Oiseaux-balades

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Balade 29/08/2013 au Parc du Marquenterre

Balade 29/08/2013
au Parc du Marquenterre


 
Ce matin, je vais au Marquenterre, Christiane et Mark-Frédéric m’accompagnent, l’idée, faire découvrir à ces deux fidèles des visites des Balades mensuelles de la nécropole de Thiais, autre chose et en particulier, tenter d’observer des limicoles.

Alors, après avoir récupéré mes deux acolytes de la sortie et une traversée assez touristique de la banlieue parisienne, nous finissons par trouver la bonne direction de la Baie de Somme.

Encore heureux que la voiture soit équipée d’un GPS, sinon nous serions encore sur les bords de Seine, à observer ici des cygnes, là des colverts et autres pigeons ailleurs !

Le trajet se déroule tranquillement, la conversation, bien sûr est orientée vers les espèces qu’il nous sera possible d’observer sans garantie aucune toutefois.

Quelques  Buses variables (Buteo buteo) sur des piquets des Corbeaux freux (Corvus frugilegus) dans les champs, ainsi que des Pigeons Ramier (Columba palumbus) jalonnent le parcours et nous arrivons enfin sur l’aire de la baie de somme où traditionnellement, je fais une halte pour me dégourdir les jambes, mais aussi pour le plaisir du lieu.

Quand nous sommes attablé, nous avons  une vue sur les bassins situés derrière les grandes parties vitrées de la station d’autoroute, ce qui offre un peu plus de sérénité quant à la pose en voyant évoluer des Canards colverts (Anas platyrhynchos) accompagnés d’hybrides sur l’eau et d’autres espèces d’oiseaux comme par exemple, la Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus) et si le temps s’y prête ainsi que la saison, d’autres espèces.

Les Moineaux domestiques (Passer domesticus) ainsi que les étourneaux sont aussi bien représentés, au printemps, des bruants et des pipits sont là aussi.

Avec Marc, nous allons même au bord de l’eau pour prendre l’air et tenter de reconnaitre depuis le ponton, les poissons qui vivent là, puis une fois détendu, nous reprenons la route vers notre destination première.

A l’entrée du parc, Christiane nous fait économiser quelques euros en nous présentant comme des adhérents de la LPO ou du CORIF, le grand échalas derrière moi bénéficie en plus, du titre d’étudiant, ce  qui est sujet à plaisanterie sur les quelques mètres qui suivent.

Nous avons la chance de rencontrer M. Philippe Carruette, le responsable du parc, qui est présent sur site depuis il me semble la fin des années 80  et que bien sûr, je reconnais de suite.

Ce passionné, s’il en est, nous informe de la probable présence d’un balbuzard en pêche et de l’éventuel passage en migration active de bondrée, malheureusement pour nous, nous n’aurons pas la chance de pouvoir observer ce jour l’une ou l’autre de ces espèces.

Dans la petite côte qui mène à la plateforme principale et qui ouvre la vue sur presque la totalité du parc, à l’abri de grands conifères, une Mésange huppée (Lophophanes cristatus) se fait entendre sans toutefois être localisée réellement.

Un peu plus loin, un  Pic épeiche (Dendrocopos major) tambourine sur un tronc et émet son cri caractéristique que nous reconnaissons tous, à quelques pas, une autre mésange se fait entendre, une bleue cette fois-ci.

De notre point de vue remarquable qu’est ce poste de miroise, le premier constat, c’est que le niveau de l’eau est vraiment très bas, en effet je reconnais à peine la forme des bassins en contrebas dont certains sont complètement à sec.

Mais malgré tous, plusieurs espèces d’oiseaux pour la plupart inféodées au milieu aquatique sont présentes, immédiatement en dessous de nous, des colverts, quelques Oies cendrées (Anser anser), des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus), dans ma longue-vue, nous distinguons parfaitement les quelques Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) juvéniles qui sont présents sur les plages de vase.

Dans les buissons plus bas un petit oiseau furtif ne fait qu’une apparition éphémère, son chant qui le trahie sans conteste, nous annonce le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), assez loin, à la limite des arbres, dans l’axe du N°3, un crécerelle est repéré, sans pouvoir déterminer le sexe ni la tranche d’âge.

Un certain nombre de passereaux bougent et virevoltent d’un îlot à l’autre, ce sont des Bergeronnettes grises (Motacilla alba), uniquement des juvéniles, elles arpentent les petites zones hors d’eau et se lancent dans des chassés-croisés incessants, il y a aussi des sansonnets plus tranquilles.

