Oiseaux-balades

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Balade du 15-03-2014 sur la nécropole de Thiais

balade du 15-03-2014

 


le temps est couvert ce matin, plombé même, mais pas menaçant, en fait cela fait un bon moment qu'il n'a pas plu et les jours s'allongent, c'est notable.


Pourtant, l'hiver qui est presque arrivé au crépuscule de sa durée pour cette année montre qu'il pourrait encore être capable de sévir et la sensation de froid est plutôt accentué par un petit vent sournois qui comme presque toujours ici se déplace du sud vers le nord.


Les participants au nombre de six plus moi arrivent les uns après les autres, Catherine, Mihaela et Alain, Odile et Alain (un autre), s'en suivent les présentations puis Delphine arrive, une jeune personne  proche de Catherine qui  découvre le site pour la première fois.


Les Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris), sont bien présents sur le dessus du préau, les pariades semblent bien finies pour cette espèces comme pour d'autres et celle-ci investie des cavités afin d'y protéger les futures couvées, car les couples semblent formés.

 

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Plusieurs Chardonnerets élégants ( Carduelis carduelis), sont perchés au plus haut des grands peupliers, on entend parfaitement leur chant facilement reconnaissable.


Des Pinsons des arbres ( Fringilla coelebs) ainsi que des Verdier d'Europe (4),sont également dans les branches et complète la famille des fringiles un chardonneret, un autre se perche au-dessus du portail de sortie sur la maçonnerie pour le plus grand bonheur de celles et ceux d'entre nous qui n'en avions pas encore vu cette année.


Après quelques minutes d'attente, notre petit groupe bouge vers l'avenue A, car dans ce coin, il y a souvent des pics, mais cette fois-ci rien si ce n'est le cri moqueur et lointain d'un Pic vert ( Picus viridis) nous l'avions déjà entendu lors de notre discussion devant la conservation dix minutes plus tôt.


Des Corneilles noires ( Corvus corone),en veux-tu en voilà, des perruches couleur sinople fendant l'air, à quelques distances, le Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita), se fait entendre, pour ma part, avec celui entendu et vu près de l'entrée,  ce sont "mes premiers" de l'année.


Comme écrit plus haut dans le texte, il n' est pas tombé une goutte d'eau depuis plusieurs jours, mais  l'atmosphère semble chargée d'humidité et avec le petit vent qui pousse, le froid semble plus rigoureux qu'il n'est, mais il est bien là tout de même.

 

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Le Pigeon ramier (Columba palumbus) ainsi que les pies sont omniprésents plus loin on entend l'épeiche à bonne distance, soudain  alors qu'un technicien de la nécropole nous accompagne un petit bout de chemin avant de commencer sa ronde, un petit martèlement se fait entendre, le son ténu me fait penser à une sittelle, nous en avons déjà observé ici.


Grand silence puis les coups reprennent, nous cherchons tout  azimut, car le bruit saccadé semble venir de partout et de nulle part, en fait Franck nous montre l'oiseau juste au-dessus de nous, effectivement rien à voir avec une sitelle, c'est un Pic épeichette (Dendrocopos minor) qui tambourine par intermittence sur une branche à sept -huit mètres du sol.


L'absence de rouge que ce soit sur le vertex ou les sous-caudales, nous informe d'une femelle, elle semble seule et tranquille, elle n'a surement pas encore pris de compagnon pour la période de reproduction qui va bientôt débuter.

 

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Le Grimpereau des Jardins (Certhia brachydactyla), est parfaitement identifiable au chant, plus difficile à déceler sur les troncs et nous pourrons tout de même en observer un, un peu plus tard dans la matinée, mais dans des conditions assez difficiles.


A quelques pas de là,  un nouveau Pic épeiche (Dendrocopos major),se fait entendre et nous contraint à tourner vers la droite pour une meilleure observation alors que l'idée était de continuer tout droit, à passion quand tu nous tiens.


Le roucoulement caractéristique du colombin s'échappe des hautes branches un peu plus loin, mais l'oiseau n'est aperçu que de façon furtive, alors que son cousin le Pigeon biset (Columba livia) est lui parfaitement identifié et en nombre conséquent.


