Oiseaux-balades

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Balade du 15-02-2014 sur la nécropole de Thiais

Balade du 15/02/2014

 

 

Zéphire et en forme ce matin sur la nécropole de Thiais, très en forme, il pousse un vent soutenu du sud vers le nord,  croire qu'il aimerait que ces bourrasques qui refroidissent encore un peu plus l'air rentre chez elles aux confins des terres.


Mais on y est, on y reste, fois de breton, même si la porte sud laisse quelques désarrois en arrivant sur elle du simple fait qu'elle soit close pour cause de mauvais fonctionnement.


Christiane est bien là, rien que de la voir, cela fait plaisir, puis Ginette arrive, suivi de peu par Frédéric son épouse Sylvie et de leur amie Marie.


Ces derniers, de nouvelles têtes pour ce qui me concerne, ont trouvé la balade sur le site de la LPO et sont comme nous des amateurs d'oiseaux pour ce qu'ils sont.


En regardant le préau, on peut facilement constater que les Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris), sont en phase active de recherche de cavité, ça prospecte à tout va et les cris et chants de l'espèce résonnent assez fort sur la grande construction.


Les oiseaux les plus communs du site, sont présents, il y a bien sûr des Corneilles noires (Corvus corone), sur les arbres, au sol ou dans les airs, de leur vol puissant, les Perruches à collier (Psittacula krameri), traversent la place devant l'entrée, nous en reverrons à chaque étape de la balade idem pour les pies, autres corvidés abondants ici.


Après les présentations d'usages et l'attente d'éventuel retardataire j'aperçois Franck un technicien de la nécropole qui se dirige droit sur nous, il vient nous saluer et nous annonce qu'il n'y a pas grand-chose en ce moment.


Les différentes tempêtes qui sont passées ces derniers jours n'ont pas motivé les oiseaux pour sortir apparemment, après quelques instants à discuter, notre petit groupe commence à avancer et d'ailleurs, Christiane me montre une multitude de petites branches qui jonchent le sol.


Pour l'heure, c'est le début de la promenade et juste après la conservation, nous tournons à droite dans l'avenue L, un peu d'historique sur la nécropole et nous avançons tranquillement, les Merles noirs (Turdus merula), fusent d'un buisson à l'autre nous ne les observons que de façon très fugace.


Une petite halte pour commenter l'installation de deux nichoirs artificiels, nous verrons s'il y a reproduction grâce à eux d'ici à quelques semaines et éventuellement quelle espèce.

 

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Dans une allée, de petites formes bougent au sol, quatre non cinq fringiles, des Pinsons des arbres, j'annonce une palanquée de ces petits passereaux et par curiosité, je demande à mes collatéraux s'ils savent ce que c'est et là, l'agréable surprise. 


Sylvie et Frédérique connaissent parfaitement le terme pour pratiquer tout deux la plongée sous-marine, mais c'est bien cette dernière qui a l'œil le plus vif en répondant la première.


Quatre, c'est tout simplement le nombre de plongeurs autorisés à descendre sous  la responsabilité d'un moniteur, avec lui, on arrive à cinq, ce terme sert maintenant à désigner une petite quantité dans le langage usuel.


J’entends le cri de contact d'un pic, celui d'un Rougegorge familier (Erithacus rubecula), haut dans le ciel, des laridés passent dans le même axe  que le vent, emmené par ce dernier.

 
l'indice de nidification est fort pour les Pies bavardes (Pica pica), dont au moins un couple est afféré à la construction d'un nid au sommet d'un grand arbre, quoi de plus banal, le printemps est à nos portes.


Ginette crois entendre un faucon, mais ces vocalises se trouvent être l'œuvre d'un sansonnet, il y en a partout et  Franck, qui nous a rejoint pour un petit moment au cours de l'une de ces rondes, nous accompagne jusqu’au mur d'enceinte du cimetière.


En plus du bosquet devenu dramatiquement clairsemé, nous constatons avec grand dépit la présence d'une décharge sauvage trop conséquente et il nous en explique brièvement, la raison, ce qui nous laisse perplexe sur le genre humain.


Au loin j’entends un Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), mais ne le découvrirait pas plus que cela, je l'espère dans le coin de la colline aux renards, mais non, rien là non plus.


En arrivant sur la zone du portail vert, malgré les divers chants, rien de bien fantastique, le grimpereau se fait entendre tout comme les Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) .


Sa cousine à la cravate noire lance des tirades sonores parfaitement reconnaissables, on en voit un peu partout, tout comme cette Grive draine (Turdus viscivorus), qui elle est bien moins fréquente mais correctement identifiée du premier coup d’œil.

 

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Les techniciens de la nécropole chargés des espaces verts, comme chaque année, ont entassé les arbres tronçonnés ainsi que les branches coupées d’élagages  ou tombées au sol, j’espère que le tas restera jusqu’à juillet/aout pour permettre à la biodiversité de se développer.


Mais je ne pense pas que les responsables de cette affaire aient les mêmes préoccupations que moi en ce qui concerne cet état de fait et cela risque fort de se transformer en vœux pieu.


Un peu plus loin, c’est une ronde de Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus), qui nous offre un spectacle de funambule alors qu’un premier Pic vert (Picus viridis), nous interpelle de son cri, il sera encore aperçu plus tard de son vol puissant et chaloupé.


Tout à nos commentaires un rapace gris amorce un piquet en provenance de notre droite sans doute en chasse de quelque proie invisible pour nous, l’Epervier d’Europe (Accipiter nisus),n’est pas courant, mais régulier tout de même ici, celui-ci est un mâle.

 

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Des perruches sont en alerte alors que des corneilles qui s’étaient rassemblées, reste en statique sur une branche au-dessus de l’endroit où nous avons vu disparaitre le bolide.


