star de la matinée ^^

                    

13 h 10, il faut avancer ^^ mais voilà un autre groupe de gobe-mouches, nous nous fixerons pour être sûr de l’espèce et ce seront encore des noirs pour sept individus et sur une autre parcelle, un individu supplémentaire isolé.

                    

Plus loin un jeune pic, un vert se nourrit au sol dans les fruits tombés de tilleul puis un merle, avec la tête rousse et enfin d’autres espèces déjà rencontrées à noter la présence d’une multitude d’azurés difficile à pixéliser, mais très attractifs tout de même.

                       

Pic vert (Picus viridis) juvénile

                    

Les Corneilles noires (Corvus corone) peu mentionnées sont pourtant omniprésentes sur la nécropole et bien visibles un dernier gobe-mouche isolé clôturera le nombre pour l’espèce pour ce matin…

                         

Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) La star de la matinée ^^

                                           

Nous prendrons une collation collégiale chez l’américain d’en face pour commenter la balade et faire le décompte des espèces rencontrées et surtout pour remercier les cieux de ne pas nous être tombés sur la tête.

                   

Comme sur la balade précedente, une belle plume de buse est trouvée au sol. (réctificatif de l'espèce avec l'aide de fred. M)

                    

De retour à la maison, l’ordinateur me permettra de déterminer le Pic mar (Dendrocoptes medius) qui aurait voulu se faire passer dans nos esprits pour un épeichette^^

                    

1) Étourneaux sansonnet 50+

2) Perruches à collier 20+

3) Bergeronnette grise *1

4) Pigeon Ramier 8l

5) Pic vert 8

6) Pigeons bisets 30+

7) Rougegorge familier 4

8) Mouette rieuse 1

9) Pies bavardes 10+

10) Tourterelle turque 2

11) Mésanges charbonnières 30+

12) Mésanges bleues 20+

13) Chardonneret élégant  6

14) Merles noirs  7

15) Pinson des arbres 2

16) Geai des chênes 6

17) Grimpereau des jardins  3

18) Pigeon Colombin 10+

19) Faucon crécerelle (4)

20) Mésanges à longue queue 3

21) Accenteur mouchet 1

22) Fauvette à tête noire 5

23) Pic épeiche 7

24) Faucon hobereau * 2    1juv + 1 ad

25) Buse variable * 1

26) Pouillot véloce 3

27) Troglodyte mignon 5

28) Martinets noirs * 9

29) Gobemouche noir * 14    5+7+1+1

30) Hypolaïs polyglotte * 1

31) Tarier des près * 1  1ʳᵉ année

32) Rougequeues noir 4

33) Serin cini 1

34) Pouillot fitis *1

35) Corneilles noires 20+

36) Pic mar * 1

                              

Chats domestiques 2

Écureuils roux 8



05/09/2021
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