Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 04-01-2025 sur la nécropole de Thiais.*

                                  

Le ciel est rougeoyant vers l’est ce matin quand je mets le nez dehors et le thermomètre affiche une température extérieure proche de zéro.  
                        
Il fait encore un peu sombre, mais il faut y aller, car ce matin, c’est la première balade sur la nécropole de Thiais de 2025.
                        
Une dizaine de personnes semble intéressée par la découverte du cimetière parisien de banlieue, donc, haut les cœurs et c’est parti pour 50 kilomètres de route.
                        
Une fois la glace éliminée sur le pare-brise, le trajet est quasi enchanteur, la circulation est fluide de bout en bout et le ciel clair sur les trois quarts du parcours.
                        
Plus je m’approche de ma destination et plus le ciel devient opaque, un genre de brouillard envahit les cieux.
                        
Pour finir, c’est un ciel plutôt laiteux qui s’offre à moi quand je me présente devant la porte monumentale de ce lieu de repos à la taille démesurée.
                        
Encore une fois, l’accueil par le technicien de faction est vraiment agréable pour moi.

                               
L'un de ses collègues se joint à lui afin de me présenter ses vœux pour la nouvelle année qui se dessine.
                        
La grande place étant totalement déserte, il n’y a que l’embarras du choix pour stationner mon véhicule, reste que je le gare toujours au même emplacement. 
                        
Ici, le froid est encore plus palpable qu’à la maison, et les pelouses recouvertes d’une bonne pellicule de givre ne démentent pas cette sensation.
                        
Quelque part, des Étourneaux sansonnets lancent des sons parfaitement audibles, mais difficilement à localiser à cause d'un genre d’écho qui les renvoie.
                        
Une première Mouette rieuse fait son apparition et, dans un premier passage, vient me survoler, l’absence de contraste avec le ciel fait patiner l’autofocus de mon appareil photo.

                                    

P1040053 Mouette rieuseMouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus)

                       
Un chant m’attire vers le bâtiment de la conservation, mais avant que je n’aie eu le temps de localiser son propriétaire, Franc m’interpelle de l’intérieur de son domicile.
                        
Il m’informe sur la présence effective sur site de deux espèces totémiques qui m’échappent depuis plus d’une décennie et me souhaite lui aussi de meilleurs vœux avant de se calfeutrer derrière ses fenêtres.
                        
L’heure de début de la balade approchant, et ne voyant toujours pas l’ombre d’un participant, je commence à penser que la température, légèrement négative, en a rebuté plus d’un.
                        
Patientant encore un peu, afin de conjurer le sort, je vois Brigitte, arriver tranquillement et comme elle n’est jamais venue sur cette balade, nous en profitons pour faire connaissance.
                        
Une mouette passe de nouveau, à la limite du visible encore une fois et l’instant d’après, Osanne se présente pour participer, elle aussi, à la sortie pédestre.
                        
Sur les pelouses, à bonne distance, des Corneilles noires sont aperçues, arpentant le sol gelé en quête de quelques pitances à se mettre sous le bec.
                        
Neuf heures dix, le froid semble bien avoir eu raison du courage ou de la santé d'autres candidats, qu’importe, il y aura d’autres occasions, et puis on y est, on y reste.
                        
Nous décidons par conséquent d'entamer le parcours en direction de la parcelle N1. Ce matin, ce sera une balade intimiste à trois.


P1040061 toile d\\\'araigneeUne toile d'araignée complète, prise dans le givre.

                        
Une paire d’écureuils roux nous amuse un petit moment, excessivement véloces, il me sera impossible de les pixéliser avant de les voir détaler à l’autre bout de la parcelle.
                        
Une première femelle de Pinson des arbres est captée par son chant alors qu’elle passe au vol, elle se posera, mais il nous sera impossible de la retrouver. 
                        
Pendant que nous nous dirigeons vers le jardinet extérieur, la courte émission d’un turdidé fait penser à une espèce, puis nous ravisant, le chant de la Grive musicienne est facilement reconnu.
                        
La localisation l’est tout aussi et, tentant une approche, nous la voyons s’envoler pour passer de l’autre côté de la grande zone dégagée.
                        
Nous décidons de la suivre pour mieux l’observer, mais un cycliste nous devance et la déloge pour la faire partir puis disparaitre.
                        
Sans être légion, les Mésanges charbonnières sont bien présentes ce matin et commencent à s’activer sur les coups de dix heures avec un premier début d’éclaircie dans le ciel.
                        
Zéphir est au repos, donc le vent est nul, pourtant l’opacité du ciel se dissipe pour laisser apparaitre une belle frange bleutée d’où émerge le soleil.
                        
Après avoir jeté un œil sans grand succès vers le deuxième carré militaire, nous empruntons la première partie de route végétalisée, puis avançons tranquillement vers la seconde en direction de la friche.
                        
