Oiseaux-balades

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Balade au Parc du marquenterre

 

Balade au

parc  du Marquenterre

le 26/02/2011

 

  

Tout commence en janvier, où sur la balade mensuelle de la nécropole de Thiais l'idée nous vient en discutant à la fin de celle-ci de l'envie d'aller traîner en baie de Somme.

Claudine ainsi que Franck l'un des techniciens du cimetière aimeraient visiter le Marquenterre, je suis partant, car je connais bien cette zone pour y avoir été à de multiples reprises, mais comme je suis encore trop fatigué pour couvrir les deux cents kilomètres, on remet cela à plus tard, en février on en reparle lors de la balade à Thiais.

En attente des résultats de mon dernier IRM, je temporise à nouveau, vers la mi février, je donne un coup de pied dans le bananier  pour réveiller mes deux acolytes, je pense pouvoir tenir la distance, donc nous nous fixons une date, le lieu, l'heure du rendez-vous ainsi que le mode de ramassage et le 26-02 arrive comme un train à pleine vitesse.

Donc, Claudine ramasse Franck pour venir à la maison c'est simple, mais trahis par la technique d'un GPS aux qualités  aléatoires, mes deux compères se perdent dans la ville où je demeure.

Le téléphone marche beaucoup mieux et les choses rentrent rapidement dans l'ordre, devant mon domicile nous chargeons les bagages de l'un et l'autre dans l'espace puis nous prenons la route vers le bord de mer, il fait toujours nuit à ce moment-là.

Comme tous trois nous nous entendons parfaitement la conversation est animée sur ce que nous aimerions voir et connaissant bien le lieu, j'oriente les débats vers les espèces possibles à voir à cette époque.

Les paroles fusent en tous sens, c'est que sur mes deux amis, l'une n'est pas retournée au parc depuis sept ou huit ans, l'autre n'y a jamais mit les pieds.

Le jour commence à poindre sa face, sur l'autoroute, les profils extérieurs commencent à se dessiner, mon passager de droite regarde partout, c'est que par habitude, son moyen de transport est le train, là bien sûr c'est moins rapide, mais bon on file tranquillement à 130km/h tout de même sous la surveillance du limiteur de vitesse.

Soudain une arde de chevreuils, est aperçue à l'aube naissante dans un champ en contrebas, malheureusement je ne peux m'arrêter, les cinq animaux disparaissent à notre vue alors que nous poursuivons notre route.

Franck, encore sous l'émotion nous dit que cela fait un bon moment qu'il n'a vu de faisan de Colchide (Phasianus colchicus), il suffisait d'en parler, dans une grande courbe un superbe mâle  traverse devant nous en volant, il monte d'en bas à gauche vers le haut à droite, nous avons une parfaite vision de l'oiseau, mais à la vitesse où je roule, la miroise est vraiment éphémère.

Mes deux passagers sont maintenant parfaitement réveillés, ils sont affutés comme des lames scrutant la moindre forme au dehors, de mon côté, je commente de temps à autres les volatiles que je reconnais, des Corneilles noires (Corvus corone) ici, des Corbeaux freux (Corvus frugilegus) là ou encore des Pigeons ramiers (Columba palumbus) par vol de plusieurs dizaines plus loin, mes compagnons ne sont pas en reste, les Pigeons bisets (Columba livia) succèdent au groupes de fringiles, dont par exemple des Verdiers d'Europe (Carduelis chloris), un faucon  crécerelle (Falco tinnunculus) puis une buse variable (Buteo buteo) chacun sur un poteau.

Comme c'est moi qui mène plus ou moins la barque, je décide un crochet par l'aire de la Baie de Somme, le détour est vraiment minime et nous prendrons un chocolat chaud en faisant la halte, sur place, une fois servi, nous nous installons  à une table face au bassin.

Comme d'habitude, les Canards colverts (Anas platyrhynchos) sont présents, de l'autre côté de la pièce d'eau sur la berge, ce qui ressemble à un pipit Farlouse (Anthus pratensis) puis un autre, au-dessus des champs dans la cohue d'un vol de laridés, Claudine perçoit une forme différente, pour moi il m'est difficile de regarder la lueur du ciel et je distingue mal l'animal.

Quelques secondes plus tard, il descend un peu et nous pouvons affirmer le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), un instant plus tard il sera suivi d'un second, quant aux laridés, un mélange de Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) et de Goélands argentés (Larus argentatus), ils passent par vagues successives au-dessus de nous.

Il y a également au sol une flopée de Moineaux domestiques (Passer domesticus) qui sont attirés par la nourriture jetée par les gens qui font un  arrêt ici, dans l'eau, les remous témoignent de la présence de poissons de bonnes tailles.

Franck trépigne, il a laissé son appareil Photos dans l'espace, Claudine et moi sommes amusés, mais bon il y aura d'autres occasions !  

Toujours à la tête de l'expédition, je dirige mon p'tit monde vers le Hourdel, un petit port qui a la particularité d'héberger à quelques distances une race de mammifère marin fort sympathique, puisqu'il s'agit du Phoque veau marin, inutile de le chercher bien loin à la marée montante, quelques individus s'aventurent dans le chenal pour le remonter, sûrement afin de glaner quelques poissons de-ci de-là lancés par les pêcheurs aux superbes animaux.

Mais là, la déception est totale, la mer est basse, pas l'ombre d'un phoque à l'horizon, je suis franchement déçu, surtout pour mes deux amis, pour ma part, j'en ai déjà vu ici à plusieurs reprises.

