Oiseaux-balades

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Balade du 17-03-2012 sur la nécropole de Thiais

                    

Quand j'ouvre les volets, ce matin, le temps grisâtre ne me surprend pas plus que cela, tout juste un peu déçus que le journal météo de la veille ne ce soit pas trompé.

Je parts  vers les sept heures quarante-cinq et quand je descends de ma colline, il ne fait que huit petits degrés de température, j'ai bien fait de prendre une petite laine comme on dit.

Au fur et à mesure que les kilomètres défilent, je me demande s'il y aura du monde en plus des personnes qui m'ont contacté, c'est qu'aujourd'hui, c'est la reprise des balades sur la nécropole de Thiais, cela fait plusieurs mois qu'il n'y en a pas eu,  malgré une tentative ou deux en juin et juillet 2011.

J'arrive donc tranquillement à huit heures trente et de suite l'un des techniciens en service me reconnait  malgré ma longue absence, cela fait toujours plaisir, je vais me garer à « ma » place habituelle et je vais chercher un plan à la loge de l'entrée.

Je lève le nez pour voir un groupe de Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), d'une dizaine d'individus, venir se poser au sommet des grands peupliers devant le conservatoire.

Bien sûr, les Corneilles noires (Corvus corone), sont bien représentées, sur le fronton, des Moineaux domestiques (Passer domesticus), des Pies bavardes (Pica pica),  des Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris), à l'unité ou en paquets de dix fusent dans toutes les directions.

Une première voiture se dirige vers moi, à son bord deux occupants que j'apprécie personnellement, ce sont, Anna et Hervé, nous sommes heureux de nous revoir après tous ce temps.

Après les civilités d'usages, nous entamons une petite discussion sur les faucons, qui sont revenus sur le lieu de travail d'Anna ainsi que les longues queues qui ont commencé leur nid.

Une autre voiture vient se garer à proximité, c'est Olivier qui nous rejoint avec son fils Corentin, le bout de choux à neuf ans, mais il me surprend agréablement  par ses bonnes connaissances, qu'il possède déjà en ornithologie, au loin un Geai des chênes (Garrulus glandarius), émet son cri caractéristique, il y en avait deux sur la pelouse quand je suis arrivé.

Il est neuf heures quinze, on lance la balade, nous partons en direction de la friche, en chemin, un premier contact avec un Accenteur mouchet (Prunella modularis), chanteur, nous en verrons plusieurs, mais assez furtivement.

Le rire des Pics verts (Picus viridis),  se fait entendre à plusieurs reprises, mais d'assez loin, puis un cri de véloce, tout aussi éloigné et à peine audible, une première perruche traverse le ciel d'un vol dynamique.

Les Pigeons bisets (Columba livia), commencent à se bouger, ici une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), bondit dans la haie à côté de nous, là un Verdier d'Europe (Chloris chloris),  mâle et chanteur s'est installé en haut d'un cyprès.

Un Pic épeiche (Dendrocopos major), d'abord repéré au cri puis au vol est observé quand in quitte la branche sur laquelle il se tenait pour traverser une parcelle et aller se planer sur un tronc hors de notre vue.

Un premier Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), nous avertit de sa présence en lançant son chant reconnaissable, nous enverrons un autre notamment dans les plantations nouvelles alors qu'il changera à plusieurs reprises de ligne pour pouvoir se nourrir tout en se dissimulant.

Nous arrivons sur la friche, celle-ci a était remaniée et les broussailles présentes  dans ma mémoire ont disparues, je ne revois pas les vestiges du nid des crécerelles des années précédentes, ils trouveront un autres nid de corvidé pour nicher ou s'installeront en haut de l'un des lampadaires du centre commercial voisin.

Nous sommes agréablement surpris de voir des Grives mauvis (Turdus iliacus), la couleur roux châtaigne, des flancs est parfaitement visible avec les jumelles, encore une fois mes Swarowski 10X 50 font merveille pour mon plaisir et celui de ceux qui peuvent observer les oiseaux avec la qualité de cette marque renommée.

Une, puis deux et enfin quatre Grives draines (Turdus viscivorus), viendront au contacte des précédentes, superbes observations ou l'on pourra comparer de visu la différence de tailles tant posées qu'au vol.

Nous nous approchons de la porte verte dans le fond, la chance nous offre un troglodyte posé à quelques centimètres d'un Rougegorge (Erithacus rubecula), chanteur, tous deux posé sur le sommet du mur de séparation.

Un Pinson des arbres (Fringilla coelebs), et une Mésange charbonnière (Parus major), nous amuserons un temps, un couple de Pigeon ramier (Columba palumbus) décolle devant nous à partir d'un arbre,  dans les hautes branches d'un arbre, c'est, cette fois-ci une Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), qui joue les funambules.

