Oiseaux-balades

Oiseaux-balades

Séjour en Guyane : Jour 9

Séjour en Guyane :

Jour 9 

  

 

19-07-2017

 

Hier soir, Mathias nous a proposé une balade matinale sur une friche avant le départ pour Régina et  bien sûr Cédric, Philippe, Alain et moi, avons répondus comme un seul homme que nous étions partant.

  

En attendant le déjeuner, nous préparons nos affaires personnelles de façon à être prêt pour le départ.

  

Il y a un peu de brume matinale, mais comme nous sommes à la fin de la saison des pluies, rien d’anormale dans la situation, la différence de température entre le sol et l’eau est la raison naturelle de ce phénomène.

 

UE8A0238 brume matinale.jpgbrume matinale, qui ne tardera pas à se dissiper sous l'action du soleil.
  

D’ailleurs à propos de la pluie, il y en a de moins en moins souvent et pour l’heure, les chants d’oiseaux recommencent à animer la forêt.

  

Notre repas avalé, nous embarquons tous les cinq dans la pirogue et il faut peu de temps à notre pilote pour s’extraire des rapide du saut, en un rien de temps nous arrivons sur une espèce de passerelle.

 

UE8A0244 passerelle.jpgPasserelle d'accès à l'ancien carbet.
  

Ici ou là de beaux papillons, j’en photographierais quelques-uns, surtout pour  demander à Cédric de me donner leurs noms dans la mesure du possible.

  

En fait de friche, il s’agit d’un carbet abandonné, comme celui de Mathias, il est constitué de plusieurs bâtiments, reste qu’ici, si vous ne vous occupez pas de la nature, elle reprend ses droits de façon énergique.

 

UE8A0247 ruine.jpg
  

La végétation se réimplante naturellement là où elle a été défrichée, la pluie le soleil et le vent se sont alliés pour raser les murs et finalement les plus solides constructions ne tarderont pas à se coucher au sol.

  

C’est dans ce cadre en ruine que notre guide aimerait nous faire découvrir un petit passereau, mais pour le moment, il fait encore assez sombre en sous bois.

  

En progressant doucement, mais sûrement dans ce décors d’un autre temps, nous observons un couple de Grisins étoilés (Microrhopias quixensis), les passereaux son superbes, mais en contrejour, c’est horrible pour les tentative de prises de vue.

  

Il en a été de même pour un Myrmidon à flancs blancs (Myrmotherula axillaris), mais j’ai quand même tenté ma chance, car je suis le seul à l’avoir raté les jours précédents.

   

UE8A0251 Myrmidon à flancs blancs.jpgUn Myrmidon à flancs blancs (Myrmotherula axillaris), mes qualités de photographe ne lui rendent pas hommage.
 

Alors que Mathias  tente de voir ou mieux d’entendre « son » oiseau mystère, Philippe c’est figé, un Trogon violacé (Trogon violaceus)  est pas très loin de lui, mais toujours avec ce damné contre-jour.

  

Plus loin, un Merle leucomèle (Turdus leucomelas), puis un Piauhau hurleur (Lipaugus vociferans) encore endormi ne pousse pas de cri et  pour le moment le bourdonnement d’une espèce de gros colibri nous fait lever la tête.

   

UE8A0368 Piauhau hurleur.jpgUn Piauhau hurleur (Lipaugus vociferans) assez silencieux au réveil.
  

Notre guide demande le silence, il a capté le chant de l’oiseau qu’il recherche.

  

Le terrain est en pente et fortement humide, attention à la gamelle, mais à part quelques craquements sonores de branches cassées sous le pied, tout se passe bien.

  

Nous, nous fixons tous et l’attente commence, un nouveau colibri vient se poser à quelques mètres de nous et nous lui tirons le portrait avec des succès divers.

  

D’un geste notre guide nous donne une direction à suivre du regard, Philippe se précipite pour faire une photo, mais l’oiseau qui nous apparaît noir et blanc est assez volatile et c’est donc raté pour cette fois.

  

De mon côté, je reste à droite  de Cédric et Mathias et ce dernier nous offre une observation d’anthologie du Manakin casse noisette (Manacus manacus) en parade, c’est réellement superbe.

