Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla)

               

Règne : Animalia

   

Embranchement : Chordata

   

Sous-embranchement : Vertebra 

   

Classe : Aves

   

Ordre : Accipitriformes

   

Famille : Accipitridae

   

Genre : Haliaeetus

   

Espèce : Albicilla

   

   

Linnaeus : 1758

   

   

Chez nos voisins : White-tailed Eagle, Seeadler, Pigargo Europeo, Zeearend, Aquila di mare. 

   

   

  J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Hivernant peu commun, mais régulier en France.            

                      

                 

De 69 à 90 centimètres de longueur, pour une envergure pouvant atteindre 240 cm et accusant un poids, qui varie de 4000 à 7000 grammes pour la femelle.

                   

Un peu moins pour le mâle qui lui ne fait que 3100 à 5 500 g, l’espèce possède en outre une longévité d’environ 20 ans.

                           

C’est un aigle de grandes tailles à la forte corpulence, sa silhouette est massive, sa tête est assez large avec un bec jaune, très important et puissant.

              

La quasi-totalité de son plumage est brun foncé, la tête et l’ensemble du cou semble brun beige, sa queue et bien sûr blanche.

                            

Il faut de cinq à six années pour que les oiseaux de cette espèce trouvent leur maturité tant sexuelle que celle du plumage.

                         

En effet, ce dernier est plus sombre que celui des adultes qui, quand ils sont âgés ont également le cou et la tête blancs.

                                           big_photo_395730_9780481_2012030915065941.jpgDelta du Danube, Roumanie : Mai 2010

   

Cet oiseau, aux pattes emplumées jusqu’à la moitié, les serres sont donc totalement dépourvues de plumes, comme le bec, elles sont jaunes.

   

Ce pygargue comme presque tous les autres oiseaux du genre, est inféodé au milieu aquatique, dans le nord de l’Europe, au Groenland, il se choisit un territoire en bord de mer.

               

Plus à l’Est et en Sibérie, il s’installe aux abords de fleuves, grands lacs où il pourra sans soucis mettre à profit ses talents de prédateur.

   

Un couple uni à vie, possède plusieurs nids sur son territoire, ils sont utilisés à plusieurs reprises chacun, parfois par d’autres oiseaux de grosses tailles et d’autres espèces que la sienne, bien sûr.

   

Il est consolidé et agrandi à chaque utilisation, de ce fait au bout de plusieurs années, on obtient une construction cyclopéenne, le support se doit en conséquence d’être solide.

                    

Dans l’intérieur des terres, un très grand arbre fait l’affaire, mais sur les bords de mer, il choisit une corniche de falaise escarpée pour mettre sa progéniture à l’abri.

   

La femelle dépose de deux à trois œufs avec un espace qui peut aller de deux à cinq jours et dont l’incubation est assurée par les deux futurs parents.

              

Même si la femelle est plus présente sur le nid que le mâle durant de 35 à 45 jours, et avec l'écart de naissance, il y a des différences de taille parmi les poussins d’un même nid.

                   

Quand il s’agit de deux jours, cela passe facilement, mais quand la différence est de  15 jours, c’est énorme, le plus vivace étant nourri le premier le dernier passant souvent son tour risque tout simplement de trépasser.

   

Durant la première quinzaine de leur vie, les petits ne sont jamais sans surveillance, au moins un des deux parents, reste en permanence à leurs contacts.

 

Ce n’est que vers l’âge d’un mois qu’ils seront seuls durant la chasse de leur père et mère.

   

Vers 75 jours les juvéniles prennent leurs premiers essors, mais restent autour ou sur le nid encore deux ou trois semaines, il leur faudra encore 60 jours pour acquérir leur indépendance.

   

Le régime alimentaire du pygargue est pour partie à base de poissons qu’il capture à la passée d’un violant coups de serres, mais également de Foulque macroule (Fulica atra).

   

Ici, la stratégie est une succession de harcèlement où le rapace oblige sa future victime pour la fatiguer, à plonger sans cesse jusqu’à l’épuisement pour enfin la saisir,

                         

il utilise une autre méthodologie sur les oies et les canards, il fond sur ses proies, alors que ceux-ci se posent sur l’eau.

                   

Il capture également des oiseaux au vol, tels que les Grands corbeaux (Corvus corax) et plusieurs espèces d’anatidés.

                   

Quelques petits mammifères de la taille des   ragondins, enfin des charognes sont à mettre également à son menu à l'occasion.

                    

En France, il hiverne au moins dans la région du lac du Der ainsi que sur les lacs Amance et Temple de la forêt d’orient en Champagne-Ardenne.

   

L’oiseau des photos ci-dessous est un individu immature, en témoigne la couleur de sa queue encore partiellement brune que j’ai eu la chance d’observer sur le delta du Danube en mai 2010.

   

Ce Pygargue porte par endroit également le nom de grand aigle de mer ou aigle barbu.

               

Il existe deux sous-espèces de cet oiseau, à savoir, Haliaeetus albicilla albicilla décrit par Linnaeus en 1758 et Haliaeetus albicilla groenlandicus découvert par C.L. Brehm, en 1831.

   

La moindre utilisation de pesticides et autres produits chimiques pour le développement de l’agriculture, autorise une meilleure croissance de ses effectifs en Europe.

                      

L’homme par sa bêtise et sa cupidité laisse planer une épée de Damoclès sur cette espèce.

   

Les menaces sont comme toujours parfaitement identifiées, l’empoisonnement, la dégradation du biotope, le ramassage des œufs, voire des petits déjà nait, ou même le dérangement, contribue à la disparition de ce superbe oiseau.

   

Vous imaginez un peu, l’état d’esprit de la personne qui s’offre un œuf de cet oiseau, juste pour le plaisir d’avoir chez lui une coquille avec un oisillon mort à l’intérieur à contempler et de se dire, chouette, j’en ai un !

   

Il existe des musées pour ce genre de collections.

   

Malgré tout, l’espèce avec une population environ 2500 couples pour l’Europe, 700 rien que pour la Pologne, ne suscite pas d’inquiétude sauf erreur, de la part des spécialistes de l’UINCN.

   

Depuis le 17 avril 1981 cette espèce, bénéficie d’une protection totale en France, bien sûr, il est inscrit à l’annexe I de la directive oiseaux de l’Union européenne.

      

Son  statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.

   

Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur   Oiseaux.net  où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.

   

    

Autres Accipitridae   

  

Recherches plus faciles



08/09/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 101 autres membres