Fou de bassan (Morus bassanus)
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebra
Classe : Aves
Ordre : Suliformes
Famille : Sulidae
Genre : Morus
Espèce : Bassanus
Linnaeus : 1758
Chez nos voisins : Northern Gannet, Baßtölpel, Alcatraz Atlántico, Jan-van-gent, Sula.
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Présence annuelle et reproducteur en France
Avec ses 85 à 90 centimètres de long, son envergure comprise entre 165 et 180 cm et accusant un poids de 2800 à 3200 grammes, c’est lui le géant des mers européennes qu’il survolera pendant environ 20 ans puisque telle est son espérance de vie.
Il n’existe pas de signes évidents du dimorphisme sexuel chez cette espèce, le mâle et la femelle adultes ont tout deux une livrée blanche, sur la voilure, seules les primaires et les alules sont noires formant un fort contraste, la tête est quant à elle jaune pâle ainsi qu’une partie du cou, la queue semble effilée au vol.
L’oiseau ne pourra revêtir son plumage d’adulte qu’au terme de cinq années, en effet les jeunes, sont parfaitement identifiables de par les plumes sombres qu’ils portent les premières années de leur vie.
L’œil bleu clair est entouré de noir, qui se prolonge en liseré à la commissure du bec pour passer dessous et finir ainsi comme un beau dessin fait au fusain par un artiste.
Cette espèce pélagique est fortement grégaire, en témoigne les séances de pêche collective ou la nidification parfois à plusieurs milliers de couples comme sur la réserve des sept îles en Bretagne.
Son nom de « Fou » lui vient du fait qu’il plonge de hauteurs et à des vitesses vertigineuses quand il a repéré un banc de maquereaux, de lançons, de harengs ou de capelans, ainsi que de calmars, qui sont parfois au menu.
Les ailes tendues en arrière pour encore si possible augmenté sa vitesse, il se sert de l’onde de choc pour sonner sa proie et l’avale dans sa descente, ou bien il traverse le groupe de poissons et en capture un en remontant, mais l’avale sous l’eau puis remonte le bec vide, c’est pourquoi les premiers observateurs le croyaient un peu cinglé !
Le reste du nom, « bassan » viendrait du non d’un îlot en Écosse où une colonie est installée depuis des siècles et qui s’appelle Bass rock.
Le couple est uni pour la vie et dans les côtes d’Armor sur l’île Rouzic dans la réserve des sept îles pas moins de 16000 couples viennent là, en colonie dense pour la reproduction, une antenne d’observation de la LPO y à installé du matériel pour le recensement dès l’arrivée des oiseaux vers le mois de janvier.
Chaque couple y retrouve son nid, de l’année précédente et on peut voir à partir du bateau « oiseaux des îles » par exemple, le balais de ces magnifiques voiliers, qui, le bec chargé d’algues font la navette pour restaurer leur nid si précieux.
L’opération faite, la femelle y dépose un œuf et elle se sert des capillaires sanguins qu’elle possède sur la surface de ses pattes palmées pour assurer l’incubation durant 40 jours environ.
Le poussin est si bien nourri par ses parents, qui ne le laissent jamais seul un instant, qu’au terme de 12 semaines, il atteint un poids de 4000 g et même s’il peut s’éloigner de la colonie, il lui est impossible de prendre son essor, il lui faudra bien quinze jours avec un régime forcé pour perdre l’excédant de poids.
Pélagique par nature, cette espèce à commencer à coloniser les côtes de France vers 1930 un petit noyau tente une percée en Méditerranée.
Son statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.
Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur Oiseaux.net où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 109 autres membres