Merle et merlettes fusent devant nous, l'espèce est présente à l'année sur le cimetière, mais le contraste entre le plumage d'ébène et le bec jaune d'or du Merle noir (Turdus merula) nuptial, reste plaisant à voir à chaque occasion.


Sur la pelouse qui longe une allée transversale, une Grive draine (Turdus viscivorus) se trouve au sol, elle reste statique profitant des premiers rayons de soleil qui commencent à percer le ciel gris, encore une occasion de parler des critères diagnostiques afin de déterminer une espèce ou à contrario en éliminer une autre.


C'est le moment que choisi Olivier pour rejoindre notre groupe, il est arrivé quelques  minutes après le début de la balade et ce décalage lui a permis de voir ou d'entendre les mêmes espèces que nous et d'y ajouter la Grive musicienne (Turdus philomelos) qu'il a contacté au chant, mais pas à la vue.


La famille des corvidés conservant habituellement une distance de fuite plus conséquente, nous sommes un peu étonnés de voir une corneille se laisse observer à quelque mètre à peine.

 

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Elle reste sur sa branche, mais semble nous garder du coin de l'œil tout de même, puis finalement d'un seul coup, s'envole  nonchalamment pour sortir de la parcelle.


Dans les arbres beaucoup plus hauts, l'espèce a établie une petite colonie aux sommets de grands arbres,  qui est facilement visible en l'absence de couverture foliaire et encore plus repérable au son des croassements.


Encore des nids de corvidés ici ou là, mais bien qu'il soit récents, ils sont inoccupé au moment où nous passons dessous, encore une corneille, celle-ci et partiellement leucique, en témoigne les taches blanches sur son plumage qui seront révélées par la photo ultérieurement.

 

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Un peu partout, des bouquets de primevères blanches ou parmes et de violettes émergent du sol, donnant au printemps naissant, un début de colorations vives qui nous fait penser que l'hiver nous quitte peu à peu.


Un écureuil roux (Sciurus vulgaris), seul mammifère aperçu dans la matinée nous offrira un instant  de miroise sympathique, partagé par toutes et tous, car la petite bestiole arboricole se nourrissant tranquillement  ne se donne même pas la peine de nous fuir dans un premier temps, puis repart dans une nouvelle quête afin de se mettre un truc sous la dent.

 

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Alors qu'une petite boule de plumes saute de branche en branche et prospecte dans une haie, nous le reconnaissons, c'est un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), qui lance son cri inimitable même par un sansonnet !

Ici une Mésange Charbonnière (Parus major), là un merle ou une Perruche qui nous scrute de son regard inquisiteur ce qui nous amène près de la friche, rien de transcendant, encore un véloce puis le premier rapace en maraude de la balade un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), nous l'apercevrons à d'autre reprise, mais ce sera la seule espèce d'oiseau de proie aperçue sur site ce matin.

 

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un Pigeon Colombin (Columba oenas) décolle d'un arbre sur notre gauche, décrit un arc et va se percher 70 mètres environ de l'autre côté de la parcelle, Olivier le retrouve facilement et le montre à tous.


Par contre, un Corbeau freux (Corvus frugilegus), ce n'est pas chose courante sur la nécropole de Thiais, c'est même la première fois que j'en vois un ici, ce dernier décelé par Olivier, parfaitement identifier, puis  les différences avec la corneille sont énumérées pour ceux qui les ignoraient.


Alors que le groupe va tout droit, Olivier et moi allons vers le portail vert pour voir si le grand tas de branches est toujours présent, accolé à la butte où les renards ont établies leur tanière depuis.... depuis je ne sais combien de temps.


Les branches entreposées là par les techniciens des espaces verts, attirerons à coups sûr des insectes xylophages qui à leur tour attirerons des petits oiseaux comme par exemple la Mésange bleue (Cyanistes caeruleus).

 

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De plus, les jeunes passereaux pourront trouver un refuge supplémentaire si le tas de bois aux ramifications mêlées, reste en l'état jusqu'après la saison de nidification.


Nous rejoignons le groupe qui stationne au pied d'un arbre, en fait toutes et tous auscultent le sol, car à cet endroit, une myriade de plumes jonche la pelouse, Catherine explique à celles et ceux d'entre nous qui ne le savions pas comment reconnaitre la catégorie de prédateur.


