Endémiques de Madère : jour 1
En ces temps de pandémie mondiale, le voyage en Afrique du Sud qui était ma première destination pour ce mois d’aout 2021 est logiquement annulé puis reporté.
Suite à une période de flottement un séjour sur Madère et organisé.
C’est julien qui en sera le guide, alors bien sûr j’en suis et les pélagiques endémiques de Madère qui ne viennent pratiquement jamais près de chez nous, me sont très attractifs.
Tellement attractifs que Michel Durant mon ami des balades ornithos, décide de participer à ce périple sur cette île lointaine, mais à quelques heures de vol de Paris seulement.
L'archipel de Madère est à peu près au bout de la flèche ^^
Julien fait le déplacement sur la capitale pour accompagner le gros du groupe, une participante partira de Nantes et tout se profile donc parfaitement sinon un léger retard de Michel.
L’embarquement se fait naturellement, car tout le monde est en règle et le vol de quelques heures, passe comme une lettre à la poste.
La participante arrivant de Nantes, a un avion avec un décalage d’une demi-heure par rapport au nôtre, ce qui nous permet de récupérer le moyen de transport pour le séjour et c’est Alexandre qui décroche la première coche locale par l’observation d’Astrild ondulé (Estrilda astrild) en vol.
D’autres petits passereaux comme des serins ou une bergeronnette, sont aperçus, mais mal identifiés pour cause de lumière assez écrasante.
Une fois la dernière membre de l’équipée arrivée, nous nous prenons possessions de nos quartiers pour la semaine et pour se rendre compte d’un petit aléa qui se terminera bien.
Il nous est donc offert la possibilité de pérégriner un peu sur un petit spot à proximité de l’hôtel que julien nous indique.
Sans faire de découverte mirobolante, avec Michel, nous inscrivons tour à tour, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) puis quelques Pigeons biset (Columba livia) au-dessus de l’hôtel.
Premier contact^^
L’activé des insulaires commence à s’animer, de notre côté, nous, nous dirigeons vers le bord de mer pour tenter notre chance.
Le petit estuaire que notre guide nous a indiqué plus tôt et nous constatons la marée basse et la possibilité d’y faire quelques bonnes rencontres comme le seul Grand gravelot (Charadrius hiaticula) rencontré à Madère .
Grand gravelot (Charadrius hiaticula)
Un bon nombre de Tournepierre à collier (Arenaria interpres) sont localisés à l’aide de leurs cris et surtout un adulte de Sterne caugek (Thalasseus sandvicensis) qui disparaitra avant le retour de Julien et dont les critères diagnostiques seront mis en évidence par Michel.
Dans une grande retenue d’eau, nous observons des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) qui en temps ordinaire ne sont présentent qu’en hiver.
Tournepierre à collier (Arenaria interpres)
Plus loin en remontant le long du petit canal, une superbe Aigrette garzette (Egretta garzetta) est contactée au moment où elle se pose pratiquement en face de nous, mais en contrebas.
Cela n’en reste pas moins une belle rencontre, puis nous passons à autre chose, car effectivement,
un mouvement attire notre attention et nous découvrons un Chevalier gambette (Tringa totanus) en prospection de nourriture.
Chevalier gambette (Tringa totanus)
À l’approche d’un pont, nous voyons plus d’une dizaine de Canards musqués (Cairina moschata) dont certains ont un plumage totalement dégénéré apparaissant totalement ou presque gris perle.
Ici, les Tourterelles turques (Streptopelia decaocto) sont légions, en effet nous en voyons partout et de plusieurs tranches d’âges.
Un premier Goéland leucophée (Larus michahellis) de la sous-espèce de l’Atlantique arrive et se pose sur un lampadaire, nous en profitons pour tenter de trouver des différences avec son alter égo de Méditerranée.
Goéland leucophée (Larus michahellis)
Avec Michel, nous, nous concentrons sur un beau gros papillon, mon ami le reconnait comme un Monarque (Danaus plexippus) il me faudra demander des explications à Julien quant à la présence de ce lépidoptère qui plus est, a le dessous des ailes blanches.
En effet, l’espèce est normalement et principalement cantonné en Amérique et étant célèbre pour ses migrations sur plus de 4 000 kilomètres par des millions d’individus.
Monarque (Danaus plexippus)
En faisant un tour d’horizon visuel, nous avons tout de même la chance d’apercevoir un Merle noir (Turdus merula) quelques secondes.