  

UE8A0420 Manakin casse noisette.jpgLe Manakin casse noisette (Manacus manacus) en parade, quelle merveille de chorégraphie.
  

Alain qui possède une taille légèrement inférieure à la mienne ne voit rien.

  

je le tire par le bras et pointant mon doigt par-dessus son épaule, j’explique la position de l’oiseau que le jeune homme venait de me montrer.

  

Tout le groupe a pu faire cette merveilleuse rencontre, mais le passereau de l’avis de tous, porte bien la deuxième moitié de son nom tellement il fût ardu à garder dans les jumelles.

  

Puis nous empruntons ce qui était il y a encore quelque temps, le chemin de service autour du Carbet, on pourrait s’y perdre tant la végétation a poussé.

 

UE8A0340 sur le chemin.jpgPhilippe et Alain devant moi, sur l'ancien chemin autour du carbet abandonné.
  

Il y a des passereaux un peu partout, mais ils ne se laissent pas approcher, de plus nous ne sommes pas là pour la journée, par contre un Pic mordoré (Celeus elegans) se laisse regarder alors qu’il frappe une branche de son bec puis le tronc.

  

Plusieurs Tangaras des palmier (Thraupis palmarum) nous apparaissent pour nous fuir tout aussi rapidement,  le retour vers le carbet nous permet de voir des Tangaras évêques (Thraupis episcopus) et un Cassique cul jaune (Cacicus cela), isolé en vol.

  

Alors que nous sommes sur le retour, Mathias ralenti l’embarcation pour nous offrir une nouvelle et superbe observation d’un grand singe noir.

  

Les préparatifs pour le départ ont bien avancé pour les autres membres du groupe et le repas de midi approchant, je vais faire un dernier tour dans le jardin pour apercevoir l’Ermite roussâtre (Phaethornis ruber).

  

Après coup, je trouve que c’était une bonne idée, regardant des lézard et les passages réguliers de la Dryade à queue fourchue (Thalurania furcata) venant butiner les fleurs, je réussi à faire une formidable observation d’un Myrmidon du Surinam (Myrmotherula surinamensis).

  

Je suis fasciné par le petit oiseau et j’en oublie presque de faire une photo, mais je me ressaisis et met l’oiseau en boite.

  

Rien qu’au grand sourire qu’il me renvoie quand je lui montre la photo, on devine aisément le plaisir de Mathias d’avoir réussi le partage de son coin de paradis avec nous.

  

Un dernier regard sur l’engoulevent noirâtre (Nyctipolus nigrescens) nicheur et nous embarquons tous à bord de la pirogue.

  

C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons le carbet et dans une courbe, il disparaît, noyé ou plutôt protégé dans son écrin de verdure.

  

Au sommet d’un arbre gigantesque un Papegeai maillé (Deroptyus accipitrinus) est perché et si le perroquet voulait nous taquiner, il n’aurait pas pu monter plus haut !

  

Encore une fois, le Grand urubu (Cathartes melambrotus) nous survole lentement un court instant qui parait tout de même assez conséquent.

  

Encore quelques Hirondelles à ailes blanches (Tachycineta albiventer) de temps à autre un Toucan ariel (Ramphastos vitellinus ariel) ou deux traverse le fleuve en volant.

   

À nouveau le chant du piauhau, le hurleur le bien nommé se fait entendre.

  

Un Chevalier grivelé (Actitis macularius) s’envole à notre approche, nous avons l’habitude de ce manège et cela nous amuse un peu, par contre le pilote appuis sur tribord afin de s’approcher de la rive.

  

Il a repéré du mouvement dans les arbres et, alors que lui les a vus depuis un moment, il nous faut quelques explications supplémentaires pour localiser les quelques Pionnes violettes (Pionus fuscus) qui se nourrissent d’un genre de fruit en les saisissant avec le bec.

  

Elles sont superbes et leur adresse à se déplacer de branche en branche à l’aide justement de leur bec montre à quel point ces oiseaux sont parfaitement adaptés à cet environnement.

  

Un couple de Toucan à bec rouge (Ramphastos tucanus), est bien vu dans les jumelles et notre guide marque l’arrêt une nouvelle fois.

