Vautour fauve (Gyps fulvus)
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebra
Classe : Aves
Ordre : Accipitriformes
Famille : Accipitridés
Genre : Gyps
Espèce : Fulvus
Hablizl : 1783
Chez nos voisins : Eurasian Griffon Vulture, Gänsegeier, Buitre Leonado, Vale gier, Grifone.
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Présent à l'année et reproducteur en France.
De 95 à 105 centimètres de longueur, pour une envergure située entre 255 et 280 cm, accusant un poids compris de 8000 à 11000 grammes pour la femelle.
Un peu moins pour le mâle, puisque n’affichant quant à lui si l’on peut dire que 7500 à 10 500 g, par ailleurs, cette espèce, possède une espérance de vie de 25 à 35 ans dans la nature, jusqu’à 40 en captivité.
La tête et le cou, que l’on pourrait croire dénudés à bonnes distances, sont en réalité recouverts un duvet blanc.
La transition entre le cou et le corps se fait par l’intermédiaire d’un collier le plumes hérissées, longues et fines, couleur sable à blanches.
Le manteau, les scapulaires, les petites, moyennes et grandes couvertures et enfin le croupion, sont bruns-chamoisés, tirant sur le brun-cendré.
Le contraste est saisissant avec toutes les Rémiges, vraiment bien digitées, ainsi que les rectrices, de petites tailles, formant une queue relativement courte qui elles sont brunes-noirâtres.
Sous le collier, la poitrine, le ventre les culottes et les sous-caudales, sont quant à elles, d’une belle couleur fauve, ce qui s’harmonise parfaitement avec le reste du plumage.
Si ses serres ne lui apportent aucun soutien, par manque de forces, et donc lui interdisant toutes attaques sur des animaux vivants.
Par contre, son bec surpuissant lui autorise le découpage des cuirs les plus épais en lui permettant une fois le cadavre ouvert d’arracher de gros lambeaux de chairs.
C’est une espèce fortement grégaire, les couples, sont unis pour la vie et nichent en colonies qui s’installent ordinairement sur des corniches des parois verticales.
Les escarpements rocheux ou encore des cavités en moyenne montagne sont aussi utilisés afin de se mettre à l’abri de tout ce qui pourrait la perturber.
À partir du mois de novembre et jusqu’en janvier, les couples sont formés dans la colonie, dès lors on peut observer les oiseaux appareillés décrire des cercles de tailles assez importantes dans les airs par paires.
Le nid est édifié à l’aide de quelques branches et suite à l’accouplement qui a lieu fin décembre en général, la femelle dépose un œuf unique dont l’incubation, assurée par les deux futurs parents en alternance, dure de 48 à 55 jours.
La couvaison, est des plus ardues, effectivement, celle-ci se déroule durant les mois les plus froids de l’année, mais passé ce cap, le petit sort de sa coquille fin mars à début avril.
Dès qu’il est emplumé et qu’il possède la vue, le poussin totalement nidicole doit quémander sa nourriture avec une attitude de soumission afin de l’obtenir de la part de ses parents, qui la lui amène au nid.
Avec la fonte des neiges, des cadavres d’animaux morts durant l’hiver, font leur apparition et augmentent bien sûr le niveau de survie du jeune.
Il lui faudra environ 110 à 115 jours pour prendre son premier essor.
L’espèce est sexuellement mature au terme de quatre à cinq ans, durant ce temps, le jeune puis subadulte reste dans la colonie.
L’histoire de cette espèce comme bien d’autres, est assez chaotique, jusqu’au XVIIIᵉ siècle, ce vautour nichait au sud de l’Allemagne ainsi qu’en Autriche.
Du fait d’une réputation des plus désastreuses, elle vit ses effectifs, régresser partout en Europe et même disparaitre carrément de secteurs entiers de son aire de répartition.
Au bord de l’extinction en Europe et réduit à quelques unités ça-et-là dans la péninsule ibérique, cette espèce ne doit son retour que grâce à des plans de sauvegardes et de réintroduction dans le sud de la France ainsi qu’en Espagne.
On peut voir de temps à autre un, deux ou plusieurs erratiques, remonter au nord de la France, voire en Belgique pour des vols de prospection.
Certains spécialistes commencent à penser que les anciennes voies migratoires oubliées depuis plus de 100 ans par ces géants des airs, pourraient être rouvertes par les oiseaux eux-mêmes sans l’aide des humains, et ainsi peut-être, voir leurs aires de répartition nordique reconquises.
Un nouveau coup du sort lui ait assené en 2003, quand les biens pensants de Bruxelles interdisent les charniers, pourtant si nécessaire.
Les fermiers ne peuvent plus déposer les cadavres de leurs animaux morts et les vautours en souffrent.
On les accuse, dans les années 2000, à tort ou à raison d’agression sur des animaux domestiques en bonne santé telles que des vaches, près de Bayonne, mais les preuves ne sont pas convaincantes, voire inexistantes.
Toujours est-il qu’en 2007, c’est près de 200 vautours de cette espèce qui survolent la Belgique.
Il faudra attendre 2009 que les nouveaux seigneurs de l’Europe se décident à adopter un décret de dérogation pour le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce, pour les dépôts de carcasses en charniers contrôlés.
L’Espagne quant à elle, par ses politiques moins frileux, avait utilisé une dérogation par l’intermédiaire d’un décret royal, à la condition que les cadavres ne soient pas porteurs du prion de l’ESB.
Comme quoi, si la France avait gardé un roi sur son trône !
Bien sûr, le régime alimentaire de cette espèce fait de charogne et de carcasse en fait un oiseau nécrophage.
Contre toute attente, c'est sa vue incroyable plutôt que son odorat qui le guide.
il repère également les rassemblements de corvidés qui sont l’un de ses meilleurs indicateurs de la présence d’un cadavre.
Dès qu’un oiseau aperçoit un corps inerte, il lance un cri que ses semblables peuvent entendre à plusieurs kilomètres, ensuite, c’est la curée comme on dit.
Il vide les cadavres de toutes viandes et dans certaines régions montagneuses où il est présent, c’est un autre grand rapace qui ramasse les os pour s’en nourrir, à savoir le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus).
Grace aux efforts de beaucoup de monde, ses effectifs sont remontés un peu partout, notamment en France et en Espagne, pour notre pays, le sud de la France abrite entre 130 et 140 couples en 2009.
En France, depuis le 17 avril 1981 et par un arrêté ministériel, ce rapace, comme tous les autres, bénéficie d’une protection totale, bien sûr il est inscrit à l’annexe 1 de la directive oiseaux de l’Union européenne.
Son statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.
Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur Oiseaux.net où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.
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