Oiseaux-balades

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Balade du 05-01-2013 sur la nécropole de Thiais

                    

Première balade sur la nécropole de Thiais pour 2013 ce matin et après avoir enrichi de 45 euros les caisses de l'état en passant devant une boite à photo sur l'A86 un peu plus rapidement qu'autorisé, j'arrive sur site à l'heure !

 

Comme partout, le temps est totalement plombé, la lumière est mauvaise, en entrant sur la nécropole, je saluts le technicien de faction et je vais me garer à la place habituelle, il y a pas mal de monde qui semble faire le pied de grue.

 

Des têtes connues d'autres pas, qu'importe, on est là pour faire une bonne balade et après les civilités d'usages, nous partageons les premiers croissants de l'année et au moment où je retourne vers l'entrée pour présenter mes vœux  à la personne qui m'a ouvert, Franck descend de chez lui, de suite je lui demande s'il a des observations récentes et qui sortent de l'ordinaire à me communiquer.

 

Mais non, rien d'extraordinaire, même les bécasses ne se montrent plus. Après quelques mots échangés, je retourne vers le groupe pour installer tout le monde dans la balade, avec l'arrivée d'Olivier et de Corentin, tous les participants sont là, dix personnes au total.

 

 

Un Rougegorge familier Erithacus rubecula, bondit d'un buisson à l'autre devant la conserverie, puis disparait, mais continue à émettre ses cliquetis caractéristiques,   au-dessus, dans les peupliers, ce sont les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris qui émettent  des vocalises aussi variées que trompeuses.

 

Juste avant de nous élancer, le chat  du cimetière qui semble en forme, nous offre une démonstration de territorialité en opérant un marquage spectaculaire.

 

 Une Corneille noire Corvus corone au vol,  traverse nonchalamment la partie dégagée centrale, un Pic vert  Picus viridis, est repéré près d'un petit arbuste, il s'envole pour s'éloigner de nous et ce faisant, il va rejoindre un autre volatile de l'espèce sur une pelouse rase un peu plus loin.

 

Les deux oiseaux se confondent sur l'herbe verte au point que certains d'entre nous ont du mal à les localiser, c'est l'occasion de demander aux novices de façon pédagogique, comment on définit le sexe de cette espèce par rapport au signe du dimorphisme sexuel étant donné que nous avons là deux piafs de sexe opposé.

 

Les signes extérieurs du dimorphisme sexuel et bien, ils ne sont  pas très marqués chez cette espèce de pic et rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un couple, encore moins de désigner lequel est la femelle ou  le mâle  quand ils sont assez éloignés ou de dos.

 

Mais bien sûr, de profil et à bonne distance, nettement visible sous l'oeil, en partant de la base de la mandibule inférieure du bec, ce que l'on appelle communément une larme ou une moustache, est totalement noire chez la femelle alors qu'elle est du même rouge que celui du vertex chez le mâle avec un liseré noir.

 

Une première Perruche à collier Psittacula krameri, passe au-dessus de nous, avec une puissance dans le vol qui lui donne une rapidité époustouflante et dire que des personnes mettent cet oiseau en cage.

Alors que nous nous dirigeons vers le Nord-ouest, un Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla émet son cri sur aigu facile à voir, cette espèce impressionne toujours par son comportement facilement identifiable.

 

Une Mésange charbonnière Parus major ici, un Pigeon ramier Columba palumbus là, au niveau de la parcelle n°5, nous entendrons sans la voir une Grive musicienne Turdus philomelos, elle ne se manifestera plus et notre attention sera accaparée par le chant bien plus puissant d'un autre turdidé, une draine, que nous tenterons de localiser en vain également.

 

En tournant dans l'avenue de l'Est, notre passage est  salué par les cris de contact d'un Pic épeiche Dendrocopos major, celui-ci, j'arrive à le localiser et je fais passer ma paire de jumelles pour que plusieurs personnes puissent bien le mirer.

 

Une femelle de Pinson des arbres Fringilla coelebs, seule, lance elle aussi de petits cris pour attirer l'attention d'un congénère, puis s'envole vers le sommet des branches.

 

Un Merle noir Turdus merula alarme et un autre, fuse d'une rangée de troènes pour aller trouver refuge dans une autre haie plus loin ; nouvelle alarme puis il disparait.

 

Dans le ciel, dans un axe nord-est, sud-ouest, ce sont des Laridés qui nous survolent, des Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus pour être exact, nous en verrons à plusieurs reprises.

 

Un petit passereau est aperçu, haut dans les branches en contre-jour, au chant et au jizz, j'annonce une Mésange bleue  Cyanistes caeruleus, un mâle chanteur, mais  l'un de mes voisins me déclare que c'est une noire, un autre me propose une huppée, la mauvaise lumière jouant sur les contrastes, je me joins à l'idée de la noire, mais après une observation plus poussée, c'est bien d'une bleue dont il s'agit, comme quoi, des fois, il vaut mieux rester sur sa première impression.