Encore une fois, une mouette est vue, ensuite ce sont des Goélands argentés qui passent au-dessus de nous.
                        
Un premier Faucon crécerelle est aperçu alors qu’il vole en s’éloignant de notre position pour aller trouver un perchoir assez loin.
                        
Notre pérégrination est accompagnée par des charbonnières, bien sûr, mais également par leurs cousines, les Mésanges bleues.
                        
Au bout d’un certain temps, le ciel est quasiment bleu partout et une belle lumière commence à s’en dégager.
                        
Les Perruches à collier ne sont pas très loquaces ce matin, mais restent cependant vraiment faciles à localiser tant au vol que perchées.
                        
Un chant typique attire notre attention alors que nous sommes en pleine discussion sur le sujet de l’expansion de ces dernières.
                        
Immédiatement, nous trouvons la direction pour avoir la chance de mettre dans nos jumelles une Grive draine posée dans un arbre au-dessus d’une boule de gui.

                           Grive draineGrive draine (Turdus viscivorus)

                        
Pour le moment, l’oiseau ne semble pas être en mesure de pouvoir accéder à la source de nourriture tellement celle-ci à l’air gelée et se contente de gonfler son plumage pour limiter la perte de chaleur.
                        
De long en long, nous voyons des Pigeons colombins et un premier puis un second Geai des chênes qui, avec la Pie bavarde et la corneille déjà vue, sont les trois corvidés résidents à l’année sur le site.
                        
La colonie de freux n’est plus qu’un lointain souvenir et les derniers nids se sont désagrégés il y a déjà longtemps pour notre dommage.
                        
À quelques distances, le cri de contact d’un Pic épeiche est entendu, peine perdue pour le retrouver, secrètement, j’espère en voir un de bien plus proche ce matin et nous continuons la balade.
                        
Mes deux accompagnatrices participent activement et permettent bien sûr de pouvoir mettre dans les instruments de miroise ici une bleue, là une charbonnière et même un Rouge-gorge familier plutôt mimétique. 

                
P1040156 RougegorgeRouge-gorge familier (Erithacus rubecula)

                                      
Brigitte insiste sur la présence d’un Grimpereau des jardins qui change rapidement d’arbre, puis habilement retrouvé par Osanne pour le plaisir de tous
                        
Cette dernière semble également tenir une liste exhaustive des individus par espèce. 
                        
Je me dis que je ferais bien d’en prendre de la graine, mais bon, il me faudrait redoubler d’attention.
                        
Pour le moment, nous approchons de la friche, et hormis quelques Pigeon ramiers, des corvidés ici ou là, pas grand-chose à se mettre dans les objectifs.
                        
Au-delà de la colline aux renards, un tapage provoqué par une corneille nous interpelle, immédiatement nous scrutons à la recherche de l’évènement potentiel.
                        
Nous faisons bien d’être attentif, l’acariâtre oiseau couleur de jais harcèle tout simplement une Buse variable.
                        
L’oiseau de proie passe cependant derrière les arbres pour sortir des limites du cimetière et ainsi fuir les attaques de sa poursuivante.
                        
L’instant d’observation éphémère passé, nous nous concentrons sur l’utilité des gros nichoirs à hulotte et des grands bénéficiaires que sont les colombins et parfois les crécerelles.

                               
P1040129 Pigeon colombinPigeons colombins (Columba oenas)

                        
À quelques pas et un peu plus tard, du mouvement localisé dans les buissons permet d’apercevoir de façon plus que furtive un Troglodyte mignon.
                        
Un autre individu, plus sombre et plus grand, assimilable à un accenteur, mais en l’absence de certitude, il n’intègrera pas notre liste de rencontres de la matinée.
                        
Alors que nous scrutons le bas de la végétation, venant de derrière nous, un puis deux oiseaux viennent se percher dans les grands arbres juste de l’autre côté du mur.
                        
Ce sont des colombidés, la couleur brun chamois clair complétée par une queue assez longue pour un petit pigeon, atteste de Tourterelle turque avec certitude.
                        
À une cinquantaine de mètres du portail vert le long du mur mitoyen dans l’allée, il y a du mouvement au sol que nous contactons sans peine malgré la distance.
                        
Nous décidons de nous approcher discrètement, mais contre toute attente, des oiseaux décollent du sol pour contourner la rangée d’arbres.
                        
En quelques secondes, ils passent à notre portée pour aller sur notre droite se poser de façon anarchique dans les buissons, par terre ou dans les arbres.
                        
Encore des turdidés assurément, le jizz parle pour nous très rapidement, ce sont bien des Grives mauvis.

                             
P1040200 Grive mauvis Grives mauvis (Turdus iliacus)

                                      
De suite, nous rebroussons chemin, mais les oiseaux les uns après les autres nous fuient pour quelques dizaines de mètres et enfin se perchent au sommet d’un arbre dénudé de toutes feuilles.
                        