Tout à notre attention, je ne m’aperçois pas de suite que mon téléphone sonne, c’est Julien qui m’annonce la bonne nouvelle de son retour à l’hôtel avec notre comparse et ses documents personnels retrouvés.
Nous le rejoignons donc devant l’hôtel et nous allons jusqu’au minibus qui se trouve être garé proche de la plage, tout le monde en profite pour retourner voir les sternes.
En fait, des Sternes pierregarin (Sterna hirundo) ont pris à peu près la place de leur cousine caugek il y a là également des goélands, mais un peu plus éloignés.
Sternes pierregarin (Sterna hirundo)
C’est le moment que Julien choisi pour partir en prospection largement en dehors de la ville presque au bout de l’île.
À peine descendu de notre véhicule, le crécerelle local et tout naturellement observé et à peu de distance qui plus est.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
La densité du petit rapace semble assez élevée dans ce secteur, on ne peut rester plus de trois minutes sans en voir un, voir deux au même endroit.
Nous laissons derrière nous le parking pour nous engager sur une espèce de sentier bétonné au départ, puis nous arrivons sur une petite passerelle avec de la végétation basse pour toutes plantations visibles.
Puis julien de nous présenter la Fauvette à lunette (Curruca conspicillata) puis un peu plus loin sur un sol plus rocailleux le Pipit de Berthelot (Anthus berthelotii) pour des rencontres collégiales à seulement quelques pas de nous.
Fauvette à lunette (Curruca conspicillata)
En nous rapprochant du front de mer, nous constatons après l’avoir vu la beauté du paysage et je décide de marquer une pause alors que les autres continuent d’avancer sur le chemin qui grimpe furieusement à cet endroit.
Une fois le calme revenu je vois apparaitre plusieurs lézards de muraille, celui-ci est endémique de Madère semble-t-il !
Un groupe de passereaux descend le long de la gorge et ils sont localisés d’abord par leurs cris ensuite à la vue, mais je n’ai pas le réflexe de les pixeliser à ce moment-là, car en pleine discussion avec d’autres touristes français, très nombreux sur le site.
Pour notre dommage, nous ne reverrons plus les soulcies du reste de la semaine, par contre, l’apparition d’une Buse variable (Buteo buteo) au vol et houspillée par un crécerelle me fait rapidement oublier les moineaux pour me concentrer sur les deux oiseaux de proies.
Buse variable (Buteo buteo)
De long en long j’observe à l’aide de mes jumelles le groupe de mes collatéraux et notre guide qui progressent de l’autre côté de la baie.
Ils reviendront avec une observation d’un couple de martinets, des pâles, pourtant vraiment pas très courants sur l’île.
Un peu plus tard, Michel et les autres me rejoindront et le retour s’amorcera vers le bus, non s’en revoir le sublime pipit, seul représentant de son genre sur l’archipel en temps normal.
Pipit de Berthelot (Anthus berthelotii)
Les leucophées, crécerelles et autre pipits animeront à leur manière cette balade sympathique avec pour moi la deuxième coche de la journée.
Nous finirons la journée sur une zone du port de commerce à la recherche d’une autre espèce de moineau, l’espagnol, dont ce serait l’un des rares sites de reproduction sur l’île.
Chevalier guignette (Actitis hypoleucos)
Un passereau nous offrira un espoir momentané en plongeant du bord d’un toit vers un arbre, mais ne sera pas retrouvé.
Une Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), un Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) et des pierregarins jeunes et adultes ainsi que les leucophées seront nos dernières observations de la journée.
Nous noterons également la présence de gros crabes rouges de toute beauté qui sont apparemment parfois au menu des goélands du cru.
Après le repas, nous commenterons ce premier après-midi avec Michel, mon colocataire de la chambre pour le séjour en nous remémorant les moments forts de la balade le long de la côte.
1) Astrild ondulé*
2) Faucon crécerelle ssp. canariensis
3) Pigeons biset
4) Grand Gravelot
5) Tournepierre à collier
6) Sterne caugek
7) Mouettes rieuses
8) Aigrette garzette
9) Chevalier gambette
10) Canard musqués
11) Tourterelles turque
12) Goéland leucophée ssp. atlantis
13) Sternes pierregarin
14) Merle noir ssp. cabrerae
15) Fauvette à lunette
16) Pipit de Berthelot ssp. madeirensis *
17) Buse variable ssp. banneramani
18) Bergeronnette des ruisseaux ssp. schmitzi
A) Monarque (papillon)
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