 

 

Un peu plus loin, c'est une ronde de six à huit Mésanges à longue queue Aegithalos caudatus qui s'agitent dans les branches, elles sont très mobiles, puis finissent par s'éloigner, en laissant trainer derrière elles, leur chant qui trahit si souvent leurs présences bien avant que l'on ait la possibilité de les observer.

 

Une nouvelle alarme, cette fois-ci, des Grive draines Turdus viscivorus au nombre de trois sont bien visibles au vol, elles passeront dans une rangée d'arbres mitoyenne de la parcelle où nous nous trouvons.

 

Nous progressons tranquillement en direction  de la friche et des tas de gravier, un Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes lance un chant facilement reconnaissable, Olivier le repère dans un buisson juste à côté de nous, deux trois mouvements puis il s'envole.

 

Nous verrons un Renard roux Vulpes vulpes passer au loin derrière la benne à végétaux laissant perplexe les nouveaux venus de notre groupe qui ne pensaient pas faire une telle rencontre en ce lieu.

 

 

A cet instant, une femelle de Faucon crécerelle Falco tinnunculus décolle d'une haute branche au-dessus de nous, elle a attendu le dernier moment pour prendre son essor,  mais elle ne va pas bien loin et Anna, commence à apprivoiser, son tout nouvel appareil photo rouge rubis sur ce sujet fort agréable et assez coopératif.

 

Nous passerons un petit moment avec le rapace aux m�urs peu farouches pour cette matinée. A quelques distances et sans aucun rapport, des fringiles décollent du sol pour se brancher dans les petits arbres qui entourent le tas de gravier.

 

 

 

Nous observons un groupe de Grive mauvis Turdus iliacus pratiquement  dans le même secteur que celui de  la balade du mois précédent où nous en avions aperçu une certaine quantité de ces oiseaux.

 

Notre groupe se sépare en deux au moment où nous contactons un Pic épeichette Dendrocopos minor, un autre puis un troisième dans le même arbre et après quelques instants de miroise sur les petits pics, certains d'entres nous retournent observer les pinsons, une myriade au sol ou perché, en majorité, l'espèce des arbres, mais parmi eux, un Pinson du nord Fringilla montifringilla.

 

 

Le secteur de la friche nous est vraiment  favorable ce matin, car  au sommet d'un arbre de taille moyenne, un Pic mar Dendrocopos medius est identifié à l'aide des critères d'identifications du guide Ornitho, d'autant qu'une femelle d'épeiche se trouve aussi accroché à quelques distances et bien en vue à la cime d'un autre arbre.

 

Ce moment magique où trois espèces de pics furent contactées en quelques minutes,  ne sera pas oublié rapidement. Sur notre gauche, un groupe d'environ cinquante à soixante Pigeons bisets Columba livia décolle alors que nous entamons le chemin de retour.

 

 

Une perruche jaune attire l'attention et les amateurs de photos approchent l'oiseau qui est lui-même rejoint par plusieurs autres perruches, la distance de fuite, leur semblant correcte, ils nous laissent approcher sans se soucier de nous le moins du monde.

 

 

Un peu plus loin, de nouveaux grimpereaux se laisse observer durant leur pérégrination en quête de nourriture le long des troncs ouvragés par dame nature.

 

Le chant presque joyeux d'un Accenteur mouchet Prunella modularis nous interpelle Olivier et moi, nous le chercherons en vain, le traîne buisson ne se montrera pas.

 

A faible hauteur dans une haie, un rouge gorge reste en statique sur sa branche, au point que nous avons du mal à le localiser, apparemment il n'a pas encore fini sa nuit et ne bouge pas d'une plume à notre passage.

 

 

Un Geai des chênes Garrulus glandarius, isolé, par contre lui ne fera pas autant de difficultés pour nous laisser l'observer, à moins que ce ne soit lui,  le plus curieux.

 

Dans le secteur des pavillons d'habitation, une Tourterelle turque Streptopelia decaocto sera brièvement aperçue, alors qu'une charbonnière imitant presque à la perfection le cri du moineau nous induira en erreur jusqu'à ce que Lucile la localise en visuel ; d'ailleurs, le Moineau domestique Passer domesticus, nous ne le verrons qu'en dehors des limites de la nécropole sur l'un des arbustes du parking en revenant de chez l'américain d'en face.

 

Une balade sympathique avec de nouvelles connaissances pour un partage de l'avifaune et du reste où le nombre d'espèces contactées (26), fut assez riche et varié au demeurant.

 

La prochaine balade est prévue sur la nécropole de Thiais le 02-02-2013.



26/03/2015
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