Canard chipeau (Mareca strepera)
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebra
Classe : Aves
Ordre : Ansériformes
Famille : Anatidés
Genre : Mareca
Espèce : Strepera
Linnaeus : 1758
Chez nos voisins : Gadwall, Schnatterente , Anade Friso,Krakeend, Canapiglia
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Hivernant commun et quelques reproducteurs en France.
De 46 à 56 centimètres de longueur, pour une envergure comprise entre 84 et 95 cm et accusant un poids situé de 650 à 900 grammes.
voici la présentation de ce canard de surface à l’apparence sobre, mais tranquille, possédant une espérance de vie de 13 ans environ, mais c’est une espèce chassée !
Dans notre Pays, en région Picardie, on l’appelait Ridelle, et Ridenne en langue picarde.
On peut qualifier le plumage du chipeau de terne, en effet, regarder seulement les photographies de cet oiseau pour se rendre à l'évidence, au repos, l'oiseau apparaît complètement grisâtre à bonne distance.
Toutefois, en réalité, c’est un beau canard vu de ma fenêtre.
La tête, le cou et la poitrine du mâle sont plutôt grisâtres clairs.
Cette dernière, dont le bout des plumes, est noir, offre un joli motif de type écaillé à deux couleurs, les flancs sont gris beige, finement vermiculés de noir.
Les tertiaires sont gris beige avec un contour sable ce qui donne l’impression de voir des flammèches claires sur le dos de l’oiseau qui partent vers l’arrière.
Les rémiges primaires sont gris perle, le croupion et les sous caudales sont noires, les rectrices de la même couleur que les primaires.
Alors que le dessous de l’aile est pratiquement en totalité gris-cendre plus ou moins clair, le dessus arbore au niveau des scapulaires le même schéma vermiculé que sur les flancs.
Les couvertures primaires présentent une plage rousse importante est nettement visible au vol, elle se prolonge sur les grandes couvertures pour être noire près du corps, dissimulée quand le canard est posé.
Les tertiaires sont banches, formant ainsi un miroir, accolé aux rémiges secondaires qui sont noires, elles.
Le bec est fin et allongé, il est gris foncé, voir presque noir chez le mâle alors, que celui de la femelle est brun sur le dessus et à sur les côtés une teinte orangée.
Marais de Misery (91)
D'ailleurs, mis à part ce petit détail et des proportions distinctement inférieures, à bonne distance, celle-ci peut être confondue avec une cane de Canard colvert (Anas platyrhynchos) dont elle possède le même plumage chiné.
Reste que les observateurs aguerris sauront apercevoir le petit bout de miroir blanc, la différenciant ainsi sans conteste de sa cousine.
Le ventre des deux sexes et blanc cassé plus ou moins clair selon les individus, les pattes sont jaunes orangées.
Pour les couples migrateurs, les appairages ont lieu durant l’hiver, afin d’arriver sur le site de nidification pour seul but la recherche de l’endroit où installer leurs nids.
Au printemps, en avril ou mai selon la zone, cette espèce monogame dépose dans un nid de huit à onze œufs, ce canard à une seule ponte par an.
À l’instar de certains oiseaux comme les perdrix, si la ponte ou la nichée est détruite, la cane peut relancer une seconde ponte si le temps le lui permet.
L’incubation dure environ 24 à 26 jours, les canetons nidifuges quittent rapidement le nid, leurs premiers essors arrivera au terme de 45 jours environ, ils seront matures sexuellement à la prochaine saison de reproduction.
Cet anatidé que l’on peut observer l’hiver, bien sûr en couple, mais également en petites troupes assez éparpillées ne dépassant pas la petite vingtaine d’oiseaux, est un migrateur partiel.
Pour cette raison, on peut observer une première catégorie d’oiseau, c’est celle-là qui niche en France, elle est en constante diminution de par le fait de la destruction des zones humides et de l’expansion sur les mêmes zones de cultures dans notre pays.
La seconde catégorie est celle des hivernants en constante augmentation, sûrement à cause des dérèglements climatiques, et donc à une température favorable pour ces oiseaux par chez nous.
Bien que le chipeau soit un canard de surface, il est présent sur des eaux profondes, comme les lacs, étangs cours d'eau d'importances variées, mais rarement salées.
Il fréquente aussi les plans d'eau à la végétation fournie ou des roselières épaisses pour se placer à l’abri des regards indiscrets.
Malheureusement, il voit son habitat se réduire comme peau de chagrin par la destruction des zones humides.
Heureusement, les conseils généraux qui possèdent sur leur département respectif ce genre de biotope, adresse un droit de préemption qui souvent se traduit par une nouvelle zone protégée, quel que soit son nom.
Comme beaucoup d’anatidés, ce canard est majoritairement végétarien et comme ses cousins, il agrémente ses menus avec des insectes aquatiques ainsi que des mollusques des milieux humides.
Le volume de proies augmente sensiblement pour atteindre un niveau proche des 70 % durant les différentes phases de la reproduction.
Il existait une sous-espèce (Anas strepera couesi), mais celle-ci a disparu.
Son aire de répartition couvre tout ou presque de la zone paléarctique de même que celle du néarctique.
Par son aire de répartition assez large au niveau mondial, ce superbe canard se déclinait en deux sous-espèces comme suit :
C’est Linnaeus qui en 1758, décrit Anas strepera strepera, puis en 1876, c'est au tour de Streets de trouver quelques différences avec Anas strepera couesi, mais malheureusement cette dernière à disparue depuis.
Son statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure.
Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur Oiseaux.net où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.
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