Une fois dans les jumelles, le doute n’est plus de mise, en plus de la forme et de la taille, viennent s’ajouter le sourcil bien défini, ainsi que le flanc roux.

                              
P1040198 mauvisGrives mauvis (Turdus iliacus)

                        
Nous restons encore quelques minutes face à cette observation, passons d’un oiseau à l’autre pour en détailler le pattern, comme dirait Brigitte, avant qu’ils ne s’éloignent définitivement. 
                        
À la suite de ce beau moment, nous prenons la direction de l’ALGECO afin de tenter de nouvelles rencontres.
                        
C’est un nouveau Merle noir qui se manifeste par un cri d’alarme avant de fuser de la végétation basse.
                        
Plus loin, en passant à proximité du dépôt de végétation coupée, le cri caractéristique des Orites à longue queue nous captive.


P1040246 frelon asiatiqueNid de frelon asiatique à plus de 15 mètres de hauteur.

                        
Nous restons là et notre patience est récompensée par l’apparition d’une ronde de presque dix individus de l’espèce.
                        
En regardant au sommet des grands arbres, nous pouvons voir un énorme nid de frelons asiatiques datant de la période précédente.
                        
Pour une construction de ce type, nous le trouvons en assez bon état après les pluies qui sont tombées.
                        
Reste que l’apparition d’un faucon, un nouveau crécerelle, change totalement l’ordre d’importance de l’observation afin d’en découvrir les détails du plumage.
                        
Le petit rapace scrute avec attention le sol quelques mètres sous lui, et un nouveau merle vient se poser sur une branche plus basse, pendant qu’une photo est tentée avec plus ou moins de succès.
                        
L’instant d’après, les deux oiseaux s’envolent chacun dans une direction et nous reprenons notre marche vers la sortie.


P1040243 Faucon crecerelle Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)

                        
À un moment, le cri de contact d’un pic se fait entendre, encore un épeiche, il passe de son vol chaloupé au-dessus de nous pour aller se percher sur une branche dégagée.
                        
Il tient une espèce de fruit non déterminé dans le bec et recommence à émettre son cri caractéristique, puis s’envole pour finir par disparaitre.

           
P1040248 Pic epeiche Pic épeiche (Dendrocopos major)

                        
Plus loin dans l'allée, un nuage de Pigeon biset s’abat au sol quand un bout de gâteau sec est émietté. 
                        
Il s'ensuit une petite discussion sur la couleur du plumage de cette espèce par rapport à la race nominale.
                        
Une corneille qui semble également intéressée attend que nous nous éloignions de quelques mètres pour, elle aussi, venir sur le bitume grappiller quelques restes.
                        
Quelques parcelles avant d’arriver au bâtiment de la conservation, des passereaux, de taille moyenne, s’envolent et l’un d’eux est suivi du regard jusqu’à ce qu'il se perche face à nous.
                        
Un autre oiseau qui n’a rien à voir décolle de notre droite pour passer devant nous et va se poser près de la construction et c’est un Pic vert, le seul de la matinée.
                        
Nous revenons sur le volatile immobile, qui est quasi invisible, mais dans les jumelles, c’est une autre paire de manches, nous pouvons sans un doute déclarer une Grive litorne. 

                                
P1040280 Grive litorne Grive litorne (Turdus pilaris)

                                               
Après quelques instants, cette dernière s’envole pour se percher derrière notre position, puis nous lâchons l’affaire, le pic est également parti, il nous reste à faire le log ainsi qu'à clôturer la balade.
                        
1) Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris)
2) Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus)
3) Corneilles noires (Corvus corone)
4) Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
5) Grive musicienne (Turdus philomelos)
6) Mésanges charbonnières (Parus major
7) Goélands argentés (Larus argentatus)  
8) Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
9) Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus)
10) Perruches à collier (Psittacula krameri)
11) Grive draine (Turdus viscivorus)
12) Pigeons colombins (Columba oenas)
13) Geai des chênes (Garrulus glandarius)
14) Pie bavarde (Pica pica)
15) Pic épeiche (Dendrocopos major)
16) Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula)
17) Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) 
18) Pigeon ramiers (Columba palumbus)
19) Buse variable (Buteo buteo)
20) Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes)
21) Tourterelle turque (Streptopelia decaocto)
22) Grives mauvis (Turdus iliacus)
23) Merle noir (Turdus merula)
24) Orites à longue queue (Aegithalos caudatus)
25) Pigeon biset (Columba livia)
26) Pic vert (Picus viridis
27) Grive litorne (Turdus pilaris)

                              

A) Écureuil roux

 

Oupsss, j'ai oublié le verdier d'Europe (Chloris chloris) ce qui nous amènes à 28 espèces pour ce matin



09/01/2025
10 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 106 autres membres