En passant près des tas de sable, nous fantasmons sur la création d’un bassin et de l’installation de guêpiers dans les monticules meubles, des fois cela fait du bien et surtout cela fait bien rire un bon moment.


Franck nous offre sur un plateau un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), il est en dehors des limites du cimetière, il lance des cris reconnaissables d’assez loin, un autre rapace de l’espèce lui répond, puis un troisième, les pariades commencent apparemment nous le reverrons un peu plus tard, à notre verticale même pour le plaisir de tous.

 

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Chacun se doit de trouver un territoire de  chasse pour accueillir une femelle en vue de la prochaine saison de reproduction qui ne va pas tarder  à commencer, même si certains d’entre nous, doute de l’arrivée du printemps en cette fraiche matinée.


J’aperçois un Pigeon  colombin (Columba oenas), au vol, juste au moment où il va venir se poser pas trop loin de nous, c’est bien ça, je me décale pour mieux l’observer, alors que les autres membres du groupe se rapproche de moi, il s’envole  de sa branche pour faire un grand cercle et revenir pratiquement au même endroit.


C’est une occasion de rappeler l’utilisation des critères diagnostiques qui aident à déterminer une espèce plutôt qu’une autre, l’époque, le lieu, les couleurs et tout ce que l’on peut utiliser, comme la taille, le cri ou le chant par exemple à l'aide des Pigeons biset (Columba livia), qui évoluent sur le site notamment.

 

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Un petit crochet vers la friche, puis remontée vers le sud et pour cette fois-ci, je ne chercherais pas le grand cèdre en parcelle 47, car j’aimerais aller vers le coin où l’on voit traditionnellement des pics, mais c’est souvent des perruches couleur sinople que nous observerons à l’entrée d'anciennes loges en prospection de cavité.


Sylvie se fixe et regarde à environ 70 mètres un oiseau à la cime d’un arbre dénudé, 70 m cars c’est à peu près la longueur du côté d’une parcelle dans ce cimetière, en fait elle vient de localiser un Pic épeiche (Dendrocopos major), dans une posture souvent observée ici et tout le monde profite du spectacle.


Si nous n’avions pas déjà entendu ou vu le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), sur cette balade, en quelques instants c’est chose faite et bien faite.


Un premier traverse l’allée à quelques pas de notre groupe je le cherche, il s’est caché dans une espèce d’if, je l’entends distinctement mais n’arrive pas à le localiser à la vue, il s’envole alors que je trouve dommageable que presque personne ne l’ait aperçu autrement que sous la forme d’un éclair.


C’est compter sans la chance, un premier puis un second trolgo se livrent à des courses poursuites, c’est déjà assez dure à pixéliser, mais là c’est carrément impossible, et pourtant l’un de ces petits oiseaux vient se percher à moins de quatre mètres de nous, sur une haie de troènes, l’instant  est saisi et le lutin repart à la même vitesse qu’il est arrivé.

 

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Cette fois-ci, si nous ne l’avons pas vu, nous ne le verrons jamais, mais c’est à se demander qui fut le plus curieux sur cette tranche de vie entre lui et nous.


Un écureuil fort peu farouche descend la tête en bas d’un arbre et nous toise avant de faire quelques pas dans l’herbe, tellement peu farouche que nous avançons tranquillement sur lui et qu’il ne bouge pas.


Il finit par se cacher derrière l’arbre pour ensuite filer au pied d’un autre, au passage tout le monde peut constater que le petit mammifère arboricole tient dans sa bouche un bon morceau de pain en regard de sa taille.


Il contourne la base de son nouveau support, puis disparait à nouveau à notre vue, il n’est pas loin, la bestiole a rejoint la première fourche et commence à grignoter sa prise sans trop se soucier de nous, je peux faire quelques photos avant de mettre fin à ce grand moment de la balade et laisser l'écureuil à son repas.

 

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Des Pigeons ramier (Columba palumbus), ici ou là, encore une draine au chant une souche d’arbre nous permet de nous poser quelques instants pour le partage de thé et de petits gâteaux.


Nous ferons un crochet pour ne pas déranger une cérémonie de la dernière demeure, plus loin encore des pinsons et pas un seul du nord, mais il faut tout de même miroiser au cas où à quelques distances, un Lapin de Garenne détale comme un,  ben comme un lapin.


Nous tournons à gauche et nous arrivons devant le chêne à la forme de peuplier, comme le mois passé, il porte toujours ses feuilles, je demande quel est l’état de cet arbre et cette fois-ci c’est Marie, qui avec un sourire enjôleur nous apporte la bonne réponse.

 

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Les Grimpereaux des jardins (Certhia brachydactyla), cette fois-ci nous feront un véritable festival alors que plus haut dans le ciel, des mouettes et un Goéland argenté (Larus argentatus), passent tranquillement portés par le vent.


Un autre rouge-gorge, encore au chant puis à la vue un Accenteur mouchet (Prunella modularis) puis d'autres Mésanges charbonnières (Parus major) et ce sera tout pour cette balade que Ginette aura fait jusqu’à la fin malgré ses contraintes personnelles.


Moins d’espèces (23) que sur les sorties précédentes, une lumière blafarde que Ra n’a pu réussir à illuminer, mais des personnes enjouées avides de partager dans la bonne humeur.


Cette fois-ci je terminerais seul chez l’américain d’en face avant le retour à la maison en pensant déjà à la prochaine balade en ce lieu et l’autre surprise pour moi c’est que les photos, seront mieux réussies que je ne le pensais de prime abord du fait d’une lumière laiteuse sur toute la matinée ou presque.



20/02/2014
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