Sa solitude étonnera quelques-uns d'entre nous, qui pensaient que cette espèce ne se déplaçait qu'en ronde, le chant du traine buisson nous ramène à la réalité, en passant entre les tas de branches entassées à cet endroit.

Les amas de branchages ainsi que les troncs disposés en ce lieu serviront d'hôtel grand luxe à une myriade d'insectes et  fourniront un abri à certains passereaux si personne, ne les déplaces d'ici la fin de la saison de reproduction.

Le seul rapace de la promenade sera observé sous la forme d'un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et encore, en vol.

Anna qui a eu la géniale idée d'apporter de savoureuses petites galettes aux fruits se met à les partager, quel plaisir ces balades où les gens qui y viennent, pensent autant à l'esprit qu'au ventre !

Nous continuons nos pérégrinations  et soudain, la voie d'Olivier dans un seul cri, bécasse ! Je tourne d'instinct la tête pour cibler l'oiseau au vol.

Bien sûr, c'est une Bécasse des bois (Scolopax rusticola), sans l'ombre d'un doute, j'en ai déjà observé, mais je n'en ai pas la côche, en effet ma liste de côche ne comprends que des oiseaux dont j'ai une photo que j'ai prise personnellement.

Olivier, est ravi de l'observation, même un peu furtive, mais pour se rassurer, nous demande si nous l'avons vu aussi, son questionnement n'est que de courte duré, nous ne faisons pas cinquante mètres quand la bestiole, repasse a notre droite rapidement, mais dans une zone suffisamment dégagée pour une observation collégiale de toute première qualité.

Nous la suivons du regard pour finir par la perdre, qu'importe, en d'autres temps, il me semble avoir affirmé que seule la rencontre prime, alors au diable la photo, ce sera pour une autre fois, je suis encore jeune !

Un premier Écureuil roux (Sciurus vulgaris), nous en verrons d'autres, quand même, le coup de la bécasse anime un moment les discussions.

 

Nous partons à la recherche du Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), dont on nous a affirmé la présence dans le secteur du grand cyprès étêté, nous le localiserons au chant, mais pas à la vue, il nous faudra attendre un peu pour cela.

Plusieurs couples de Merles noirs (Turdus merula), actifs sont observés, dont un en phase de recherche de matériaux.

L'indice de nidification et de 15 sur  20 pour cette espèce, c'est aussi le cas des Perruches à collier (Psittacula krameri), les belles vertes en cours de prospection devant des cavités, anciennes loges de pics, sont en concurrence directe avec les sansonnets.

En arrivant sur la pelouse face à l'entrée, un premier Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) , femelle, est aperçu bondissant du sommet d'une haie pour se poser sur la route puis retourne sur son perchoir, on profite ensemble du manège du petit piaf un instant ensuite, nous, nous dirigeons vers le carré militaire, mais rien dans cette parcelle,

Dans une allée, deux Pigeons colombins (Columba oenas), décolle d'une branche d'un platane, un Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), est localisé par Corentin, rien que ça, puis, l'ensemble du groupe met les yeux dessus, nous approchons du carré militaire ou flotte au vent un drapeau d'un pays de l'Est,  Franck qui rentre à la loge à la fin de sa tournée nous donne le nom du pays.

Un Serin cini (Serinus serinus), se fait entendre à ce moment-là un peu plus loin sur notre droite, une personne souriante et pas frileuse pour un rond arrive à notre rencontre, en fait c'est la patronne de Franck.

Il s'agit de madame la conservatrice de la nécropole, c'est la première fois que j'ai l'honneur de la rencontrer en quatre ou cinq ans et j'en profite pour la remercier de l'accueil que nous réserve ses techniciens lors des balades ornithologiques, nous arrivons à nos voitures.

Nous comptons les espèces observées,  la dizaine de chardonneret présente trois heures plus tôt est toujours là, Olivier et Corentin nous quitte, Anna, Hervé et moi, finissons la balade chez l'américain d'en face devant un petit repas bien appréciable.

En conclusion, une reprise des balades dans un tout petit groupe, de façon presque intimiste, avec des gens appréciables pour ce qu'ils me sont, Anna et Hervéolivier, nouvelle tête, mais agréable par la compagnie et à entendre qui est une sacré pointure en observation, un Corentin qui fera un  très bon ornithologue s'il continue dans cette voie, un Franck peu visible du fait de son travail, mais toujours aussi moqueur et sympathique, enfin  le plus important, plus de 25 espèces d'oiseaux contactées dont la bécasse, pour une seule de mammifère.

On tentera encore mieux la prochaine fois



29/03/2015
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