A quelques hauteurs au-dessus des mares, des Hirondelles rustiques (Hirundo rustica)dessinent des volutes invisibles puis rasent la surface du plan d’eau en quête de nourriture, au sol et proche de l’eau, c’est une Gallinule poule d’eau qui se balade entre les hautes herbes, rejointe par une autre, là aussi des oiseaux nais/nés cette année.

Plus à droite, en face du N° 12, nous repérons des cygnes, la jeune animatrice du parc qui se trouve là, nous indique que ce sont des oiseaux captifs et éjointés, qui ont été amenés sur le parc pour les soustraire au mauvais traitement ou qui ont été trouvés par les douanes dans des transports illicites vers notre pays.

La base du bec jaune nous informe que ce sont des Cygnes chanteur (Cygnus cygnus), la jeune femme confirme l’identification.

Nous descendons donc vers le  chemin, pour entamer notre visite, les bassins de gauche sont complètement à sec, un passereau roux traverse devant nous, mais peine perdue, nous ne reconnaîtrons pas le piaf.

Par contre, les Linottes mélodieuses (Linaria cannabina) que j’entends et reconnais parfaitement au vol, se poseront sur un arbuste proche de nous et nous pourrons en observer quelques jeunes sans souci.

Encore des hirondelles, mais cette fois-ci, ce sont des Hirondelles de fenêtres (Delichon urbicum), que nous pouvons voir dans un vol gracieux, au niveau de l’eau, elles se nourrissent en vue du voyage qui les attend d’ici à quelques jours, les Corneilles noires (Corvus corone) qui nous survolent seront peut-être sédentaires quant à elle.

Plus loin sur le chemin qui mène au N° 1, en nous écartant du sentier pour voir sur la plaine de droite, nous verrons les premières Cigognes blanches (Ciconia ciconia) de la balade, l’herbe haute, non fauchée sur cette partie, leur procure un écran que les personnes de petites tailles ne peuvent que difficilement percer.

Elles sont en compagnie de chevaux beiges dont un se couche au sol imité par un deuxième et dans une même chorégraphie, les deux ongulés se roulent et s’ébrouent au sol.
A bonne distance, un nuage de volatiles se déplace, aucun doute, ce sont bien des Vanneaux huppés (Vanellus vanellus), entre deux cents cinquante et trois cent, à la louche !

Une personne vient à notre rencontre, nous demande si nous n’avons pas vu, une longue vue oubliée sur un banc, devant notre réponse négative, elle remonte le sentier dans l’espoir de retrouver son précieux objet.

Au vol, un premier puis un second Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), se laisseront glisser sous le vent relativement faible, mais suffisant pour leur permettre de planer à leur guise et surtout de disparaitre à notre vue.

Sept corbeaux nous survolent, encore des freux, nous arrivons au premier observatoire et la recherche ainsi que l’identification à proprement parlée commence.

Un Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), est à quelques mètres des fenestrons de miroise, quand il n’est pas sous l’eau à la recherche de quelques invertébrés, il fixe le ciel pour tenter de détecter un éventuel prédateur venu des airs.

Cette année, le parc fête ses quarante ans de gestion naturelle de la zone, le plan d’orientation unique que nous avions par le passé, n’est plus de mise, à la place, on nous a offert à la caisse un petit fascicule en petit format  avec  plusieurs pages, le parc y est mieux présenté ainsi qu’une partie de son passé.

Sur un îlot, plusieurs Pigeons biset (Columba livia), mangent de petites graines au bout de plantes aussi courtes que vertes, assez en arrière, un premier Grèbe huppé (Podiceps cristatus), est vu et un second, agrémente le tableau.

L’observation nous offre aussi, ce que l’on appelait par le passé, les petits  échassiers, Chevaliers gambette (Tringa totanus) et Chevalier aboyeurs (Tringa nebularia), se partagent un bout de terre sans concurrence apparente.

Sur leur droite alors qu’un Grand cormoran  (Phalacrocorax carbo) se tient sur un piquet, aussi droit  que la justice et encore plus à droite, un peu en retrait, un Héron cendré (Ardea cinerea patiente, stoïque, seul dans son coin.

Alors qu’à mon habitude, j’offre la possibilité à tout le monde ou presque de regarder dans ma longue vue, seulement pour le partage, je me fais bousculer par un enfant alors que j’observe une avocette.