  

Les premiers groupes d’Hirondelles taper (Progne tapera) sont vues et une Buse à gros bec (Rupornis magnirostris) prend son essor  quand nous, nous approchons de son perchoir et les Martinets spinicaudes (Chaetura spinicaudus) ne semblent pas effrayés quand elle monte dans les pompes.

  

Un nouveau vautour est observé quand il fait un passage au-dessus du fleuve, c’est un Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus), puis une Aigrette bleue (Egretta caerulea) au vol.

   

Les Martins-pêcheurs à ventre roux (Megaceryle torquata) ou verts sont également aperçus de long en long.

  

A quelques distances, nous apercevons le pont de la Route de l’Est, la  route Nationale 2, cela signifie que nous touchons au but, Régina n’est plus très loin.

  

Une Aigrette neigeuse (Egretta thula) vol au ras de l’eau dans le même sens que nous, mais à presque cent mètres et quand elle passe à proximité d’un Héron strié, celui-ci s’envole à son tour, mais personne à bord ne semble plus regarder.

  

Philippe demande tout de même si l’on peut faire un passage sur le site des Hoazins huppées (Opisthocomus hoazin), il voudrait faire quelques photos supplémentaires.

  

Ils sont bien là, tout aussi farouches que la première fois puis nous retournons vers la rampe de débarquement et déchargeons la pirogue de nos effets.

  

Louëlia va chercher le minibus  pour y mettre nos affaires tandis que Mathias nous indique la piste de l’aérodrome pour ceux que cela intéresse pendant qu’il va mettre son embarcation en gardiennage. 

  

pour ma part, j’y vais assez rapidement, il y a sûrement de belles rencontres à faire.

  

Philippe m’emboîte le pas, suivi par Alain.

  

Les Hirondelles chalybée (Progne chalybea) sont en vol ou sur les bords de toitures, plus loin une Colombe rousse (Columbina talpacoti) et un Troglodyte familier (Troglodytes aedon). rentre en douce dans le périmètre de la gendarmerie de Régina.

  

De part et d’autre de la piste d’atterrissage, la broussaille règne, il y a des oiseaux un peu partout.

  

Ici une Sturnelle militaire (Sturnella militaris) en fait un couple, quelques mètres plus loin des passereaux plongent pour se dissimuler à notre approche.

  

 

UE8A5707 Surnelle millitaire.jpgUn mâle de Sturnelle militaire (Sturnella militaris) chantant pour sa belle posée un peu plus loin

 

Alain a disparu et comme on voit à plusieurs centaines de mètres dans les deux directions, on se demande où il a pu passer.

  

De mon côté, j’observe un couple d’Elénies huppées (Elaenia cristata) assez éloigné, mais je n’ai pas fait plus de 7000 kilomètres pour effrayer les oiseaux que je pourrais rencontrer ici.

  

Philippe et moi avançons à pas de loup vers une sturnelle mâle qui chante pour sa belle postée pas très loin.

 

UE8A5679 Elenie huppée.jpg
Un couple d’Elénies huppées (Elaenia cristata) assez éloigné
  

Des pigeons sillonnent le ciel, certainement des roussets, mais ils volent vite et s’éloignent rapidement de nous.

  

Un couple de tangara, des bleus ciel , des évêques donc, se pose juste au-dessus des deux élénies et les fait fuir, nous ne les reverrons pas.

  

Des Tyrans de Cayenne (Myiozetetes cayanensis) ou quiquivi sont aperçus, un petit héron passe au-dessus de la piste, c’est un strié, mais nous décidons de retourner vers le minibus, d’autant qu’Alain a fait sa réapparition en sortant d’on ne sait où.

  

Il commence à faire sombre quand nous prenons la route pour notre dernier lieu de couchage qui en fait est celui que nous avions le jour de notre arrivée.

  

Une halte technique nous permettra de faire de nouvelles observations don le Sucrier à ventre jaune (Coereba flaveola) qui sera la dernière espèce de la journée.

  

Le repas sera réellement excellent à plus d’un titre, puis une petite révision de la liste des observations de la journée et le sommeil arrivera vite sans prévenir.

 



14/12/2017
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