Oiseaux-balades

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Balade du 04-12-2016 sur la nécropole de Thiais

                     

Ce matin, il y a une purée de pois sur la Capitale, je ne distingue même pas les monuments de Paris du jardin de la maison située sur les hauteurs d’Argenteuil et  les immeubles de grandes hauteurs de La Défense ne sont qu’à peine perceptibles.

     

je suis un peu fatigué, mais la balade de Thiais est programmée et donc, je  tiens à la faire malgré le ciel plombé car c'est la dernière de l'année.

     

Il fait le même temps sur la nécropole quand j’arrive sur Thiais, mais Zéphir ne s’est pas levé ce matin, donc cela sera supportable sans soucis, d’autant que nous sommes bien couverts, nous, c’est Michaela, Alain et moi, Oriane arrive un peu plus tard.

     

Une jeune Américaine au prénom d’Émilie nous rejoint et ensuite avec Brigitte, le groupe parait au complet.

     

le soleil perce, d’abord faiblement par une lueur positive puis plus largement en envoyant des rayons plus tenaces, si cela dure, nous aurons une matinée clame et ensoleillée.

     

Nous démarrons en direction de la parcelle N°1 et en jetant un œil en l’air, nous apercevons un laridé au vol placide pénétrer sur la grande place  du cimetière, c’est une Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus)*.

                                                

Plus bas sur la grosse structure de l’entrée ainsi que dans  les grands peupliers, plusieurs Étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris) commencent timidement à lancer toutes une série de cris assez reconnaissables.

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Reste que cette espèce parfaitement polyglotte, est capable d’imiter à la perfection nombre d’espèce y compris le superbe loriot, mais bien sûr ce n’est pas la seule espèce à avoir la capacité d’imiter d’autre oiseaux que ce soit pour les mimer ou encore les attirer.

     

Avec Michel qui nous a rejoint, nous emmenons le groupe en commentant cette espèce qui est maintenant concurrencée pour les anciennes loges de pic par la Perruche à collier (Psittacula krameri) dont quelques individus passent au-dessus de nous à ce moment là.

     

De long en long nous apercevons des Pigeons biset (Columba livia), un premier puis un second Geai des chênes (Garrulus glandarius) sont parfaitement observés, ils font des allés et retours d’un point hors du périmètre du lieu de repos des humains et nous comprendrons pourquoi en faisant un petit détour par le jardin juste derrière la parcelle militaire.

                           

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En fait les Geai semblent venir chercher des glands et le jabot plein repartent dissimuler leurs récoltes pour des jours plus durs.

                     

C’est d’ailleurs l’un des vecteurs d’expansion du chêne quand ces superbes corvidés oublient tout simplement leurs caches et que les fruits se mettent à germer.

                             

Quelques passereaux se faufilent à notre approche dans les buissons, ici une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), ailleurs sa cousine la Mésange charbonnière (Parus major).

                         

Un peu plus haut dans les branches, un Merle noir (Turdus merula) nous observe un moment plus loin,  encore une fois de plus  la sittelle n’est pas présente, dommage ce sera pour la prochaine fois.

     

Dans le grand if au bord du chemin, bien caché au milieu des branches, un Roitelet huppé (Regulus regulus) laisse entendre son cri aigu, mais ne daigne pas se montrer même après plusieurs minutes de patience à scruter l’épais feuillage du conifère nous ne l’apercevons même pas.

     

Un magnifique mâle de Pic épeiche (Dendrocopos major) vient se fixer sur un arbre proche de nous, nous permettant de voir ses puissantes pattes armées de griffes aussi crochues que robustes autorisant une accroche aisée sur presque tous les supports.

 

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Avant de quitter le secteur, nous faisons un arrêt au service technique du cimetière, mais le froid a dû laisser quantité de piafs prostrés sur leur branche, néanmoins un mouvement presque au sommet d’un arbre nu comme un ver me fait lever le regard.

     

La première chose que je distingue, c’est une grosse sphère de gui et au bout de quelques secondes, je distingue la forme, un turdidé bien plus clair que le merle de tout à l’heure.

                          

C’est une superbe Grive draine (Turdus viscivorus) elle et posée juste sous le végétal parasite et la regarde d’en dessous  attrape un des fruits et plonge hors de notre vue avec l’objet de sa convoitise dans le bec.

   

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J'en profite pour expliquer à Émilie le rôle des oiseaux dans la propagation de cette plante épiphyte et elle me cloue gentiment le bec en me répondant qu'elle connait ce genre de végétaux et que cela porte le même terme pour les plantes parasites poussant sur d'autre végétaux,  dans son pays  aux USA, Bon ça c'est fait, puis on passe à autre chose

 

Des Pics verts (Picus viridis) au vol puissant et chaloupé traversent les parcelles dans les airs se posent au sol ou se fixent à un tronc, souvent du mauvais côté d’ailleurs.

     

Quelques instants plus tard notre vieux complice Olivier pointe le bout du nez, j’en profite pour lui demander si un saut en hollande entre Noël et le jour de l’an le tenterait, mais malheureusement, il est occupé durant cette période, ce que personnellement je regrette vraiment.