Le mioche revient à la charge, avec autant d’énervement que d’incorrection,  je lui demande un peu de politesse s’il veut regarder dans l’appareil de miroise et son grand-père commence à me prendre à partie, je ne me laisse pas faire.

Le blaireau ainsi que sa famille opère un repli stratégique autant que salutaire en bougonnant, je regrette que cette personne âgée donne raison à autant d’incivilité justifiée par l’âge de l’enfant.

Cet épisode anime le parcours jusqu’au second point d’observation, mais la raison pour laquelle nous sommes venus ici, reprend le dessus ; un nouveau groupe mixte de gambette et d’aboyeurs confirmé par un animateur du Parc, nous fait oublier cette tranche de vie calamiteuse et  la balade reprend.

Des Mouettes, des  rieuses  en plumage de transition, animent aussi bien les airs que la surface des bassins, des Foulques macroules (Fulica atra), bien que plus tranquilles, se lancent dans des poursuites bruyantes.

Une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus), nous accompagne un temps sur le chemin, puis c’est un jeune Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), qui lance des cris de contact, perché dans un arbre au-dessus de nous.

Une paire de libellules bleues à l’abdomen colorée en vert pour l’une ? d’azur pour l’autre sont également du déplacement, l’une d’entre nous nous parle du ventre de ces bestioles, la verte posée au sol est en train de déjeuner avec une espèce de guêpe peu chanceuse.

Sur l’observatoire suivant, nous voyons un Cygne tuberculé (Cygnus olor) qui cherche de la nourriture sous l’eau, deux castagneux l’accompagnent et plongent tout près de lui, les petits podicipedidés profitent du fait que le gros anatidé remue la vase au fond de l’eau pour glaner quelques pitances.

Juste sous nos yeux au N°3, je repère un Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), Christiane et marc ne comprennent pas mes explications et en découvre un autre assez loin tandis que celui situé sous notre nez, s’envole pour aller arpenter la rive opposée du plan d’eau, il faut que je revoie vraiment ma façon de communiquer.

En face dans la prairie, rien de spécial si ce n’est, un Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) qui se faufile sous les jambes de quelques chevaux en pâture.

Au loin devant nous sur le chemin, la famille braillarde rencontrée plus tôt fait toujours autant de bruit, nous lui laissons de la marge pour ne pas revoir de suite ses  membres irascibles, une nouvelle Mésange, encore une bleue, est aperçue.

La première Spatule blanche (Platalea leucorodia) est aperçue d’assez loin au N°4, sur la partie émergée, une quantité importante de vanneaux, surement les mêmes, vus en vol un peu plus tôt, il y a aussi, des Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) en quantité allant et venant sur la berge ou se nourrissant  en avant dans l’eau, des tuberculés, encore, se repose au sec.

A un moment, les canards, les Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) et tous les autres oiseaux décollent dans une belle pagaille, nous cherchons dans les airs un potentiel prédateur, il n’en est rien, ce sont tout simplement les beaux chevaux présent sur le parc en quasi liberté, qui arrivent au galop.

Les Barges rousses (Limosa lapponica), Canards chipeau (Anas strepera), Sarcelles d’hiver (Anas crecca), Canards pilets (Anas acuta), sont identifiés tour à tour, une paire de Grand gravelot (Charadrius hiaticula) est aussi observée, puis des Barges à queue noire (Limosa limosa).

Magiques instants partagés avec plusieurs visiteurs, mais les oies, quant à elles, ne se sont même pas donné la peine de bouger une rémige.

Un superbe Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), est  observé alors que sur un autre îlot, trois Bécasseaux minute (Calidris minuta) en compagnie de quelques Combattants variés (Philomachus pugnax), sont quête de  quoi se mettre sous le bec au milieu des vanneaux et autres anatidés.

D’une taille légèrement plus petite qu’un variable, la longueur  et la couleur du bec, celle des pâtes, les deux bretelles « sables » sur le manteau, ne laisse aucun doute pour les minutes.

Sur la grande partie en eau, il y a un peu de tout, des espèces déjà aperçues, mais aussi des Canards souchets (Anas clypeata) faiblement représentés avec des  Foulques macroules (Fulica atra).