Elle donne aussi des informations détaillées quant à l'espèce prédatée, ici , il s'agit d'une Perruche à collier (Psittacula krameri), en témoigne la nuée de plumes vertes et jaunes de toutes tailles et notamment les rectrices quasiment intactes si ce n'est le calamus ou le rachis des plumes  à peine écrasé.

 

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Personnellement, c'est la première fois que je tombe ici ou ailleurs sur une plumée de psittacidés,  l'oiseau capturé et tué par un rapace à moins qu'il ne soit mort de maladie ou de vieillesse et consommé par un corvidé n'est pas courant   pour moi.


Encore une charbonnière au sol, elle arrache un peu de mousse, signe évident de nidification dans l'enceinte du cimetière pour l'espèce, autre détail de l'imminence du printemps, de drôles d'oiseaux apparaissent  ici ou là.

 

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une nouvelle espèce non répertoriée, le Grand olivier à queue verte (Erectus viridis) l'évolution naturelle des espèces, chère à Darwin progresse reste que ce dernier à dut rater le chainon manquant, c'est sûr, mais nous, nous l'avons trouvé ici.


Soudain, de petits cris, des pies , non, des Geais des chênes (Garrulus glandarius), deux, trois qui sont dans le même arbre et puis ils se lancent dans des courses poursuites difficile à pixéliser et finissent par disparaitre à notre vue.


Tout le monde peut les observer à loisir, notre groupe est séparé en deux alors nous n'avons pas tous le même angle, qu'importe c'est la rencontre qui prime.

 

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Plus loin, un nouvel épeiche, celui-ci joue à l'épeichette, accroché sous une branche, on dirait qu'il cherche à la manière de son petit cousin les insectes qui se trouvent là.

 

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Nous arrivons sur la parcelle 47, la prospection nous apporte le Roitelet huppé (Regulus regulus) et l'Accenteur mouchet (Prunella modularis), encore un véloce détecté au chant et là le cri que je n'avais pas envie d'entendre dans ces circonstances, "Bécasse".


Dans mon dos, Olivier voit décoller puis disparaitre une Bécasse des bois (Scolopax rusticola), plusieurs d'entre nous tentent  d'apercevoir le limicole fantomatique, mais en vain, la prochaine fois pour moi, encore !!!


je me consolerais avec le passage d'une Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) au vol et des coquilles de noisette percées au pied d'une enclume, entendez par là une encoche sur le tronc d'un arbre ou un oiseau avec le bec assez puissant vient caler le fruit, y faire un trou pour en extraire le contenu afin de s'en nourrir.


Odile, Alain et Delphine nous quittent, nous continuons vers les grandes pelouses pour retomber dans l'avenu A, ici une paire de pics bariolé, des épeiches, jouent à se poursuivre et un troisième, là aussi se mêle à la fête, c'est un régale pour les yeux et les oreilles.


Franck qui nous a rejoint, me montre la tête d'une perruche qui sort d'une ancienne loge en cours de recyclage, nous ne traînons pas sur le secteur, une autre Pie bavarde (Pica pica).

 

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Avec Olivier, nous identifions sans soucis le chant de la Sitelle torchepot (Sitta europaea), enfin cette fois-ci c'est la bonne.


Une petite halte technique et nous arrivons près du portail de sortie, pour les fringiles, ce n'est pas fini, deux Linottes mélodieuses (Linaria cannabina) décollent à quelques pas de nous pour disparaitre rapidement.


Catherine nous offre sur un plateau un Rouge gorge familier (Erithacus rubecula), une superbe observation et un autre traine-buisson, encore des pinsons et des chardonneret, puis c'est l'heure de la séparation, Michaela et Alain partent de leur côté avec la promesse de revenir une autre fois.


Catherine olivier et moi décidons d'aller chez l'américain d'en face pour le partage d'une collation et le décompte des espèces contactées, c'est d'ailleurs là que nous verrons les seuls moineaux de la matinée.

 

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De retour sur la nécropole, je retournerais faire un tour histoire de tenter la bécasse, mais sans succès, qu'importe, une autre fois pour moi, encore, derrière la conservation, une femelle Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), bondit de minéral en minéral presque sans un cri.


Reste une belle matinée avec une trentaine d'espèce contactée avec des gens charmants.



24/03/2014
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