     

Un premier Pigeon colombin (Columba oenas) est aperçu, nous pourrons en observer plusieurs à loisir un peu plus tard, pour le moment le cliquetis reconnaissable du Rougegorge familier  (Erithacus rubecula) nous fait baisser les yeux pour tenter une bonne observation, ce sera chose faite au bout d’un petit moment.

     

le cri suraigu du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) se laisse entendre facilement, ordinairement assez puissant le niveau d’humidité sous les grands arbres, accentue le chant qui porte encore plus loin.

 

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Apercevant les nids de la colonie de freux, Olivier scrute histoire de voir si l’un des grands corvidés ne serait pas présent, mais non ce ne sont que des corneilles qui visitent les constructions de leurs cousins,  abandonnées jusqu’à la prochaine période de nidification.

     

Des colombins encore, décrivent de grands vols circulaires pour venir se poser pratiquement de là où ils ont décollé, l’un d’eux pas trop loin de nous et nous offre une belle opportunité de miroise et une nouvelle occasion de présenter les critères diagnostiques entre les trois espèces de pigeons qui vivent et se reproduisent en France.

     

La parcelle de la friche complètement rasée à blanc n’apporte pas grand-chose si ce n’est quelque passereaux fuyant loin devant nous et soudain Brigitte repère une ombre, un gros oiseaux volant assez près du sol.

     

Une Buse variable (Buteo buteo) peut être l’une de celles  vues aux balades précédentes et qui hivernerait sur la nécropole de Thiais, nous vérifierons cela la prochaine fois en attendant, nous suivons le rapace des yeux qui tente de fuir alors qu’il est harcelé par une Corneille noire (Corvus corone).

 

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Le culot de ces oiseaux m’épate toujours et pour ces deux oiseaux la différence de tailles est moindre que celle entre une corneille et un pygargue, le chant d’un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) me sort de mes rêveries, mais je n’ai rien d’autre qu’un petit oiseaux fuyant à mettre dans mes jumelles.

     

A un moment, un petit attroupement joyeux se forme autour d’Émilie qui tente de se débarrasser de quelque chose qu’elle a aux bouts des doigts, une petite graine de gui pugnace adhère parfaitement et fait sourire tout le monde ou presque, par la gestuelle de la jeune femme qui tente de se défaire de l’encombrant morceau de végétal.

     

De mon côté, le sourire aux lèvres comme le reste de la troupe, je lui demande s’il n’y en a pas aux États unis et si cela ne colle pas de la même façon et elle me renvoie un sourire  en pensant certainement « à chacun son tour de rire".

  

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Encore des perruches, elles son omniprésentes, certaines visitent même des cavités, mais dans quel but, en tout cas, les mâles sont superbes avec leur bavette noire et leur collier au fin filet de pourpre, plus loin un nouveau merle fuse d'un buisson et un autre troglodyte se laisse parfaitement entendre à défaut de se laisser voir.

  

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En arrivant sur le grand portail vert, dans le fond du cimetière un groupe important de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) décolle du sol où les fringiles se nourrissaient et va trouver refuge assez loin et en hauteur nous tenterons de découvrir si parmi eux il y aurait des cousins nordiques, mais sans succès.

     

A quelques distances nous revoyons la buse aux prises avec son « amie » la corneille, nous assistons à une querelle entre plusieurs perruches couleur sinople et un Écureuil roux (Sciurus vulgaris), elles n’arrêtent pas, mais le petit rongeur arboricole semble déterminer à défendre le bout de branche sur lequel il s’agrippe malgré le caractère acariâtre de ses voisines.

     

La présence d’un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) nous permet d’observer le deuxième rapace de la matinée un vol de Pigeons ramier (Columba palumbus) se nourrissant dans une allée et des Pies bavardes (Pica pica), clôturent notre maigre liste de fin d’année alors que nous remontons vers la sortie, le spectacle de perruches glanant leur pitance au sol n’est pas si fréquent et nous amuse un peu.

     

La parcelle du grand cèdre étêté ne nous apporte rien d’autre que des souvenirs, puis nous finissons la balade pour Michel et moi chez l’américain d’en face pour un en-cas et relire la liste comme à notre habitude.

     

le projet de balade en Hollande prenant corps, nous nous quittons pour préparer la prochaine balade, celle de Thiais étant quant à elle prévue pour le 07-01-2017 l’année prochaine donc.

     

D’ici là meilleurs vœux à toutes et à tous.

  

1) Mouette mélanocéphale* Merci à Sylvain VINCENT, de plus c'est une première pour le cimetière.

2) Etourneaux sansonnet

3) Perruche à collier

4) Pigeons biset

5) Geai des chênes

6) Mésange bleue

7) Mésange charbonnière

8) Roitelet huppé

9) Merle noir

10) Pic épeiche

11) Roitelet huppé

12) Grive draine

13) Pigeon colombin

14) Rougegorge familier 

15) Grimpereau des jardins

16) Buse variable

17) Corneille noire

18) Troglodyte mignon

19) Pinson des arbres

20) Faucon crécerelle

21) Pigeons ramier

22) Pies bavardes



19/12/2016
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