Au N°7 alors que nous observons les deux espèces de cygnes présentes sur le parc, une personne voit des oiseaux au bord de l’eau, elle me demande si je sais ce que c’est, un rapide coup d’œil dans la longue vue, nous confirme la Bécassine des marais (Gallinago gallinago), il y a plusieurs représentants  de ce limicole.
Sur le chemin un Merle noir (Turdus merula), alarme et s’enfuit devant nous, nous en verrons un autre avant de sortir du parc, puis deux autres sur le parking, puis une Mésange charbonnière (Parus major) est identifiée.

Mark-Frédéric demande à un jeune animateur le nom des chevaux couleur Isabelle, bien sûr, ce sont des Henson, ils sont là pour un entretien naturel des prairies.

Une animatrice nous informe que sur l’avant dernier observatoire,  il a été vu quelques jours plus tôt une marouette au N° 12, bien sûr, nous serions assez heureux de pouvoir la voir à notre tour.

Mais avant d’arriver là, au N°11 nous avons la chance de voir quelques Faisans de Colchide (Phasianus colchicus) dont le mimétisme dans les herbes sèches, les rendait difficile à localiser.

Malgré une séance d’observation prolongé au poste 12, pas l’ombre de la queue d’une marouette, qu’importe, nous avons quand même fait le plein de limicole comme prévu et mes deux amis de pouvoir enregistrer quelques côches pour des espèces qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion d’observer jusqu’à maintenant.

Un passage obligé par la héronnière où à force de patience, nous pouvons offrir à quelques visiteurs des Aigrettes Garzette (Egretta garzetta) spatule et autres hérons au sommet des arbres par l’intermédiaire de la longue vue.

Une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) fait écho à une autre dans les grands conifères puis c’est un Pic vert (Picus viridis) qui nous interpelle de son rire sarcastique.

A l’emplacement de l’ancienne volière, je cherche en vain la présence d’un bihoreau, mais quelques Bouvreuils pivoines (Pyrrhula pyrrhula) émettent leurs cris facilement identifiables, l’observation visuelle, sera vraiment éphémère et confirmé par Marc et Christiane.

Puis c’est la sortie, alors que tous les véhicules quittent un à un  le parking, nous tranquille, nous  commençons à manger ce que Christiane a amené, un autre Pinson des arbres (Fringilla coelebs), lance des cris de contact, un canard à ce qui semble est caché derrière un bouquet de petits arbres, nous nous approchons pour tenter de le voir et finissons par nous asseoir dans l’herbe.

Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula), est facilement identifié ainsi que la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), tout aussi furtive dans les buissons.

Au bout d’un moment, une voiture passe à côté de nous sans que son chauffeur, ne nous voit, il stoppe quelques secondes près de la mienne puis repart.

Au bout d’un autre moment, je réagis et déclare qu’il faut s’en aller en vitesse, nous rejoignons le C4 au pas de course, nous grimpons dedans et je file vers la sortie, heureusement, la personne qui avait inspecté les places de stationnement avait pris ma voiture pour celle de l’un de ses collaborateurs et s’apprêtait à fermer les portes du parc.

Deux mots d’excuse et puis c’est le retour, mes deux passagers aux anges de cette belle journée d’observation au Marquenterre. Mais comme on ne compte pas quand on aime, Marc-Frédéric demande si l’on est loin du Hourdel que j’ai mentionné plus tôt.

C’est là que nous finirons la soirée  en observant une paire de Sterne caugek, (Thalasseus sandvicensis) tout d’abord, ensuite des Goélands argentés (Larus argentatus), mouettes, et  Bécasseaux variables (Calidris alpina).

Les Goélands marins (Larus marinus) d’une part, puis les Bécasseaux sanderling (Calidris alba), d’autre part, avec le Petit gravelot (Charadrius dubius) au cercle orbital marqué et enfin  un Goéland leucophée (Larus michahellis), clôturons la liste des oiseaux observé.

Nous sommes aussi venus voir les mammifères marins du lieu, mais comme nous sommes à cette heure en marée basse, il nous est ardu de voir les phoques, en fait ils sont sur une plage en face de la baie nous indique une personne et c’est à cet endroit que nous les verrons, vautrés sur le sable, plus de 70, mais à l’aide de  la longue vue.

Sur la digue en plain vent, je suis en T-shirt, je commence furieusement à greloter c’est le moment du départ, sur le chemin qui mène à la voiture un dernier véloce nous salue avant de disparaitre.

Retour sur la banlieue parisienne et ses cauchemardesques embouteillages de tous les soirs, mais avec des souvenirs plein la tête.



19/09/2013
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