Dommage, nous reviendrons cet après-midi, nous reprenons la route en direction de notre destination première, nous longeons la réserve de chasse entre le Crotoix et les bouts des crocs, des Tadornes de belon (Tadorna tadorna), des Sarcelles d'hiver (Anas crecca), deux cygnes noirs (Cygnus atratus), des  Foulques macroule (Fulica atra), quelques Vanneaux huppés (Vanellus vanellus), des dizaines de colverts, avec des hybrides, deux femelles au moins sont de forme particulièrement  claire, le brun de l'ensemble du plumage est remplacé par du sable chaud.

Dans un rond point, je me trompe de direction, m'arrête pour faire demi tour et nous nous apercevons qu'il y a plusieurs dizaines de Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) au sol et dans les arbres, une bien belle observation pour nous trois.

Nous arrivons enfin sur le parking du Marquenterre, les averses à répétitions que nous avons subies tout au long du parcours n'ont pas entamées notre bonne humeur, nous sommes à pied d'œuvre et sur la plateforme panoramique pratiquement tout le parc s'étale devant nous.

Nous observons les premières Cigognes blanches (Ciconia ciconia) de la journée, nous avons même la chance d'assister à un accouplement ainsi qu'aux claquements de bec qui suivent, mes deux compagnons sont ravis.

Un Huitrier pie (Haematopus ostralegus) ici, des oies cendrées (Anser anser) là une Gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus) ailleurs,  les Fuligules milouin (Aythya ferina) succèdent aux fuligules morillons (Aythya fuligula), j'explique à Franck les différences fondamentales entre les canards plongeurs et ceux de surface pendant qu'un Grèbe huppé (Podiceps cristatus) plonge pour chercher son repas.

Nous passons d'un observatoire à un autre sans précipitation, mais sans s'attarder, la pluie menace et je n'aimerais pas être bloqué ou encore nous voir obligé de stopper là la visite, l'un d'eux tout d'abord vide de toute vie nous recèle au moment de le quitter une merveille d'anatidé en la présence d'un superbe mâle de Garrot à œil d'or  (Bucephala clangula) de suite nous voilà de nouveau collés aux fenestrons pour une miroise privilégié, le superbe canard plonge et refait surface par intermittence, avec Franck, nous tentons quelques clichés, mais déjà il commence à s'éloigner.

D'un autre observatoire, nous  pouvons voir un Cygne chanteur (Cygnus cygnus), deux Spatules blanches (Platalea leucorodia), elles commencent à avoir du beige doré sur la poitrine, deux grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis) en plumage d'hiver eux, dans un champ,  une légion de Hérons cendrés (Ardea cinerea) est alignée alors que des cigognes cherchent de quoi se nourrir.

Le N°2 nous avait réservé une bonne surprise avec la présence de plusieurs sangliers que nous pourrons observer tout à loisir sur la berge d'en face.

Des mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) seules ou en groupe, des charbonnières (Parus major), quelques Merles noirs (Turdus merula) nous fuient en poussant leurs cris d'alarme, une ronde de Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus) anime un moment un buisson, au loin un nuage d'Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) bouge rapidement dans le ciel, une Grive musicienne (Turdus philomelos) fait un bond pour se cacher derrière un arbrisseau dénudé.

Au N°5, Claudine au regard d'aigle repère une sous-espèce encore inconnue des ornithologues du monde, il s'agit de Canards pilets (Anas acuta) mais ceux-ci ont la poitrine couleur rouille ou rousse selon les individus, à quand l'homologation!

Le cliquetis d'un Rougegorge (Erithacus rubecula) nous fait tourner la tête, au N° 6, le poêle à bois est allumé, un jeune animateur aussi sympathique que compétent nous accueille, il nous montre quelques espèces visible sur l'eau et nous propose une boisson chaude, elle est la bienvenue !

Un groupe d'Avocette élégantes (Recurvirostra avosetta) vient se poser dans l'eau et en ligne avec un mouvement de la tête pendulaire elles capturent des proies invisibles de notre position, une Aigrette garzette (Egretta garzetta) est observée au vol un couple de Canards chipeau (Anas strepera) prend le large, quelques rares Grands cormorans (Phalacrocorax carbo) occupent les berges dans un observatoire un crapaud y a troué  un refuge, nous en verrons plusieurs autres que la pluie a fait sortir de leurs cachettes.

Nous finissons notre parcours  par  un arrêt à la héronnière, cigognes et héron nous offrent un véritable festival aérien,  certains échassiers portent des branches pour la construction de leurs nids, j'offre la possibilité à des visiteurs de pouvoir jeter un œil dans ma longue vue, à l'emplacement de l'ancienne volière des Ardéidés,  deux Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax) sont à l'abri dans un petit arbre.

Une dernière halte au bistro du parc  pour un chocolat chaud, Franck se trouve un petit souvenir et nous allons prendre notre repas de midi à 16 h 45, heureusement que claudine à prévu large, car encore une fois je n'ai rien pris pour moi, mais bon elle a bon cœoeur et elle partage, même avec le petit pinson qui tournait autour de nous durant notre déjeuner.

Le Hourdel du matin sans phoque n'est pas passé, nous y retournons, mais nous faisons une nouvelle fois choux blanc, ce sera pour une autre fois, le chemin du retour se fait bien sûr avec des commentaires animés, je ramène mes compagnons à leur voiture devant mon pavillon et je leur dit à la prochaine et encore merci pour cette superbe journée basée sur le partage.

 

 



08/03/2011
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