Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Balade du 03-04-2021 sur la nécropole de Thiais.*

                      

Ce n’est pas tous les jours dimanche et lendemain fête dit le dicton et pour ce matin, c’est peu de le dire.

                      

La distance qui me sépare de mon domicile à Thiais m’est pénible au niveau du temps et de la conduite et pour couronner le tout, la météo sera plutôt maussade, selon les prévisions du bulletin de la veille.

                      

Malgré tout, j’arrive assez en avance pour l’horaire de la balade et les sept petits degrés Celsius de la température extérieure expliquent à eux seuls le port de gros blousons par les techniciens qui m’ouvrent l’accès au site.

                      

Zéphir n’est pas encore couché et est, lui aussi, de la partie, il fait ployer la cime des grands peupliers et donne une impression de ressenti hivernal qui laisse toutefois passer de nombreux chants tel celui de l’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris).

           

Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris).

           

L’espèce est présente partout et sur le haut du porche géant, l’un d’eux donne de la voix soit pour prétendre au lieu, soit pour attirer une femelle dans le but de pérenniser l’espèce sur la prochaine période de reproduction.

                      

Du côté de chez Franck, une flèche couleur sinople arrive, se pose, je fixe les jumelles au visage pour m’apercevoir que la mangeoire qu’il a disposée attire encore des oiseaux.

                      

Un splendide mâle de Perruche à collier (Psittacula krameri) en témoigne la marque pourpre de son cou est venu glaner quelques fruits secs mis à disposition.

           

Perruche à collier (Psittacula krameri).

             

Juste au-dessus, le chant roulant d’une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) me fait lever les yeux, pas de doute sur l’individu, un second est également présent avec un morceau de brindille, porté au bec.

                         

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto).

                                  

Plus loin, c’est le chant vraiment particulier du Verdier d’Europe (Chloris chloris) que je perçois, là aussi un mâle chanteur est vraiment très actif malgré la température frisquette.

                      

Franck n’est pas de service, il semble partir faire des courses, je l’appelle, mais il ne m’entend pas, je n’aurais donc pas de nouvelles intéressantes de possible présence ce matin.

                  

Verdier d’Europe (Chloris chloris).

                                     

De retour sur la place, j’aperçois trop rapidement deux Bergeronnettes grises (Motacilla alba) qui arpentent le sol goudronné puis s’envole rapidement.

                      

Il est 9 h 10 et au niveau des quotas gouvernementaux en matière de distanciations sociales, le chalenge va être facile à tenir, je suis tout seul et je décide de faire quand même la balade, en commençant à me diriger vers la parcelle N°1.

                      

Le rire sarcastique du Pic vert (Picus viridis) me parvient comme pour se moquer un peu plus de ma solitude et l’un d’eux décolle du carré militaire où il devait se nourrir au sol.

                      

Dans le même secteur, encore une fois le chant de la Grive draine (Turdus viscivorus) me parvient du même endroit que la balade précédente.

             

Grive draine (Turdus viscivorus).

                                     

Le beau chanteur et encore à découvert par manque de couverture foliaire totalement développée, et donc parfaitement visible dans les jumelles.

                          

Le jardinet extérieur laisse échapper le chant du Roitelet huppé (Regulus regulus) caché dans le gros if, mais hormis des ombres fuyantes, je ne le verrais pas plus que cela.

                      

                      

Par contre, un mâle de Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) lance son chant imitant plus ou moins le bruit de papier chiffonné m’interpelle et malheureusement, l’oiseau va se percher largement hors des limites du cimetière sur l’un des murs du chantier de construction voisin.

                      

Sur le sol du parking du centre technique, cinq Moineaux domestiques (Passer domesticus) sautillent et s’envolent à mon approche pour disparaitre rapidement derrière le bâtiment.

                      

Les Pies bavardes (Pica pica) ainsi que les Corneilles noires (Corvus corone) sont nombreuses et les premières sont aperçues parfois avec des branchettes portées dans le bec.

                 

Corneilles noires (Corvus corone). Sans queue !

                      

Il semble que le vent diminue un peu, le cri du Grimpereau des Jardins (Certhia brachydactyla) me parvient de long en long, mais dans cette partie du cimetière, il m’est difficile de l’apercevoir, car il est souvent à bonne hauteur.

                      

Un oiseau passe au-dessus de moi, je n’ai pas le temps de le voir et son cri me laisse perplexe, une sorte de « ouinn » répété plusieurs fois puis renouvelé à plusieurs dizaines de mètres tout en s’éloignant trop vite pour que je puisse le suivre.

                      

Tout à mes pensées, j’arrive sur la partie dégagée face à l’entrée et à proximité du second carré militaire, juste le temps de voir une forme immense passer d’un vol lourd, rien de moins qu’un Héron cendré (Ardea cinerea).

                       

Héron cendré (Ardea cinerea).

           

Je me décide un peu tard pour la prise d’une photo et le temps de lâcher mes jumelles pour saisir l’APN, il a pris une bonne distance, vol lourd, mais efficace tout de même ^^.

                      

Je regarde l’écran de l’appareil pour voir si j’ai quelque chose de potable en matière d’image puis relève les yeux au ciel pour constater dans le sillage du grand ardéidé plusieurs Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) tout aussi rapide et filant dans la même direction.

                      

Couleurs nationales au vent.

                                          

Plus tard, j’aperçois encore des Merles noirs (Turdus merula) à plusieurs reprises et sans aller jusqu’à affirmer que l’espèce abonde, je trouve qui y a bien plus d’individus que sur les balades précédentes.

                      

L’autre espèce, que je trouve réellement en progression d’effectifs depuis la fin aout, c'est le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), depuis l’été dernier, il en a été noté à chaque sortie ou presque ici.

                         

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis).

           

Ce matin, à l’unité, par couple ou petit groupe, il semble plus abondant encore, un signe de reproduction sur site ou plutôt de regroupement pour un départ massif plus au nord prochainement.

                           

La prochaine balade étant pour le premier mai, il sera nécessaire d’y être attentif, pour l’heure, les cris de contacts de rapaces me parviennent et j’aperçois une chose pas courante pour moi.

                      

Un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) une proie dans les serres, suis de près un autre faucon.

Cependant, il est également pris en chasse par deux autres, dommage pour moi, tout ce petit monde ne tient pas sur une prise de vue et personne avec qui partager le moment.

                    

Faucon crécerelle (Falco tinnunculus).

               

L'instant d'après, la victime est passée d'un prédateur à l'autre, des griffes au bec du premier au second d'un mâle à une femelle.

                      

Plus basique, les Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) occupent pratiquement toute la trame de la végétation et leur chant en devient presque lancinant tellement il occupe l’air.

                      

Parfois un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) est aperçu, le plaisir de voir ce mammifère arboricole évoluer de branche en branche est total.

          

Écureuil roux (Sciurus vulgaris).

            

Les bons démesurés qu’il fait quand il est au sol m’amusent pareillement, ainsi que les chamailleries occasionnées par les Perruches.

                      

Le cri d’un Geai des chênes (Garrulus glandarius) me fait lever les yeux pour en apercevoir un premier puis un second qui se pose sur une branche pour y décortiquer quelque chose.

                 

Geai des chênes (Garrulus glandarius).

                                         

J’aime particulièrement ce corvidé, qui est le plus coloré du genre en Europe et pas si furtif que cela et donnant occasionnellement de belle opportunité de rencontre, mais pas ce matin.

                      

Un chant revient souvent, c’est celui du Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), souvent observé à plus de dix mètres de hauteur et ce matin, j'en aperçois fouillant les buissons à moins d’un mètre du sol.

                        

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)

 

Pour ce qui est de l’animation des haies de séparation, on peut compter sur le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) ou l’Accenteur mouchet (Prunella modularis) avec leurs chants respectifs assez dynamiques.

                      

Sur les grandes étendues dégagées de la zone de la friche, des Pigeons ramiers (Columba palumbus) sont au sol cherchant quelques pitances à se mettre sous le bec.

                 

Levant un regard apeuré en direction d’une crécerelle qui passe porté par le vent tout comme ce Goéland argenté (Larus argentatus) juvénile pourtant à bonne hauteur.

                           

Goéland argenté (Larus argentatus) juvénile.

                      

Le ciel est pour un instant plus dégagé, mais toujours aussi venteux, des groupes imposants de sansonnet se posent derrière l’ALGECO, le nichoir à hulotte du secteur est visité par un Pigeon colombin (Columba oenas).

                      

En remontant vers la sortie, encore des Mésanges charbonnières (Parus major), un autre Rougegorge familier (Erithacus rubecula)

 

Plus loin, des Pigeons bisets (Columba livia) qui viennent se poser autour de moi et plusieurs femelles de rouge-queue, toujours des noirs, bien visibles maintenant.

                      

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros).

                              

Encore des chardonnerets, partout sur la nécropole, le verdier et le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) ne sont pas en reste, de nouveau la présence du Pic épeiche (Dendrocopos major) au visuel et au chant.

                      

Puis ce sera un petit échange avec un technicien avant de retourner rapidement vers la maison en attendant la prochaine balade avec l’adaptation nécessaire au confinement.

 

 

1) Étourneau sansonnet

2) Perruche à collier

3) Tourterelle turque

4) Verdier d’Europe

5) Grive draine

6) Bergeronnettes grises

7) Pic vert

8) Roitelet huppé

9) Rougequeue noir

10) Moineaux domestiques

11) Pies bavardes

12) Corneilles noires

13) Grimpereau des Jardins

14) Héron cendré

15) Mouettes rieuses

16) Merles noirs

17) Chardonneret élégant

18) Faucon crécerelle

19) Mésanges bleues

20) Geai des chênes

21) Pouillot véloce

22) Troglodyte mignon

23) Accenteur mouchet

24 Goéland argenté

25) Pigeon colombin

26) Mésanges charbonnières

27 Rougegorge familier

28) Pigeons bisets

29) Pinson des arbres

30) Pic épeiche

 



09/04/2021
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